[Paris], Imprimerie d'Herhan, s.d. (1814) in-4, 4 pp., en feuille.
Texte historique.Beaucoup moins connue et appréciée que la Déclaration de Saint-Ouen du 2 mai suivant, cette proclamation appartient pourtant aux étapes qui permettront au "comte de Lille" de se faire reconnaître comme Louis XVIII par l'Europe. Prenant acte de la situation impossible de Napoléon au début de ce qui sera la Campagne de France, le prétendant commence par constater dans un style providentialiste qui ne lui ressemblait pourtant pas : "Le moment est enfin arrivé où la divine Providence semble prête à briser l'instrument de sa colère ! L'usurpateur du trône de Saint-Louis, le dévastateur de l'Europe éprouve à son tour des revers." Après cette introduction convenue, vient la partie proprement politique, finement jouée au moment où il fallait (déjà) présenter des garanties ; elles sont énumérées sous la rubrique "intentions paternelles" : maintien des corps administratifs et judiciaires ; proscription des poursuites pour les événements de 1789 à 1814 ; maintien du Code Napoléon ; maintien de l'acquisition des biens nationaux. Et pour finir, une opportune flatterie au Sénat conservateur, "où siègent des hommes que leurs talens distinguent à si juste titre, et que tant de services peuvent illustrer aux yeux de la France et de la postérité". C'était bien discerner d'où pouvait venir le changement de régime ... - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT