Edition du monument "Paris, 1908, in-8 carré demi-maroquin vert amande (dos assombri), dos rond, pièce de titre de basane brune, plats de couverture conservés, tête dorée. Reliure de l'époque. Ouvrage non paginé de 37 feuillets. Préface par Jérôme Doucet, 14 compositions par ODV. Guillonnet gravées par Xavier Lesueur et tirées sur Chine appliqué. Edition originale (posthume) et premier (et seul) tirage des illustrations. Toutes les pages sont encadrées d'un cartouche égyptien doré. Tirage à 300 exemplaires. Celui-ci sur vélin à la cuve des papeteries d'Arches (comme les 225 numérotés) est nominatif pour Maurice Donnay (1859-1945) et contient son ex-libris en couleurs, dessiné par Adolphe Giraldon, tiré à pleine page. Cette attribution nomitative porte les initiales ""J.D."" pour Jérôme Doucet, préfacier et principal instigateur de cette publication. Maurice Donnay et Jean Lorrain s'était connu à l'époque du Chat noir, au milieu des ""Salisbockeurs et des Salisbockeuse"" et restèrent amis jusqu'au décès de Lorrain en 1906. Ce conte, transposition dans le monde égyptien de la légende de Narcisse, est dédié au joailler René Lalique dont Jean Lorrain avait fait un personnage dans son roman Monsieur de Phocas (1901) sous le nom de Barruchini.""[...] un prestigieux artiste, (d') un maître orfèvre et ciseleur, chez Barruchini, ce dompteur de métaux qu'on croirait échappé de Florence[...]"". Octave Denis Victor (O.D.V) Guillonnet (1872-1967), élève de Lionel Royer et de F. Cormon fit des cartons pour des vitraux. On lui doit quelques portraits et il collabora à divers journaux illustrés. Il expose à la Société des Artistes Français dès 1887. Sa contribution au livre illustré se résume à sept ouvrages dont ce somptueux Narkiss, ce beau livre de luxe que Lorrain appelait de ses vœux et qui ne vit le jour que trois ans après sa mort. Mahé II-703 / Monod 7292."