La France attache son nom à l’exploration des Mers Australes et publie la première carte de la Nouvelle-Zélande. Paris, Barrois l’aîné, 1783. In-8 deviii pp., 290 pp., 5 planches et 2 cartes hors-texte dont 1 dépliante, (1) f. Plein-veau marbré, filet à froid encadrant les plats, dos lisse orné de filets dorés, pièce de titre de maroquin rouge, filet or sur les coupes, tranches rouges. Reliure de l’époque. 189 x 120 mm.
Édition originale de la plus grande rareté de cet ouvrage capital pour l’histoire de la Nouvelle-Zélande et de la Tasmanie. Il s’agit du récit de l’une des toutes premières expéditions françaises en Australie et en Nouvelle-Zélande. Sabin, XVII, 439; Davidson, A Book Collector's Notes, pp. 98-99 ; Dunmore, t. I, p. 182 ; Du Rietz, Bibliotheca Polynesiana by Kroepelien, 1104 ; Hill, 401; Hocken, pp. 21-22; Howgego, I, C222, p. 285; Le Nail, Explorateurs et Grands Voyageurs Bretons, p. 32; New Zealand National Bibliography, t. I, 1502. “The first printed French maps of New Zealand were Marion Dufresne’s maps of 1772 in this account of Crozet’s voyage.” (Tooley, The Mapping of Australia, p. XII et p. 308, 158). “Crozet’s narrative, apart from the drama of its story, has much careful observation on Maori life and custom and, with the reports of Cook and his officers, was virtually the only source material available for 40 years… ” (New Zealand National Bibliography). “It is an exceedingly rare item and is seldom available.” (Davidson, A Book Collector’s Notes, pp. 98-99). Excellent marin, bien en cour, féru des nouveautés scientifiques, mais aussi commerçant très actif, sa curiosité est éveillée par l’accostage à Port-Louis du « Brisson », lequel ramène en Polynésie le Tahitien Ahu-Toru qui avait accompagné Bougainville en France et auquel le célèbre circumnavigateur avait promis le retour au pays. L’intendant Pierre Poivre a des instructions très précises et le devoir d’organiser la suite du voyage. Marion-Dufresne propose de l’organiser - en grande partie à ses frais - en combinant le retour de Ahu-Toru, l’exploration du sud des Océans Indien et Pacifique au-delà des 45° de latitude sud afin de repérer un éventuel continent inconnu, la reconnaissance du littoral de la Nouvelle-Zélande aux fins «de profits de pêche», et, enfin, la poursuite de la recherche vers le détroit de Torrès et Timor d’un endroit «propice à l’établissement d’un comptoir commercial». Poivre est d’accord, informe le ministre et met à la disposition de l’entrepreneur-marin une flûte de 450 tonneaux le « Mascarin » ; Marion-Dufresne affrête de son côté la frégate « Marquis de Castries » qu’il confie à Julien Crozet avec lequel il a déjà navigué. Les deux navires appareillent de Port-Louis le 18 octobre 1771, trois mois avant l’expédition commandée à Kerguelen dans le but de trouver un éventuel «continent austral». Ahu-Toru décède de la variole (sans doute contractée à Port-Louis) le 6 novembre au large de Madagascar; il n’est plus nécessaire de remonter jusqu’à Tahiti, aussi Marion-Dufresne informe le ministre qu’il fait route au Sud-Est, sous les 40°: il découvre des îles: Crozet, celle qui - maintenant sud-africaine - s’appelle «prince Édouard» après qu’il l’eut baptisée Terre de la Caverne. Une avarie assez sérieuse oblige, en janvier 1772, à trouver un abri, puis un épais brouillard gène la lente reconnaissance de poussières d’îles, sans que l’on parvienne à détecter un véritable archipel. Fin janvier, l’expédition est géographiquement assez proche de celle de Kerguelen: peut-être Marion-Dufresne a-t-il découvert les Kerguelen avant Kerguelen ? En février, à l’initiative de Crozet, on oblique à l’Est et le 3 mars on est en vue de la terre de van Diemen (Tasmanie), 130 ans après ce dernier. L’escale est pittoresque, amicale avec les insulaires; on fait de l’eau et des fruits frais. Plus loin, les autochtones accueillent avec des lances et des sagaies, ce qui amène à en tuer quelques-uns. Marion-Dufresne traverse la mer de Tasmanie et longe les côtes de l’Ile nord de Nouvelle-Zélande, leur donne des noms français sans savoir que Cook a déjà procédé à cet inventaire et ces baptêmes en 1769. Il aborde la Baie des Îles, noue des relations amicales avec les Maoris