La Vouivre, 2009 in-8° carré, xiii- pp, édition établie par Sébastien Artus et Thierry Rouillard, texte sur 2 colonnes, 9 ill. dans le texte et hors texte, index, broché, bon état
Jean-Baptiste Fournier conclut ses Mémoires en 1841. Pendant plus de trente ans il s'est dévoué au duc de Padoue, cousin de l'Empereur, et l'a accompagné dans la guerre et dans la paix. Son récit est le seul témoignage contemporain sur la vie d'Arrighi de Casanova. Destiné à passer officier après deux campagnes en tant que vélite de la garde, Fournier préfère rester auprès de Jean Thomas Arrighi de Casanova, duc de Padoue, après la campagne d'Autriche de 1809. Il devient son aide de camp jusqu'à Wagram puis son secrétaire particulier, le suivant dans tous ses déplacements. Il voyage à travers toute l'Europe, participe aux campagnes d'Espagne et d'Autriche, séjourne en Italie et aux Pays-Bas, suit la retraite de 1813-1814 et se rend en Corse durant les Cent-Jours. Avec le duc, il part en cure à Baden, puis en Piémont pour rechercher des déserteurs, voyage en Hollande pour l'inspection des côtes, et participe enfin à la défense de Leipzig. Durant les Cent-Jours, il accompagne le duc à qui l'Empereur confie le gouvernement de la Corse. En 1817, il partit pour Courson remplir le rôle de régisseur, remettant le château et le parc en état. Au retour d'exil du duc il restera au domaine continuant à le servir. Ses Mémoires sont donc à la fois un témoignage sur la vie d'un aide de camp sous l'Empire et la seule biographie contemporaine d'Arrighi, présentant de façon précise et détaillée, parfois teintée d'humour, le quotidien d'un général et administrateur impérial.
Genève, Editions du Mont-Blanc, 1942, in-4°, 280 pp, lettre préface de Edouard Chapuisat, 54 illustrations dans le texte et 33 illustrations sur 28 planches hors texte, biblio, index, reliure pleine toile écrue illustrée en couleurs de l'éditeur (lég. salie), 2 perforations au 2e plat et sur les derniers feuillets, sinon bon état (Grand Prix d'Académie de l'Académie française, 1952). Edition originale, un des 1200 ex. numérotés sur papier bouffant fin blanc «Sihl extra»
"M. F. Fournier-Marcigny évoque, au cours d'une oeuvre admirablement documentée et richement illustrée, la transformation de la Genève moyenâgeuse des grandes foires et du négoce, en la Genève de Calvin, Rome protestante." (Ernest Gloor, “En Suisse, terre d'asile : quatre siècles de refuge”, 1954) — Fernand Fournier-Marcigny est né à Genève le 26 avril 1896. D'ascendance bourguignonne et savoyarde, devenu Genevois, il consacra toute sa vie aux relations franco-suisses et au développement de l'amitié entre les deux pays. Après une enfance très pauvre, il se dirige vers le journalisme. Avant la première guerre mondiale, il collabore déjà à plusieurs journaux et revues. En décembre 1917, il entre au “Journal Français” de Genève ; dès lors, il ne cessera d'en faire partie : secrétaire général, rédacteur en chef, directeur enfin. Il mène parallèlement une activité débordante. Journaliste, il collabore à divers journaux suisses, français et canadiens. Ecrivain, il reçoit en 1952 le Prix de l'Académie française pour l'ensemble de son oeuvre. Il est mort le 18 février 1975.
