Premier tirage de ces célèbres 210 bois. Lutetiae Parisiorum, Petrus Galterius, 1544. In-folio de (18) ff., 533 pp. et (1) p. d’errata. De nombreux bois dans le texte dont 30 à pleine page, restauration dans la marge des pp. 465 à 520 sans atteinte au texte. Plein veau brun, double encadrement de filets à froid sur les plats fleurdelisés aux angles, dos muet à nerfs. Reliure du XIXe siècle. 337 x 227 mm.
Édition originale de ce « volume peu commun » (Brunet), l’un des plus beaux livres de chirurgie du XVIe siècle, contenant pour la première fois les textes de la Chirurgie grecque d'Hippocrate, de Galien et d'Oribase, en traduction latine. Harvard 542. Il est illustré de 210 magnifiques gravures sur bois, inspirées par des dessins de modèles classiques grecs qui nous sont parvenus par les gréco-byzantins, représentant des opérations de chirurgie, des instruments et des bandages dont 30 figures à pleine page montrant l'utilisation de machines élaborées pour réduire les fractures. «210 figures explicatives dont certaines, à pleine page, exécutées au trait avec une grande élégance. Un de ces bois, p. 175, est marqué de la lettre gothique F, analogue à celle qu’on voit sur quelques figures gravées pour D. Janot. Une autre composition, p. 224, d’une facture plus hésitante, et aux visages grimaçants, est signée d’un monogramme qu’on peut lire APF. Ces figures représentent le plus souvent des machines destinées à réduire les fractures, elles sont intéressantes et les personnages, généralement nus, rendus avec un grand souci d’exactitude anatomique. Certaines s’inspirent des dessins du Primatice et de Jean Santorino se trouvant dans un manuscrit qui fut offert à François Ier, conservé aujourd’hui à la Bibliothèque nationale (Ms. latin 6866).» (Brun, Le Livre français illustré de la Renaissance, 309. L'auteur, Guido Guidi dit Vidius (1500-1569), né à Florence, fut le médecin de François Ier. Le texte s'appuie sur un manuscrit grec de la Bibliothèque de Laurent de Médicis, à Florence. On a longtemps attribué les dessins des bois de cet ouvrage au Primatice, mais depuis l'article de Michel Hirst « Salviati illustratuer de Vidius » (Revue de l'Art, 1969, n°6) ils ont été restitués à Francesco Salviati. Certains des bois portent la croix de Lorraine, d'autres les initiales F. ou ARF. On les donne fréquemment comme étant de François Jollat. (Welcomme I-6596 ; Waller 1960). Francesco Salviati, pseudonyme deFrancesco de’ Rossi(1510àFlorence-1563àRome) est unpeintremaniéristeflorentin. Il tient son nom de son fidèle protecteur, le cardinalGiovanni Salviati, l’oncle deCosmeIer. Il est parfois surnomméCeccoouCecchino Salviati.Giorgio Vasariécrit que Salviati «possédait un plus beau style que tout autre à Florence à son époque.» C'était un portraitiste renommé et un fresquiste admiré pour sa rapidité d’exécution - que Vasari oppose à la lenteur dePontormoet deBronzino- et son habileté à mettre en scène de complexes allégories profanes ou sacrées. De retour à Rome en 1541, Salviati peint pour la Stanza dell’Incendia du Palais du Vatican une fresque (aujourd’hui disparue) représentantRe Pepino(Pépin le bref). La même année, il peintla Sainte Famille au perroquet(aujourd’hui au Musée du Prado). En 1543, il décore la salle de l’Audience (sala dell‘Udienza) duPalazzo Vecchioà Florence. Le programme iconographique illustre les moments de la vie du généralMarcus Furius Camillus, d’aprèsPlutarque: « la prise de Veies » (la Conquista di Veio), «Camillus soumettant les Vosques» (Camillo che sconfigge i Volsci), «la punition du maître de Faléries » (la Punizione del Maestro di Falerii), «le triomphe de Camillus» (il Trionfo di Camillo). Il reçoit le 6 novembre 1544, la commande del’Incrédulité de Saint Thomas(aujourd’hui au Louvre6) pour l’église Notre-Dame de Confort de Lyon. Il peint la grandeDépositionde la chapelle Dini à Santa Croce et à la fin de son séjour florentin, laCharitéde la galerie des Offices. En 1548, insatisfait du traitement qu’on lui fait à Florence, il repart à Rome. Il peint pour le cardinalAlexandre Farnèseles fresques de la chapelle du Pallio du palais de la Chancellerie (Palazzo della Cancelleria). Il reçoit la commande de fresques pour la chapelleSanta Maria dell’Anima(1549-1550). Il reprend en 1550 la décoration de l’Oratorio San Giovanni Decollato. Il y peint deux apôtres, etla naissance de saint Jean-Baptiste. Pour le réfectoire de San Salvatore in Lauro, il exécute lesNoces de Canaet lesScènes de la Genèse. En 1553, il peint lesHistoires de Davidtirées despremieretdeuxième livres de Samuelpour le salon des Mappemondes du Palais Sacchetti, que le cardinal Giovanni Ricci da Montepulciano vient d'acquérir. Il décore pour le cardinal Ranuccio Farnèse la salle des Fasti Farnesianidu Palais Farnèse à Rome. La parenthèse française: Il part pour vingt mois (entre février 1556 et l’hiver 1557-1558) en France, décore pour le compte de Charles de Lorraine, le château de Dampierre. Il ne subsiste malheureusement rien de son travail. Le château Renaissance a été détruit pour faire place à un nouvel édifice construit parJules Hardouin-Mansartdans un style classique en 1683. Nous ne possédons aucune autre trace du travail de Salviati en France, même si un voyageur italien cite, en 1606, dans sa description du Palais Gondi, à Paris, unFrançois Ier et Charles Quint faisant la paixdû à Francesco Salviati, qu'il a peut-être peint pendant son séjour français. «At the suggestion of Ridolfi, Guido Guidi (Vidus Vidius) undertook the translation and by the liberality of François Ier, to whom it is dedicated, he was able to produce this splendid edition. From a preface in Guidi’s Latin MS. it would seem that the drawings, which are such a striking feature of the book, are to be attributed to Francesco Primaticcio and Jean Santorinos. They are modified copies, or interpretations, of the original Greek drawings, with which it is interesting to compare them.» (Bibliotheca Osleriana, n°155) «Volume d’une belle exécution typographique, dédié à François Ier, dont l’auteur, Guido Guidi, fut le premier médecin après la mort de Guillaume Cop. Les 211 figures gravées sur bois dont il est orné nous ont singulièrement frappé; on peut certainement les attribuer à un des plus grands artistes du temps et de l’école florentine. Ce livre rare est peu connu.» (Répertoire universel de bibliographie par Léon Techener, n°934) Précieux exemplaire de l’un des plus beaux traités de chirurgie du XVIe siècle.
