LE CHERCHE MIDI. 1994. In-8. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 232 pages- quelques pages de photos en noir et blanc hors texte. . . . Classification Dewey : 840.091-XX ème siècle
Préface de M Druon Classification Dewey : 840.091-XX ème siècle
GALLIMARD. 1929. In-8. Relié. Etat du neuf, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 212 pages - ACHEVE D'IMPRIMER EN 1929 - exemplaire n° 1684 ou n°2494 - rhodoïd. . . . Classification Dewey : 840.091-XX ème siècle
Collection soleil - Classification Dewey : 840.091-XX ème siècle
GALLIMARD. 1939. In-8. Relié. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 213 pages - ACHEVE D'IMPRIMER EN 1939 - exemplaire n°291 - 1 annotation à l'encre sur la page de garde - bandeau d'éditeur conservé - rhodoïd. . . . Classification Dewey : 840.091-XX ème siècle
Collection soleil - Classification Dewey : 840.091-XX ème siècle
GALLIMARD. 1931. In-8. Relié. Bon état, Couv. légèrement passée, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 169 pages - ACHEVE D'IMPRIMER EN 1931 - exemplaire n°1713 - annotations au feutre sur la page de garde - contreplats avec traces de déchirures - rhodoïd. . . . Classification Dewey : 840.091-XX ème siècle
Collection soleil - préface d'André Gide Classification Dewey : 840.091-XX ème siècle
Nrf gallimard 1950 Paris. in12. 1950. Broché. 217 pages. Bon Etat intérieur propre
Lausanne / guilde du livre in8. Sans date. reliure pleine toile editeur. 209 pages. Bon Etat intérieur propre
Beccaria Laurent Saint-Exupéry Patrick De Collectif
Reference : 179482
(2010)
ISBN : 2356380175
Xxi editions 2010 29x20x2cm. 2010. Broché. 210 pages. veuillez lire la description complète de nos annonces avec leur état . Envois en suivi pour la France et l'étranger Très Bon Etat
Saint-Exupéry Patrick De Stavridès Yves Raynal Patrick Lacombe Stéphanie Collectif
Reference : 179484
(2009)
ISBN : 2356380094
XXI éditions 2009 29x20x1cm. 2009. Broché. 66 pages. veuillez lire la description complète de nos annonces avec leur état . Envois en suivi pour la France et l'étranger Très Bon Etat
Laurent Beccaria Patrick De Saint-Exupéry Fabienne Lips-Dumas Vincent Munié Luc Folliet Stéphanie Sinclair Sylvie Caster Marc Perelman Bertrand De La Grange Frédéric Tonolli Juliette Joste Olivier Milot Maximilien Le Roy Anne Brunsw
Reference : 179485
(2009)
ISBN : 2356380124
Xxi editions 2009 in4. 2009. Broché. 210 pages. veuillez lire la description complète de nos annonces avec leur état . Envois en suivi pour la France et l'étranger Très Bon Etat
Gallimard 1945 12x19. 1945. livre broché. 71 pages. Bon Etat intérieur propre et sans rousseurs couverture salie
Poche 1966 poche. 1966. Broché. 182 pages. Bon Etat intérieur propre
Poche 1957 poche. 1957. Broché. 189 pages. envois en suivi pour la france et l'etranger Etat intérieur propre couverture frottée et pliée
Corriere della sera 2002 in8. 2002. Cartonné jaquette. 125 pages. envois en suivi pour la france et l'etranger Très Bon Etat du livre jaquette légèrement frottée sur ses bords
Saint-Exupéry Patrick De Michel Serge Bouillon Sophie Miquel Anna Perrignon Judith
Reference : 179479
(2008)
ISBN : 2356380043
Xxi 2008 30x20x1cm. 2008. Broché. 210 pages. veuillez lire la description complète de nos annonces avec leur état . Envois en suivi pour la France et l'étranger Très Bon Etat
Saint-Exupéry Patrick De Fauquemberg David Confavreux Joseph Collectif Caster Sylvie
Reference : 179480
(2008)
ISBN : 2356380027
Xxi 2008 29x9x1cm. 2008. Broché. 210 pages. veuillez lire la description complète de nos annonces avec leur état . Envois en suivi pour la France et l'étranger Très Bon Etat
Collectif Laurent Beccaria Patrick De Saint-Exupéry
Reference : 179594
(2013)
ISBN : 2356380663
Xxi editions 2013 29x20x2cm. 2013. Broché. 210 pages. veuillez lire la description complète de nos annonces avec leur état . Envois en suivi pour la France et l'étranger Etat de Neuf
Saint-Exupéry écrivant ses dernières lignes, dans la nuit du 29 au 30 mai 1944. Tirage d'époque par John Phillips, offert au général Gavoille. Base d'Alghero, Sardaigne, [30 mai 1944]. Tirage original argentique (90 x 122 mm), noir & blanc, mention du photographe John Philips au verso, à la mine de plomb : « Les derniers jours de St. Ex, 1944, juillet », avec sur le calque de recadrage, « Original. Offert par le Général Gavoille René ». Photographie de Saint-Exupéry écrivant ses dernières lignes.