Saint-Véran, Editions Pierre Putelat, 2000, gr. in-8°, 296 pp, 40 photos, broché, couv. illustrée, bon état
La vie d'une femme du Queyras. — "Cet après -midi, sur l'écran tendu sur la croisée que le soleil d'automne éclabousse, Marie veut juste voir défiler les jours enfuis et les visages de ceux qui accompagnent continuellement l'octogénaire qu'elle est devenue. Quelques heures durant elle va suspendre le cours déjà si lent de sa vie pour se laisser rejoindre par les ombres familières de celles et ceux qui entourèrent la petite fille, la demoiselle ou la jeune femme qu'elle fut jadis. Tous ces gens qu'elle a connus, aimés, tous ceux de son village, si peu nombreux maintenant, comme les occupants de cette maison où tout parle encore deux, tous vont faire un bout de chemin avec elle. Il lui suffit de plonger la main dans la boîte en fer blanc, là devant elle, pour les retrouver... A travers les souvenirs de Marie, Céleste Fournier a voulu rendre hommage à toutes ces femmes qui, au cours de ce dernier siècle, n'ont réalisé d'autre exploit que de vivre là-haut, d'y travailler, d'y élever leurs enfants, et de tenir leur place dans une société en pleine mutation. Certes, elles n'ont pas marqué l'Histoire et leurs luttes n'étaient que celles du quotidien, mais que de courage, d'obstination et d'amour il leur a fallu ! Asseyez-vous auprès de Marie, regardez vous aussi ses vieilles photos et écoutez Céleste Fournier vous raconter simplement la vie d'une femme de la montagne."
P., Les Créations Graphiques, dépliant en 4 volets illustrés en couleurs.
Illustrations de H. Fournier.
P., Laplace, Sanchez et Cie, 1880, in-12, iv-536 pp, avec les portraits gravées sur acier par Adrien Nargeot d'Alexandre Dumas, Victor Hugo, Alphonse de Lamartine et Alfred de Musset (tous jeunes) sur 4 pl. hors texte, reliure demi-chagrin carmin à coins, dos à 5 nerfs filetés, titre et caissons ornés dorés, doubles filets dorés sur les plats, tête dorée (rel. de l'époque), rousseurs, bon état. Edition originale (Vicaire III, 788), exemplaire fort bien relié
Edition originale de ce titre un peu trompeur : ce ne sont pas des "souvenirs" personnels, mais une anthologie poétique un peu développée, dont le principal intérêt est de reproduire des pièces d'auteurs mineurs ou très peu connus. — "(...) Notre choix, dans cette foule de génies ou de talents, n’a pas été difficile. Nous l’avons fait aussi large que l’exigeait leur nombre. A l’exception de quelques-uns, qui n’ont pas suffisamment marqué, ou de quelques autres d’une fougue et d’une fantaisie trop excentriques : Lassailly, par exemple , Philothée O’Neddy, Petrus Borel, etc., tous y ont trouvé place pour des extraits de leurs œuvres, dans la proportion à laquelle leur donnait droit leur renommée. La notice sur chacun a été écrite avec autant de soin que possible et contient assez de détails pour que l’on puisse avoir ainsi, par fragments, l’histoire du Romantisme et de ses Cénacles : le grand qui siégeait chez Victor Hugo, à la place Royale ; l’autre, moins magistral, qui faisait son joyeux tapage à l’impasse du Doyenné, chez Théophile Gautier. C’étaient des écoles irrégulières : on en faisait partie un jour, on s’en échappait le lendemain, pour y revenir à sa fantaisie ; et, somme toute, on ne cessait pas d’être indépendant..." (Préface) — Par Edouard Fournier (1819-1880), auteur dramatique, historien, bibliographe et bibliothécaire. Issu d'une famille d'artistes serruriers, il fait ses études au collège d'Orléans pour se consacrer ensuite tout entier à des travaux littéraires. Après une première pièce de théâtre en 1841, et quelques feuilletons parus dans le journal Le Loiret en 1842, il publie de très nombreuses études historiques, littéraires, bibliographiques et théâtrales. Il édite de nombreux auteurs tout en continuant à écrire pour la scène. Il contribue aussi un grand nombre d'articles à l’Encyclopédie universelle, au Supplément du Dictionnaire de la conversation, à l’Historire des villes de France, au Moniteur, au Constitutionnel, à L'Illustration, à La Revue française, au journal Le Théâtre, dont il est rédacteur en chef de 1853 à 1855.
