Paris, Presses Universitaires de France - PUF, 2004, in-8, broché, 378 pages. Neuf. Envoi de l'auteur.
PUF, 2016, in-8°, xiii-379 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. le Lien social)
Le nombre de mariages n'a pas cessé de diminuer depuis les années 1970, mais leur visibilité a progressé. Dans un contexte d'exhortation à la « réalisation de soi », la cérémonie de mariage ne suit plus un rituel « traditionnel », mais est conçue comme un « événement » singulier et « personnalisé ». Dégagé de sa fonction initiatrice du couple, le mariage a surtout une fonction expressive : il n'en est plus le nécessaire début, mais en quelque sorte, une « fin » possible et surtout une mise en scène parfaite. Ce livre montre comment cette quête d'innovation et de perfection conduit moins à la disparation des contraintes sociales qu'à l'élaboration de nouvelles normes matrimoniales : de nouvelles étapes comme la « demande en mariage » s'imposent, les « préparatifs » s'allongent et se rationnalisent, les exigences esthétiques deviennent impérieuses. Le mariage devient une épreuve sportive, photographique et ordalique pour les futurs époux qui contribue à renforcer les inégalités sociales de classe et de genre. — "... La force de l’ouvrage de Florence Maillochon réside dans la description fine des rôles de genre, qui tendent à se renforcer en pratique par l’organisation d’un événement asymétrique dans ses représentations, tout comme certaines inégalités peuvent se renforcer à la naissance d’un enfant. Pour autant, les effets de classe ne sont pas sous-estimés, et l’étude montre notamment que les nouvelles formes romantiques de l’union, en se fondant sur des cadres luxueux, excluent de fait les catégories les moins favorisées de la population, qui peuvent aller jusqu’à renoncer à se marier faute de moyens nécessaires, ou à retarder la date afin de faire des économies." (Gaëlle Meslay, Population, 2016)
Broché, 22X15 cm, 2004, 378 pages, collection le lien social, éditions PUF. Très bon état.