En mai 1943, après de longues démarches et l'intervention de proches, Saint-Exupéry est réaffecté dans l'armée. Le Petit Prince est en cours d'impression et pas encore diffusé qu'il rejoint sans plus attendre les forces alliées à Alger pour ses premières missions. Mais, en haute altitude, Saint-Exupéry consomme trop d'oxygène et, étourdi, rate, en juillet, un atterrissage. Il est alors cloué au sol sans être autorisé à repartir en mission. Trop risqué, juge le commandement. Son ami et capitaine de l'escadron 2/33, René Gavoille a déjà été affecté en Sardaigne et Saint-Exupéry n'a qu'une envie, le rejoindre. Les deux hommes se sont rencontrés à la base aérienne d'Orconte, dans la Marne. Gavoille, « un des plus chics types que je connaisse », était son instructeur, avant de devenir son ami. Ce même été, John Phillips, né en Algérie d'un père gallois et d'une mère américaine, arrive à Alger. Photographe et journaliste à Life, c'est un familier des lignes de l'Aéropostale en Amérique latine avant la guerre et un admirateur de l'oeuvre de Saint-Exupéry, qu'il avait découverte à New York. Il part aussitôt à sa rencontre et apprend qu'on ne le jugeait plus apte aux missions à haute altitude. Il ne cessera dès lors de plaider sa réintégration, jusqu'à se rendre au haut quartier général de Naples pour l'obtenir, pesant de tout son poids pour convaincre le commandement. Saint-Exupéry lui en est déjà reconnaissant : « je vous donnerai un texte si vous parvenez à me faire réintégrer dans mon groupe » (in OEuvres complètes, La Pléiade, notes et variantes). Le général américain Eaker, commandant de la Mediterranean Allied Air Force, lui accorde cette autorisation au printemps 1944 : il lui laisse la possibilité d'être pilote aux commandes d'un avion non armé, pour un nombre limité - cinq sorties sont prévues, il y en aura neuf - de missions d'observation sur la France ; il accepte également que ce soit au sein du groupe 2/33 de Gavoille en Sardaigne, où il va convoyer aussitôt Phillips pour un reportage. L'obstination de ce dernier - qu'il regrettera par la suite - consacrera l'amitié entre les deux hommes. Le 10 mai, ils arrivent ensemble à Alghero, en Sardaigne, à bord d'un B26. De ce jour et jusqu'au 30 mai 1944, John Phillips réalise un reportage sur l'escadrille : 14 planches contact pour un 165 clichés, dont une vingtaine concernent Saint-Exupéry. Ce reportage ne sera publié qu'en 1989, dans Les Derniers jours de Saint-Exupéry, grâce à Charles-Henri Favrod et à la suite de l'exposition consacrée en avril 1989 à John Phillips au Musée de l'Elysée que Favrod dirigeait, à Lausanne. Phillips doit quitter la base le 30 mai. Lui et Saint-Exupéry traversent la nuit précédente ensemble : c'est celle où Saint-Exupéry va rédiger la Lettre à un américain, où il livre son pessimisme pour l'avenir et livrait une sorte de testament désabusé. Au petit matin, il offre son manuscrit - un premier jet de six feuillets, écrit d'une traite - à John Phillips, pour son départ et pour qu'il le fasse publier : la photographie que nous présentons ici le représente en train d'écrire ce texte, qui exprime son regard sur les Américains, à qui il doit tant. Saint-Exupéry et le groupe 2/33 quitteront la Sardaigne mi-juillet pour la base de Borgo, en