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L.A.S. à M. Bordier secrétaire général à l'intendance de la Maison du Roi
Paris, 16 décembre, 1827 in-4, 1 pp. 1/2 bi feuillet ; joints 2 notes : 1 pp. in-8 et 4 pp. in-folio en fac-similé.
Lettre au secrétaire général de la "division des pensions et grâces" de la Maison du Roi, sur l'admission d'une des filles de Lanchamp dans une maison d'éducation ;"(…) J'aime à penser que je dois concevoir quelque espérance des bonté de Son Excellence pour moi, puisqu'elle connait mes principes, mes malheurs et mon dévouement au Roi (…)."Sont jointes et épinglées à la lettre, 2 pièces très intéressantes sur le rôle de la famille Lanchamp pendant la Révolution, pour servir de preuves au dévouement à la famille royale :- la première est un fac-similé d'une note remise en 1814 à Blacas concernant la "conspiration du 10 août 1792" menée par Danton, et dont avait été témoin Lanchamp avant qu'il en avertît la princesse de Lamballe et le roi en personne.- la seconde est une brève "sur les tribulations de la famille" de Lanchamp : "(…) Sa mère et sa sœur ont été au tribunal révolutionnaire à Vesoul pour leurs opinions monarchiques et religieuses. Madame de Saint-Brice (sa parente), attachée à la maison Royale, a été détenue avec [la famille royale] dans les tours du Temple."Lanchamp se présente dans les documents en qualité d'"ex-trésorier général de la colonie de St Domingue", et comme "ancien avocat au Parlement de Paris" en 1789.
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Lettre autographe signée du citoyen Lanchamp à l'amiral [Duckwoth]. Demande d'aide pour une famille française. 23 mars 1804.
, , 1804. 3 pp. in-4.
![Lettre autographe signée du citoyen Lanchamp à l'amiral [Duckwoth]. Demande d'aide pour une famille française. 23 mars 1804.. LANCHAMP.](https://static.livre-rare-book.com/pictures/BON/8713_1_thumb.jpg)
« Armée de Saint-Domingue. Baracoa, isle de Cuba le 23 mars 1804. L'ex payeur général de l'armée. A son Excellence Commandant les forces navales de Sa Majesté Britannique à Kingston. Monsieur. Malgré l'état de guerre qui subsiste entre nos deux nations, je m'adresse à vous avec confiance. J'aime à me persuader que je trouverai dans votre coeur tout les sentiments d'humanité qui honorent une âme sensible et généreuse. Un de mes parents, mr Reguier associé de la maison de commerce Souverbie & que du marché des blancs au Cap, est malheureusement du nombre des français qui sont restés dans cette ville. Le desir de veiller aux intérets de son ami l'avaient engagé à y continuer encore sa residence pendant un ou deux mois après l'evacuation. Les évènements ont prouvé qu'il avait eu tort de compter un peu sur les promesses publiques de Dessalines surtout de se laisser aller au désir louable de faire honneur à ses engagements de commerce dans une circonstance si difficile. Quelque estimables que puissent être les motifs de sa détermination, il n'en est pas moins exposé à toutes les horreurs d'une position desesperante. Son épouse desolée et une nombreuse famille dont il est le seul appui implorent par mon organe, votre bienfaisance et votre humanité. L'avenir qui se découvre à leur yeux réduirait ces infortunés à des larmes éternelles si je ne vous eusses presenté comme le dieu tutélaire qui doit les préserver du malheur qui les fait frémir. Telle est du moins la confiance quinspire la vertu, que deja cette famille trop infortunée presque mourante de douleur n'espere plus qu'en vous, n'attend que de vous le bienfait de sa nouvelle existence. La vie d'un homme infiniment respectable, d'un pere necessaire à sa famille est dans vos mains. Il ne tient qu'à vous d'arracher cette victime des bras de ses assassins. Quelque soit la severité de leur surveillance, vous trouverez en vous même les moyens de rendre utile cet acte de votre bienfaisance, et sans compromettre votre pavillon respecté, vous saurez par l'intelligence de l'officier que vous aurer choisi, assurer votre oeuvre d'humanité. Puissiez vous entendre les pleurs de la reconnoissance les voeux et les bénédictions de la famille dont je recommande ------à votre sollicitude. Puisse-je moi même être un jour assez heureux pour vous donner des preuves de ma vive gratitude ainsy que du respect et du devouement entier de celui qui à l'honneur d'être avec la plus haute estime et consideration de votre Excellence le très humble et très devoué serviteur. Lanchamp. P.S. Je ne peux être insensible au malheur général qui enveloppe les blancs restés dans la Colonie ; permettez moi de vous demander s'il ne serait pas digne de votre gouvernement de s'occuper à sauver la vie de tous les français qui sont à present sous le couteau de la férocité ».
