Paris, Smith, Latour, Arthus Bertrand, Paris, Smith, Latour, Arthus Bertrand1819 ; 2 vol. in-8, demi-veau brun, fil. dor., tr. jaune. 2 ff., IX pp., 478 pp. - 2 ff., 514 pp., 1 f. errata. ÉDITION ORIGINALE. « Je puis donc m’honorer d’être le premier qui ait tenté de venger la mémoire de Jeanne d’Arc (aujourd’hui à l’envi célébrée) des diffamations de l’homme dont les écrits gouvernèrent le siècle dernier, et d’avoir osé choisir cette victime des ennemis de la France pour l’héroïne d’une épopée, dans un temps où, grâce à l’influence de ces écrits, le nom de la vierge sans tache qui sauva cette même France (...) ne réveillait que des souvenirs obscènes ou ridicules, au lieu des sentiments d’admiration, de piété et de reconnaissance qu’il inspirait à nos ancêtres » Préface.Indigné par la Pucelle de Voltaire, l’auteur de ce poème national fait front avec cette épopée qu’il aurait aussi bien pu titrer La Pucelle vengée.Le Brun de Charmettes (Bordeaux 1785 - Chartres 1880) était le fils de Grand-Lebrun guillotiné en 1794. En 1800, il embarqua pour l’Île de France où il servit dans les canonniers de la Garde Nationale. Le canonnier de 15 ans eut alors l’idée de composer une épopée célébrant la délivrance de la France par Jeanne d’Arc. Il rentra en France en 1801 pour reprendre ses études et commencer en 1805 la rédaction de son poème. Avant de le publier, il donne au public en 1817 une Histoire de Jeanne d’Arc en 4 volumes, composée avec les matériaux rassemblés pour l’Orléanide. L’ouvrage obtint un grand succès. Le Brun de Charmettes fera carrière dans l’administration comme sous-préfet puis préfet, dans la Sarthe, la Haute-Saone. Il démissionnera au début de la monarchie de Juillet. ENVOI AUTOGRAPHE de l’auteur À M. De Barante, Pair de France, Directeur général des Contributions indirectes.
4 vol. in-8, portrait de Jeanne d'Arc et 7 figures gravées hors-texte. (2) ff., XVI-451 pp.; (2) ff., 430 pp.; (2) ff., 455 pp.; (2) ff., 468 pp. Broché sous couverture d’attente, étiquette sur les dos. Exemplaire à toutes marges, en partie non coupée. (Couvertures insolées.)
Edition originale. Dès le début du XIXe siècle certains partisans de la monarchie voient en Jeanne d’Arc celle qui, mandée par Dieu, fait sacrer le roi légitime et en font un symbole de l’alliance du trône et de l’autel Alors qu'il met la dernière main à son « poème national », Le Brun de Charmettes décide d'en faire précéder la publication par cette Histoire de Jeanne d'Arc, laquelle ne paraît finalement qu'en 1817, après les Cent-Jours et après sa nomination à Saint-Calais comme sous-préfet de la Sarthe. Son ouvrage, qui réhabilite l'image de la Pucelle après plusieurs siècles de disgrâce, connaît aussitôt un large succès. La même année, il fait enfin imprimer L'Orléanide, dont une version révisée paraît en librairie deux ans plus tard.