Henri d'Artois (1820-1883), duc de Bordeaux, comte de Chambord, roi de jure sous le nom d'Henri V.
Reference : 017268
Henri d'Artois (1820-1883), duc de Bordeaux, comte de Chambord, roi de jure sous le nom d'Henri V. L.A.S., Fröhsdorf, 1er janvier 1849, 4p in-8. A sa soeur, la princesse Louise de Parme (1819-1864). «Je viens aujourd'hui, chère et bonne sour, vous souhaiter à vous, à Ferdinand et à ma chère petite Mag, dont c'est aussi le jour de naissance, une année heureuse et prospère. Puisse-t-elle ne pas ressembler pour vous à celle qui vient de s'écouler, et puissions-nous voir enfin se réaliser tous nos voux ; et l'ordre et la justice revenir sur la terre. Croyez que nous sommes ici tous sans cesse bien occupé de vous, de ce qui vous intéresse, de tout ce qui vous touche. Donnez nous plus souvent de vos nouvelles, car elles deviennent bien rares et quand on est loin on a besoin de savoir ce que font les personnes qui nous sont chères. L'Ecosse vous aura rappelé bien des souvenirs ; dites moi ce que vous avez revu de nos anciennes connaissances ? Dites moi où vous avez été ; si vous avez revu Portobello et la plage où nous allions ramasser des coquillages et nous geler dans la mer, Dalmeny Park &c ? Nous sommes ici parfaitement tranquilles ; depuis que l'armée a marché en avant les avants postes hongrois qui se trouvaient à Neudörfl et à Rosalia se sont retirés et tout est rentré dans l'ordre à la grande joie des paysans qui ne pouvaient plus vendre leurs denrées à Neustadt. Vous vous souvenez sans doute du vieux Burgmeister de Neustadt ; le pauvre homme est venu l'autre jour ici pour la nouvelle année et en retournant chez lui il a versé et s'est cassé à moitié le nez. Or un vieux nez cassé a de la peine à se remettre. Mais je vous conte un tas de bêtises comme autrefois quand nous jasions ensemble. Quand nous reverrons-nous, où nous retrouverons-nous. Thérèse vous fait ses tendres amitiés. Faites les miennes à Ferdinand, embrassez ma petite filleule en mon nom ; parlez-lui quelquefois de son oncle, et croyez, chère sour à ma vive et fraternelle affection. Henri. Ces messieurs et dames se mettent à vos pieds. J'ai attendu jusqu'à aujourd'hui 4 pour faire partir ma lettre croyant que Merciet arriverait, il ne parait pas, ma lettre part ». On notera que Charles III (1823-1854), duc de Parme est appelé par un de ses autres prénoms, Ferdinand. Provenance : Hôtel des Ventes de Toulon, 13 mars 2015, n°37. Belle et rare lettre familiale, bien loin des lettres habituelles. [133]