locaux, remarque leur parenté linguistique avec les Tahitiens, fait beaucoup d’observations, établit trois camps, préludes dans son esprit à un « comptoir » plus sérieux. Mais les choses se gâtent ; on fait la fête le 8 juin, mais un petit groupe de matelots en reconnaissance ne rentre pas. Marion-Dufrene descend à terre avec un groupe d’hommes et ne revient pas. Le 12 juin, il est certain que l’intrépide commandant a été massacré ; la troupe est envoyée à terre, punit, exécute quelques Maoris, incendie un village après avoir trouvé les restes d’un repas cannibale. Il est impossible de rester dans ces conditions, décrites avec précision dans le journal de bord, et l’expédition appareille le 12 juillet, sous le commandement de Crozet et de son second Ambroise Le Jar de Clesmeur. Tous deux ignorent quels étaient les réelles intentions du disparu ; les officiers réunis en conseil décident de continuer à remonter la côte et de rejoindre la route du nord « sans chercher des terres éloignées », ils doublent ainsi l’Île Rotterdam des Tonga, relâchent aux Mariannes. La navigation est lente, difficile, les cas de scorbut se multiplient. Le 23 août, les deux unités franchissent l’équateur, obliquent vers l’ouest, relâchent à Guam ou le gouverneur espagnol fournit eau fraîche, vivres et soins ; il donne aussi un pilote pour conduire les deux navires jusqu’à Manille « où on tire quelques profits des cargaisons embarquées », les deux navires et les hommes remis en état appareillent à la fin de l’année et rejoignent Port-Louis sans encombre en avril 1773. Le ministre, et les autorités trouvent les résultats de l’expédition bien décevants: pas de continent austral, seulement d’arides poussières d’îles, au climat peu attrayant et à la végétation sans intérêt. Sur le plan commercial c’est un coûteux échec : la cargaison s’est mal vendue, il reste 400 000 livres de dettes, notamment les salaires des membres des équipages et les frais de réparations. L’affaire traînera jusqu’en 1788. La mort tragique de Marion-Dufresne, qui voulut faire cohabiter exploration et spéculation commerciale, ajoute à la désillusion et montre l’impossibilité d’une installation durable dans des terres aussi hostiles et éloignées. Sans doute cette aventure est-elle la dernière des «expéditions de découverte» telles qu’elles furent menées par la plupart des Marines occidentales des XVIIe et XVIIIe siècles. (Canal Académie, «Des marins et des navigateurs», Françoise Thibault, janvier 2013). «This was the only form in which the voyage was published; it did not appear in English until H. Ling Roth's translation of 1891». «Crozet’s narrative, apart from the drama of its story, has much careful observation on Maori life and custom and, with the reports of Cook and his officers, was virtually the only source material available for 40 years» (New Zealand National Bibliography). L’illustration se compose de 4 beaux portraits de Maoris, d’une représentation d’un cèdre, d’une carte dépliante révélant les découvertes de Surville et de plus petites cartes montrant les découvertes de Marion-Dufresne en Nouvelle-Zélande et en Tasmanie. Superbe exemplaire d’une grande fraicheur, conservé dans sa reliure de l’époque, de cette édition originale de la plus grande rareté.
Emile Paul éditeurs, Paris, 1913. In/12 (17 x 11 cm) reliure demi-basane, dos à nerfs à fleurons et titres doré, 257 pages. Rousseurs éparses.
Julien Benda né le 26 décembre 1867 à Paris et mort le 7 juin 1956 à Fontenay-aux-Roses, critique, philosophe et écrivain français, principalement connu pour son ouvrage de 1927, La Trahison des Clercs.
Trinckvel, Paris 1976, in/4 reliure éditeur en plein simili maroquin rouge avec son étui, gardes de papier rouge orné d'un décor à répétition de caducées dessinés par Dubout, tête dorée, 537 pages. 102 compositions de Dubout, dont 93 en couleurs (39 hors-texte dont 2 sur double page et 55 in-texte dont un sur double page) et 8 dessins en noir. Exemplaire numéro 229.
London, printed for John Stockdale, Piccadilly. (by T. Gillet), 1800. 487 S.; S. 3–344, 105 S. (Appendix). Mit Frontispiz, 1 mehrfach gefalteten Kupferkarte und 44 Kupfertafeln. Halblederband der Zeit mit Rückenschild und Rückenprägung.
