Précieux exemplaire enrichi d’une émouvante lettre autographe de Daudet adressée à son fils Léon à propos d’un diner chez le peintre Giuseppe De Nittis. Paris, E. Dentu, 1872. In-12 de (1) f. bl., (3) ff., 265 pp., (1) f. bl. Relié en maroquin brun, triple filets à froids encadrant les plats, dos à nerfs, pièce de titre de maroquin rouge, tranches dorées. Reliure de l’époque. 173 x 109 mm.
Édition originale du « livre le plus célèbre d’Alphonse Daudet». Talvart et Place, Bibliographie des auteurs modernes, IV, 15; Rahir, La bibliothèque de l’amateur, p. 391; Bibliothèque de Backer, p.650; Vicaire, Manuel de l’amateur de livres du XIXe siècle, III, 38; Carteret, Le Trésor du bibliophile, I, p. 192; Talvart, IV, p. 15. «Très rare et très recherché». (Clouzot, 81). «Ouvrage capital de Daudet dont il n’a pas été tiré de grand papier» (Carteret). Dans ce livre célèbre, Alphonse Daudet créa avec humour un type inimitable de méridional vaniteux et vantard, prompt à se lancer en imagination dans les plus folles aventures. Ce personnage caricatural est maintenant entré dans la légende. Cet ouvrage, auquel Alphonse Daudet donna deux suites, fut d’abord publié en feuilletons dans le Moniteur puis dans Le Figaro. Il ne connut son véritable succès qu’au moment de sa publication en volume. «C’est le livre le plus célèbre d’Alphonse Daudet (1840-1897). Il a été publié en 1872 sous le titre: ‘Aventures prodigieuses de Tartarin de Tarascon’. (…) Ce premier livre fut suivi de ‘Tartarin sur les Alpes’ et de ‘Port-Tarascon’, mais reste le plus original. Débordant de vie, animé d’un bout à l’autre par une joyeuse fantaisie et par un style des plus éclatants, le livre dissimule, sous ses apparences burlesques, l’amour que portait Daudet à la Provence et à ses habitants.» (Dictionnaire des œuvres, VI, p. 342). Ce premier livre fut suivi de Tartarin sur les Alpes et de Port-Tarascon, mais reste le plus original, bien qu'il y ait plus de variété dans le second. Débordant de vie, animé d'un bout à l'autre par une joyeuse fantaisie et par un style des plus éclatants, le livre dissimule, sous ses apparences burlesques, l’amour que portait Daudet à la Provence et à ses habitants. On a relié en tête une émouvante lettre autographe signée d'Alphonse Daudet adressée à son fils Léon Daudet mentionnant une invitation à diner chez le peintre Giuseppe de Nittis, un proche du couple Daudet:« Cher petit, Nous avons oublié de te rappeler ce matin que nous dinions chez les De Nittis. Je compte que tu seras un vrai petit chef de maison, bien raisonnable et prudent avec ton zézé…». Nous pouvons donc dater cette lettre entre 1878 (date de la naissance de Lucien Daudet, fils cadet d’Alphonse Daudet, surnommé «Zézé» par ses parents) et 1884 (date de la mort du peintre Giuseppe de Nittis). Giuseppe De Nittis, né le 25 février 1846 à Barletta (Pouilles, Italie), et mort le 21 août 1884 à Saint-Germain-en-Laye, est un peintre et graveur italien. Ami de Gustave Caillebotte, Edgar Degas et Édouard Manet, Giuseppe De Nittis reste un peintre encore relativement confidentiel, y compris en Italie où il est classé trop rapidement dans l'école impressionniste italienne, malgré la variété de ses sources d’inspiration. Après un apprentissage auprès du peintre local Giovanni Battista Calò à Barletta, il s'inscrit en 1860 à l'Académie des beaux-arts de Naples où enseigne Gabriele Smargiassi. Quatre ans plus, tard il fonde l'école de Resìna, du genre réaliste. De Nittis étudie aussi la peinture en privé avec Vincenzo Petrocelli. En 1867, il part pour Paris où il rencontre Meissonier et Gérôme. Deux ans plus tard, il épouse Léontine Gruvelle qui influence considérablement ses choix sociaux et artistiques. Ainsi, il fait son entrée dans le milieu artistique et intellectuel et fait connaissance des collectionneurs passionnés de japonisme tels qu'Edmond de Goncourt et Philippe Burty. En 1874, à l'invitation d'Edgar Degas, il participe à la Première exposition des peintres impressionnistes qui se tient dans l'atelier de Nadar. En avril 1879, il inaugure la galerie de La Vie moderne. En 1880, il installe son atelier aux nos 3 et 3 bis rue Viète à Paris. En 1881, il séjourne à Gersau près de Lucerne en compagnie d'Alphonse Daudet et de son épouse, à qui il offre en souvenir un tableau représentant l'endroit, qui est évoqué par les Goncourt dans leur Journal; cette huile sur panneau a été vendue 51 600 euros à Chinon le 2 décembre 2015. De Nittis est au sommet de sa renommée lors de l'Exposition universelle de 1878 à Paris, où il expose onze de ses toiles. Frappé d'une embolie cérébrale, De Nittis meurt en 1884 à Saint-Germain-en-Laye. Très bel exemplaire de cette rare originale relié à l’époque en plein maroquin.