Paris, éd. Flammarion 2007, EDITION ORIGINALE, gd. in-4 carré, cartonnage couv. photo coul. éd., jaquette à l'identique, 200 pp., papier glacé, très nb. photos coul. et en noir, sommaire, biographie photographique, les carnets du chef, lexique, index, recettes de base, Jean-François Piège : à trente-sept ans, Jean-François Piège est depuis février 2004 à la tête du restaurant des Ambassadeurs. " Gamin, je faisais le jardin avec mon grand-oncle. Je trouvais passionnante cette relation aux produits, j'adorais pouvoir dire : c'est moi qui l'ai fait pousser et maintenant je le mange ". Originaire de la Drôme maraîchère, il avoue non sans fierté avoir voulu être jardinier. Connaissance et amour des produits le conduiront sur la voie de la cuisine. Au Chabichou à Courchevel tout d'abord, puis au Château Eza, où Bruno Cirino le guidera pour entrer à l'Hôtel de Crillon aux côtés de Christian Constant. Première rencontre avec le savoir-faire de la cuisine de palace en compagnie d'un remarquable pédagogue. Après un passage aux fourneaux de l'Elysée pendant son service militaire, Jean-François Piège rejoint Bruno Cirino au restaurant les Elysées du Vernet. Ensuite, c'est au Louis XV au sein de l'univers d'Alain Ducasse, qu'il pourra donner de la patine à son talent et parfaire son exigence. Passion pour les plus beaux produits, amour du travail bien fait... ces qualités feront de lui le garant de l'harmonie entre la cuisine et le lieu pour le Plaza Athénée, que lui confie Alain Ducasse. Le commentaire de ce dernier à l'égard de Jean-François Piège vaut tous les éloges : " Il incarne le savoir-vivre et le savoir-faire à la française ". Patrick Mikanowski : spécialiste de la mode et de la beauté et passionné de nouvelles technologies, il a été directeur artistique dans la publicité pendant 20 ans avant de devenir advertising and food consultant international. Dénicheur de goûts, il n'hésite pas à parcourir le monde à la recherche d'un nouveau talent, d'une recette inédite ou d'un produit innovant. Esthète exigeant, c'est tout naturellement avec lui que Jean-François Piège a souhaité réaliser son premier livre. Grant Symon : il est écossais et photographe, élève de The Edinburgh Academy et de Napier University. Depuis trente ans, il traque la beauté sur les plateaux photos, où se fabriquent les grandes campagnes de publicité. Pour Patate, Cru, Légumes de Joël ! et Œuf, il avait accompagné Patrick Mikanowski dans ses pérégrinations gourmandes autour du monde. Pour ce nouvel opus Côté Crillon, côté Maison, il a mis son talent au service de la haute cuisine française et du mieux manger au quotidien. Très bon état
Paris, éd. Flammarion 2008, gd. in-4 carré, cartonnage couv. photo coul. éd., 200 pp., papier glacé, très nb. photos coul. et en noir, sommaire, biographie photographique, les carnets du chef, lexique, index, recettes de base, Jean-François Piège : à trente-sept ans, Jean-François Piège est depuis février 2004 à la tête du restaurant des Ambassadeurs. " Gamin, je faisais le jardin avec mon grand-oncle. Je trouvais passionnante cette relation aux produits, j'adorais pouvoir dire : c'est moi qui l'ai fait pousser et maintenant je le mange ". Originaire de la Drôme maraîchère, il avoue non sans fierté avoir voulu être jardinier. Connaissance et amour des produits le conduiront sur la voie de la cuisine. Au Chabichou à Courchevel tout d'abord, puis au Château Eza, où Bruno Cirino le guidera pour entrer à l'Hôtel de Crillon aux côtés de Christian Constant. Première rencontre avec le savoir-faire de la cuisine de palace en compagnie d'un remarquable pédagogue. Après un passage aux fourneaux de l'Elysée pendant son service militaire, Jean-François Piège rejoint Bruno Cirino au restaurant les Elysées du Vernet. Ensuite, c'est au Louis XV au sein de l'univers d'Alain Ducasse, qu'il pourra donner de la patine à son talent et parfaire son exigence. Passion pour les plus beaux produits, amour du travail bien fait... ces qualités feront de lui le garant de l'harmonie entre la cuisine et le lieu pour le Plaza Athénée, que lui confie Alain Ducasse. Le commentaire de ce dernier à l'égard de Jean-François Piège vaut tous les éloges : " Il incarne le savoir-vivre et le savoir-faire à la française ". Patrick Mikanowski : spécialiste de la mode et de la beauté et passionné de nouvelles technologies, il a été directeur artistique dans la publicité pendant 20 ans avant de devenir advertising and food consultant international. Dénicheur de goûts, il n'hésite pas à parcourir le monde à la recherche d'un nouveau talent, d'une recette inédite ou d'un produit innovant. Esthète exigeant, c'est tout naturellement avec lui que Jean-François Piège a souhaité réaliser son premier livre. Grant Symon : il est écossais et photographe, élève de The Edinburgh Academy et de Napier University. Depuis trente ans, il traque la beauté sur les plateaux photos, où se fabriquent les grandes campagnes de publicité. Pour Patate, Cru, Légumes de Joël ! et Œuf, il avait accompagné Patrick Mikanowski dans ses pérégrinations gourmandes autour du monde. Pour ce nouvel opus Côté Crillon, côté Maison, il a mis son talent au service de la haute cuisine française et du mieux manger au quotidien. Très bon état
Première édition des Mémoires de La Rochefoucauld, publiée de son vivant, dans laquelle les noms propres ont été imprimés en italique. Cologne, P. Van Dyck (Bruxelles, Foppens, à la Sphère), 1677. Petit in-12, de (2) ff. et 360 pp., plein veau brun granité, filet à froid autour des plats, armoiries de François-Alexandre-Frédéric de La Rochefoucauld, Duc de La Rochefoucauld, né le 11 janvier 1747, dos à nerfs orné, coupes décorées, tranches granitées, petite découpe sur le feuillet de titre sans atteinte au texte. Reliure armoriée de l’époque. 142 x 78 mm.
Première édition des Mémoires de La Rochefoucauld, publiée de son vivant, dans laquelle les noms propres ont été imprimés en italique. L’édition originale fut imprimée en 1662. Il y a de légères différences dans l'Avis au lecteur. Le libraire annonce la présente « impression de ce Recueil plus correcte et plus exacte que n'avaient esté les précédentes », mais il ne l'annonce pas plus ample ; par conséquent, les additions de l'édition de 1672 ne s'y trouvent pas. Ces célèbres Mémoires couvrent les années 1624-1652, l’une des périodes les plus fiévreuses et les plus confuses de l’histoire de France, et mettent en scène les principaux protagonistes de la fronde : Madame de Chevreuse d'abord, à laquelle le jeune LaRochefoucauld eut le tort de s'attacher en arrivant à la Cour. Cette femme qui se servait de tous ses charmes, pour réussir dans ses desseins, avait encouragé Buckingham à courtiser la reine Anned'Autriche ; La Rochefoucauld nous conte cette aventure dont il connut le détail, et c'est dans son texte qu'Alexandre Dumas père puisa certains épisodes des Trois Mousquetaires et notamment celui des ferrets de diamants. Après la mort de Louis xiii et de Richelieu, La Rochefoucauld espéra une récompense pour le dévouement qu'il avait témoigné à la reine ; mais celle-ci s'était liée avec Mazarin et Mazarin avait hérité les inimitiés de son prédécesseur. Il tint La Rochefoucauld à l'écart du gouvernement et lui refusa même le tabouret de duchesse qu'il avait demandé pour sa femme. Ulcéré, le jeune homme se tourna vers le parti des mécontents, dont Condé et Conti prenaient la tête ; il y fut retenu par Madame de Longueville, sœur de ces deux princes, pour laquelle il semble avoir conçu une violente passion, bien qu'il nous déclare assez perfidement ne s'être servi d'elle que « comme hausse-pied de sa fortune ». Quand Mazarin eût fait arrêter les princes (18 janvier 160), La Rochefoucauld s'enfuit dans ses terres de Poitou et rallia la Fronde bordelaise. «Par leur intérêt historique et psychologique, par leur style élégant et bien charpenté, ces mémoires se placent au premier rang du genre littéraire qu’elles représentent.» (Laffont-Bompiani). Précieux et savoureux exemplaire des « Mémoires de La Rochefoucauld» conservé dans sa reliure en veau ancien aux armes de François de La Rochefoucauld. Ce dernier possédait aussi les Maximes de La Rochefoucauld reliées à ses propres armes. François-Alexandre-Frédéric de la Rochefoucauld, duc de Liancourt, puis d’Estissac, puis de la Rochefoucauld, fils de Louis-François-Armand, grand maître de la garde-robe, et de Marie de la Rochefoucauld, né à la Roche-Guyon (Seine-et-Oise) le 11 janvier 1747, servit d’abord dans les carabiniers et se maria très jeune, le 10 septembre 1764, avec Félicité-Sophie de Lannion ; il obtint en janvier 1768 la survivance de la charge de grand maître de la garde-robe, mais, ayant déplu à Madame Du Barry, il quitta la cour pour se consacrer à l'agriculture ; il établit une ferme modèle dans sa terre de Liancourt et y fonda pour les enfants des militaires pauvres, une école d’arts et métiers qui prit une grande extension et qui fut l’origine de l’école de Châlons. Le duc de Liancourt fut promu colonel en 1770, puis brigadier de dragons le 5 décembre 1781, et reçut la charge de notaire royal pour le marquisat d’AIlium, autrement dit de Maigelay, le 23 novembre 1785. La noblesse du bailliage de Clermont-en-Beauvaisis l’envoya siéger aux États généraux en 1789 ; le duc de Liancourt s’y montra le défenseur à la fois de la royauté et des libertés publiques ; président de l’Assemblée nationale le 18 juillet 1789, lieutenant général au gouvernement de Normandie, il dut s’enfuir, après le 10 août 1792, en Angleterre où il fut accueilli par Arthur Young. Il prit le titre de duc de la Rochefoucauld après l’assassinat de Louis-Alexandre, son cousin (14 septembre 1792), visita l’Amérique du Nord et revint en France en 1799.
