Par Mr. L.B.T. chez les Freres l'Honore', A La Haye, 1702. In-16 p. (mm. 152x87), 2 volumi, p. pelle coeva (picc. manc.), dorso a cordoni con fregi e tit. oro, dentelles dorate ai risguardi, pp. (22),712,(18); (2),729,(7); con bella antiporta figurata e 7 (su 11) tavv. di ritratti f.t., inc. in rame. Frontespizio del 1 volume, stampato in rosso e nero. Solo qualche rara e lieve fioritura, altrimenti esempl. ben conservato.
La Haye [puis :] Amsterdam, Henry Scheurleer [puis :] Pierre Mortier, 1724-1740 14 vol. in-4, veau fauve, dos à nerfs finement ornés, pièces de titre et de tomaison rouges et noires, filets dorés encadrant les plats, armoiries dorées au centre, tranches rouges (reliure de l'époque). Qqs restaurations, rousseurs, petit trou au 1e f.bl.
Édition originale.Il s'agit d'une compilation monumentale qu'il faut comprendre comme une publication intermédiaire entre un périodique politique (Lamberty était "nouvelliste" comme on disait alors, et avait remplacé Gueudeville pour L'Esprit des cours de l'Europe, de mai à juillet 1701) et un recueil de documents liés par un texte continu. Né vers 1660 dans les Grisons, Guillaume de Lamberty ou Lamberti mena une jeunesse mouvementée dans le nord de l'Italie avant de s'exiler vers 1680 à Genève, où il voulut embrasser le protestantisme. Passsé aux Pays-Bas en 1685, il commença, comme beaucoup d'aventuriers de cette trempe, de mener des activités de renseignement en faveur des Cours d'Angleterre et de Suède. En 1718, il obtint la permission de résider dans le canton de Vaud, puis obtint en 1723 de représenter à Berne les intérête du landgrave de Hesse-Cassel et du Roi de Suède. C'est à Nyon qu'il s'installa pour ses derniers jours, compilant cette somme de traités publics, de relations diplomatiques et de factums depuis la mort de Charles II d'Espagne (1700), qui parut d'abord en douze volumes de 1724 à 1734. Il mourut apparemment en 1742.Brunet III, 791. Précieux exemplaire, aux grandes armes de la marquise de Pompadour, dont l'intérêt pour l'histoire contemporaine ne pouvait être que des plus vifs, puisque de 1745, date de sa rencontre avec Louis XV, à sa mort, le 15 avril 1764, "elle régna sans partage sur le roi et gouverna la France sous son nom" (OHR 2399, fer n°1. Guigard I, 193-195).L'exemplaire figure au Catalogue des livres de la bibliothèque de feue Madame la marquise de Pompadour, Dame du Palais de la Rein, (Paris, Hérissant, 1765) sous le n° 2602.Après sa remarquable collection d'auteurs dramatiques, la seconde place, dans la bibliothèque de la marquise, revenait à l'histoire, avec plus de mille ouvrages. Madame de Pompadour lisait aussi les livres qu'elle collectionnait et en particulier ceux-là, comme le confirme le mot célèbre de Voltaire au Président Hénault, après lui avoir offert l'Abrégé de l'Histoire de France: "Elle a plus lu à son âge qu'aucune vieille dame du pays où elle va régner et où il est bien à désirer qu'elle règne".Le décor des dos, où apparaissent de jolis fers à l'oiseau, a subi quelques menues variations au cours du temps, la publication de l'ouvrage s'étant étalée sur quinze années.
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Amsterdam & La Haye, 1725-1757, in-4to, ex-libris ‘Dr. Edmond Jomini’, reliures en demi-cuir à coins, pièces de titre et de tomaison au dos avec des bandes dorées, plats cartonnés, tranches rouges.
Guillaume de Lamberty fut un diplomate suisse, né vers 1660, dans le pays des Grisons, mort en 1742, à Nyon (canton de Berne à l'époque (Vaud)). Il était issu d'une bonne famille d'Italie, fit dans ce pays d'excellentes études, et parcourut les principaux états de l'Europe. En 1691, étant de passage à Rotterdam, il visita Bayle, et lui proposa de traduire en italien les Nouvelles de la République des Lettres. Il passa ensuite en Angleterre, devint secrétaire de lord Portland, et reçut des différents ministres de ce pays diverses missions politiques, dont il s'acquitta avec beaucoup de zèle et de prudence. Vers la fin de sa vie, il se retira à Nyon. Ses Mémoires pour servir à l'Histoire du XVIIIème siècle, parus à La Haye entre 1724 et 1734 (12 volumes) constituent un vaste recueil des traités et autres actes diplomatiques publiés en Europe depuis la mort du roi d'Espagne Charles II. Les libraires d'Amsterdam en ont fait une édition beaucoup plus estimée qui parut de 1735 à 1740. Nous présentons un ensemble mixte: le premier tome provient de la 3 édition, le reste se partageant entre les deux premières éditions. Hoefer, Nouvelle Bibliographie générale, 29-30, p. 164 / Barbier, Dict. des Anonymes / Bibl. Hist. de la France. Image disp.