Précieux exemplaire avec envoi autographe de Daudet « au vieux maître Montigny ». Paris, J. Hetzel, s.d. [1869]. In-12 de (2) ff., 302 pp. Relié en plein maroquin rouge, double encadrement de filets à froid avec fleurons d’angle sur les plats, dos à nerfs orné de même, filet or sur les coupes, roulette dorée intérieure, tranches dorées sur témoins, couvertures et dos conservés. Etui. Devauchelle. 180 x 112 mm.
Édition originale de cet ouvrage d’Alphonse Daudet « très rare et très recherché » (Clouzot, 44). Carteret, I, 191 ; Vicaire, III, 37 ; Bibliothèque de Backer 2069 ; Talvart, IV, 13. « Livre rare et estimé comme contenant les plus beaux contes de l’auteur » (Carteret). Il n’a pas été tiré de grand papier. « Recueil de contes d’Alphonse Daudet (1840-1897) qui fonda comme chacun sait la réputation de l’auteur. Il annonce les divers romans que Daudet allait bientôt consacrer à la Provence et qui sont le meilleur de son œuvre. Fidèle enfant de Provence, Daudet fut jusqu’à sa mort atteint de nostalgie, au point de se sentir à Paris l’âme d’un proscrit. S’étant toujours passionné pour la vie méridionale il s’est complu à en écrire les moindres aspects : ballades en proses, histoires naïves, paraboles, contes fantastiques et drôlatiques, sans oublier le paysage : Daudet excelle à faire flèche de tout bois. Quelque préambule en forme d’acte de vente nous apprend que le poète a fait l’acquisition d’un vieux moulin provençal, afin de pouvoir donner carrière à ses rêveries. C’est là qu’il griffonnera la trentaine de Lettres dont se compose le volume. Outre ‘l’Arlésienne’, les plus connus de ces contes sont les suivants : ‘La chèvre de Monsieur Seguin’, ‘Le secret de maître Cornille’, ‘La mule du pape’, ‘Le curé de Cucugnan’, ‘Le sous-préfet aux champs’, ‘La légende de l’homme à la cervelle d’or’… Ce que l’on goûte surtout ici c’est un mélange incomparable de malice, de verve et d’émotion. Mais leur qualité première restera cette sympathie avec laquelle l’auteur s’attache aux humbles, aux bêtes et aux plantes, avec une sollicitude qui ne désarme jamais. Le travail est celui d’un ‘orfèvre’ qui, d’un seul trait de la plus grande finesse, peut créer un climat et cerner un personnage dont le relief lui permettra de demeurer légendaire. C’est cette simplicité et cet art de ne jamais ‘appuyer’ sur toute chose qui en font un de nos plus grands conteurs ». (Dictionnaire des Œuvres, IV, 172). « Les Lettres de mon moulin parurent par séries successives entre août 1866 et octobre 1869. L’originalité de ce recueil de près de trente textes reste aujourd’hui masquée par la célébrité de quelques-uns d’entre eux… Les Lettres de mon moulin se caractérisent en fait par une couleur d’ensemble sombre, parfois tragique. La brève histoire de L’Arlésienne, popularisée, dans sa version scénique, par la musique de Bizet, en est l’illustration la plus implacable ; (…) c’est l’infinie variété des Lettres de mon moulin qui mérite le plus d’être mise en lumière, et