Edition originale de l’un des plus beaux livres de botanique du XVIIIe siècle, illustré de 472 planches à pleine page coloriées à la main de Nicolas-François Regnault (1746-c.1810) et de Geneviève de Nangis Regnault. Paris, chez l’auteur, 1774. 8 volumes in-folio de : I/ (2) ff. dont une page de titre en couleurs et une introduction à la botanique, 3 planches en couleurs numérotées hors texte, 1 deuxième p. de titre calligraphiée à la main à l’encre noire, 60 planches en couleurs, 60 pp., (1) p. de table manuscrite. Soit un total de 63 pl. en couleurs pour le tome 1. II/ (1) f. de titre en couleurs non relié et plié, (1) f. de titre manuscrit, 60 planches en couleurs, 60 pp., (1) p. de table manuscrite ; III/ (1) f. de titre manuscrit, 60 planches en couleurs, 60 pp., (1) p. de table manuscrite ; IV/ (1) f. de titre manuscrit, 60 planches en couleurs, 60 pp., (1) p. de table manuscrite ; V/ (2) ff. dont 1p. de titre en couleurs et 1 deuxième p. de titre calligraphiée à la main à l’encre noire, 55 planches en couleurs, 55 pp., (1) p. de table manuscrite, (1) f. de table ; VI/ (2) ff. dont 1 p. de titre calligraphiée à la main à l’encre noire et 1p. de titre en couleurs, 60 planches en couleurs, 60 pp., (1) p. de table manuscrite ; VII/ (1) p. de titre en couleurs, 60 planches en couleurs, 60 pp., (1) p. de table manuscrite ; VIII/ (2) ff. dont une page de titre en couleurs et un avertissement, 54 planches en couleurs, 54 pp., (1) p. de table manuscrite, (1) p. de table, 12 pp. de table des maladies. Soit un total de 6 titres en couleurs et de 472 planches à pleine page coloriées. Relié en plein vélin vert, petites étiquettes sur la partie centrale des plats portant les numéros de tomes manuscrits à l’encre, dos à nerfs, pièce de titre en maroquin rouge, tranches rouges. Qq. restaurations. Reliure de l’époque. 485 x 360 cm.
Edition originale de l’un des plus beaux livres de botanique du XVIIIe siècle, illustré de 472 planches à pleine page coloriées à la main de Nicolas-François Regnault (1746-c.1810) et de Geneviève de Nangis Regnault. Blunt & Stearn, p.171 ; Johnston 517 ; Dunthorne 256 ; Great Flower Books (1990), p.131 ; Nissen BBI 1600 ; Pritzel 7475 ; Stafleu & Cowan 8810 ; Soultrait, 18th century 118. Blunt écrivait de ce livre : « Perhaps the most impressive French botanical book of the period is Francois Regnault’s La Botanique with nearly five hundred hand-coloured etchings. Many of these plates are the work of Genevieve de Nangis Regnault. The book deals with useful and decorative plants, and the author engagingly described the potato ‘as possibly the only good thing that ever came out of America’». Peintre, dessinateur, et graveur, Nicolas-François Regnault composa La Botanique avec l’aide de sa femme, Geneviève, qui dessina, grava et coloria la très grande majorité des planches. « Mme Regnault pose avec délicatesse les couleurs comme en témoignent les planches consacrées à des fleurs aux fins coloris comme le chèvrefeuille, qui orne aussi la guirlande de la page de titre, ou le laurier-rose » (Pinault Sorensen, Le Livre de botanique, 2008, p.70). « Les planches de cette collection continuent de se distribuer depuis deux ans avec la plus grande exactitude, & à la satisfaction de tous ceux qui veulent prendre une connaissance utile, commode & précise des plantes en usage dans la Médecine & dans les Arts. Les soins que se donnent M. Regnault pour présenter ces plantes avec leurs couleurs, leurs ramifications, leurs développemens ne peuvent que contribuer à nous familiariser avec ces plantes, & à nous les faire reconnaitre au premier aspect. Des notices rédigées avec clarté & puisées dans les meilleures sources accompagnent chaque plante & nous instruisent des qualités physiques que le dessin ou la couleur ne peut rendre, telles que l’odeur, la faveur, les propriétés ou les vertus de la plante. La fidélité avec laquelle M. Regnault s’est acquitté de ses engagemens envers ses premiers souscripteurs, doit lui mériter la confiance du public, & l’accueil le plus favorable pour une collection qui devient de jour en jour plus riche, plus précieuse & plus utile. Il parait tous les mois cinq plantes nouvelles. Le prix de chaque planche est de 1 liv. 4 f. pour les souscripteurs. On peut s’abonner pour une année entière, moyennant 72 liv. aux adresses ci-dessus indiquées ». Outre la liste des plantes à usage médicinal, l’ouvrage répertorie également les plantes destinées à la gastronomie ou à la pratique des arts. Ce travail considérable demanda 12 années de travail au couple pour achever l’ouvrage. L’objectif de ses auteurs était de produire un traité de botanique à usage pratique, d’où l’inclusion d’un « Tableau des maladies » expliquant comment chaque plante devrait être utilisée contre chaque maladie, qu’il s’agisse de la migraine, de l’insomnie, du vertige, de l’apoplexie ou même de l’ivresse. Superbe exemplaire très grand de marges de ce magnifique ouvrage de sciences naturelles, bien complet de ses 472 estampes aquarellées, conservé dans sa reliure uniforme en vélin vert de l’époque.
«Un rire des dieux, suprême, inextinguible…» Claudel. Les Œuvres de M. François Rabelais Docteur en Médecine. Dont le contenu se voit à la page suivante. Augmentées de la vie de l’Auteur & de quelques Remarques sur sa vie et sur l’histoire. Avec la Clef & l’explication de tous les mots difficiles. Tome I. M.DC.LIX (1659). Le faux-titre, en noir, porte : Rabelais M.DC.LXIX. (1669). Le titre du premier tome est imprimé en rouge & noir. Celui du second, en noir, ne porte que ces lignes: Les Œuvres de M. François Rabelais, Docteur en Médecine. Tome II. m.dc.lxix (1669). 2 volumes grand in-12 : I/ (12) ff., 490 pp. mal ch. 488, (5) ff.; II/ 459 pp., (9) pp., 1 figure p. 347, qq. mouillures marginales. Plein maroquin rouge, plats ornés d’un encadrement à la Duseuil, dos à nerfs orné, coupes décorées. Reliure de l’époque. 157 x 87 mm.
Précieuse édition des Œuvres de François Rabelais parue au XVIIe siècle. «Jolie édition imprimée avec des caractères elséviriens, mais que nous croyons sortie des presses d’un imprimeur de Bruxelles. C’est bien certainement une copie de celle de 1663, dont elle reproduit le texte page pour page et presque toujours ligne pour ligne. Par suite d’une faute typographique, le frontispice du premier volume porte la date m.d.lix, tandis que sur celui du second volume se lit la date m.d.lxix, qui doit être la véritable, puisqu’il se trouve des exemplaires dans lesquels l’erreur a été rectifiée; et dont les deux titres sont de 1669. – Le premier volume a 12 ff. préliminaires, 488 pp. et 5 ff. pour la table. Les pages 215 et 216 sont répétées de même que dans l’édition de 1663. Le second volume contient 459 pp., la table occupe 7 pp., et la Clef du Rabelais, laquelle ne se trouve ni dans l’édition de 1663, ni dans les réimpressions qui en ont été faites en 1666, en 1675 et en 1691, est renfermée en 2 pp.» (Brunet, IV, 1059). «Dans le Bulletin du bibliophile de juin-juillet 1851, M. J. Chenu a publié une note sur cette édition, qu’il croit véritablement imprimée par les Elzévir. La simple inspection de la sphère imprimée sur les titres démontre l’impossibilité de cette hypothèse. L’édition – fort élégante, d’ailleurs, autant au point de vue typographique qu’à celui de la qualité du papier – nous paraît avoir été imprimée à Rouen. Elle a été elle-même contrefaite plusieurs fois, probablement à Bruxelles. Nous en avons sous les yeux trois différentes imitations (avec la date de 1659 sur les deux tomes), mal imprimées, sur mauvais papier. On en trouve d’autres, sous la même date, & l’indication: A Bruxelles, chez Henri Frix, vis-à-vis la Madeleine, & Amsterdam, Adrien Moetians, à la Librairie Française; d’autres encore, portant les dates 1721, 1724 & 1734, à Bruxelles, chez Nicolas Langlois, proche la Madeleine.» (P. P. Plan, Bibliographie rabelaisienne). Dans toutes ses œuvres, l’homme doit se faire coopérateur avec Dieu. Cette morale de l’effort et la confiance en la grâce de Dieu s’opposent à la doctrine de la prédestination de Calvin, que condamne Rabelais, et à l’athéisme que le positivisme du début du siècle, effarouché par les plaisanteries sur la religion, pourtant de tradition monacale, a voulu voir en Rabelais. Par-delà cette quête de soi-même, cette propédeutique de la connaissance symbolisée par le voyage du Quart Livre, l’œuvre de Rabelais est aussi une dénonciation violente de tous les vices sociaux, une satire des conformismes: critique des moines, des pèlerinages, de la confession, des cultes des saints à la suite d’Érasme; critique des vices de la papauté dans l’épisode des Papimanes ou de l’île Sonante; critique des sorbonnards des sophistes; de la justice. Elle est aussi traité pratique de pédagogie, véritable institution du prince, utopie sociale avec l’harmonie des thélémistes. Séduisant exemplaire finement relié en maroquin rouge de l’époque, condition des plus rares pour les éditions anciennes de Rabelais.
