Imprimerie Et Lithographie De Henry Faye 13 x 21 Bordeaux 1833 In-8, reliure demi-basane marron de l'époque, dos lisse orné de frises et de fleurons dorés, pièce de titre de maroquin rouge, titre doré, plats et gardes marbrés, 208 pp., 37 planches hors texte sous serpente, certaines signées des lithographes bordelais Légé, Gaulon, 20 planches de musique notée dont deux dépliantes. Le volume se termine par "l'Histoire d'une marmotte écrite par elle-même", dotée de sa propre page de titre (Henry Faye, Bordeaux, 1834) qui est en pagination continue avec la première partie, soit [4]-189-208 et trois lithographies. Ce dernier opuscule est incomplet puisqu'il devrait compter 66 pp. L'ouvrage témoigne de l'activité de l'une des nombreuses institutions charitables, notamment en direction des jeunes enfants, dans le Bordeaux du premier XIXe siècle. L'exode saisonnier d'enfants venue de Savoie, ou plutôt d'Auvergne et travaillant comme ramoneur, rémouleur ou colporteur est connu. Population à risque, ils étaient une centaine à Bordeaux dans les années 1820. L'abbé Dupuch (1800-1856), qui devint par la suite évêque d'Alger, créa pour eux "L'oeuvre des petits savoyards". L'objectif était de collecter des fonds, de loger les enfanst, de les nourrir, de les instruire et de leur porter secours en cas de nécessité. L'oeuvre s'était installée en 1828 place Henri IV (cf. gravure "La chapelle des Petits Savoyards" par Gaulon pp. 36-37 ou légende la gravure pp. 96-97). L'abbé Dupuch reprenait en cela le travail de son prédécesseur parisien l'abbé Fénélon, guillotiné en 1794 (cf. gravure pp.66-67). Le présent ouvrage, rédigé par l'abbé Dupuch, était un moyen de faire connaître l'Oeuvre et d'attirer les bienfaiteurs potentiels. L'ouvrage raconte la vie rude et solitaire des "Petits Savoyards". Il est composé de chansons, de dialogues et de saynètes, La démarche est originale, car elle repose sur le parrainage et la volonté de faire rencontrer ces enfants déshérités et des enfants de familles aisées (cf. Gravure pp. 96-97). L'intérêt de l'ouvrage réside également dans les petites gravures bien conservées d'un des premiers lithographes bordelais Cyprien Gaulon (1818-1858), dont les arrière-plans sont des vues de Bordeaux de l'époque. Dos frotté, deux fleurons manquants, petite tache sur la page de titre, ex-libris manuscrit de 1835. Ex-libris gravé "Bibliothèque Pierre Bonnal", sur le premier contre plat. Peu fréquent.(VeiHome43).