Mit Exlibris von Franz Pollack-Parnau.
Phone number : 41 (0)44 261 57 50
Editions Terres Latines, s.d. (1945-50). In/8 carré, broché, couverture rempliée illustrée en couleur sous chemise et étui cartonnés, 45 illustrations de Jean DRATZ au pochoir dont un frontispice et 5 à pleine page, 152 pages. Monod 1505. Exemplaire numéroté sur alfa.
Editions Terres Latines, s.d. (1945-50). In/8 carré, broché, couverture rempliée illustrée en couleur sous chemise et étui cartonnés, illustrations de Jean DRATZ au pochoir dont un frontispice et 5 à pleine page, 158 pages. Exemplaire numéroté sur alfa.
Monod 1504.
Editions Gauthier Languereau, collection Bibliothèque de Suzette, 1923. In-8 percaline éditeur illustrée, illustrations en noir de la Nezière, 126 pages. Dos insolé.
Editions Gauthier Languereau, collection Bibliothèque de Suzette, 1947. In-8 broché, couverture illustrée, illustrations en noir, 126 pages, 6è édition.
Bon état.
Éditions Plon, 1938. In/8 (19 x 12 cm) broché, couverture imprimée, 295 pages. Exemplaire partiellement non coupé.
André Martel Givors, 1950, fort in/4 raisin, carré, broché sous emboîtage, 355 pages ; infimes défauts à la couverture. Tirage limité et numéroté à 610 exemplaires. Celui-ci un des 100 sur velin pur fil des papeteries Johannot (N°56). Illustrations in et hors-texte, 21 dessins de Claudy Bordet, avec une préface de René Motinot.
Le Trieux,La Cheminante, 2014, In/8 broché, 94 pages, couverture illustrée, ouvrage illustrée de photographies en noir de Lisa Pouille.
3 vol. in-8 brochés., Robert de Saint-Jean (Paris 1901 - 1987) fut, à partir de 1924, rédacteur de La Revue hebdomadaire de François Le Grix. Il y tenait des chroniques littéraires sur les romans publiés pendant les années 20. C’est lors d’une soirée au domicile de La Grix qu’il fit la connaissance de Julien Green, alors âgé de 24 ans. Ils vécurent ensemble à partir de 1929 dans un appartement qu’ils partageaient avec Anne, la sœur aînée de Julien. Lorsqu’ils durent quitter ce domicile, Julien Green se fixa rue Vaneau et Robert de Saint-Jean, rue de Rivoli. Ils restèrent très liés jusqu’à la fin de la vie de Robert. Les deux amis possédaient une résidence de campagne, un ancien presbytère à Faverolles (Eure-et-Loir).1) Jeunesse. Paris, Plon, 1974 ; ÉDITION ORIGINALE. Ce récit autobiographique de la jeunesse parisienne de J. Green, de ses premières tentatives littéraires et de ses émois amoureux, s’arrête au jour où il s’est rendu “chez le directeur de la Revue hebdomadaire François Le Grix, qui donnait une réception dans son appartement boulevard de Latour-Maubourg (...) L’idée de sortir dans le monde me rendait malade et d’instinct je me méfiais des gens de lettres que je risquais fort d’y rencontrer (...)” Il y croise entre autres, Anna de Noailles, Mauriac et voit s’approcher de lui quelqu’un : “ce beau visage aux grands yeux pensifs (...) une voix douce qui s’accompagne d’un sourire me demande quelle impression me fait tout ce monde (...) L’amour naît d’un seul regard et je crains beaucoup d’avoir à souffrir (...) Mais cette fois je me trompe. Des années de bonheur m’attendent, les plus belles de ma jeunesse.” Cinquante ans plus tard il dédicace ce volume “à Robert, semper isdem, Julien, mai 1974.”2) L’autre Sommeil, avec une préface inédite. Paris, Plon, 1974 ; Nouvelle édition avec une intéressante préface, de ce roman publié d’abord par Gallimard en 1931. “Ce récit est un adieu à l’enfance. Je l’ai commencé en octobre 1929, peu après un séjour en Allemagne qui donnait à ma vie une direction nouvelle, mais cela je ne le savais pas quand je me mis à ma table de travail dans le petit salon de la rue Cortambert...” ENVOI AUTOGRAPHE “pour Robert, Julien janvier 1974”.3) Histoires de vertige. Nouvelles. Paris, Éd. du Seuil, 1984. ÉDITION ORIGINALE de ces nouvelle. La première L’Apprenti psychiatre avait été écrite en anglais en 1920 à l’université de Virginie où J. Green résidait comme étudiant. Les 19 autres, toutes inédites, ont été écrites en français entre 1921 et 1932. “Pour moi il n’y a aucun lien entre nouvelle et roman, car la nouvelle, la short story, n’est pas un court roman, mais un récit où, quand tout est dit pour l’auteur, celui-ci s’arrête. Commence alors le rêve.” ENVOI AUTOGRAPHE “Pour Robert, Julien, 1983”. De nombreux passages ont été soulignés au crayon ou marqués dans la marge par R. de Saint-Jean.