Paris, éd. Didier, 1851, EDITION ORIGINALE, demi-chagrin noir, plats percaline chagrinée brun clair avec filet doré entre le dos et les plats, encadrements, auteur, titre et initiales (F. H.) dorés sur dos à 4 nerfs, reliure d'époque, 648 pp., ill. par 12 planches lithographiées coul. dont 1 en frontispice et 20 planches en noir sur carton fort,sous serpente, 1 carte en coul., très nb. gravures en noir in-texte par A. LELEUX, O. PENGUILLY et de T. JOHANNOT, appendice, table des matières, EX-LIBRIS en vert et jaune de l'historien François FURET collé sur la première garde ainsi que son cachet violet sur la première blance, Pierre-Michel-François Chevalier dit « Pitre-Chevalier » est un auteur, historien et journaliste français né le 16 novembre 1812 à Paimbœuf (Loire-Inférieure) et mort à Paris le 15 juin 1863. Il a été rédacteur en chef du Figaro et directeur du Musée des familles. Comme le titre l'indique bien, ce livre est l'histoire de cette partie de la France restée loyaliste et combattant la Révolution et l'Empire. Très bon document avec de très nombreuses références pour bien comprendre cette période dans ces régions de l'Ouest. Ce livre faisait partie de la bibliothèque personnelle de François Furet, avec son ex-libris. François Furet, né le 27 mars 1927 à Paris, mort à Figeac le 12 juillet 1997, est un historien français, spécialiste de la Révolution française et de son héritage idéologique. Il appartenait à une génération d'intellectuels cherchant dans les faits les raisons de la faillite du projet marxiste. Pas courant en Edition Originale. Très bon état de la reliure; comme dans tous les exemplaires présence de rousseurs mais épargnant des planches couleurs.
Édition originale de la plus grande rareté de ce précieux recueil d’architecture d’intérieur. S.l. [Paris], s.n. [Chéreau], s.d. [c. 1774-1775]. In-folio de 60 planches gravées, qq. rares rousseurs marginales. Plein maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs richement orné, pièce de titre noire, tranches dorées. Reliure de l’époque. 391 x 251 mm.
Édition originale de la plus grande rareté de ce précieux recueil d’architecture d’intérieur. Berlin 4054. « In-folio avec 60 planches publiées en 15 cahiers. Décorations intérieures de style Louis XVI » (Rahir Bibliothèque 337). “One of the major works of Boucher, son of the great painter. The plates show interior decoration at the height of the Louis XVI style (and the transition from Louis XV) which few works of the time had done.” L'architecte et graveur Juste-François Boucher (1736-1782), fils du célèbre peintre François Boucher, consacra ses premiers travaux essentiellement à la décoration sans pour autant négliger la serrurerie, le mobilier et l'orfèvrerie. Le Recueil de décorations intérieures en est le complément par la précision des détails. Le présent recueil est orné de 60 superbes planches hors texte d’architecture d’intérieur montrant des Décorations de Lambris, des Elévations d’alcoves, d’un Buffet à vaisselle, d’une Armoire, des Plans et Elévations d’une salle de Bain, d’une salle à manger avec un Buffet, d’une Chambre à coucher, de Bibliothèques aux côtés d’une Cheminée, etc. Superbe exemplaire de ce rarissime recueil recensant le mobilier du XVIIIe siècle, conservé dans sa reliure en maroquin rouge de l’époque, condition très rare pour cet ouvrage paru sous forme de cahiers. Aucun exemplaire de cette édition originale complet de ses 60 planches n’est apparu sur le marché public depuis le début des relevés en 1960. Un fac-similé de cet ouvrage a été édité en 1900.
Première édition française in-8 imprimée avec des notes politiques de Denys de La Noue. [Genève], par les héritiers d’Eustache Vignon, 1593. 2 volumes in-8 de : I/ titre, (3) ff. contenant la dédicace « A Haut et puissant Seigneur de Harlay… » ornée d’un bandeau et d’une initiale avec décor de grotesques, 403 ff., (36) ff. de table., pte. galerie de vers en marge sup. d’une quinzaine de ff. de table ; II/ 379 ff., (23) ff. de table. Maroquin citron, plats ornés de filets, roulettes et d’une dentelle du Louvre, dos à nerfs ornés aux petits fers avec fleurettes, arabesques, étoiles, roulettes filets pleins et pointillés, coupes décorées, doublures de maroquin rouge ornées d’une roulette dorée, tranches dorées sur marbrure. Reliure doublée attribuée à Luc Antoine Boyet actif au XVIIe siècle. 181 x 111 mm.
Première édition française in-8 imprimée avec des notes politiques de Denys de La Noue. Le chef-d’œuvre de Guichardin est l’une des œuvres les plus marquantes de toute l’historiographie italienne. Ami de Machiavel, théoricien de la guerre comme lui, Guichardin est aujourd’hui considéré comme l’un des tout premiers historiographes modernes, ajoutant au témoignage direct l’étude des archives et documents diplomatiques du fait étudié. Les Guerres d’Italie, dont l’auteur fut un acteur actif de 1493 à 1532, sont tirées de sa monumentale Storia d’Italia, qu’il rédige jusqu’à sa mort (20 tomes). L’ouvrage est une source importante pour les historiens des pratiques de la guerre moderne (les nuovi modi del guerreggiare, c’est à dire les cruautés, sacs, agressions sur civils...). Comme tous les écrits de cet écrivain, il sera imprimé posthumement, en 1568. Il contient les Discours politiques et militaires de l’homme de guerre huguenot François de La Noue, qui offrent une précieuse analyse de la situation politique en France. « Ce qui retient l’attention, c’est le regard sûr que Guichardin porte hardiment sur cette vaste trame d’événements qui s’échelonnent de la descente de Charles VIII (1494) au sac de Rome (1527), sans oublier la fin de la liberté florentine (1530). » Bel exemplaire en maroquin citron à bordure du Louvre, doublé de maroquin rouge, décor attribuable à Boyet, vendu 30 000 FF (4 500 €) en mai 1988 il y a 32 ans. La décoration mêle à la célèbre « bordure du Louvre » de l’atelier de reliure de l’imprimerie royale plusieurs fers provenant du matériel propre au doreur de Luc-Antoine Boyet (relieur du roi de 1698 à 1733), tels que la roulette fleurdelisée des plats, et une palette au dos (roulette C et palette IV, in I. de Conihout et P. Ract-Madoux, Reliures françaises du XVIIe siècle, chefs-d’œuvre du Musée Condé). Luc-Antoine Boyet fut un des maîtres qui occupèrent le plus longtemps la charge de relieur du Roy. Son activité recouvre la seconde moitié du règne de Louis XIV. « On retrouve la marque de son talent, écrit Gruel, sur les livres provenant de la bibliothèque de Madame la Marquise de Chamillart, de celle de Colbert, de la Reynie, de Phebypeaux de la Vrillière, de Maurepas, du Comte d’Hoym ; et ces livres sont aujourd’hui pour nous des joyaux précieux ». De la bibliothèque Freteau avec ex-libris manuscrit sur le titre.
Précieuse édition des Œuvres de François Rabelais, l’une des dernières parues au XVIIe siècle. S.l. [Rouen], 1659 (1669) [mais 1675]. 2 tomes reliés en 4 volumes in-12 de : I/ (12) ff., 262 pp. ; II/ pp. 263 à 488, (5) ff. de table ; III/ 210 pp. ; IV/ pp. 211 à 459, (9) pp. de table et 1 figure dans le texte p. 347. Maroquin brun olive, filet estampé à froid encadrant les plats, dos à nerfs, roulette dorée sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure de l’époque. 151 x 85 mm.
Précieuse édition des Œuvres de François Rabelais, l’une des dernières parues au XVIIe siècle. « C’est une contrefaçon antidatée. Elle contient les mêmes pièces que les deux éditions précédentes, avec, en plus, une ‘Clef du Rabelais’, qui trahit la fausseté de la date. Cette ‘clef’, en effet, a paru pour la première fois en 1675. Dans le « Bulletin du bibliophile’ de juin-juillet 1851, M. J. Chenu a publié une note sur cette édition, qu’il croit véritablement imprimée par les Elzevir. La simple inspection de la sphère imprimée sur les titres démontre l’impossibilité de cette hypothèse. L’édition que nous décrivons – fort élégante, d’ailleurs, autant au point de vue typographique qu’à celui de la qualité du papier – nous parait avoir été imprimée à Rouen. Elle a été elle-même contrefaite plusieurs fois, probablement à Bruxelles. Nous en avons sous les yeux trois différentes imitations (avec la date de 1659 sur les deux tomes), mal imprimées et sur mauvais papier ». Plan, Les Éditions de Rabelais, 130. « C’est une contrefaçon du Rabelais Elzevir, qui est postérieure à l’édition de 1675. Elle a été elle-même contrefaite plusieurs fois sous les adresses de Bruxelles, Henri Prix, ou d’Amsterdam, Adrian Moetjens ». (Tchemerzine, V, 318). Elle est précédée d’une notice sur la vie de Rabelais. Le tome second comporte en outre un alphabet en 77 pages consacré à l’explication des termes utilisés par Rabelais dans ses Œuvres ainsi qu’une Clef. L’édition est ornée d’une figure à pleine page représentant la Dive bouteille. Les éditions anciennes des Œuvres de Rabelais sont toutes fort recherchées. Très séduisant exemplaire, d’une grande pureté, de cette élégante édition des Œuvres de Rabelais, conservé dans sa reliure en maroquin olive de l’époque, condition des plus rares pour les éditions anciennes de Rabelais.