qui justifie le mieux que l’on recommande de les lire en entier » (En Français dans le texte, n°291). Précieux exemplaire offert par l’auteur avec cet envoi autographe sur le faux titre : « A Monsieur Montigny Hommage de l’auteur Alphonse Daudet » Adolphe Auguste Lemoine, dit Lemoine-Montigny ou simplement Montigny, né en 1806 à Mons et mort le 6 mars 1880 à Paris 16e, est un comédien et dramaturge français. Directeur du théâtre du Gymnase et du théâtre de la Gaîté il avait épousé la comédienne Rose Chéri. La sœur de son épouse, Anna, ayant épousé l'acteur François-Louis Lesueur, il était également beau-frère de ces derniers, ainsi que l'oncle de la comédienne Anna Judic. À son décès, Lemoine-Montigny était chevalier de la Légion d'honneur. Il était le frère de l'auteur dramatique Gustave Lemoine, mari de la compositrice Loïsa Puget, et de l’homme de lettres Édouard Lemoine. Daudet connaissait très bien Adolphe Lemoine, dit Lemoine. Montigny, auteur dramatique et administrateur, né à Paris en 1812. Ssous le nom de Montigny (qu’il réunit par la suite à son véritable nom), il se fit connaître au théâtre. D’abord acteur, puis directeur de la Gaîté avec M. Meyer, il succéda en 1844 à Delestre-Poirson, dans la direction du Gymnase. Habile administrateur, il sut rendre la vogue à ce théâtre, qui est devenu entre ses mains une des scènes les plus littéraires de Paris. « Lemoine-Montigny, le directeur du Gymnase sous le second Empire, avait joué un grand rôle dans l’évolution de la mise en scène, notamment chez Dumas fils ou chez Sand ». Dans les « Souvenirs d’un homme de lettres », Alphonse Daudet mentionne ainsi son ami Montigny : « Par bonheur Lafontaine entra au Gymnase et eut là, pendant dix ans, un professeur incomparable. Ceux qui ont vu le vieux Montigny dans son fauteuil, à l’avant-scène, bourru, le sourcil froncé, faisant recommencer dix fois, vingt fois le même passage, rompant les plus durs, les plus rebelles, toujours insatisfait, s’acharnant au mieux, ceux-là peuvent se vanter d’avoir connu un vrai directeur de théâtre. Avec lui, le talent de l’artiste se disciplina. » Bel et précieux exemplaire à grandes marges, relié avec les couvertures imprimées conservées, de cette rare édition originale. Les envois d’Alphonse de Daudet sur ce texte sont de la plus grande rareté. Nous avons pu localiser seulement 5 exemplaires de cette rare originale dans l’ensemble des Institutions françaises : à la B.n.F., aux Bibliothèques de Dijon, Pau et Clermont-Ferrand et à celle de l’Institut de France à Paris.
Précieux exemplaire dédicacé par l’auteur de ce classique de la littérature provençale, conservé dans sa reliure de l’époque. Les grandes originales de Daudet dédicacées sont recherchées. Paris, Alphonse Lemerre, 1873. In-12 de (4) ff., 258 pp. Pt. manque de papier dans la marge blanche sup. des pp. 233-235, qq. rousseurs. Demi-veau bleu nuit, dos lisse orné de fleurons dorés, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 176 x 111 mm.