Genève, Mégariotis, 1979, in-8°, 566 pp, reliure simili-cuir éditeur, bon état. Reprint de l'édition Guillaumin de 1885
"Cependant le plus étonnant fut que les adversaires de l'impôt sur le revenu l'accusèrent à la fois d'être l'introducteur de la révolution socialiste et une réincarnation de l'Ancien Régime. En effet, tous les intervenants dans ce débat, de quelque côté qu'ils se situent, ont profondément enraciné leur argumentation dans des analyses historiques. Outre les références aux systèmes fiscaux anciens qui abondent dans les discours parlementaires, la production bibliographique relative à la fiscalité et plus généralement aux finances de l'Ancien Régime fait un bond spectaculaire pour concentrer dans les années 1870 à 1920, l'essentiel de la littérature sur ce sujet (...) En 1885, Fournier de Flaix, dans son ouvrage 'La réforme de l'impôt en France aux 17e et 18e siècles', indique clairement que le but de son entreprise est de préparer à la réforme par l'analyse des précédents historiques..." (Mireille Touzery, Les origines de l'impôt sur le revenu en France : de la monarchie aux républicains radicaux, XVIIIe-XIXe siècles, 1997)
P., Chez les principaux libraires, 1826, in-8°, (4)-628-(4) pp, reliure plein veau, dos lisse orné de fleurons et filets floraux dorés, pièce de titre basane vermillon, filet à froid encadrant les plats (reliure de l'époque), coiffe sup. lég. abîmée, coins et coupes émoussés, intérieur très frais, bon état
Edition originale de cette violente satire contre les vices de la société parisienne. Ce volumineux pamphlet est le plus violent de tous ceux publiés par Fournier-Verneuil. "Les invectives - et je le veux croire, souvent les calomnies - pleuvent sur tous ceux qu'il attaque" (Lacombe). L'auteur, un ancien notaire "que des malheurs avaient peut-être aigri" (Lacombe), fut poursuivi et condamné pour cette publication qui dénonce pêle-mêle le beau monde, le notariat, les jésuites, le clergé, l'aristocratie, les femmes, et bien d'autres ! Son ouvrage se divise en 7 chapitres : les Tuileries, l'Hôtel de Ville, Place des Victoires, Colonne de la Place Vendôme, le Beau Monde, Histoire du Notariat de Paris, le Clergé. Le livre fut saisi à sa parution à la requête du ministère public. (Lacombe, Bib. parisienne, 626. - Mareuse, 4893. - Drujon, 300)
P., E.Dentu, 1857, In-12, demi-basane verte, dos à nerfs, orné de fleurons, 288 pp.
Un des 100 exemplaires numérotés sur vergé, seul grand papier. Suivi d'une table générale des citations.
P., -Genêve,Jeheber, 1955, In-12, br., non coupé,195 pp.
Edition originale.Curieux ouvrage sur la petite bête qu'est la puce chez les poètes, les musiciens, les peintres et les cinéastes mais aussi le Marché aux Puces et les dompteurs de puces.
Albin Michel, 1986, in-8°, 265 pp, préface de Pierre Chaunu, 10 cartes et documents, broché, couv. illustrée, bon état
23 décembre 1793 : la Vendée, qui vient de semer cent mille cadavres sur les routes de Normandie et de Bretagne, expire à Savenay. "La France, l'Europe entière, écrira Kléber, connaissent toutes les atrocités qu'on a exercées sur ces misérables. Ma plume se refuse de les décrire." La Convention ne pourrait-elle se contenter de cette victoire sanglante et accepter le dialogue plusieurs fois amorcé par les insurgés ? Non, "il faut envoyer dans ce pays une armée incendiaire, en sorte que pendant un an nul homme, nul animal ne puisse subsister sur ce sol". La proposition a été faite, le 7 novembre, à l'Assemblée nationale. Alors arriva en ce pays Turreau, à qui le Pouvoir donne une consigne précise : "Extermine les brigands jusqu'au dernier, voilà ton devoir !" Pendant qu'à Paris la Révolution éreintée par la Terreur, tourbillonne sur elle-même et entre en convulsion, Turreau, en Vendée s'essouffle à massacrer et à brûler. Ses torches rallument un conflit prêt à s'éteindre et que ses auteurs qualifient désormais d'acharné, horrible, exécrable, infernal...
Albin Michel, 1984, in-8°, 284 pp, 7 cartes, broché, couv. illustrée, bon état
Chapelot, 1902, in-8°, vii-222-63 pp, 9 cartes et croquis dépliants hors texte, reliure demi-basane violine, dos lisse à triples filets dorés (rel. de l'époque), plats et coupes lég. frottés, qqs épidermures sans gravité, intérieur propre, bon état, envoi a.s.
