ISOART (Paul) et Christian BIDEGARAY (dir.).
Reference : 62683
(1988)
ISBN : 9782717814187
Economica, 1988, gr. in-8°, 742 pp, broché, bon état (Colloque organisé par l'Université de Nice, Centre d'études politiques et constitutionnelles, et l'Institut Charles de Gaulle)
"Que représente aujourd'hui l'idée de la République dans l'opinion plus sensible, semble-t-il, à l'égalitarisme démocratique qu'à la vertu républicaine ? Il a paru au constitutionnaliste que cette « forme de gouvernement », longtemps régime qui divisait le moins les Français, était devenue leur bien commun. À ce titre elle méritait une analyse renouvelée par la recherche historique. Pensant qu'il en va des systèmes politiques comme de la vie humaine, qui ne prend son sens qu'entre ces deux moments clés que sont la naissance et la mort, il a semblé souhaitable de faire ressortir les caractères originaux de la République française par une réflexion pluridisciplinaire sur ces deux temps forts. Là est alors apparue la richesse du concept. L'inconscient collectif des Français a désormais transformé la République elle-même en lieu de mémoire. Le message ne s'est pas affadi. Aujourd'hui « la République relève du mythe. Elle se fonde sur une représentation... Elle participe d'une éthique et, à certains égards d'une poétique. La République est une province de l'âme »." 40 études coordonnées et présentées par Paul Isoart et Christian Bidegaray, par Maurice Agulhon, Philippe Vigier, Jean-Marie Mayeur, Raymond Huard, Odile Rudelle, Serge Berstein, Isabel Boussard, Claude Langlois, Jean Tulard, Jean-Paul Bertaud, Raoul Girardet, René Rémond, Jean-Claude Allain, Charles-Robert Ageron, François Goguel, Jean-Paul Cointet, Jean-Pierre Rioux, etc. — "La multiplicité des conceptions républicaines et anti-républicaines, les métamorphoses des « Républiques françaises » n'ont apporté que tardivement son évidence à la notion de République, peut-être même fallut-il attendre que l'enjeu idéologique en soit épuisé. Les nombreuses communications portant sur l'histoire de ces républiques diverses, éclairent la tendance unitaire de ces constantes métamorphoses. C'est cette tendance unitaire – aussi négative et minimale fût-elle parfois – qui permet à de Gaulle de joindre nation et république dans une même idée en 1940 et 1958. Ainsi, ce colloque donne-t-il la fois une impression de l'unité démocratique des républiques et une idée de leurs considérables différences d'idéologies et de circonstances." (Revue française de science politique, 1989)