Seuil 1999 555 pages in8. 1999. Broché. 555 pages. Joseph Rovan fait partie de la petite cohorte des pionniers et des ouvriers de l'histoire.Sa double culture allemande et française (il est venu en France avec sa famille à l'avènement de Hitler) protestante et catholique (jointe à ses ascendances juives) ses combats de résistant sa déportation à Dachau en ont fait un observateur avisé et un acteur infatigable des relations franco-allemandes. journaliste professeur militant de la culture populaire conseiller du Prince Joseph Rovan retrace ici sa vie - tour à tour dramatique et joyeuse - pour notre plus grand plaisir.Depuis sa libération Joseph Rovan n'a cessé de vouloir être par toutes ses activités et par son oeuvre un pont vivant entre les deux grandes nations jadis ennemies héréditaires et finalement réconciliées
Très Bon Etat qq ternissures sur la tranche intérieur impeccable très bonne tenue
JEAN DE BONNOT 1967 in8. 1967. Reliure editeur.
Bon état
Henri plon 1857 in8. 1857. Broché. 3 volume(s). Explication historique des Instituts de l'empereur Justinien. précédée de l'Histoire de la législation romaine et d'une Généralisation du droit romain. par M. Ortolan . 6e édition revue et augmentée 1: histoire et généralisation 2: livre I et II des instituts 3: livre III et IV des instituts
Bon Etat de conservation couvertures défraîchies coins émoussés bords frottés tranches ternies rouseurs (principalement sur les marges)
1950 190 pages préface de M. Ernest Adam Joseph Michel Ramgal. Sans date. in-8. 1950. Broché. 190 pages.
une tâche sur premier plat et dos décoloré pages non coupées non daté circa 1950
G. Van Oest & cie 1906 150+190+ill pages I: Des origines à la fin du XIe siècle. 150 pp. II: Du début du XVIe à la fin du XVIIIe siècle. 190 pp. Avec des planches hors-texte et des illustrations. in-4. 1906. Broché. 150+190+ill pages.
Etat correct Couvertures en bon état pages de garde blanche et certaines pages de protection (papier cristal) avec des rousseurs
Chez Gaspard Butler 1750 362+359 pages in8. 1750. Relié. 362+359 pages. Dos à nerfs orné pièce de titre de maroquin rouge tranches rouges . Reliure de l'époque plein cuir en très bon état mis a part quelques mineures griffures sur plats et de petites nervures au dos. Mouillure au niveau de la marge des pages de garde blanche le reste de l'intérieur est très bien conservé . J'ai quand même pu entrevoir deux tâches en marge dans le texte ( alimentaire ? ) p15 tome premier et 265 tome second ainsi que de toute petites rousseurs sur la table des matières ( 20 dernières pages )
Bon Etat
Jean de Bonnot 1967 446 pages in8. 1967. Relié. 446 pages.
Bon état bonne tenue intérieur propre
Michel frères 1989 in8. 1989. Broché.
Bon état de conservation intérieur propre avec hommage de l'auteur
Erschienen in12. Sans date. Cartonné. 2 volume(s).
circa 1920 couvertures défraîchis accrocs sur les dos intérieurs propres tampon ex-libris écrit en gothique
Jacques antoine 1978 167 à 177 pages in8. 1978. Agrafé. 167 à 177 pages.
bon état de conservation accroc en haut intérieur propre
Perrotin 1854 in8. 1854. Relié.
bords frottés coins émoussés tranche ternie mouillure à l'intérieur
H. Piazza 1944 in12. 1944. Broché.
Bon état tranche ternie intérieur propre couverture défraîchie
Gallimard 1985 312 pages 14x20x3cm. 1985. Broché. 312 pages.
couverture insolée bords frottés tranche ternie intérieur propre quelques pages cornées dos ridé
Université catholique de Louvain 1986 in4. 1986. Broché. iconographie en noir et blanc
Bon état bonne tenue couverture un peu jaunie intérieur propre
H. Piazza 1931 in12. 1931. Relié.
couverture défraîchie dos insolé intérieur propre; couverture d'origine conservée intérieur propre
Jean de bonnot 1967 in8. 1967. Relié.