Aucun autre exemplaire de cette rare originale n’est apparu sur le marché public international depuis 1940. Paris, Louis Sevestre, 1700. In-12 de (11) ff., 69 pp., (3) pp. Relié en veau brun moucheté de l’époque, dos à nerfs orné de fleurons dorés, coupes décorées, tranches mouchetées. Coiffes légèrement émoussées. Étui en maroquin brun. Reliure de l’époque. 157 x 90 mm.
Édition originale de la plus grande rareté de cet ouvrage consacré à la photométrie. Martin, Catalogue de la bibliothèque de feu M. Burette, 5546 ; Monge, Dictionnaire de physique, IV, p. 293. C’est au XVIIe siècle que les scientifiques européens font les plus grandes avancées en termes d’étude de la lumière. La photométrie qui apparait à cette époque est dénuée d’instruments de mesures ; elle établira ses bases par comparaison de sources lumineuses. Puis, « c’est “frappé par l’invention du baromètre, du thermomètre et de l’hygromètre” que F. Marie s’était demandé si, à leur imitation, on ne pourrait trouver un moyen de mesurer la lumière ». (J-E. Morère, p. 339, La photométrie : les sources de l’Essai d’Optique sur la gradation de la lumière de Pierre Bouguer, 1729.) C’est ainsi qu’il créa le « lucimètre ». « En 1700 un capucin Jean François-Marie a donné plusieurs manières de réaliser des appareils qu’il appelle lucimètres ou photomètres. Tout ceci n’aboutira à la construction d’un appareillage utilisable que beaucoup plus tard ». Daumas, Les instruments scientifiques, 82. « Le premier qui ait eu l’idée de mesurer la lumière est un Capucin, le P. François Marie, qui publia en 1700 un petit écrit intitulé : “Nouvelle découverte sur la lumière […]”. Ce bon religieux qui ne parle, au surplus, qu’avec une extrême modestie de ses idées, propose dans cet ouvrage, qu’il appelle ‘Lucimètre’, deux moyens de mesurer la lumière, l’une par l’interposition d’un nombre de verres plans et transparens, propre à intercepter enfin toute la lumière ; l’autre, par le moyen qu’une quantité d’eau propre à produire le même effet ; ou même moyen de réflexions répétées sur des surfaces polies, en assez grand nombre pour affaiblir la lumière par des gradations connues. » J. E. Montucla, Histoire des mathématiques, III, p. 538. Bel et précieux exemplaire conservé dans son élégante reliure de l’époque. Provenance : Macclesfield South Library 184.B.14, 3 premiers ff. estampés à froid avec le blason du Comte de Macclesfield. Aucun autre exemplaire de cette rare originale n’est apparu sur le marché public international depuis 1940.
Coll. "Idéal - Bibliothèque" n° 213, Paris, éd. Hachette, 1961, pt. in-8, cartonnage papier crème à carrés vert et étoiles dorées éd., jaquette ill. coul. de François Batet, 192 pp., nb. ill. coul. et en noir de François BATET, table des matières, Très beaux dessins en couleurs et en noir de François Batet. Belle jaquette couleur. Pas courant Très bon état de la reliure et du papier; coiffe inférieure légèrement enfoncée
Tiré à part "Peuple et famille" de la revue Littérature n° 26 de mai 1977, in-8, cartonnage souple, couv. éd., 10 pp., bel ENVOI de l'auteur à l'écrivain français François Raymond avec ses annotations au crayon, Très bel envoi de ce texte d'Alain Buisine à François Raymond. RARE Très bon état
ANDREAS, Martens - RIVIERE, François - VERNE, Jules - CHRISTIE, Agatha - LOVECRAFT, Howard Philips.
Reference : 65168
S.l., éd. Bédérama, 1980, EDITION ORIGINALE, in-4, cartonnage couv. ill. en noir éd., 58 pp., très nb. dessins en noir de François Rivière, préface de Pierre-Jean Rémy, Bel ENVOI de François Rivière à l'écrivain français François Raymond, spécialiste de l'œuvre de Jules Verne, Très bon état
Librairie spécialisée en gastronomie , œnologie et tabagie
Paris, éd. Omnibus, 2018, EDITION ORIGINALE, fort in-8, cartonnage souple à rabats, couv. ill. en coul. éd., 664 pp., très nb. reproductions en noir de documents anciens in-texte, sommaire, bibliographie, index, "Né dans une famille d'ancienne noblesse savoyarde, François de Sales (1567-1622), personnalité majeure de l'Eglise catholique tant par son action au temps des guerres de Religion que par l'héritage qu'il a laissé, choisit très jeune sa voie. Ordonné en 1593, il rétablit le catholicisme dans la région de Genève alors sous la coupe des protestants. Ordonné évêque de Genève en 1602, il siège en exil à Annecy. En 1610, il fonde avec Jeanne de Chantal l'Ordre de la Visitation, dont les visitent pauvres et malades. Personnalité charismatique, réputé pour sa douceur, redoutable argumentateur, humaniste et organisateur hors pair, il a laissé une œuvre spirituelle considérable. Il est l'auteur catholique le plus publié dans le monde. Patrick de Gmeline restitue avec son talent de conteur cette vie riche et foisonnante. Une biographie illustrée par une centaine de documents, le portrait d'un homme profondément attachant dans une époque troublée". Pas courant Très bon état
Précieux exemplaire relié à l’époque aux armes d’Armand-Jean de Vignerot du Plessis, duc de Richelieu. Amsterdam, chez Henri Bordesius, 1711. Ensemble 6 tomes reliés en 5 volumes in-12 illustrés d’un frontispice, d’un portrait de l’auteur, de la carte dépliante du Chinonais et de 3 planches dépliantes dans le tome 1. Complet. Reliés en veau glacé fauve de l’époque, armes frappées or au centre des plats, dos à nerfs finement ornés, pièces de titre de maroquin brun, filet doré sur les coupes, tranches rouges. Reliure de l’époque. 160 x 98 mm.
« Première édition critique et commentée de Rabelais ; elle a été donnée par Le Duchat, en collaboration avec La Monnoye. » Tchemerzine, V, 319 ; Plan n°133. Elle est précédée d’une préface de Le Duchat et d’une notice sur la vie de Rabelais. Le tome 6 comporte en outre un alphabet en 67 pages consacré à l’explication des termes utilisés par Rabelais dans ses Œuvres. L’édition est ornée d’un portrait de l’auteur gravé par W. de Broen, de 4 estampes dépliantes, dont une grande carte du Chinonais (285 x 207 mm), une représentation de la Devinière (210 x 158 mm), une gravure de la Chambre de Rabelais (175 x 158 mm) et une gravure dépliante représentant l’extérieur de la Devinière et le jardin, ainsi que d’une figure à pleine page représentant la Dive bouteille. L’exemplaire comporte bien les remarques de premier tirage avec le frontispice et le portrait de l’auteur signés par de Broen. Les éditions anciennes des Œuvres de Rabelais sont toutes fort recherchées. Très séduisant exemplaire, d’une grande pureté, de cette première édition critique illustrée des Œuvres de Rabelais, relié à l’époque en veau fauve glacé aux armes d’Armand-Jean de Vignerot du Plessis, duc de Richelieu (1631-1715). Armand-Jean de Vignerot du Plessis, prince de Mortagne, duc de Fronsac, duc de Richelieu, par substitution aux nom et armes du cardinal dont il était le petit-neveu par les femmes, et le filleul, était le fils aîné de François II, marquis de Pontcourlay, gouverneur du Havre, et de Marie-Françoise de Guemadeuc. Né au Havre le 3 octobre 1631, il entra d’abord dans l’Eglise et reçut l’abbaye de Saint-Ouen de Rouen, dont il se démit ensuite pour devenir général des galères en janvier 1643, lieutenant général pour le Roi sur les mers du Levant, gouverneur du Havre à la mort de son père en 1646, et duc et pair de France à la même date : il se démit de sa charge de gouverneur des galères en juillet 1661, fut nommé chevalier d’honneur de la Dauphine en décembre 1679, fonction qu’il remplit jusqu’en janvier 1684, et fut créé chevalier du Saint-Esprit en juin 1691. Il mourut le 10 mai 1715, âgé de 83 ans, après s’être marié trois fois : le 26 décembre 1649 avec Anne Poussart du Vigean, première dame d’honneur de la reine ; le 30 juillet 1684 avec Anne-Marguerite d’Acigné ; et le 20 mars 1702 avec Marguerite-Thérèse Rouillé de Meslay, veuve du marquis de Noailles. Il avait hérité de la bibliothèque du Cardinal qu’il légua à la Sorbonne, selon le vœu de ce dernier.