Corse. C'est là-bas que, le 24 juillet 1944, le fils de René Gavoille, Christian, sera baptisé en présence de Saint-Exupéry qui en est le parrain. Une semaine plus tard, il décolle au petit matin du 31 juillet 1944. Ce jour-là, Gavoille savait une chose que Saint-Exupéry ignorait : c'était la dernière fois qu'il devait piloter un P38 Lightning. Car le commandant Gavoille a trouvé un stratagème pour sauvegarder l'avenir du déjà légendaire Antoine de Saint-Exupéry, qui fait maintenant partie du cercle familial : il va l'informer des plans pour le débarquement en Provence, imminent. Cette information classée donnée aurait empêché Saint-Exupéry de décoller à nouveau. Mais cette annonce n'aura jamais lieu : Saint-Exupéry ne rentrera jamais de sa mission. Le journaliste de Life, abattu par la nouvelle, ne publia ni la Lettre à un américain, ni son reportage. « La disparition fut un choc terrible pour John Phillips, qui fit hiberner toutes les images. Quarante ans après, je mis beaucoup d'énergie à le décider de les reprendre pour un livre et une exposition itinérante qui retrouva même le terrain d'aviation d‘Alghero, où tout avait commencé dans l'exultation de récupérer enfin les commandes, et celui de Bastia où s'interrompit tragiquement l'aventure ». (Ch.-Henri Favrod, Le Temps, 11 mai 2001). Le texte, quant à lui - le dernier écrit rédigé par Saint-Exupéry -, ne sera publié qu'en 1959, dans une édition confidentielle publiée à Liège par Pierre Aeberts, dans ses éditions Dynamo, à 51 exemplaires. La Pléiade (OC, II, notes) indique, par erreur, que le première publication n'est donnée qu'en 1973 dans la revue Air France toujours (n°1,1er trimestre 1973), avant d'être repris en 1981 dans le n° 96 de la revue Icare. Les six feuillets du manuscrit original seront, in fine, offerts par John Phillips à la Bibliothèque Nationale de France, en 1984, où ils sont aujourd'hui intégrés au fonds Saint-Exupéry de Nadia Boulanger. La photographie - la seule extraite précocement du reportage - a été publiée pour la première fois, prêtée par John Phillips, dans la première biographie de Saint-Exupéry, donnée par Marcel Migeo en 1958, chez Flammarion. La photographie y figure p. 223, non créditée, avec cette légende sans doute volontairement imprécise : « Entre deux raids, il travaille à l'un de ses livres ». Elle sera ensuite présente dans plusieurs autres livres d'hommages rendus à l'écrivain-aviateur et est devenu depuis l'un des plus célèbres portraits d'Antoine de Saint-Exupéry. Le photographe offrira ce précieux tirage à René Gavoille, à une date inconnue, lequel le conservera pendant plusieurs décennies dans son exemplaire de Pilote de guerre, qui en garde la trace. Il extraira le cliché pour en faire don, en 1989, lors de l'exposition de Lausanne, à un passionné de l'oeuvre de Saint-Exupéry qui possédait le texte de La Lettre aux américains dans son édition originale de 1959 : l'un des 11 exemplaires de tête sur hollande. Provenance : John Phillips, René Gavoille. On joint : l'édition originale en grand papier de la biographie de Saint-Exupéry par M. Migeo (Flammarion, 1958) et le catalogue du reportage réalisé par John Phillips où figure cette photographie originale, Les derniers jours de Saint-Exupéry (Musée de l'Elysée de Lausanne).