[Julien et Mège] - JULIEN et Mège (ancienne Maison Julien & Prat )
Reference : 46074
(1930)
1 fasc. gr. in-8 br., ill. noir et blanc, Julien et Mège, Lyon, 1930, 16 pp.
Etat très satisfaisant (rouss. sur couv., bon état par ailleurs). La société Julien et Mège était une société spécialisée dans la fabrication de moteurs et pompes électriques. Peu courant.
Paris, Plon, 1946-1955. 4 volumes in-12 (199 x 125 mm), 3 ff. n. ch., III pp., 289 pp., 1 f. n. ch.; 3 ff. n. ch., 285 pp., 1 f. n. ch.; 3 ff. n. ch., 362 pp., 3 ff. n. ch.; 3 ff. n. ch., 353 pp., 2 ff. n. ch. Broché, non rogné, quelques rares piqûres.
Édition originale du Journal de Green pour les années 1940-1954. Les années de guerre et d’après-guerre forment les tomes III à VI du Journal, publiés dans la collection "L’épi" chez Plon: Devant la porte sombre (1940-1943); L’Œil de l’ouragan (1943-1945); Le Revenant (1946-1950) et Le Miroir intérieur (1950-1954). Cette œuvre monumentale sera continuée jusqu’en 1998 pour former, en 19 volumes, un des témoignages majeurs du XXe siècle. "Ce Journal dont les titres sont à eux seuls révélateurs des thèmes de l’obscurité et du secret qui habitent Julien Green n’entend aucunement être le reflet de l’actualité politique – que Julien Green a en horreur comme il le dit lui-même – mais il tente d’être le miroir d’une âme qui, dans le quotidien de l’intimité, de l’amitié – l’amitié tient une grande place dans ce Journal, – dans les réflexions, les méditations, les prises de conscience, les renoncements, les reniements, les désirs et les plaisirs tourmentants et tourmentés, les joies pures et impures, cherche son cheminement, son rythme…" (Joël Schmidt). Exemplaire du tirage ordinaire numéroté sur papier d’alfa mousse, hors commerce pour trois volumes. Index alphabétique à la fin du tome VI. Envoi autographe de l’auteur à Albert Béguin sur chaque volume. Écrivain et éditeur suisse, Albert Béguin (La Chaux-de-Fonds, 1901-Rome, 1957) était un spécialiste de Balzac, de Nerval et du romantisme allemand. Il fut le successeur de Marcel Raymond à l’Université de Bâle après 1937 et fonda les Cahiers du Rhône en 1941, avant de devenir le deuxième directeur de la revue Esprit dans les années 1950. Julien Green évoque à plusieurs reprises cet homme qu’il estimait et avec qui il était souvent question de Bernanos. "10 juin 1954: Les pages de Béguin sur l’enfance et la mort chez Bernanos sont dignes de ce grand sujet. Il n’a écrit de meilleur, me semble-t-il." "26 juin: Déjeuné avec Béguin qui me dit plusieurs choses importantes, car il est de ceux – combien sont-ils? quatre? cinq? – qui parlent pour dire quelque chose dont on se souvient." Quelques notes au crayon dans les marges, de la main d’Albert Béguin. En 1957, Julien Green donna une préface pour l’hommage Albert Béguin, étapes d’une pensée, rencontres avec Albert Béguin publié par Les Cahiers du Rhône. Très bon exemplaire à la provenance intéressante. Joël Schmidt, «Julien Green», Dictionnaire des auteurs, II, 375.