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[De l'imprimerie de P. G. Calamy] - COLLECTIF ; [ CLOZANGES, Louis-Guillaume de ; GAUFRETEAU, Henri-Elisabeth ; MARANDON, Bruno-Gabriel ; DUVIGNEAU, Pierre-Hyacinthe ; LARROQUE, Paul ; LAMBERTY, Docteur ; BUHAN, Pascal ; LAPORTE-PAULIAC ]
Reference : 63450
(1786)
12 vol. in-4 reliure postérieure demi-chagrin brun, dos à 4 nerfs dorés, initiales J. de G. au dos en queue (probablement l'écrivain bordelais Jules de Gères, 1817-1878), De l'imprimerie de P. G. Calamy, Bordeaux, 1786-1788, 1460 ; 1460 ; 1466 pp. (manquent pour l'année 1788 les 8 numéros suivants : 39, 45, 46, 47, 110, 132, 161, 162 et 307)
Très remarquable ensemble réunissant la quasi intégralité des numéros du "Journal de Guienne" parus du 1er janvier 1786 au 31 décembre 1788. Il s'agit de l'une des toutes premières publications quotidiennes de la presse de Province ("peut-être la première" ose avec prudence Labadie). Le journaliste Henri-Elisabeth Gaufreteau, l'auteur dramatique Clozanges (mort en 1785) et l'abbé Dupont des Jumeaux (précepteur des enfants de l'intendant Dupré de Saint-Maur) avaient obtenu le privilège de publier le "Journal de Guienne", aux dépens des "Annonces, Affiches et Avis divers" des frères Labottière. Le prospectus publié le 1er septembre 1784 précisait les buts : "Encourager le commerce et répandre les lumières parmi ceux qui l'exercent, tel doit être dans nos provinces maritimes le but des ouvrages périodiques"). Sur le frontispice de chaque numéro, on peut lire la dédicace au Maréchal de Mouchy, Mgr. Philippe de Noailles (bien qu'il eût cessé d'être lieutenant général de la province en 1785). Après un rappel de faits historiques en date anniversaire, on trouve dans chaque numéro l'indication des heures de marée à Bordeaux, les relevés météorologiques (d'avant-hier !) et surtout le détail de la construction, de l'armement, de la cargaison, de la destination et des heures de départ et d'arrivée des navires. Suivent le prix de diverses denrées (vin, pain, eaux-de-vie...) et une intéressante rubrique "d'avis divers" (petites annonces d'emplois, d'offices à vendre, de biens à louer ou vendre...), mais aussi "d'effets perdus et trouvés" ("on a perdu, dans le parterre de la Comédie, une Montre d'Or, à répétition, guillochée, ayant les bords formés de différens ors, en ruban, & portant le nom de J. Leroi, à Paris ; elle étoit attachée à une chaîne à trois branches, à perles & à deux médaillons, avec deux bagues, sur une cassolette & clef de même métal [... ]" ou dans le numéro du 19 janvier 1786 : "Vendredi, 13 du courant, il s'est envolé de l'Archevêché un gros Perroquet hara. Récompense à qui le rapportera au Suisse dudit hôtel"). A la suite, on lit des comptes-rendus d'ouvrages de sciences et de littérature (ainsi, le 18 février 1786, une longue recension de la suite et fin des Opinions de Tristram Shandy de Sterne), le détail des spectacles (le 10 janvier 1786 : "Petits Comédiens privilégiés de Mgr le Duc d'Orléans &c aujourd. à 10 h. du soir, Grand Bal, paré & masqué. Prix : 30 s. par personne" ou "Automate escamoteur hollandais, dans la loge de bois, sur les fossés de l'Hôtel-de-Ville, aujourdh. à 4 h. & 7 h. du soir. Farces, Scènes Pyriques, Métamorphoses & Tours d'Escamoteur &c. Prix des Places 24 s., 12 s. & 6 s.). Dans ce journal, le mathématicien Paul Larroque, né à Tonneins, rédigeait les articles intitulés "Epoques historiques". Bon exemplaire (petit trou de ficelle à chaque numéro, qq. livraisons plus usagées mais très bon état général) pour cet ensemble remarquable, de toute rareté en mains privées, réunissant près de 3 années sur les 6 années d'existence du journal (créé en 1784 et interrompu en 1790). Une mine d'information exceptionnelle sur la vie quotidienne à Bordeaux à la fin de l'Ancien Régime. Desgraves, La Presse à Bordeaux, 99-100 ; Labadie, La Presse Bordelais pendant la Révolution, 25-37