Très Bon Etat de conservation bords un peu frottés intérieur très frais dorure sur tranche de tête
Amis de l'histoire 1957 in12. 1957. Cartonné.
Etat correct couverture frottée rousseurs sur tranche intérieur propre
Jean de bonnot 1967 450 pages in8. 1967. Relié. 450 pages.
Très Bon Etat
Faton 1990 in4. 1990. Reliure editeur. illustrations en couleurs
Bon Etat sans jaquette intérieur propre couverture marquée très bonne tenue par ailleurs tranche supérieure dorée
Amis de l'histoire 1959 in12. 1959. Relié. exemplaire numéroté
Bon Etat sous rhodoïd intérieur propre
Fayard 2008 354 pages 15 5cmx23 5cmx2 2cm. 2008. Broché. 354 pages. Aujourd'hui c'est clair : l'invasion de l'Irak a été une terrible erreur. Une erreur qui va coûter à l'Amérique quelque 3 000 milliards de dollars et encore ne s'agit-il que d'une estimation basse. Joseph E. Stiglitz et Linda J. Bilmes dans leur calcul ont tenu compte des coûts déjà supportés mais aussi et surtout des coûts futurs délibérément dissimulés par l'administration Bush. Ainsi la guerre d'Irak va peser sur le budget des États-Unis pendant cinquante ans. De même les soins aux soldats blessés et les pensions d'invalidité versées aux combattants atteints d'infirmités physiques ou mentales définitives ne vont pas cesser avec la fin du conflit.A cela il faut ajouter l'impact qu'aura la guerre sur l'économie mondiale un impact déjà sensible à travers la hausse des cours du brut et qui sera durable. Ce qui est si accablant dans la débâcle irakienne déplorent encore les auteurs c'est que presque tous les problèmes étaient prévisibles - et prédits. C'est pourquoi ils concluent leur livre en proposant une série de réformes visant à garantir que les citoyens seront mieux informés si les Etats-Unis décidaient à l'avenir de s'engager dans une nouvelle guerre de longue durée.Finalement le vrai problème ici n'est pas de savoir si l'Amérique pouvait s'offrir une telle dépense ; elle le pouvait. Le vrai problème c'est tout ce que cette somme aurait pu servir à financer de plus primordial
Comme neuf
Saint-clair 1967 in8. 1967. Cartonné.
Bon état tranches un peu ternies coins un peu émoussés intérieurs propres
Les amis de l'histoire 1957 in12. 1957. Cartonné.
Bon état général rousseur sur tranche sup. jaquette rhodoïd intérieur frais bonne tenue
Réunion très rare de l’ensemble des gravures des vues et ports de France, de Joseph Vernet, dans leur superbe tirage d’origine. Paris, J. P. Le Bas, [1760-1778]. In-plano oblong de (2) ff., 16 planches, reliure du temps à dos de veau fauve marbré orné de faux nerfs et de motifs dorés, cartouche de maroquin rouge avec dentelle en encadrement et titre dorés au centre des plats, non rogné. Reliure de l’époque. 800 x 550 mm.