Collège de Pataphysique | Paris S.d (1983) | 17.50 x 24.50 cm | broché
Edition originale, un des 11 exemplaires numérotés sur Grand-Papyrus blanc de Pizuku, tirage de tête. Une des rares supercheries littéraires dont le véritable auteur n'est pas encore officiellement dévoilé. les oeuvres de Julien Torma, prétendu écrivain surréalliste mort en 1933, furent révélée par le Collège de Pataphysique. Mais lorsqueHenri Béhar tenta d'attribuer ces oeuvres à quelques pataphysiciens comme Noël Arnaud,Eugène Ionesco,Jacques Prévert,Boris Vianou Raymond Queneau, ce dernier lui répondit :«... Je puis vous affirmer que je ne suis pour rien dans l'élaboration du personnage de Torma. Pas plus d'ailleurs que les autres auteurs que vous citez (à l'exception peut-être d'un seul). Torma n'est pas la création de simplessatrapes. Je n'en dirai pas plus.» En réalité il s'agit d'Emmanuel Peillet, écrivain pataphysicien, dont l'identité a été révélée par suelques très rares documents dont deux lettres à Jacques Bonnefoy, décrites par Claude Oterelo : «Dans ces deux lettres écrites à l'encre verte, l'une étant signée E, Emmanuel Peillet propose à Jacques Bonnefoy - qui l'aidera - une stratégie pour mystifier certains éditeurs en indiquant des codes de façon méticuleuse et secrète pour que personne ne puisse soupçonner l'identité de Julien Torma, personnage mythique créé par Emmanuel Peillet. Mardi 20 mai à 14 heures 125 Emmanuel Peillet décide de mystifier Marc Barbezat éditeur de l'Arbalète pour cela il convient d'un code avec Jacques Bonnefoy « ...je me vous nous félicite et nous vous félicitons de votre heureuse initiative barbezanne laquelle il va falloir exploiter à fond. Aussi sans attendre même votre missive et pour ne pas laisser refroidir votre feu sacré je vous adresse instructions de la sainte trinité. Premièrement à titre informatif relever une citation intéressante dans un article des Taons Modernes (de monsieur J. Pouillon, profane mais sympathique)... » « Deuxièmement il reste à Monsieur B. de jouer les Léon Vanier. Voilà l'argumentation de votre lettre reprenant votre conversation de samedi. Soit en langage mathématique L. Vanier = Barbeze. Verlaine = J. T. Dans la mesure où il n'est pas blasphématoire de rabaisser J. T. jusqu'au niveau verlainien ». « Nous avons eu ici sur Jules Laforgue par Madame Guy une petite conférence qui fut véritablement exequise. Son plus grand charme à mes yeux fut que je n'y assistais pas, ayant rencart ce soir là avec certain Julien... ». « Ci-jointe copie des dédicaces à garder précieusement dans vos archives »... Emmanuel Peillet joint pour Jacques Bonnefoy dans la lettre de février 1948 une page de dédicaces adressées à René Daumal, Peillet change complètement son écriture pour signer Julien Torma. Peillet s'arrangera pour que l'on puisse imaginer que Daumal a bien connu Julien Torma.» Très bel exemplaire. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Collège de Pataphysique | Paris 1983 | 15.50 x 24 cm | une feuille
Prière d'insérer imprimé sur papier vert pour l'édition originale de "Le Bétrou" parue dans les cahiers du Collège de Pataphysique en 1983. Une des rares supercheries littéraires dont le véritable auteur n'est pas encore officiellement dévoilé. les oeuvres de Julien Torma, prétendu écrivain surréalliste mort en 1933, furent révélée par le Collège de Pataphysique. Mais lorsqueHenri Béhar tenta d'attribuer ces oeuvres à quelques pataphysiciens comme Noël Arnaud,Eugène Ionesco,Jacques Prévert,Boris Vianou Raymond Queneau, ce dernier lui répondit :«... Je puis vous affirmer que je ne suis pour rien dans l'élaboration du personnage de Torma. Pas plus d'ailleurs que les autres auteurs que vous citez (à l'exception peut-être d'un seul). Torma n'est pas la création de simplessatrapes. Je n'en dirai pas plus.» En réalité il s'agit d'Emmanuel Peillet, écrivain pataphysicien, dont l'identité a été révélée par suelques très rares documents dont deux lettres à Jacques Bonnefoy, décrites par Claude Oterelo : «Dans ces deux lettres écrites à l'encre verte, l'une étant signée E, Emmanuel Peillet propose à Jacques Bonnefoy - qui l'aidera - une stratégie pour mystifier certains éditeurs en indiquant des codes de façon méticuleuse et secrète pour que personne ne puisse soupçonner l'identité de Julien Torma, personnage mythique créé par Emmanuel Peillet. Mardi 20 mai à 14 heures 125 Emmanuel Peillet décide de mystifier Marc Barbezat éditeur de l'Arbalète pour cela il convient d'un code avec Jacques Bonnefoy « ...je me vous nous félicite et nous vous félicitons de votre heureuse initiative barbezanne laquelle il va falloir exploiter à fond. Aussi sans attendre même votre missive et pour ne pas laisser refroidir votre feu sacré je vous adresse instructions de la sainte trinité. Premièrement à titre informatif relever une citation intéressante dans un article des Taons Modernes (de monsieur J. Pouillon, profane mais sympathique)... » « Deuxièmement il reste à Monsieur B. de jouer les Léon Vanier. Voilà l'argumentation de votre lettre reprenant votre conversation de samedi. Soit en langage mathématique L. Vanier = Barbeze. Verlaine = J. T. Dans la mesure où il n'est pas blasphématoire de rabaisser J. T. jusqu'au niveau verlainien ». « Nous avons eu ici sur Jules Laforgue par Madame Guy une petite conférence qui fut véritablement exequise. Son plus grand charme à mes yeux fut que je n'y assistais pas, ayant rencart ce soir là avec certain Julien... ». « Ci-jointe copie des dédicaces à garder précieusement dans vos archives »... Emmanuel Peillet joint pour Jacques Bonnefoy dans la lettre de février 1948 une page de dédicaces adressées à René Daumal, Peillet change complètement son écriture pour signer Julien Torma. Peillet s'arrangera pour que l'on puisse imaginer que Daumal a bien connu Julien Torma.» Bel exemplaire sans pliure. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Collège de Pataphysique | Paris S.d | 12 x 17.50 cm | broché
Edition originale, un des 33 exemplaires numérotés sur Grande Charte de Porte-Plume de Paradisier, tirage de tête. Une des rares supercheries littéraires dont le véritable auteur n'est pas encore offciellement dévoilé. les oeuvres de Julien Torma, prétendu écrivain surréalliste mort en 1933, furent révélée par le Collège de Pataphysique. Mais lorsqueHenri Béhar tenta d'attribuer ces oeuvres à quelques pataphysiciens comme Noël Arnaud,Eugène Ionesco,Jacques Prévert,Boris Vianou Raymond Queneau, ce dernier lui répondit :«... Je puis vous affirmer que je ne suis pour rien dans l'élaboration du personnage de Torma. Pas plus d'ailleurs que les autres auteurs que vous citez (à l'exception peut-être d'un seul). Torma n'est pas la création de simplessatrapes. Je n'en dirai pas plus.» En réalité il s'agit d'Emmanuel Peillet, écrivain pataphysicien, dont l'identité a été révélée par suelques très rares documents dont deux lettres à Jacques Bonnefoy, décrites par Claude Oterelo : «Dans ces deux lettres écrites à l'encre verte, l'une étant signée E, Emmanuel Peillet propose à Jacques Bonnefoy - qui l'aidera - une stratégie pour mystifier certains éditeurs en indiquant des codes de façon méticuleuse et secrète pour que personne ne puisse soupçonner l'identité de Julien Torma, personnage mythique créé par Emmanuel Peillet. Mardi 20 mai à 14 heures 125 Emmanuel Peillet décide de mystifier Marc Barbezat éditeur de l'Arbalète pour cela il convient d'un code avec Jacques Bonnefoy « ...je me vous nous félicite et nous vous félicitons de votre heureuse initiative barbezanne laquelle il va falloir exploiter à fond. Aussi sans attendre même votre missive et pour ne pas laisser refroidir votre feu sacré je vous adresse instructions de la sainte trinité. Premièrement à titre informatif relever une citation intéressante dans un article des Taons Modernes (de monsieur J. Pouillon, profane mais sympathique)... » « Deuxièmement il reste à Monsieur B. de jouer les Léon Vanier. Voilà l'argumentation de votre lettre reprenant votre conversation de samedi. Soit en langage mathématique L. Vanier = Barbeze. Verlaine = J. T. Dans la mesure où il n'est pas blasphématoire de rabaisser J. T. jusqu'au niveau verlainien ». « Nous avons eu ici sur Jules Laforgue par Madame Guy une petite conférence qui fut véritablement exequise. Son plus grand charme à mes yeux fut que je n'y assistais pas, ayant rencart ce soir là avec certain Julien... ». « Ci-jointe copie des dédicaces à garder précieusement dans vos archives »... Emmanuel Peillet joint pour Jacques Bonnefoy dans la lettre de février 1948 une page de dédicaces adressées à René Daumal, Peillet change complètement son écriture pour signer Julien Torma. Peillet s'arrangera pour que l'on puisse imaginer que Daumal a bien connu Julien Torma.» Très bel exemplaire. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Béziers Le Chant des Muses 1924 in 8 (21x16) 1 volume broché, couverture à rabats illustrée d'une sérigraphie originale de Julien Cassignol, non paginé, illustré de nombreux dessins hors-texte en noir et blan de Julien Cassignol, plasticien contemporain, graphiste, décorateur et peintre en lettre. Tirage limité à 150 exemplaires numérotés. La Bande à Zorro, Volume 1. Très bel exemplaire
Très bon Broché Ed. numérotée
[ RÉVOLUTION ] JEAN JULIEN Réponse de Julien de Toulouse, député proscrit, à ses dénonciateurs. 1794, Éditeur Du Pont, imprimeur - libraire, Paris. 1 vol. in-8 broché de 67 pages. RARE. Moyen
José CORTI / Paul ELUARD / René CHAR / Julien GRACQ / Gaston BACHELARD.
Reference : 000310
(1969)
José CORTI / Paul ELUARD / René CHAR / Julien GRACQ / Gaston BACHELARD. Rêves d'encre. 1969, José Corti, Paris. 1 vol. in-8 (16x24,5cm), en feuilles sous chemise illustrée à rabats. Deuxième édition (édition en partie originale, augmentée de 4 planches par rapport a l'édition de 1945) imprimée à 900 exemplaires numérotés sur lana, celui-ci non justifié, exemplaire de passe. Ouvrage illustré de 28 planches de décalcomanies présentées par Paul Eluard, René Char, Julien Gracq, Gaston Bachelard. Chemise ornée d'une reproduction de décalcomanie sur le premier plat. Peu courant. Très bon état. Très bon
1604 Paris, Nicolas Buon, 1604, in 4 de (48)-1088-(38) pp., rel. d'ép. plein velin ivoire à recouvrement, titre manuscrit à l'encre brune au dos, usures et manques sur le bord de l'un des 2 plats, notes manuscrites anciennes à l'encre brune dans les marges, sinon bon ex.
Intéressant recueil de causes singulières du début du XVIIe siècle, par l'un des meilleurs avocats au Parlement de son époque. Julien Peleus, aussi appelé Julien Pilieu(1550-1725), fut nommé par Henri IV, Conseiller d’État et historiographe.
Paris La Jeune Parque 1947 grand in-16 broché Paris, La Jeune Parque, 1947. 17,5 x 11,5 cm, grand in-16, 313 (6) pp., broché.
Edition originale de la longue préface de Julien Gracq. Exemplaire du service de presse enrichi d'un ENVOI autographe signé et daté (15 avril 1947) de Julien Gracq à Thierry Maulnier (Jacques Talagrand, 1908-1988) : "à l'archicube Thierry Maulnier, en toute sympathie". Intéressante association faisant référence à leur fréquentation commune des bancs de l'Ecole Normale Supérieure. Couverture un peu défraîchie, quelques rousseurs aux tranches. Bon
Club français du livre, 1958, in-8°, 353 pp, avant-propos de René Etiemble, reliure toile carmin décorée de l'éditeur., bon état
Pour avoir dans "la Trahison des clercs", l'un de ses plus beaux livres, férocement mis au pilori tous les savants, philosophes, écrivains, qui, de droite ou de gauche, se soucient moins de la justice-en-soi, de la vérité-en-soi, que des ou de leurs intérêts temporels, Julien Benda fut longtemps en butte à la haine de ses chatouilleuses victimes : après l'avoir étrillé, vilipendé, elles jugèrent plus sage de faire silence sur celui qu'elles ne pouvaient réfuter... — "Rationaliste prêchant une rigueur à la limite du scientisme, Benda ne perdait cependant pas de vue que tout excès en la matière risque de devenir stérilisant. Aujourd'hui comme hier, des écrivains et des philosophes se détournent des rigueurs de la raison et aussi de leur vocation propre, sous prétexte de faire œuvre positive. Ce sont là ceux que visait déjà Julien Benda sous l'appellation de "clercs". Il s'agit d'une espèce d'intellectuels "dont l'activité ne poursuit pas des fins pratiques, mais qui demande sa joie à l'exercice de