Librairie Plon Collection Jacques Haumont | Paris 1953 | 13 x 20 cm | broché
Exemplaire de tête enrichi dun exceptionnel dessin original offert à Léon Werth Première édition sous ce titre avec les illustrations de Saint-Exupéry, un des 20 exemplaires numérotés sur madagascar, tirage de tête. Parue quelques jours après lédition originale sans illustrations, publiée chez Gallimard (Lettres de jeunesse 1923-1931). Ouvrage illustré de 10 dessins en couleurs dAntoine de Saint-Exupéry ainsi quune vignette de couverture aussi daprès un dessin de lauteur. Louvrage est enrichi dun exceptionnel dessin au crayon bleu et rouge dAntoine Saint-Exupéry sur un papier filigrané avec une inscription au crayon au verso Donné à Léon Werth [dédicataire du Petit Prince]. Pli horizontal et infime décharge de rouille en partie inférieure, sans atteinte au dessin. * Bien que Léon Werth nait jamais attaché de valeur aux éditions bibliophiliques des uvres de son cher ami, il a vraisemblablement gardé avec révérence cet exemplaire en grand papier, comme il lavait fait avec ceux personnellement reçus de lauteur. Ces livres avaient bravé avec lui lexode et les persécutions antisémites?: Je nai quun souci cest demporter Terre des hommes. Non pas parce que cet exemplaire est de luxe, de haut luxe. Je nai quun maigre respect pour les belles éditions. Mais parce que Saint-Exupéry me la donné, parce que le beau papier, les pages non rognées ne sont pas richesse et vanité, mais amitié. (33 jours, Paris, Ed. Viviane Hamy, 1992, p. 48) Cette belle tradition des « pages damitié » semble être perpétuée ici par Werth, qui a sans doute reçu un exemplaire de tête offert par léditeur en lhonneur de son ami disparu. Faute de dédicace, il aurait ajouté ici un cadeau graphique de lauteur du Petit Prince à cette édition posthume de la correspondance de Saint-Exupéry avec Rinette (Renée de Saussine) la sur dun de ses camarades au lycée Saint-Louis. Le personnage de ce croquis est par ailleurs assez proche stylistiquement des dessins pour Rinette au crayon bleu et rouge qui figurent en illustration de ce même ouvrage. On y retrouve lhabituelle silhouette zoomorphe faites de traits décisifs, marquée par une touche de rouge vif et affublée dune cravate pratique courante chez Saint-Exupéry qui samusait à créer des personnages fantastiques aux proportions étranges, portant souvent des cols de manteau, nuds papillon, et autres cravates qui évolueront vers la fameuse écharpe du Petit Prince. Des croquis de camarades de caserne que le jeune conscrit réalise à Casablanca lors de son service militaire aux aquarelles du Petit Prince, la vie de Saint-Exupéry est rythmée par cette activité marginale mais omniprésente, le dessin. Sur les lettres à ses amis, dans les marges de ses manuscrits, en tête de ses livres offerts, sur les télégrammes reçus, les factures, les nappes, les prospectus, sur tout ce qui lui passe par la main et offre un support à son imaginaire, Saint-Exupéry dessine, esquisse, caricature, croque, illustre, invente, griffonne des êtres vivants ou imaginaires, des amis et des amies. Hormis ceux réalisés en marge de lettres et manuscrits ou offerts à des proches, la plupart de ses dessins antérieurs à son exil américain furent jetés par Saint-Exupéry. Exemplaire en tirage de tête de cette importante correspondance de jeunesse accompagné dune précieux dessin coloré et contrasté de Saint-Exupéry offert au dédicataire du Petit Prince. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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s. l. s. d. | 13.40 x 20.90 cm | une feuille
Dessin original à la mine de plomb et crayons de couleur bleu et rose signé de la main d'Antoine de Saint-Exupéry, sur feuillet filigrané «Navarre». Pli horizontal. L'écrivain-artiste signait très rarement ses oeuvres graphiques. Cet étonnant personnage en costume et nud papillon, fruit de l'imaginaire baroque et débordant de l'auteur du Petit Prince, est l'un des rares dessins portant sa signature. * Des croquis de camarades de caserne que le jeune conscrit réalise à Casablanca lors de son service militaire aux aquarelles du Petit Prince, la vie de Saint-Exupéry est rythmée par cette activité marginale mais omniprésente, le dessin. Sur les lettres à ses amis, dans les marges de ses manuscrits, en tête de ses livres offerts, sur les télégrammes reçus, les factures, les nappes, les prospectus, sur tout ce qui lui passe par la main et offre un support à son imaginaire, Saint-Exupéry dessine, esquisse, caricature, croque, illustre, invente, griffonne des êtres vivants ou imaginaires, des amis et des amies. Puis, distraitement, il jette ces uvres éphémères, prolongement de ses humeurs et de sa rêverie du moment. Parmi ces croquis d'inspirations éphémères, qui semblent pourtant tous, par un trait ou l'autre, préparer sonimpérissable chef d'oeuvre, très rares sont les dessins pleinement assumés par l'artiste dilletante. Si toute l'oeuvre graphique de Saint-Exupéry est aujourd'hui très recherchée, les dessins pleine page et signés par l'auteur du Petit Prince, sont d'une très grande rareté, et les témoins privilégiés de la passion de Saint-Exupéry pour l'Homme à travers toutes ses expressions. Ce mystérieux et excentrique personnage fait partie des créatures de Saint-Exupéry que Delphine Lacroix nomme "monstres sacrés dont les rôles ne sont pas définis" (Antoine de Saint-Exupéry. Dessins, aquarelles, pastels et crayons). Entouré d'un halo de cheveux bleus, ses grands yeux expressifs et effrayants, presque d'inspiration cubiste, semblent être nés d'un griffonnage de l'auteur. Il y a ajouté des éléments figuratifs puis un nud papillon pratique courante chez Saint-Exupéry qui s'amusait à créer des personnages fantastiques aux proportions étranges, souvent affublés de nuds papillon ou de cravates. Il est difficile de dater précisément les dessins de l'écrivain. C'est à New-York, en pleine maturation du Petit Prince, que Saint-Exupéry commence à conserver plus systématiquement ses croquis. En effet, hormis ceux réalisés en marge de lettres et manuscrits ou offerts à des amis, la plupart de ses dessins antérieurs à son exil américain furent jetés par Saint-Exupéry. Précieuse création graphique signée, colorée et contrastée de Saint-Exupéry, qui a heureusement échappé au triste sort de bon nombre de ses dessins. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Spectaculaire et émouvant autoportrait inédit. [circa 1940-1942]. Encre sur papier (230 x 160 mm), sous encadrement. Spectaculaire dessin d'Antoine de Saint-Exupéry, réalisant son autoportrait dans un décor vallonné. L'écrivain-aviateur s'y représente en pied, au sommet d'une petite colline herbeuse et fleurie. Au second plan, une maisonnette avec sa cheminée fumante, jouxtée d'un sapin, sous un soleil irradiant.
Saint-Exupéry a toujours crayonné, dessiné. Tous les supports furent bons : marges de ses brouillons, dans les lettres à ses amis, sur des télégrammes reçus, des factures, des reçus, des nappes, des prospectus, et évidemment dans ses manuscrits et dans les dédicaces de ses livres. Tout support offre à son imaginaire un espace où il peut exprimer, souvent par l'esquisse et la caricature, des personnages vivants ou imaginaires. Ces oeuvres éphémères sont recensées dans l'ouvrage Antoine de Saint-Exupéry. Dessins, Aquarelles, pastels plumes et crayons (Gallimard, 2006) ; ceux ayant particulièrement à voir avec le Petit Prince sont également reproduits dans le merveilleux catalogue de l'exposition au Musée des arts décoratifs de 2022, À la rencontre du petit prince. Ce dessin - inédit - est l'un des plus aboutis qui soit de la période américaine précédant l'élaboration du Petit Prince. Le visage du personnage est à rapprocher de celui du dessin réalisé dans une lettre à Léon Werth datée du 1er juin 1940 : la veste, la ceinture, le visage, le noeud papillon, tout y est identique dans cette étape supplémentaire, où Saint-Exupéry campe cette fois son personnage dans un nuage, et où il apparaît, sur la « terre des hommes », avec touffes herbes, fleurs, mouton, cabane et cheminée fumante (Album Pléiade, 267, également reproduit dans le catalogue de l'exposition Le Petit Prince au Musée des arts décoratifs, 2022, p. 163). Et parmi eux, notre dessin est plus proche encore de l'époque de la rédaction du Petit Prince : Saint-Exupéry s'est débarrassé des éléments de guerre, pour ne s'intéresser qu'à la quiétude - ou l'inquiétude - de son personnage, perdu au milieu de ce décor. De nombreuses esquisses, avec les mêmes traits, sont réalisés depuis New York pendant les années 1941-1942, au moment où l'écrivain va pleinement s'attacher à la rédaction de son conte. « On le voit sur les traits même du Petit Prince : Antoine de Saint-Exupéry simplifie petit à petit le visage. Il enlève ses sourcils. Il lui donne son fameux cache-nez, comme il l'appelle dans le livre, c'est-à-dire son écharpe. Il y a tout un travail et des résultats qui ne viennent pas tout de suite. [...] Tout cela montre que le travail graphique est à la source de sa réflexion littéraire » (Alban Cerisier). Comme le confirme Olivier d'Agay, petit-neveu de l'auteur et directeur de la succession Saint-Exupéry, « c'est lui, le Petit Prince, c'est Saint-Ex évidemment. Il se dessine dans des situations en avion, sur un nuage. Il le met en scène, il se met en scène. Ce Petit Prince, c'est lui enfant, lui adulte. C'est lui adulte rencontrant lui enfant, comme cela s'était passé dans le désert. Tout vient de là, après l'accident d'avion du 31 décembre 1935, entre Paris et Saïgon. Dans son délire, il rencontre Le Petit Prince et pour lui c'est un choc qui va générer le conte, six ans après » (interview Radio France, 5 avril 2022). L'identification de l'auteur à son personnage est décelable et confirmée dans plusieurs autres dessins new-yorkais. Miroir de son âme, ce Petit Prince qui ne l'est pas encore est plus qu'un compagnon de route : c'est un double poétique, trait d'union entre l'imaginaire et la vie réelle, amplifié par l'épisode de la guerre. « Le Capitaine de réserve Antoine de Saint-Exupéry est mobilisé en septembre 1939, de retour d'un séjour à New York [...]. Il y effectuera des missions au-dessus de la France et des pays voisins, et pour rendre compte à ses proches de ces vols très risqués, il prendra l'habitude de dessiner des scènes représentant non des avions, mais des personnages, perchés sur des nuages, des collines ou des montagnes [...]. Et si le petit prince n'avait pas d'âge ? [...] Pour son livre, l'écrivain tranchera, en prêtant à son personnage des traits et une silhouette d'enfant [...]. La jeunesse du petit prince n'est autre que la jeunesse de son regard sur le royaume du monde. Il est enfant comme symbole. Il ne l'est pas au nom de l'appartenance à une classe d'âge » (À la rencontre du Petit Prince, p. 163 et 205). Dès lors, et bien avant de s'atteler aux illustrations en couleurs et à l'aquarelle qui orneront l'ouvrage, Saint-Exupéry ne cessa de dessiner, pendant l'année 1942, ces petits personnages, mi-homme, mi-enfant, qu'il campe le plus souvent seul, sur une colline ou un bout d'herbe. Au fur et à mesure qu'avance la rédaction de ses conte, l'écrivain lui ajoutera les attributs que l'on connaît : l'écharpe remplacera le noeud papillon, la chevelure blonde et frisée s'étoffera, et les décors planétaires supplanteront les univers terrestres. Rare et merveilleuse représentation de l'auteur dont il n'existe, dans ce format et par son caractère abouti, que peu d'équivalents. Certificat joint (Thierry Bodin expert). Delphine Delcroix & Alban Cerisier, Antoine de Saint-Exupéry. Dessins, Aquarelles, pastels plumes et crayons, Paris, Gallimard, 2006.
Manuscrit du XVIIIe siècle. In-folio de 70 pages (trois cahiers) qui sont la copie, faite à l'époque sur le document original, par un membre de la famille Saint-Exupéry, de l'intégralité du rapport officiel de ces deux commissaires.
Les différentes pièces présentées remontent avec certitude à 1235, où noble Raymond de Saint-Exupéry épousa demoiselle de Carbonnière, les commissaires indiquant dans leur rapport que "cette maison de Saint-Exupéry est une des plus anciennes et des plus nobles de la Province de Périgord dont l'origine se perd dans la nuit des temps". Les branches issues sont celle des Seigneurs de Miremont (branche ainée), éteinte au XVIe siècle, et celle des Seigneurs du Fraysse (à Terrasson en Dordogne) qui se subdivisa en deux au XVIIIe siècle donnant celle des Marquis de Saint-Exupéry dont il s'agit ici, et celle des Comtes de Saint-Amans en Quercy, ancêtres de l'écrivain ANTOINE DE SAINT-EXUPERY. Ce document renferme donc la généalogie d'Antoine, du XIIIe au XVIIIe siècles, le restant du document intéressant la branche des Saint-Exupéry (comte de Rouffignac et de Floirac).A noter que cette enquête concerne également les familles d'Emeri, de Foucauld, Pettitte, de Bertin, de Vassal de La Tourette, de La Bermondie, Rey de la Martinie, de Gironde, de Baudet, de Montalembert, de La Grange Gourdon de Floirac, de Chapt de Rastignac, de Seguy avec de nombreux et curieux renseignements généalogiques.
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Scénario de film, inédit : une traversée de l'Atlantique... en bateau ! S.l.n.d. [circa 1940]. 12 pages en 13 f. (210 x 270 mm) à l'encre noire, chiffrés à la mine de plomb et d'une autre main ; plis de papier d'envoi postal. Scénario de film, inédit, parmi sept projets connus, dont seulement trois sont autographes.
En habitué des salles obscures, Saint-Exupéry fut, comme tous les jeunes gens de sa génération, un amoureux du cinéma. Ses velléités de scénariste se manifestent entre 1931 et 1936, période pendant laquelle il écrit sept projets et participe à l'adaptation pour le cinéma de certains de ses livres. On peut rapprocher ce scénario d'un passage de sa Lettre à un otage : le recueil débute précisément par l'évocation de sa traversée vers les États-Unis depuis le Portugal, en décembre 1940, où il décrit les joueurs de roulette et de baccara, pour la plupart des réfugiés en partance. Lauren Bacall et Humprey Bogart auraient pu être convoqués ! Huit heures à vivre raconte une histoire aux antipodes de l'univers romanesque du Petit Prince : un monde sombre et peuplé de truands, d'escrocs et de prostituées qui débute dans les bas-fonds de la ville de Rio pour se poursuivre dans les soutes d'un paquebot frappé par une épidémie de peste. Le bateau atteindra finalement Lisbonne avec à son bord 1 500 émigrés, dont beaucoup de malades. Cinq terroristes, à bord du navire, vont profiter du désarroi et de la panique du capitaine pour commettre les pire méfaits. Ce scénario s'inspire de celui d'Igor, un script confié à Pierre Billon à l'été 1940, à Nice, juste avant le départ de l'écrivain pour les États-Unis : « Ceci est pour vous. C'est un sujet de film. Si je reviens nous y travaillerons ensemble, sinon vous le réaliserez tout seul. » Il ajouta en souriant : « Ne l'égarez pas. C'est l'unique exemplaire... et je l'ai tapé moi-même ! » Présenté à l'exposition Antoine de Saint-Exupéry aux Archives nationales de novembre 1984 (n° 450), ce dactylogramme est composé de vingt feuillets avec quelques corrections manuscrites. Christian Janicot, dans sa préface à l'Anthologie du cinéma invisible, souligne combien l'univers d'Igor est éloigné du registre habituel de Saint-Exupéry, ainsi que le résume Pierre Billon : « L'essentiel de cette histoire n'est pas la révolution. C'est, avant tout, le drame qui se passe à bord d'un vieux paquebot à vapeur qui, partant d'Amérique du Sud, regagne un pays d'Europe. Au cours de la traversée deux hommes sacrifient leur vie pour qu'un troisième arrive et puisse accomplir sa mission qui est de diriger le soulèvement qui délivrera son pays d'un régime d'oppression. » Pour Igor, il n'existe aucun manuscrit. Huit heures à vivre, qui en constitue une version remaniée et plus littéraire, à vraisemblablement été composé aux Etats-Unis, dans le deuxième semestre de l'année 1940. À bord du paquebot, une exploratrice amoureuse suicidaire malade de la peste, son amant malade également, des terroristes auteurs d'un attentat, dont un certain Felicio, arrêté par la police du pays et qui refuse de livrer ses complices en fuites, qui se fondent dans la foule des autres voyageurs. L'exploratrice craint elle de perdre son amant et lui apprend qu'elle a la peste ; elle se suicide. S'ensuit un long passage sur la question du suicide comme devoir : « - N'est-ce pas, docteur ?, le suicide est une lâcheté. Un suicide par une femme c'est même violent. Est-il responsable de cette mort ? Non bien sûr ! Il n'est responsable de rien. Le suicide ne se comprend... que... que par exemple s'il sauve des compagnons. Alors oui. Que s'il défend une cause. Alors il est même non seulement excusable, mais je dirais même un devoir.» Tiendra-t-elle les dernières heures de la traversée pour survivre ? Saint-Exupéry en donnera une réécriture, sous la forme d'un manuscrit non titré reprenant l'intrigue mais cette fois-ci depuis l'Afrique ; il avait été présenté en 2011 chez Artcurial (9 mai 2011, section Saint-Exupéry, n° 269). L'écrivain produira par ailleurs un dernier scénario - un film sur la Résistance -, en 1941. En 1935, il avait donné écrit le scénario d'Anne-Marie, l'histoire d'une jeune femme ingénieur qui rêve d'apprendre à voler et gravite dans un groupe de camarades pilotes, tous amoureux d'elle. Raymond Bernard réalise le film la même année, Annabella incarnant le rôle titre, archétype de la femme moderne et séduisante, aviatrice et aventureuse. C'est le seul scénario original qui sera porté à l'écran. Vol de nuit, sorti un an plus tôt, mais auquel Saint-Exupery n'a participé en rien, a été un grand succès qui le persuade d'adapter Courrier Sud, auquel il songeait depuis 1931. Son scénario est prêt en 1936, pour lequel une toute jeune débutante, Françoise Giroud, l'assiste ; il est communiqué au réalisateur Pierre Billon. Deux producteurs sont trouvés : André Aron et son associé l'aviateur Édouard Corniglion-Molinier, ami et compagnon d'aventures de Malraux. Le tournage a lieu à la fin de l'année 1936 à Mogador (aujourd'hui Essaouira), au Maroc. Le film sort sur les écrans en 1937. Pour Anne-Marie et l'adaptation de Courrier Sud, on ne connaît que des tapuscrits corrigés et aucun manuscrits ni même brouillons autographes. Citons également le projet inachevé d'un film, inspiré par le raid manqué Paris-Saigon du 31 décembre 1935 qui se termina, après un atterrissage forcé en plein désert, par un sauvetage grâce à une tribu de nomades. Le projet avait été rédigé sous forme d'un dactylogramme de quinze feuillets, présentés à l'exposition Antoine de Saint-Exupéry aux Archives nationales en novembre 1984 (n° 448), ainsi que Sonia, un synopsis sur un dactylogramme de neuf pages, offert à Raymond Bernard, le réalisateur d'Anne-Marie. Ce synopsis contient un élément qui servira, transformé, pour Huit heures à vivre : y figure le personnage d'une danseuse espagnole pestiférée, laquelle contamine le navire et entame la traversée de l'Atlantique. Vente Antoine de Saint-Exupéry, (Artcurial, 2012, n° 146) ; Histoire postale, héros de l'aviation (Artcurial, 2018, n° 96) ; Paule Bounin, L'oeuvre cinématographique de Saint-Exupéry. Études littéraires, 2001, p. 113-124 ; Christian Janicot, Anthologie du cinéma invisible, 1995.