Arras et P., Chez l'auteur, 1942, in-8°, 262 pp, broché, bon état
P., Dentu, 1862, 2 vol. in-12, 622 pp, pagination continue, notes, reliures demi-veau glacé fauve, dos à 5 nerfs soulignés à froid et orné de fleurons dorés, pièces d'auteur et de titre basane carmin et noire (rel. de l'époque), qqs rares rousseurs, bon état. Edition originale. Bon exemplaire finement relié
"Le Pont-Neuf était à peine achevé de bâtir qu’il était déjà devenu le centre de la vie parisienne, le but de promenade des oisifs, le rendez-vous des désœuvrés de qualité, le bazar de tous les petits commerces, le Parnasse de tous les Apollons, poètes et chanteurs en plein vent ; encore oubliai-je dans la liste ce qui était le fond de cette population flottante : les filous. Leur quartier général était au Port-au-Foin, à l’endroit où se trouve aujourd’hui la place des Trois-Maries, tout près de la descente du Pont-Neuf. Ils avaient là tout un gouvernement organisé, même une justice rendant de beaux arrêts contre ceux de la compagnie qui avaient enfreint les statuts. Les uns étaient condamnés à l’amende, « les autres au fouet, les autres à la mort, qui estoit de les poignarder et puis jeter à la rivière ». Il ne fallait pas aller loin pour cela. C’est en effet sur la rivière même que siégeait la cour de ces coupebourses et voleurs. « Ils avoient, dit L’Estoile, un grand et petit basteau pour l’exercice de leur brigande justice. Là, se tenoient les plaids et audiances en l’un ; et en l’autre estoient prononcez et exécutez leurs arrêts, sentances et condamnations. » La vraie justice avait l’œil sur cette insolente parodie de son tribunal. Au mois de septembre 1610, elle mit la main sur le président, puis sur le procureur et l’avocat du roi, et ce fut grande joie pour le prévôt, M. Defunctis, de faire pendre haut et court ces faux justiciers. L’exécution eut lieu en cette place du Port-au-Foin, qui, je l’ai dit, était leur principal refuge, et d’où, vers la brune, ils s’élançaient d’un bond, « comme loups, sur le Pont-Neuf. »"
Sarlat, Imprimerie Michelet, Publication de la Société Historique et Archéologique du Périgord, 1938, gr. in-8°, 40 pp, 6 planches hors texte dépliantes (plans de l'ouverture des rues), broché, état correct
P., Dentu, 1867, in-16, 468 pp, index, reliure demi-chagrin chocolat, dos à nerfs, titres dorés, couv. conservées, qqs rousseurs, bon état (Vicaire, III, 780)
L’exemplaire Robert Hoe imprimé sur grand-papier. Paris, Imprimé par l’Auteur, & se vend chez Barbou, 1764-1766 [1768]. 2 tomes en 2 volumes in-8 de : I/ (2) ff.bl., 1 frontispice gravé, 1 portrait de l’auteur, xxxii pp. d’avertissement, 323 pp., (5) pp., 16 planches sur double-page ; II/ 1 frontispice, 1 titre gravé, xliv pp. d’avertissement, (2), 306 pp., 16 planches sur double-page. Reliés en plein maroquin havane janséniste du XIXe siècle, dos à nerfs ornés de filets à froid, double filet doré sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure signée A. Motte. 174 x 110 mm.
Edition originale de l’ouvrage le plus célèbre consacré à l’art typographique. Brunet, II, 1359 ; Cohen, Manuel de l’amateur de livres à gravures du XVIIIe siècle, 410 ; Rahir, La Bibliothèque de l’amateur, 431 ; Bulletin Morgand et Fatout, 10316 et 6118 ; Catalogue Destailleur, 937 ; Bigmore & Wyman, I, p. 228 ; Sander 728 ; « Le premier volume de cet ouvrage intéressant traite de la gravure et de la fonderie des caractères d’imprimerie ; le second (qui n’a paru qu’en 1768) contient les épreuves des différentes sortes de caractères. Ces deux volumes devaient être suivis de deux autres, dont l’un aurait traité de l’art de l’imprimerie, et l’autre de l’histoire des typographes célèbres ; mais la mort de l’auteur nous a privés de cette suite. » (Brunet). « Le plus grand ouvrage de Fournier, celui qui lui a coûté le plus de travail, est son Manuel typographique, utile aux gens de lettres ; ouvrage immense dont il n’a pu donner que deux volumes, et pour lequel il a laissé une quantité de matériaux, entr’autres sur la vie des typographes, matière intéressante, que Fournier pouvait traiter lui seul, puisque lui seul réunissait les connaissances nécessaires pour juger du talent de ceux qui l’avaient précédé. Le premier volume du Manuel typographique contient la description des deux premières parties ; savoir, la gravure ou taille des caractères, qui n’avait jamais été décrite, et la fonte des mêmes caractères qui n’avait été connue jusqu’alors que par le détail abrégé donné par Fournier lui-même dans l’Encyclopédie. On y trouve aussi l’histoire et le détail des nouveaux caractères pour la musique, inventés par Fournier, exécutés par lui, approuvés par l’académie royale des sciences, et honorés du suffrage du célèbre Rameau. Le second volume est divisé en six articles. Le premier contient un exemple des caractères tant romains qu’italiques, dont on se sert ordinairement dans l’imprimerie, avec les différentes nuances de grosseur qui les font distinguer. Le second contient ce qui regarde les ornemens de l’impression. Le troisième présente les modèles de divers caractères propres à quelques pays, d’un usage particulier ou ancien. Le quatrième renferme les exemples des différents caractères orientaux, hébreux, rabiniques, samaritains, cophtes, arméniens, éthiopiens et grecs. Le cinquième comprend les notes de musique et de plain-chant. Le sixième offre les signes que l’esprit humain a inventés pour exprimer ses idées, en nous présentant une suite des alphabets de chaque langue, d’après les différens monumens imprimés ou manuscrits qu’on a pu consulter sur cette partie. Une explication très curieuse de ces différens alphabets, termine le volume, où se trouvent encore des détails intéressans sur les principales fonderies établies en Europe […]. Voilà ce que nous avons du grand ouvrage de Fournier. Il devait y joindre deux volumes ; l’un sur le mécanisme de l’imprimerie, et l’autre sur l’histoire des meilleurs typographes. Sa mort prévint l’exécution entière d’un si beau plan. » (Les Siècles littéraires de la France, pp. 133-138). Le second volume comporte 250 pages de spécimens de caractères français et étrangers, dont 101 alphabets des langues modernes et anciennes et 5 planches dépliantes de musique dont une gravée en rouge et noir. Ces spécimens représentent le fonds de Fournier qui influencera l’imprimerie européenne jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. « Le ‘Manuel typographique’ de Fournier contient de nombreuses vignettes, qui décèlent un goût parfait. Ce manuel est, du reste, un petit chef-d’œuvre typographique. L’école de Fournier pour l’ornement des livres dura près d’un demi-siècle. » (Dupont, Histoire de l’imprimerie, p. 372). L’illustration se compose de deux frontispices gravés par Fessard d’après Gravelot et De Sève, d’un portrait de l’auteur gravé par Gaucher d’après Bichu, et de 16 planches sur double page à la fin du premier volume qui montrent les différents instruments propres à l’art typographique. Le présent exemplaire comporte en outre une suite supplémentaire des 16 planches techniques, reliée à la fin du second volume. Précieux exemplaire, tres grand de marges car imprime sur grand papier (hauteur : 174 mm contre 165 mm pour un exemplaire ordinaire), provenant de la collection Robert Hoe, l’un des grands bibliophiles américains. Cette association est particulièrement intéressante car Robert Hoe (1839-1909), fabricant de presses à imprimer et inventeur de nouveaux procédés d’impression, est une personnalité qui a marqué l’histoire de l’imprimerie au XIXe siècle.
07/01/1910 Fournier prévient Jean-Gustave Tronche (administrateur des éditions de la NRF) de sa visite pour le lendemain : ...Si vous ne deviez pas être chez vous dimanche matin entre 10 h 1/2 et 11 h 1/2, ou si cela vous dérangeait que je passe chez vous à cette heure - avec un ami qui désire voir La Grappe, voulez-vous être assez aimable pour mavertir dun mot... Fils dinstituteurs, élève de la classe de son père, Henri-Alban Fournier vit une enfance berrichonne à La Chapelle dAngillon. En 1910, on le retrouve chroniqueur littéraire à Paris-Journal. Il commence à publier quelques poèmes, essais, ou contes, qui connaissent quelque succès. Mais surtout il élabore lentement l'?uvre qui le rendra célèbre : Le Grand Meaulnes, paru en novembre 1913 chez Émile-Paul. Ce roman manque de peu le prix Goncourt, mais est salué presque unanimement par la critique de l'époque. Mobilisé en tant que lieutenant de réserve, Fournier fut tué dès les premiers combats. Le tableau La Grappe, ou autour de la chanteuse, est une toile dAndré Lhote, datée de 1908, qui appartenait à Jean-Gustave Tronche dont la s?ur, Lucie, était une amie de jeunesse du peintre. Cest à Bordeaux en 1906 que Jacques Rivière fait la connaissance dAndré Lhote. Commence alors une importante correspondance à laquelle s'associera dès 1909, Henri Alain-Fournier, ami et beau-frère de Jacques Rivière. La correspondance des trois jeunes artistes Lhote, Fournier et Rivière donne un aperçu de la mutation artistique de lépoque.
1897 Paris ,Rueff, 1897 ,In-8 , 558 p., 12 pl. en couleur hors texte : (chromolithographies)
petits manques au dos ,couvertures leg. défraichies Remise de 20% pour toutes commandes égales ou supérieures à 200 €
Tapuscrit original inédit, en feuilles, (21 x 30 cm) sous chemise à rabats. 6 parties présentées chacune sous chemise de papier bleu avec le titre manuscrit : 1f.-3pp. - 30pp. - 2ff.-20pp. - 1f.-91pp. - 1f.100pp. - 1f.-15pp. Tâche angulaire sur les 4 premiers feuillets. Quelques corrections manuscrites. Bel état.
Jacques Bereilh -Liégaux (Castre 1895 - Paris 1977) était membre de l'Institut français de Bucarest, c'est sans doute là-bas qu'il rencontra la peintre Stéfania Manuoliu, élève et amie du peintre Nicolae Tonitza, qui deviendra son épouse. Il s'adonna lui-même, avec réussite, à la peinture. Son étude approfondie sur Alain-Fournier et Le Grand Meaulne a sans doute été établie dans les années 1940 (il cite abondamment Isabelle Rivière "Images d'Alain-Fournier", (1938) et Fernand Desonay "Le grand Meaulne d'Alain Fourbier", (1941) ; ainsi que la correspondance Alain-Fournier - Henri Rivière (1926). Il s'intéresse d'abord à "Alain-Fournier et les siens", puis au "Grand Meaulne" et aux personnages du roman, et s'attache ensuite à dresser un portrait psychologique de l'écrivain, et ses rapports amoureux.
( ALAIN FOURNIER) - ASSOCIATION DES AMIS DE JACQUES RIVIÈRE ET D'ALAIN-FOURNIER.
Reference : 8341
(1979)
1979 Virofaly, 1979 ; in-8°, broché, couverture verte illustrée et imprimée en noir , dos muet; 96pp. Illustrations dans le texte;
Fascicule 15/16 de la 5ème année ( 2e et 3e trimestre 1979) : Portrait d'Alain-Fournier par lui-même, Lettre inédite d'Alain-Fournier à Jacques Rivière, Photographies de tableaux préraphaélites, Alain-Fournier et Thomas Hardy par Robert Giannoni, Ecrire des romans comme on les conçoit en Angleterre par Adeine Lesot... ( CH1)
Jean Chesneau (1884-1909), condisciple d'Alain-Fournier au lycée Lakanal, chartiste.