Rarissime, il n’en subsiste à ce jour que 13 exemplaires répertoriés par Screech-Rawles, la plupart dans le domaine public et seulement 4 en reliure ancienne. [S.l.], 1556. 1 volume in-16 de 740 pp., (14) ff. Plein veau fauve, filet doré autour des plats, fleuron doré au centre, dos à nerfs orné de fleurons dorés, coiffe supérieure restaurée. Reliure parisienne de l’époque. 120 x 70 mm.
[video width="1920" height="1080" mp4="https://www.camillesourget.com/wp-content/uploads/2024/12/IMG_1086.mp4"][/video] Seconde édition collective des Œuvres de Rabelais, la plus jolie et la plus chère de toutes, publiée peu après la mort de François Rabelais. Brunet, IV, 1055; Tchemerzine, V, 304 ; Rawles and Screech n° 60; Plan, n° 94. Rarissime, il n’en subsiste à ce jour que 13 exemplaires répertoriés par Screech-Rawles, la plupart dans le domaine public et seulement 4 en reliure ancienne. Brunet répertorie (Supplément, 365 et 366) des exemplaires en condition semblable de la première édition collective parue en 1553 et de celle-ci. Cette dernière qu’il qualifie de «charmante édition» a toujours obtenu les enchères les plus élevées. Vente Soleil (1867; 51 francs pour l’édition de 1553 et 100 F pour l’édition de 1556); Vente Taschereau (115 francs l’exemplaire de 1553 relié par Chambolle-Duru et 250 F l’exemplaire de 1556 relié à la même époque par Hardy). Cette seconde édition collective des Œuvres de Rabelais est imprimée en jolies lettres rondes de petites dimensions, assez proches de celles de l’imprimeur Lyonnais Jean de Tournes. Le texte suit en grand partie celui de l’édition de 1553, mais le livre trois est en 48 chapitres au lieu d’être en 47, et l’édition est probablement donnée, selon P.P. Plan, d’après une édition sans date qu’il ne cite que d’après Brunet. Les quinze dernières pages contiennent la Pantagrueline Prognostication donnant des prédictions astronomiques concernant des événements et des personnes ainsi que les saisons, etc. À la page 169 on trouve un dizain du poète Hugues Salel dédié à Rabelais. À la fin du chapitre XXXII des Faicts & Dicts il y a une allusion satirique contre Calvin qui a été supprimée par la suite: Depuis elle engendra les Matagotz, Cagotz & Papelats: les Maniacles Pistoletz: les Demoniacles Caluins imposteurs de Geneue: les enragéz Putherbes, Brissaux, Caphars, Chattemittes, Canibales: & autres monstres difformes & contrefaits en despit de Nature. Le quatrième livre, Les Faicts & Dicts héroïques du bon Pantagruel, est dédié à Odet de Châtillon, le frère du maréchal de Coligny, victime de la Saint-Barthélemy. «Comment voir l’œuvre de Rabelais? Une auberge de village, où l’on boit du petit vin blanc en joyeuse compagnie? Un paysage de vignobles, de champs et de prairies? ou bien une montagne mystérieuse avec des temples païens en ruine, des châteaux du Moyen Age, d’audacieux édifices modernes - avec des gouffres et des sommets perdus dans les nuages? Oui. Et quelque chose d’autre et d’unique qui lui appartient en propre et que nous définirons une fois de plus par la jonction entre la joie de vivre et la lucidité». Henri Lefebvre. Sans doute l’un des plus beaux exemplaires en main privée de la seconde édition collective des Œuvres de Rabelais et l’un des quatre connus en reliure de l’époque. Lucien Scheler mentionnait dans sa correction de Tchemerzine (V, page 304): «Je ne connais que deux beaux exemplaires en reliure du temps, celui de la vente Escoffier, 1933 et le mien, en maroquin brun à décor azuré et doré de feuillages». Un seul autre exemplaire en reliure ancienne restaurée, avec le premier cahier déboîté fut adjugé il y a 27 ans par Christie’s $ 90 000 soit € 100 000 de l’époque(Christie’s New York, 21 avril 1997, lot 54). Précieux exemplaire à grandes marges conservé dans son veau fauve décoré de l’époque provenant de la bibliothèque Radoulesco avec ex-libris gravé.
Très élégant exemplaire relié par Derôme en maroquin olive. Amsterdam, François l’Honoré, 1733. 4 tomes reliés en 4 volumes in-12 de: I/ 1 frontispice, (1) f. de titre, xxiv pp., 292 pp., 4 cartes dépliantes, 1 planche dépliante; II/ 1 frontispice, (1) f. de titre, xiv pp., 390 pp., 2 cartes dépliantes; III/ 1 frontispice, 302pp., 3 cartes dépliantes, 1 planche dépliante; IV/ 1 frontispice, (1) f. de titre, xii pp., 429 pp., (1)p., 9 cartes dépliantes, soit au total 18 cartes et plans dépliants et 2 planches dépliantes. Plein maroquin olive, triple filet doré encadrant les plats, fleurons dorés aux angles, dos lisses finement ornés de roulettes formant faux-nerfs et de fleurons à l’urne dorée, roulette dorée sur les coupes, roulette intérieure dorée fleurdelysée, tranches dorées. Reliure du XVIIIe siècle. 169 x 97 mm.
Première édition in-12 de cette excellente histoire de Saint-Domingue. La première édition parut en 2 volumes de format in-4 en 1731. Leclerc, Bibliotheca americana, 321; Sabin, 518; Chadenat, n°1807. Elle est illustrée d’un frontispice dans chacun des volumes gravé par Bernard Picart en 1732 et représentant l’arrivée de Christophe Colomb à l’Isle Guanahani, de 8 grandes cartes dépliantes, dont l’une (440 x 340 mm) représente l’Amérique centrale, de 10 grands plans dépliants et de 2 gravures dépliantes figurant les cérémonies religieuses de danse et offrande à Saint Domingue et les combats. Cette relation s’appuie sur les mémoires manuscrits du Père Jean-Baptiste Le Pers, jésuite, missionnaire à Saint-Domingue. Elle abonde en considérations pertinentes sur les mœurs des indigènes libres ou esclaves, les révoltes, le commerce. Pierre-François-Xavier de Charlevoix entra au noviciat des jésuites à Paris en 1698. Professeur au collège de Québec (1709) il fut chargé en 1719 par le Régent de la mission d’étudier sur place les moyens d’atteindre par l’Amérique, la mer de l’ouest ou océan Pacifique. De 1720 à 1722 il voyagea au Canada, en Louisiane et à St Domingue. Il fut le professeur de Voltaire qui le qualifiait d’«homme très véridique». Superbe exemplaire de cette relation de voyage recherchée en Amérique centrale rare en plein maroquin du XVIIIe siècle. L’élégance toute particulière du dos permet d’attribuer la reliure au grand Derôme.
Coll. "Rat de bibliothèque" n° 2, Paris, éd. de la Sirène, 1919, pt. in-8, cartonnage souple imitation velin brun clair, texte en rouge avec une vignette encadrée en noir, auteur et titre en noir sur dos lisse éd., reliure éditeur, 296 pp., nb. gravures in et hors texte en noir, lettrines, culs-de-lampes et bandeaux en noir, titre de chapitre en rouge, table des matières, Très belle édition de ce grand classique de la littérature culinaire avec texte issu de l'édition de Lyon, François Juste, 1542, déjà adopté par Marty-Laveaux et nouvellement aménagé par M. Jacques Boulenger dans la très savante éditions des Oeuvres de François Rabelais publiée sous la direction de M. Abel Lefranc. Pas courant Très bon état du papier non rogné, la couverture est très légèrement défraîchie avec 2 x 2 petits trous à la machine sur les bords, haut et bas, de la première et la quatrième de couverture (1 mm chaque !)
Précieux exemplaire revêtu d’une élégante reliure en maroquin rouge de l’époque. A Paris, chez Antoine Chrétien, 1603 [pour 1703]. In-8 de (5) ff., 363 pages, (1) p., 5 planches dépliantes, (23) ff. de tables, (1)f.bl. Maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs orné, roulette dorée sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrure. Reliure de l’époque. 160 x 93 mm.
[video width="1920" height="1080" mp4="https://www.camillesourget.com/wp-content/uploads/2024/07/FELIBIEN1.mp4"][/video] Edition originale fort rare illustrée de 5 planches dépliantes. Jean-François Félibien, sieur des Avaux, né en 1658 à Chartres et mort le 23 juin 1733 à Paris, est un architecte comme son père André Félibien, considéré comme le fondateur de l’histoire française de l’art, et également trésorier de l'Académie des inscriptions et belles lettres, historiographe du roi et secrétaire de l'Académie royale d'architecture en 1718. L’étude de la peinture, de la sculpture et de l’architecture l’enthousiasmait et lui permit de publier plusieurs ouvrages dont cette description très claire du château de Versailles sous Louis XIV. Les différentes étapes de la construction du château y sont donc portées. Sa Description sommaire de Versailles s’inscrit dans la lignée des écrits de son père, qui avait, dès 1674, fait paraître une Description sommaire du chasteau de Versailles (rééditée deux ans plus tard), et constitue une référence majeure pour la connaissance du dernier Versailles de Louis XIV. Jean-François Félibien poursuivra son œuvre en 1711 en publiant une Description de la chapelle du chasteau de Versailles et des ouvrages de sculpture et de peinture. L’ouvrage est orné d’une vignette allégorique en tête avec une vue générale du château et de 5 planches dépliantes : - Plan de Versailles pour l’ancienne description, - Plan de Versailles pour la Nouvelle description, - Vues anciennes et nouvelles du chasteau de Versailles du costé de la ville, - Vue de la Grande galerie, - Vues anciennes et Nouvelles du chasteau de Versailles du costé des jardins. Précieux exemplaire revêtu d’une élégante reliure en maroquin rouge de l’époque.
