Bruxelles, Societé des Bollandistes, 1973, gr. in-8°, xvi-226-lii pp, broché, bon état
"Un livre remarquable. L'auteur étudie les déformations que l'imagination populaire, d'une part, les écrivains hagiographiques, de l'autre, font subir à la trame sur laquelle ils brodent. Pauvreté de l'imagination populaire, rhétorique et supercherie des auteurs nous sont décrites... Dans le chapitre VI, intitulé “Réminiscences et survivances païennes”. Le P. Delehaye polémique contre l'école d'historiens qui veut voir, dans les pratiques officieuses du culte des saints et les traits merveilleux de leurs mythes, des survivances directes de la mythologie et des cultes du paganisme. La légèreté avec laquelle ont souvent procédé les historiens de cette école donne beau jeu au savant jésuite, qui en triomphe en bon avocat..." (H. Hubert, L'Année sociologique, 1905) — "On n'a plus à rendre compte des Légendes hagiographiques du bollandiste Hippolyte Delehaye : cette œuvre incontournable constitue depuis près d'un siècle une référence indispensable pour toute étude scientifique des sources hagiographiques. Il n'est, pour s'en rendre compte, que de se reporter au manuel récent de J. Dubois, J.-L. Lemaitre, “Sources et méthodes de l'hagiographie médiévale”, Paris, 1993 pour constater la fécondité méthodologique des « coordonnées hagiographiques » (le lieu de sépulture et l'anniversaire de la déposition) définies par Hippolyte Delehaye comme fondement du culte des saints. (...) Publiée pour la première fois à Bruxelles en 1905 et réédité l'année suivante, une troisième édition paraissait en 1927, dotée par l'auteur d'une nouvelle préface qui mettait explicitement en lumière les relations entre le culte liturgique et la littérature hagiographique (p. XXXIX). Enfin, près de quinze ans après le décès d'Hippolyte Delehaye (1941), une quatrième édition définitive est parue, en 1955 (réimp. 1973), augmentée d'une notice nécrologique d'une trentaine de pages due au père Paul Peeters et d'une impressionnante bibliographie des travaux de l'érudit bollandiste (239 titres)." (Bernard Merdrignac, Annales de Bretagne, 1999)