Paris, Levavasseur, 1833 in-8, 88 pp., broché sous couverture imprimée de l'éditeur. Couvertures défraîchies, rousseurs.
Avant de jouer un certain rôle dans la Révolution de février 1848 et sous la Seconde République, Ferdinand Flocon (1800-1866) avait été, comme tous les socialistes de son époque, conspirateur autant par nécessité que par goût. Carbonaro dès 1823, membre de la loge Les Amis de la vérité, il participa à toutes les actions révolutionnaires du début de la Monarchie de Juillet, et il fut impliqué dans un tir de pistolet contre Louis-Philippe se rendant des Tuileries à la Chambre le 19 novembre 1832. Comme l'étudiant Bergeron, arrêté pour avoir tiré, Flocon fut relaxé de toute charge faute de preuves. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
[Paris], Imprimerie de l'Assemblée nationale, s.d. (1848) in-8, 16 pp., en feuilles, cousu, non coupé.
Après un engagement dans la Charbonnerie, qui lui valut un procès en 1832, Ferdinand Flocon (1800-1866) devint ministre de l'agriculture et du commerce dans le gouvernement provisoire ; et c'est à lui qu'on doit une réorganisation des prud'hommes, en y introduisant le paritarisme. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Légende: Au premier aspect vous avez peut-être pris ce personnage pour un prince Russe, légèrement Cosaque, cela ne peut manquer de l'avoir profondément affligé en sa qualité de républicain de la veille. Ferdinand flocon a été pendant quelques semaines ministre de l'agriculture, et un de ses premiers actes a été de se défricher le menton, naguère orné d'une barbe complète. Il avait eu encore d'autres intentions excellentes, mais il n'a pas eu le temps de les réaliser. Planche extraite du Charivari, vers 1850. 1 feuille in-f°(250 x 362mm) tirée du Charivari, lithographie originale de la série Les Représentants Représentés. Trace du pliage en 4 de l'époque petites réparations sans perte, sinon bon état général.
Rédacteur en chef de La Réforme (1845), membre du gouvernement provisoire et ministre du commerce (février 1848), il représenta la Seine à la Constituante, où il siégea à gauche. Non réélu à la Législative, il dirigea une feuille démocratique à Colmar. Le coup d'état de 1851 le contraignit à l'exil.
Levavasseur - Divers Paris 1833 - Divers Recueil factice in-8 ( 205 X 135 mm ), de quatre ouvrages reliés en un volume demi-veau glacé anthracite, dos lisse orné de grands fers romantiques dorés. très bel exemplaire finement relié de cette rare réunion.1 - Révélations sur le coup de pistolet du 19 novembre 1832, par un des accusés du complot ! ! ! Paris, Levavasseur, 1933. 88 pages.2 - Constitution du temps, garantie des moeurs nationales. Paris, Méquignon Fils Ainé, 1814. 34 pages.3 - Réplique de M. Dupin pour M. Le Chevalier Desgraviers, légataire universel de feu S. A. S. Monseigneur Le Prince De Bourbon-Conti, Prince Du Sang, contre le Roi, en la personne de son procureur : recueillie par le sténographe, avec les pièces justicatives. Paris, 1821. 123 pages.4 - MONTESQUIEU bon françois. Paris, Méquignon Fils Ainé, 1814. 59 pages.
Etienne Arago (1802-1892), Michel-Auguste Dupoty (1797-1864), Alexandre Ledru-Rollin (1807-1874), Charles Ribeyrolles (1812-1860) et Ferdinand Flocon (1800-1866), journalistes, hommes politiques républicains.
Reference : 017266
Etienne Arago (1802-1892), Michel-Auguste Dupoty (1797-1864), Alexandre Ledru-Rollin (1807-1874), Charles Ribeyrolles (1812-1860) et Ferdinand Flocon (1800-1866), journalistes, hommes politiques républicains. L.A.S. écrite par Dupoty et signée par les cinq, 15 octobre 1846, 2p in-8. Entête du journal La Réforme. Importante lettre pour la diffusion de la « Pétition pour la réforme électorale », ici adressée au rédacteur en chef de l'Indépendant des Pyrénées orientales à Perpignan, c'est-à-dire l'avocat et député Victor Lefranc (1809-1883) : « Monsieur et cher Concitoyen, Ce n'est pas à vous que nous avons à démontrer la triste conséquence d'une loi qui, faussant la représentation nationale, a si fatalement réagi contre toutes les libertés publiques et sur notre attitude en face de l'étranger. Aussi nous bornons nous à vous rappeler combien il importe que l'éducation politique se complète , à cet égard, dans toutes les classes ; combien il importe de tenir pour cela en éveil l'esprit public sur cette grave question, et de donner aux citoyens l'occasion de s'en occuper sans relâche, en exerçant le droit imprescriptible et légal de réclamation. Nous confions donc à votre patriotisme des exemplaires de la pétition que les patriotes ont faite et qu'ils signent dans les arrondissements de Paris, en vous priant de les mettre en circulation pour qu'ils reçoivent les signatures de vos concitoyens ; de donner, en un mot, à cette pétition toute la publicité, toute l'extension, tout l'effet qu'elle peut avoir. Vous voudrez bien nous renvoyer ces exemplaires dès que vous jugerez les signatures aussi nombreuses que possible ; et, s'ils ne suffisaient pas, nous en demander d'autres, ou, si vous le préférez, en faire imprimer sur le même modèle. Nous vous adressons, par la même occasion, une brochure qui conclut à la réforme. Vous apprécierez son importance et l'opportunité de la confier aussi aux citoyens les plus capables de la propager dans toutes les classes. Agréez, Monsieur et cher Concitoyen, l'expression de notre estime bien sentie et l'assurance de nos sentiments les plus fraternels. Pour le conseil de rédaction. A Dupoty Ledru Rollin E Arago Ch Ribeyrolles Ferdinand Flocon ». Cette pétition fut présentée en tête du journal La Réforme à plusieurs reprises, et notamment les 14 et 15 octobre 1846, en première page. S'il n'est pas clairement dit que le journal en était à l'origine, on le comprend par l'article du 14 octobre ou par notre lettre. Les exemplaires de la pétition étaient rendus disponibles au journal pour les « citoyens qui voudront se charger de recueillir des signatures ». Le but était, évidemment, de mettre fin au suffrage censitaire de la loi électorale de 1831. La Réforme est aussi à l'origine d'une importante pétition contre l'esclavage en décembre 1846. Le journal avait été fondé par Ledru-Rollin et avait alors Ferdinand Flocon pour rédacteur en chef. Charles Ribeyrolles le remplacera en 1848. Pierre Lefranc quitte Paris pour devenir rédacteur en chef de ce nouveau journal, L'Indépendant des Pyrénées Orientales, créé le 1er janvier 1846, second journal du département et, surtout, organe de soutient à la candidature de François Arago aux législatives. Il n'est donc pas si indépendant ! François Arago n'est autre que le frère d'Etienne qui signe ce courrier. Très beau document montrant le travail des républicains sous la monarchie. [133]