Luxueuse édition typographique sur papier vélin, imprimée sous la direction de Pierre-François Didot, avec les nouveaux caractères de sa fonderie. Paris, De l’imprimerie de Monsieur, 1785. 2 volumes grand in-4 sur papier vélin de: I/ (5) ff., 309 pp., 49 planches et 12 titres gravés; II/ (2) ff., 1 frontispice, 297 pp., (1) f., 48 planches et 12 titres gravés. En tout 1 titre-frontispice gravé par Montulay, 72 gravures d'après Monnet gravées par Tilliard et 24 planches ornées de culs-de-lampe contenant les sommaires. Sur les titres sont les armes de Monsieur, gravées sur bois d'après Choffard. Sont en outre reliées les 24 superbes gravures de Moitte gravées au lavis par Parisot. Plein maroquin rouge à grain long, triple filet et roulette dorés en encadrement sur les plats, dos lisses richement ornés, roulette sur les coupes, tranches dorées, roulette intérieure dorée. Reliure de l’époque. 324 x 237 mm.
Luxueuse édition typographique sur papier vélin, imprimée sous la direction de Pierre-François Didot, avec les nouveaux caractères de sa fonderie. Dans l'avertissement joint à quelques exemplaires de ce livre, l'éditeur indiquait que « la suite des figures de Monnet gravées par Tilliard n'étant point tirée sur le même papier et la nuance et le grain du papier étant si opposés... ils en ont fait dessiner d'autres par Moitte, gravées au lavis par Parisot et tirées sur même papier vélin que l'ouvrage. » « C'est dès 1771 que Monnet fit pour le graveur Tilliard sa belle illustration de Télémaque dont les dessins furent exposés en partie à l'exposition de l'Académie de cette même année, et dont la série de gravures se vendait séparément. Voici du reste, quelques extraits de l'annonce qui fut faite, en janvier 1773, dans le Mercure de France, au sujet de ces figures : « Aventures de Télémaque. 72 estampes, in-4. Les sieurs Monnet, peintre du roi, et Tilliard, graveur, ont cru devoir réunir leurs talents pour en présenter au public les traits les plus intéressants, ils se proposent d'en former une suite d'estampes exécutées d'une manière nouvelle, et propre à orner les cabinets ou à joindre aux différentes éditions qui ont été faites de cet ouvrage. » Les libraires profitèrent de l'occasion, comme le prouve le passage suivant, pour lancer une nouvelle édition de luxe du Télémaque, dans laquelle on pût insérer facilement ces estampes : « Comme l'imprimerie et la gravure sont deux arts qui se tiennent et que les amateurs pourront souhaiter de joindre aux estampes le texte même de Télémaque, les libraires associés qui en ont le privilège annoncent qu'ils se disposent d'en faire une édition in-quarto, dans le même format, dont ils se flattent que l'exécution, pour le papier et la partie typographique, répondra aux soins des artistes pour la gravure , ainsi il ne restera rien à désirer dans une pareille entreprise. La première suite, qui se publie actuellement, est de la plus grande beauté ; les dessins sont parfaitement composés et les gravures sont faites avec beaucoup d'art, de soin et de goût. » Baron Roger Portalis, Les dessinateurs d'illustrations au XVIIIe siècle. Les Aventures de Télémaque sont une œuvre de circonstance dans toute l'acception du terme. En effet, en 1689, Fénelon devint le précepteur des trois fils du grand dauphin. Il dut s'occuper surtout du Duc de Bourgogne, le plus difficile d'entre eux, qui se trouvait être en même temps l'héritier de la couronne. Précieux et rare exemplaire contenant les deux suites d’illustrations, celle d’après Monnet gravée par Tilliard et celle, superbe, de Moitte gravée au lavis par Parisot, soit un total de 121 estampes ainsi qu’une intéressante lettre autographe de Fénelon au marquis de Risbourg ayant trait à la princesse Christine de Salm signée «Cambray, 6 décembre 1713». «Monsieur, Je me trouve bien flatté par les marques de confiance, dont il vous plaît de m’honorer. Je voudrais bien les mériter par mes soins, et j’espère que Madame la Marquise de Risbourg vous répondra de mes bonnes intentions. J’ai pris la liberté d’écrire selon les vôtres, et selon les siennes, mais il faut un peu de tems pour calmer les esprits – vôtre prudence, vos insinuations, et un procédé conforme aux règles, que vous connaissez sans doute parfaitement, pourront applanir les difficultez pour Madame la princesse Christine de Salm, il y a bien des années que j’ai l’honneur d’être connu d’elle. Elle m’a toujours paru équitable, modérée, et d’un très bon esprit dans les affaires très épineuses qu’elle avait autrefois à Paris. Ainsi, Monsieur, j’apprécirois que vous trouveriez de quoi parvenir a une bonne conclusion si vous pouviez traiter avec elle l’affaire que vous avez avec sa maison. Je lui ai représenté ce que les règles peuvent demander, et je la crois trop éclairée pour refuser de les suivre. Rien n’est plus sincère que le zèle, avec lequel je suis pour toujours très parfaittement. Votre très humble, et très obéissant serviteur Duc de Cambray. A Cambray, 6 décembre 1713.» La lettre de Fénelon, écrite deux ans avant sa mort, la même année que Louis XIV, renvoie à la fin de vie désabusée de l’écrivain, bloqué politiquement après la dispute sur le quiétisme où il avait affronté Bossuet et son réseau d’amitiés; et surtout, après la publication à son insu du Télémaque en 1699, que le roi avait perçu comme une critique de l’autorité monarchique et dont il avait suspendu l’impression. Bel exemplaire avec la suite des lavis de Parisot gravée pour quelques exemplaires de cette édition. Des bibliothèques M. Rosenbaum et Charles Hayoit avec ex-libris.
Clement-Simon G.Un conseiller du roi François 1er - Jean de Selve premier président du Parlement de Paris, négociateur du traité de Paris
Reference : 13089
(1897)
P., Aux bureaux de la Revue des questions historiques, 1897. In-8 broché, 80 pp.
Tiré à part de la Revue des Questions historiques. La librairie fermera ses portes en 2025. Des remises de 25 à 50 % peuvent s'appliquer au cas par cas.
dessin à l'encre noire sur papier ordinaire de 21 x 26,6cm, avec un envoi et signature au crayon à l'écrivain français François Raymond en bas du dessin, au dos, au crayon, la date du 6 décembre 1987 Volker Dehs (1964 -) est un critique littéraire, écrivain, traducteur, illustrateur et chercheur allemand spécialiste de l'œuvre de Jules Verne. Il publie en 1986 sa première biographie de Jules Verne. Il est membre de la Société Jules Vernes depuis 1979. François Raymond fut un grand écrivain surréaliste, Oulipo et spécialiste de la littérature fantastique ainsi que de l'œuvre de Jules Verne. Très bon état
Librairie spécialisée en gastronomie , œnologie et tabagie
De la bibliothèque de Vincent Maynon, seigneur de Francheville. Paris, par la Compagnie des Libraires, 1729. 5 tomes en 5 volumes in-12 de: I/ 331 pp., (5) pp.; II/ (4) ff., 299 pp., (1) p.; III/ (2) ff., 332 pp.; IV/ (2) ff., 332 pp.; V/ (3) ff., 350 pp. Veau fauve marbré, filet à froid encadrant les plats, dos à nerfs ornés de pièces d’armoirie dorées, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge et citron, filet or sur les coupes, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 165 x 93 mm.