Reference : 015421
Jean Chesneau (1884-1909), condisciple d'Alain-Fournier au lycée Lakanal, chartiste. 20 L.A.S. (+ quelques enveloppes), 24 août 1907 au 30 juin 1909 (une sd), 45p in-8 & in-12. [on joint une L.A.S de Camille Martin à Chesneau & 2 L.A.S. de Gabriel Chesneau, oncle de Jean, à Camille Martin après la mort de Jean] Importante correspondance amicale et littéraire de Chesneau à Camille Martin, condisciple d'Alain-Fournier et Chesneau au lycée Lakanal. Jean Chesneau, « épris de poésie » fut un ami important d'Alain-Fournier. C'est, par exemple, par son entremise que le futur auteur du Grand Meaulnes rencontra Jean Moréas, Adolphe Retté et Paul Fort. Quand Chesneau est malade pendant l'hiver 1906, Fournier vient lui réciter ses poèmes. Ils avaient un excellent ami commun, Jacques Rivière, bordelais comme Chesneau. Chesneau fait partie des convives du banquet Gauguin organisé par Charles Morice en 1906. De ses années à Lakanal, il a gardé plusieurs amis : Camille Martin, Georges Le Cardonnel, Jean Giraudoux et Martial Piéchaud. Il devient ensuite le précepteur du jeune Jean de Vogüé (1898-1972), suivant la famille. Chesneau souffrit beaucoup. Son père, avocat, André Chesneau meurt en 1888 à 33 ans. Sa mère le rendra orphelin en 1906. Après plusieurs périodes de maladie, notamment l'hiver 1906, il meurt à l'hôpital le 10 juillet 1909. Martin avec prévenu Giraudoux, ce dernier avait prévu de rendre visite à Chesneau le dimanche, 11 juillet. Il arriva donc trop tard. L'essentiel de nos informations sont tirées du livre de Jean Loize, Alain-Fournier, sa vie et Le Grand Meaules (Paris, Hachette, 1968. P.100, 149, 203, 204). Loize était alors propriétaire des lettres de Chesneau à Martin. Il les vendit au collectionneur auprès de qui nous avons pu les acquérir. Dans une très longue lettre (12p), écrite entre le 24 et le 28 août 1907, il parle de sa rencontre au Luxembourg avec « le verdâtre Cottard, solitaire et bien gentil » qui était accompagné du poète Albert de Bersaucourt (1883-1937). Il retrouve ce dernier au café d'Harcourt où les rejoint l'écrivain José de Bérys (1883-1957) « qui ne s'appelle hébraïquement que Joseph Bloch », « poète [.] de quelque talent ». Il copie ensuite plusieurs poèmes de Bérys. Ses deux comparses veulent créer et reprendre des revues. Il a vu Jean Moréas qui a demandé des nouvelles de Martin, etc. Le 22 octobre 1907, il lui fait part d'une invitation chez le poète Maurice de Noisay (1886-1942). La plupart des lettres ont un ton plus amical, mentionnent quelques amis (comme Le Cardonnel). La dernière lettre dit simplement : « Mon vieux, Suis à l'Hôpital Cochin. Crise d'albuminurie aiguë. Amitiés. Jean ». Il s'agit certainement de sa dernière lettre. Plusieurs autres lettres parlaient déjà de ses problèmes de santé. Après sa mort, son oncle gère les affaires de son neveu, livres et sommes prêtées, comme le montre les deux lettres qu'il écrit à Camille Martin. Bel ensemble. [353-2]
[ Imp. Lemercier et Cie] - SEVIN-TALIVE ; FOURNIER ; LATERRADE ; CREPIN
Reference : 65136
(1882)
Atlas cantonal du département de Lot-et-Garonne, 28 cartes dépliantes entoilées conservées par arrondissement sous étuis cartonnés, Imp. Lemercier et Cie, Paris, (pour la deuxième édition) échelle de 1 millimètre pour 30 mètres, 1/30.000. [ Détail : ] Arrondissement d'Agen (7 cartes : Canton d'Agen, Carte dressée sur les plans d'assemblage du Cadastre pour le service des chemins vicinaux par M. Sevin-Talive, Troisième édition, corrigée et mise à jour sous l'Administration de M. A. Henry, Officier de la Légion d'Honneur, Préfet du Département, par M. Laterrade, Ingénieur-Voyer en chef, 1882 - Canton d'Astaffort, Carte dressée sur les plans d'assemblage du Cadastre pour le service des chemins vicinaux par M. Sevin-Talive, deuxième édition, corrigée et mise à jour sous l'Administration de M. A. Henry, Officier de la Légion d'Honneur, Préfet du Département, par