l'art, de la science ou de la spéculation métaphysique, c'est-à-dire à la possession d'un bien intemporel". Le monde moderne, estimait déjà Julien Benda, a grand besoin de clercs, c'est-à-dire de penseurs "qui maintiennent l'idéal dans son absolu" À une époque où de nombreux intellectuels et artistes se tournaient vers la politique au nom du réalisme, Julien Benda leur reproche de se détourner des valeurs cléricales, c'est-à-dire la recherche du beau, du vrai, du juste, valeurs qui sont pour lui statiques, désintéressées et rationnelles. Cet ouvrage vise plus particulièrement les intellectuels qui prônent l'ordre, un état fort, le nationalisme, les traditions, la méditation, la connaissance désintéressée, l'amour du beau, toutes choses en somme qui le distinguent de l'homme de parti. A cette figure de l'intellectuel, J. Benda oppose ce qui, au moment où il écrit, est en passe de devenir l'une des figures les plus courantes de l'intelligentsia : l'intellectuel engagé dans un parti ou proche d'un parti. J. Benda a alors surtout à l'esprit les intellectuels de l'Action française." — "The publication of [La Trahison des clercs] was undoubtedly one of the major events in political thought between the two wars." (Printing and the Mind of Man, 419)
Paris 24 octobre 1985 | 14.50 x 10.50 cm | quatre feuilles + une enveloppe
Lettre autographe signée, sur un bristol, de Julien Gracq, 15 lignes à l'encre noire, adressée au journaliste Jean-Claude Lamy, à propos du texte d'un article pour lequel il donne son approbation et d'un album de photographies concernant un autre écrivain. Hormis quelques modifications qu'il entend y apporter, notamment sur le fait de n'être pas photographié, même par Robert Doisneau, il autorise la parution de cette interview. Nous joignons l'enveloppe adressée par Julien Gracq depuis son domicile parisien. Nous joignons également le texte de trois pages de l'article comportant des corrections et ratures de Jean-Claude Lamy et quatre modifications et corrections de la main de Julien Gracq. Quelques lettres ont bavé sans gravité, agréable exemplaire. "Paris 24 octobre Cher monsieur. Merci de m'avoir soumis le texte que je vous retourne : il correspond en gros aux propos tenus et je ne vois à vous soumettre que deux ou trois formulations un peu différentes. Je regarde avec plaisir les photos de l'album que vous l'aimable pensée de m'adresser : il s'agit là d'un écrivain qui ne m'a jamais laissé indifférent. Rappelez vous notre conversation : une seule photo pour illustrer votre texte (j'aurais préféré" aucune ! malgré le talent très grand de Robert Doisneau) Avec mon bon souvenir. J. Gracq." - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Sion-sur-l'Océan s. d. [circa 1995] | 15 x 10.50 cm | une carte postale
Carte postale autographe signée de Julien Gracq de 20 lignes adressée à son ami et monographe Ariel Denis, rédigée au feutre noir, au verso d'une photo représentant le château de la Flocellière en Vendée, non loin de son appartement de Sion-sur-l'Océan. Julien Gracq félicite Ariel Denis pour la justesse de son dernier article: "... je trouve votre compte rendu excellent et particulièrement compréhensif..." bien qu'il se fende d'un léger et humoristique bémol : "... ma seule objection étant l'adjectif à la mode prégnant (mot souligné) qui me paraît à proscrire absolument dès qu'il ne s'agit plus de femmes enceintes". L'auteur d'"Au château d'Argol" se montre confiant pour l'avenir de son ami: "... Peut-être des comptes-rendus de cette qualité vous ouvriront-ils l'accès à une porte dans les éditions du Sorbier ?"tout en restant prudent et modeste pour le sien : "...je me refuse à trop espérer... enfin, il se produira bien un jour quelque péripétie positive dans cette quête ! " Enfin, Julien Gracq évoque la période des vacances et achève sa missive par une question raillant le sous-titre de la carte postale "Séminaire des vocations d'Ainés facade est" : "cette carte est aussi un rébus : qu'est-ce qu'un séminaire des vocations d'Ainés?" - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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