Rare édition de ces Contes Persans rédigés dans la forme des Mille et une nuits. «Dans ‘les Mille et une nuit’, c’est un prince prévenu contre les femmes; dans ‘les Mille et un jour’, c’est une princesse prévenue contre les hommes». Œuvre du persan Moclès qui avait traduit en persan des comédies indiennes, ils furent traduits en français par François Pétis de La Croix. A l’âge de 16 ans Pétis de La Croix fut envoyé dans le Levant par Colbert. Pendant un séjour de 10 ans il se familiarisa avec l’arabe vulgaire, l’arabe littéral, le turc, puis avec la langue persane. De retour en France il fut l’interprète officiel près du Roi de tous les envoyés de Constantinople et des puissances barbaresques. Il obtint en 1692 la chaire de professeur d’arabe et la charge d’interprète du roi en arabe, turc et persan. «Le traducteur voyagea longtemps en Afrique et en Asie par ordre du gouvernement, et il en rapporta plusieurs manuscrits orientaux, parmi lesquels on distingue celui des ‘Mille et un jours’. On attribue l’ouvrage à Moclès, célèbre Dervis persan, de la race de Mahomet. On voit à la Bibliothèque du Roi une traduction turque de ces contes, sous le titre de ‘Alfaraga Badal-Schidda’, ce qui signifie ‘joie après affliction’. Les ‘Mille et un jours’ ont été traduits en anglais par Philips, en 1738.» Ces contes des «Mille et un jours» sont d’une lecture très agréable et tout comme nos Fables de La Fontaine, sont tous porteurs d’une morale. «Ces contes sont reproduits dans le ‘Cabinet des fées’ et ont été réimprimés avec d’autres contes orientaux, Paris, 1841. Pour donner à son travail le mérite d’un style élégant et facile, l’orientaliste emprunta le secours de l’auteur de ‘Gil Blas’». (Quérard, Les Supercheries littéraires dévoilées). Le raffinement de la civilisation perse opposé au jansénisme de la cour interdit à Pétis de La Croix la traduction de nombreux contes jugés trop érotiques. Cette édition est rare. Brunet ne cite que l’édition postérieure de 1766. Quérard mentionne une édition partielle en 1 volume in-12 parue en 1710 et Garcin de Tassy, auteur de l’Histoire de la littérature hindoustane indique une édition parisienne de 1722 en 5 volumes. Bel exemplaire en veau marbré de l’époque dont les dos sont ornés des fers spéciaux à la gerbe de blé dorée utilisés pour les livres provenant de la bibliothèque de Maynon de Farcheville. Il provient de la bibliothèque de Vincent Michel Mayon, seigneur de Farcheville, conseiller du Roi en ses conseils, et président de la quatrième chambre des enquêtes au Parlement avec ex libris armorié aux trois gerbes de blé.
BOUCHER, François / LONDERSEEL, Assuerus van / BOUCHARDON, Edme.
Reference : LCS-17828
Ce recueil est du plus haut intérêt pour la connaissance des métiers et des costumes sous Louis XV. Certaines des gravures sont de véritables estampes de mode. Paris, chez Huguier, vers 1735. Plein veau havane marbré, dos à nerfs richement orné, pièces de titre en maroquin rouge, tranches jaspées. Reliure de l’époque. 318 x 238 mm.
12 planches in-4 gravées par Le Bas et Ravenet d’après les dessins de Boucher. 1. Gaigne Petit – 2. A Racomoder les vieux souflets – 3. Des noisettes au litron – 4. Balais Balais – 5. Charbon Charbon – 6. A. Ramonner du Haut en bas – 7. A la crème – 8. Des patez – 9. Chaudronier chaudronier – 10. Des radix des raves – 11. La Laittiere – 12. Au vinaigre. Ce recueil est du plus haut intérêt pour la connaissance des métiers et des costumes sous Louis XV. Certaines des gravures sont de véritables estampes de mode. « Le père de Boucher, dessinateur de broderies, fut le premier maître de l’enfant. Mais devant les dispositions dont il témoignait, il se décida à le faire travailler sous une direction plus autorisée que la sienne. François Boucher entra dans l’atelier de Le Moine, dont il imita bientôt la manière, dans Le jugement de Suzanne. Il n’y resta que fort peu de temps, quelques mois à peine, puis vint travailler chez le père du graveur L. Cars, lequel était éditeur. Mariette nous dit à ce sujet que Boucher y dessinait pour les planches de Cars et qu’il recevait pour ce travail 60 livres par mois, non compris le logement et la table. Ce fut ainsi qu’en 1721 il fit les illustrations de l’Histoire de France de Daniel, gravées par Baquoy. Entre temps, il avait commencé à s’adonner à l’art de la gravure et ses premiers essais décidèrent M. de Julienne à lui confier le soin de graver les dessins de Watteau. Le jeune artiste, encore très épris de son art, travaille à la fois le dessin, la gravure et la peinture. Les 24 livres par jour que M. de Julienne lui donnait pour prix de son travail lui faisaient la vie assez facile, mais Boucher voulait entrer à l’Académie et s’efforçait de perfectionner sa technique. En 1723, il emporta le premier prix au concours de l’Académie, avec Evilmerodach délivrant Joachim. Il avait à peine 20 ans. Mais il ne possédait pas encore la faveur dont il devait jouir plus tard et l’influence contraire du duc d’Antin ne lui permit pas d’obtenir son envoi à Rome comme pensionnaire du roi. Deux ans plus tard, néanmoins, ayant réuni quelque argent, et grâce à la générosité d’un tiers, il fit le voyage d’Italie en compagnie de Carle Van Loo. Il ne semble pas d’ailleurs que Boucher ait tiré grand enseignement de l’étude des écoles italiennes, tout au moins de celles de la grande époque classique. Ses goûts le portaient naturellement vers une forme plus badine et moins étudiée, et des maîtres transalpins c’est assurément Albani, Tiepolo et Baroccio qui produisirent avec lui la plus grande influence. Agréé à l’Académie, dès son retour d’Italie en 1731, il devint immédiatement le peintre mondain, le portraitiste, semi-officiel des femmes à la mode, épouses ou maîtresses des financiers et des mythologies galantes, telles Vénus commandant des armes à Vulcain pour Enée. Il illustra dans le même temps, Molière et La Fontaine » (Benezit). - [Relié avec] : Londerseel, Assuerus van. (Anvers 1572 – Rotterdam 1635). Probablement élève de Peter van des Borcht. On lui doit notamment des bois dans le goût de Virgile Solis pour des figures de la Bible. On lui doit également des gravures d’ornements pour les joailliers, ainsi que cette remarquable suite de masques et danseurs constituée de 9 estampes à pleine page, vers 1600, à ce jour non répertoriée. - [A la suite] : Actions glorieuses de S. A. S. Charles Duc de Lorraine, 13 planches. - [Puis] : Médailles du Règne de Louis XV (par Godonnesche ou Fleurimont), 56 planches. - [Et] : Recueil de différentes Charges dessigné à Rome par Carloo Vanloo, Peintre du Roy, c. 1737. 12 planches. Premier tirage de cette superbe suite de 12 portraits d’hommes en pied de nations étrangères, gravées par Le Bas et Ravenet d’après Van Loo. - 30 planches diverses et portraits de la Marquise du Châtelet et de Voltaire, gravés par Fessard, J. P. Le Bas, Frère, Surugue, Aveline, d’après Jeaurat, Boucher, Wouvermans, Téniers, Watteau, etc. - [Enfin] : Bouchardon. Études prises dans le bas peuple, ou les cris de Paris, 1737-1746. In-4. 60 planches. Ce rare recueil se compose de 5 séries de 12 planches chacune, représentant les types des différents marchands et ouvriers ambulants de Paris. Ces planches, dessinées par Bouchardon, ont été gravées à l’eau-forte par Caylus et terminées par Fessard. Il est très rare de trouver une suite complète des 60 estampes. Première suite, 1737. Et se vendent à Paris chez Fessard. 1 pte. tache sur 1 pl. Seconde suite, 1737. Chez Fessard. Troisième suite, 1738. Chez Fessard. Quatrième suite, 1742. Chez Fessard. Cinquième suite, 1746. A Paris chez Joullain. « Très beau recueil dû au comte de Caylus » (Cohen). La signature du Comte de Caylus, auquel est dû ce très beau recueil, se retrouve encore, à la pointe, sur certaines des planches. La cinquième suite figure ici avant les numéros, comme dans le célèbre exemplaire Charles Cousin, Lord Carnavon, cité par Cohen en maroquin de Hardy. L’illustration superbe, montée sur onglets, constitue la plus belle suite de dessins exécutée par Bouchardon. Mêlant dans ceux-ci élégance et réalisme, ce grand sculpteur, excelle dans la représentation d'attitudes très variées et très vivantes et reproduit ainsi d'une façon très personnelle et pittoresque le monde si multiforme des petits métiers ambulants de Paris au début du XVIIIe siècle : porteur d'eau, vendeur de moulins, écosseuse de pois, écureuse, lanterne magique, vendeur de lardoirs, vinaigre, vendeuse de cerneaux, de petits pâtés, de pommes cuites au four, porteur d'eau, crocheteur, cureur de puits, raccomodeur de seaux et de souflets, mort aux rats, peaux de lapin, lacets, cotterets, balais, café, barbier, vielleux, diseuse de bonne aventure, tonnelier, crieuse de vieux chapeaux etc... Des planches de très belle facture, très pures et à très grandes marges. Remarquable et unique ensemble de 192 gravures sur très grand papier fort des XVIIe et XVIIIe siècles vraisemblablement réunies et reliées vers 1750 pour le roi Louis XV ou son entourage proche comme l’atteste la fleur de lys surmontée de la couronne royale frappée en queue du dos. Les estampes coûtèrent 64 livres, prix considérable au XVIIIe siècle et la reliure 4 livres. De la bibliothèque Edouard Rahir avec ex-libris adjugé au prix de 6 000 F le 7 mai 1935 (n°732).