M. Laterrade, Ingénieur-Voyer en chef, 1881 - Canton de Puymirol, troisième édition, corrigée et mise à jour sous l'Administration de M. Bès-de-Berc, Officier de la Légion d'Honneur, Préfet du Département, par M. A. Crépin, Ingénieur-Voyer en chef, 1888 - Canton de Beauville, deuxième édition, 1882 - Canton de Laplume, Troisième édition, Chapront et Fournier, 1886 - Canton de Laroque-Timbaut, Troisième édition Bès-de-Berg et Crépin, 1888 - Canton de Prayssas, Troisième édition, Chapront et Fournier, 1886) - Arrondissement de Villeneuve-sur-Lot (10 Cartes : Canton de Castillonnès : Carte dressée sur les plans d'assemblage du Cadastre pour le service des chemins vicinaux par M. Sevin-Talive, deuxième édition, corrigée et mise à jour sous l'Administration de M. A. Henry, Officier de la Légion d'Honneur, Préfet du Département, par M. Laterrade, Ingénieur-Voyer en chef, 1882 - Canton de Sainte-Livrade, idem, 1881 - Canton de Villeneuve, troisième édition, corrigée et mise à jour sous l'Administration de M. A. Chapront, Officier de la Légion d'Honneur, Préfet du Département, par M. Fournier, Ingénieur-Voyer en chef, 1886 - Canton de Villeréal, deuxième édition, corrigée et mise à jour sous l'Administration de M. A. Henry, Officier de la Légion d'Honneur, Préfet du Département, par M. Laterrade, Ingénieur-Voyer en chef, 1882 - Canton de Penne, troisième édition, corrigée et mise à jour sous l'Administration de M. Bès-de-Berc, Officier de la Légion d'Honneur, Préfet du Département, par M. A. Crépin, Ingénieur-Voyer en chef, 1888 - Canton de Fumel, deuxième édition, corrigée et mise à jour sous l'Administration de M. A. Henry, Officier de la Légion d'Honneur, Préfet du Département, par M. Laterrade, Ingénieur-Voyer en chef, 1882 - Canton de Tournon, idem, 1882 - Canton de Monclar, deuxième édition, corrigée et mise à jour sous l'Administration de M. A. Henry, Officier de la Légion d'Honneur, Préfet du Département, par M. Laterrade, Ingénieur-Voyer en chef, 1882 - Canton de Monflanquin, troisième édition, corrigée et mise à jour sous l'Administration de M. Bès-de-Berc, Officier de la Légion d'Honneur, Préfet du Département, par M. A. Crépin, Ingénieur-Voyer en chef, 1888 - Canton de Cancon, idem, 1882) - Arrondissement de Marmande (8 Cartes : Canton de Bouglon, troisième édition, corrigée et mise à jour sous l'Administration de M. Bès-de-Berc, Officier de la Légion d'Honneur, Préfet du Département, par M. A. Crépin, Ingénieur-Voyer en chef, 1888 - Canton de Meilhan, idem, 1888 - Canton de Castelmoron, idem, 1888 - Canton de Seyches, Troisième édition, 1888 - Canton de Lauzun, Deuxième édition, 1882 - Canton de Marmande, Troisième édition, Chapront et Fournier, 1886 - Canton de Duras, Deuxième édition , 1882 - Canton de Mas-d'Agenais, idem, 1888) - Arrondissement de Nérac (3 cartes : Canton de Casteljaloux, Deuxième édition, Henry et Laterrade, 1882 - Canton de Francescas, Deuxième édition, Henry et Laterrade, 1881 - Canton de Houeilliès, Deuxième édition, Henry et Laterrade, 1882)
Très rare ensemble, réuni par un amateur éclairé, de 28 cartes de l'Atlas cantonal du département de Lot-et-Garonne établi par Sevin-Talive et corrigé par Fournier, Crépin et Laterrade. Les renseignements sur cet important travail sont très difficiles à obtenir, et la consultation des grands catalogues ne nous a pas permis de trouver trace d'une bibliothèque disposant d'un tel ensemble dans les grands catalogues (la BNF évoque, seule, une série de "10 feuilles" pour cet ensemble). Le découpage cantonal nous permet de penser que 6 cartes seulement doivent manquer à cet ensemble pour obtenir un atlas absolument complet : manqueraient pour Nérac les cartes des cantons de Damazan, Mézin, Lavardac et Nérac ; pour l'arrondissement de Marmande la carte du canton de Tonneins et l'arrondissement de Marmande la carte du canton de Port-Sainte-Marie. Bon et rare ensemble (usures aux étuis, bon exemplaire par ailleurs).