[video width="996" height="1920" mp4="https://www.camillesourget.com/wp-content/uploads/2024/07/VERNET-bis.mp4"][/video] Superbe suite des 16 vues des ports d’après Joseph Vernet finement gravées par Charles-Nicolas Cochin et Jacques-Philippe Le Bas. L’exemplaire comporte les deux planches supplémentaires - la dernière (Le Havre) d’après Cochin - terminées à l’eau-forte par P. Martini. Joseph Vernet n’a pas peint de tableau représentant le port et la ville du Havre. La planche n°16, jointe à la série des gravures reproduisant les peintures de Joseph Vernet, a été dessinée par C. N. Cochin et gravée par J. Ph. Le Bas. Vernet reçut du marquis de Marigny, directeur général des bâtiments du roi et frère de la marquise de Pompadour, une commande de Louis XV pour la représentation des principaux ports de France, tâche à laquelle il s’attela en 1753. Après avoir peint Marseille et le golfe de Bandol, il partit pour Toulon, puis Antibes et Sète. De Bordeaux, où il reçut un accueil très brillant, il redescendit à Bayonne puis remonta vers La Rochelle et Rochefort. Installé à Paris en 1763, il se rendit à Dieppe, dernier port qu’il représenta. Nicolas Ozanne accompagna Joseph Vernet pendant une partie de son voyage. La commande royale concernait vingt ports, mais Vernet n’en peignit que neuf, plus la baie de Bandol, de 1753 à 1765, donnant lieu à quinze tableaux. La guerre de Sept Ans et les difficultés financières qui en découlaient suspendirent ses travaux. Liste des seize planches: Planche N°1. Le port neuf ou l’Arsenal de Toulon, vu de l’angle du parc de l’artillerie - peinture de 1755 - gravure de 1760. Planche N°2. L’intérieur du port de Marseille, vu du Pavillon de l’horloge du Parc - peinture de 1754 - gravure de 1760. Planche N°3. La Madrague ou la Pêche du Thon, vue du golfe de Bandol - peinture de 1754 - gravure de 1760. Planche N°4. L’entrée du Port de Marseille, vue de la Montagne appelée Tête de More - Peinture de 1754 - gravure de 1760. Planche N°5. Le Port vieux de Toulon, vu du côté des Magasins aux Vivres - peinture de 1756 - gravure de 1762. Planche N°6. La Ville et la Rade de Toulon vues à mi-côte de la montagne qui est derrière - peinture 1755 - gravure 1762. Planche n°7. Le Port d’Antibes en Provence, vu du côté de la Terre - peinture de 1756 - gravure de 1762. Planche N°8. Le Port de Cette en Languedoc, vu du côté de la mer, derrière la jettée isolée - peinture 1756-57 - gravure 1762. Planche N°9. Vue de la Ville et du Port de Bordeaux, prise du Côté des Salinières - peinture 1757-59 - gravure 1764. Planche N°10. Vue de la Ville et du Port de Bordeaux, prise du Château Trompette - peinture 1757-59 - gravure 1764. Planche N°11. Vue de la Ville et du Port de Bayonne, prise à mi-côte sur le Glacis de la Citadelle - Peinture de 1759-61 - gravure de 1764. Planche N°12. Vue de la Ville et du Port de Bayonne, prise de l’allée de Bouflers, près de la Porte de Mousserole - peinture de 1759-61 - gravure de 1764. Planche N°13. Le Port de Rochefort vu du Magasin des Colonies - peinture de 1761-62 - gravure de 1767. Planche N°14. Le Port de La Rochelle, vu de la petite Rive - peinture de 1761-62 - gravure de 1767. Planche N°15. Vue du Port de Dieppe - peinture 1763-65 - gravure de 1778. Planche N°16. Le Port et la Ville du Havre, vus du pied de la Tour de François premier, 1776. Les ordres du roi étaient clairs: «vos tableaux doivent réunir deux mérites, celui de la beauté pittoresque et celui de la ressemblance, autant que son intention: voir les ports du royaume représentés au naturel dans vos tableaux». A Toulon: le quai aux vivres est une véritable exposition de ce que l’on pouvait trouver à bord en matière de sacs, de jarres, de corbeilles, de paniers, de bouteilles et de futailles. Le vin, la viande salée, les fromages dont on voit des meules que l’on roule, les légumes secs, les épices, le bétail sur pied sont embarqués sur l’allège à quai qui chargera les munitions à bord d’un vaisseau en partance. A Marseille: sur le quai du vieil arsenal, au fond du port, s’active une foule animée et colorée de femmes et d’hommes du peuple auxquels se mêlent gentilshommes, femmes de qualité et religieux. Des levantiers, Turcs ou Barbaresques enturbannés arpentent aussi les quais. L’entrée du port est animée de multiples embarcations, canots, allèges, bateaux pêcheurs, tartanes. A Bordeaux, sur le quai des Salinières, nous voyons des jésuites, d’élégantes jeunes femmes en robes à panier, mais aussi des boulangers et un garçon vacher; un précieux tilbury lancé à vive allure contrastant avec un attelage de bœufs traînant un lourd charroi de tonneaux. Sur le fleuve, des bateaux de commerce viennent charger le vin contenu dans les tonneaux alignés sur le quai. A Rochefort, nous voici sur le quai aux vivres: les tonneaux de vin de Bordeaux, les chaudrons, les marmites sont destinés à l’approvisionnement des vaisseaux, de même que les bestiaux qui paissent dans la prairie. Les paquets de toiles à voiles et les gros écheveaux de chanvre vont alimenter les ateliers de l’arsenal dont la magnifique corderie qui s’étend sur la droite. A La Rochelle, au milieu des ballots, des panières, des fûts, des bois, des ancres, des femmes et des hommes travaillent, se reposent ou discutent, en un mot vivent sous nos yeux une attitude, un geste, un regard nous les rendent plus proches que de longs discours sur la société du XVIIIe siècle. Alors que bien souvent Vernet prend de grandes libertés face aux demandes très précises du roi pour le choix des sites ou du point de vue d’où il les dépeint, il répond pleinement à ses vœux en décrivant partout des scènes de la vie quotidienne: devant nos yeux vit tout un peuple au naturel. Témoignage pittoresque de la vie portuaire en France au temps de la marine à voile et de la douceur de vivre sous le règne de Louis XV le bien-aimé. Réunion très rare de l’ensemble des gravures des vues et ports de France, de Joseph Vernet, dans leur superbe tirage d’origine. Avec Joseph Vernet et sa descendance directe s'affirme une dernière fois la continuité de cette école d'Avignon qui, depuis le XIVe siècle, n'a cessé de se manifester par des artistes de talents et de caractères forts différents mais unis par d'indiscutables affinités. On peut faire remonter l'origine de cette école à l'époque où Bertrand de Goth, archevêque de Bordeaux, devenu pape sous le nom de Clément V, transporta la cour pontificale à Avignon. Dans cette «petite ville paisible, dont le charme ne pouvait leur échapper, les papes firent éclore un puissant foyer artistique, dont l'éclat devait se prolonger jusqu'au XIXe siècle. À Avignon, qui garde intacts tant de vestiges de son destin exceptionnel, le jeune Joseph Vernet pouvait à chaque pas rencontrer des monuments susceptibles de lui donner un avant-goût de la ville unique qui devait plus tard le révéler à lui-même. Face au Palais des Papes s'élève cet Hôtel de la Monnaie, construit par un cardinal Borghèse, légat du Pape, et qui porte sur sa façade le dragon et l'aigle, armes de la famille, enfin la colline des Dons, où la vue est si belle sur le Rhône et sur Villeneuve est une réduction de ces jardins du Pincio, qui forment avec la Villa Médicis l'un des plus beaux lieux de Rome et du monde. Cet appel de l'Italie, Joseph Vernet le ressentit de bonne heure, et son père, Antoine Vernet, fut assez heureux pour intéresser aux dons brillants du jeune peintre plusieurs nobles personnages de la ville, en particulier le marquis de Caumont et le comte de Quinson, qui lui ouvrirent leur bourse et lui permirent de partir pour Rome, qui offrait à cette époque aux artistes des ressources incomparables. Mais au cours de ce voyage pour rejoindre la Ville éternelle, dont la première étape le conduisit à Marseille, Joseph Vernet devait faire une rencontre capitale : celle de la mer ; en effet des hauteurs qui dominent la ville elle lui apparut pour la première fois dans toute sa beauté ; ce fut le coup de foudre, et lorsque quelques jours plus tard, après une tempête spectaculaire, Vernet arrive à Civita-Vecchia, son destin est fixé : il deviendra le peintre de la mer qui, désormais, sera présente dans presque toutes ses œuvres. La vie que mène à Rome le jeune artiste est des plus agréables ; il y a été fort bien accueilli et s'y est fait rapidement une clientèle avide de tempêtes et de naufrages. Les livres de raison de Vernet nous donnent sur ses travaux des renseignements précis : en 1743 il est reçu membre de l'Académie de Saint Luc, honneur assez rare pour un étranger, la mer l'attire de plus en plus, c'est avec joie qu'il se rend en pèlerinage à Naples, où le maître qu'il admire tant, Salvator Rosa, trouva la source principale de son inspiration. Cependant à Rome la popularité de Vernet croît de jour en jour ; sa clientèle devient européenne. En Italie, Joseph a trouvé la fortune, la gloire et l'amour ; aussi n'est-il pas pressé de quitter un pays qui l'a si bien reçu. Pourtant, sollicité par ses protecteurs français, il se décide à rentrer définitivement dans son pays, mais il retourne en Italie à plusieurs reprises et ce n'est qu'en 1753 qu'il se fixe en France pour toujours. Grâce au haut patronage de M. de Marigny, directeur suprême des Beaux-Arts et frère de Mme de Pompadour, qui avait à ce moment toute la faveur de Louis XV, Vernet obtint du roi une commande où il devait donner toute la mesure de son talent : Les Ports de France. La mer qui l'inspira si souvent dans ses œuvres antérieures va lui fournir encore un thème important, mais elle ne sera cette fois que le complément de ses compositions ; pour un moment il va cesser de peindre des tempêtes, des orages et des coups de vent. Ces ports de France seront des paysages où la vérité et la fantaisie se mêlent agréablement, témoin ce Port de Marseille lumineux et doré comme un Claude Gellée, qui nous montre au premier plan un groupe réuni pour un goûter en plein air, un autre pour un bal ; les robes et les ombrelles des femmes animent ce paysage aux lignes si nobles et lui donnent un air de fête familiale. Même procédé dans la Vue de la Ville et de la Rade de Toulon, où nous voyons à mi‑hauteur des collines qui dominent la rade, s'activer sur une terrasse monumentale, des cavaliers, des chasseurs, des joueurs de boules et des dames en grande toilette. Cette volonté d'humanisation du paysage se retrouve dans presque toutes les œuvres de J. Vernet, même dans celles où elle pourrait paraître artificielle; dans les tempêtes, les naufrages, les orages, nous verrons toujours l'homme opposer à la force aveugle des éléments son courage, son ingéniosité ou son désespoir. Cette introduction du drame humain au milieu des aspects pittoresques d'une nature hostile, c'est là la véritable originalité de Joseph Vernet. «C'est un grand magicien, que ce Vernet, écrit Diderot, on croirait qu'il commence par créer un pays et qu'il a des hommes, des femmes, des enfants en réserve, dont il peuple sa toile comme on peuple une colonie, puis il leur fait le ciel, le temps, la saison, le bonheur, le malheur qu'il lui plaît ». La production de J. Vernet est considérable et ses contemporains raffolèrent de lui. Dans cette œuvre consacrée presque exclusivement à la mer, aux tempêtes, et aux orages, on peut distinguer au moins deux périodes, une période romaine profondément marquée par les peintres napolitains, Salvator Rosa et Solimena, qu'il admirait sans réserve ; il leur doit ce sentiment dramatique de la nature et cette largeur de facture qu'il manifesta dès ses premières œuvres. À son retour en France, son art s'humanise et s'enrichit de détails savoureux qui, loin d'en altérer le caractère, lui confèrent une grande part de son charme. Certes, J. Vernet a entendu le message de Poussin et de Claude Gellée, mais au sublime de l'un et au mystère de l'autre, il a substitué un pathétique humain et familier, et s'il n'atteint pas leur grandeur, il garde avec son siècle un contact plus étroit et une audience plus large en lui tenant un langage plus accessible. Après les fêtes galantes de Watteau et les Bergeries de Boucher, la nature telle que la conçoit Vernet et si apprêtée qu'elle nous paraisse, est une nature vraie et non un décor d'opéra. Si Vernet eut une influence manifeste sur le goût de son temps, il est plus difficile de percevoir son passage dans la peinture moderne. Pourtant bien des œuvres qui nous ravissent toujours portent sa marque indiscutable ; comment ne pas penser à lui devant les Ruines et les Cascades d'Hubert Robert et plus près de nous, comment oublier le Ponte Rotlo en admirant les Corot d'Italie ? Heureusement la postérité si sévère envers les gloires récentes en apparence les plus solides et qu'elle précipite si volontiers en enfer ou en purgatoire, révise tôt ou tard ses jugements les plus définitifs ; et tandis que les grandes batailles d'Horace Vernet ne font plus recette, la gloire du grand peintre des Ports de France, si aimable et si française nous apparaît toujours aussi pure et aussi justifiée.» J. Dupuy. Très bel exemplaire à grandes marges relié en demi-veau fauve.