Édition originale « très recherchée » (Clouzot) de cet « ouvrage fort rare d’Alphonse Daudet contenant 31 contes de la meilleure inspiration de l’auteur » (Carteret, I, 194). Clouzot, 81 ; Vicaire, III, 41 ; Rahir, La Bibliothèque de l’amateur, 391 ; Talvart, IV, 16. Carteret mentionne 4 exemplaires sur Chine non signalés par Talvart. « Œuvre remarquable d’Alphonse Daudet, parue en 1873 et qui, sans faire oublier les ‘Lettres de mon moulin’, fit autant pour la gloire de l’auteur que l’ensemble de ses romans. Ce recueil comprend une quarantaine de contes, lesquels évoquent pour la plupart, la courte et terrible guerre de 1870 : l’Invasion, le Siège de Paris et la Commune. Rien que des choses vues, en quelque sorte. Moins réaliste qu’impressionniste, Daudet se complaît aux petits tableaux. Nul n’a su, comme lui, enfermer en quelques pages telle situation poignante, fâcheuse ou amplement cocasse. Il excelle à mettre en saillie le côté faible des humains. Il se garde, toutefois, de juger : son goût pour la vérité, sa compassion, sa fantaisie lui interdisent tout comportement de ce genre. Dans ce domaine, Daudet demeure inimitable… Ces contes à fond d’histoire sont vraiment de bonne sorte, comme on eût dit autrefois. Daudet semble les avoir écrits au fil de la plume. A croire qu’ils se sont faits tout seuls. Naturel, fraicheur et simplicité : Daudet apporte dans son style la sève des conteurs provençaux. On aime, par ailleurs, qu’à tant de pathétique il ait joint un tel sentiment de la discrétion. Voilà sans doute ce qui explique l’attrait que les ‘Contes’ ont toujours sur bon nombre de lecteurs ». (Dictionnaire des Œuvres, II, 64). Précieux exemplaire offert par l’auteur à la femme de lettres et romancière Emma Bailly et portant cet envoi autographe au début du volume : « A Mme Emma Bailly, hommage respectueux. Alphonse Daudet. » Louise Lucienne Emma Bérenger, dite Claire de Chandeneux, également connue sous ses deux noms d'alliance : Emma de Prébaron et Emma Bailly, née à Crest (Drôme) le 17 novembre 1836 et morte à Vincennes (Seine) le 6 octobre 1881, est une femme de lettres et romancière française. Mariée successivement à deux militaires, le capitaine de Prébaron, puis le commandant Bailly, elle est l'auteur d'une trentaine de romans ayant pour cadre la vie militaire de province. Membre de la Société des gens de lettres, elle fonda deux revues, Paris littéraire et Paris charmant, deux ans avant sa mort à l'âge de 45 ans. Précieux exemplaire dédicacé par l’auteur de ce classique de la littérature provençale, conservé dans sa reliure de l’époque. Les grandes originales de Daudet dédicacées sont recherchées. Localisation des exemplaires : 5 seulement dans l’ensemble des Institutions publiques françaises (Canteleu, Pau, Dijon, Bordeaux et B.n.F.).
Édition originale de ce classique de la littérature provençale. Paris, G. Charpentier, 1881. In12 de (3) ff., 345 pp., (1) f. de table. Relié à l’époque sans le 1er f. bl. Relié en demi-chagrin vert, dos à nerfs orné de roses dorées dans les caissons, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 177 x 110 mm.
Édition originale de ce classique de la littérature provençale. Clouzot, p.81 ; Carteret, I, 196 ; Vicaire, III, 53. « Roman d’Alphonse Daudet (1840-1897) publié en 1881. Daudet a voulu avant tout, faire ici un portrait du politicien méridional […] Avec sa faconde, sa verve gonflée, son insouciance, ‘Numa Roumestan’ s’apparente à ‘Tartarin’, et Daudet, comme à ce dernier, lui a donné beaucoup de sa tendresse et de sa bonhomie souriante ». (Dictionnaire des Œuvres, IV, 818). Précieux exemplaire offert par l’auteur à Marcel Coulon, portant cet envoi autographe signé sur le faux-titre : « Au fétiche Coulon qui porte bonheur à mes livres. Alphonse Daudet. » « Natif de Nîmes, Marcel Coulon (1873-1959), après de brillantes études secondaires, alla étudier le droit à Paris. Il y fréquenta les poètes du Quartier latin et en particulier Jean Moréas, dont il devint le familier, et Charles Maurras, sans en partager les idées. […] Le nom de Marcel Coulon restera lié à ceux de Remy de Gourmont, Jean Moréas, Raoul Ponchon, Verlaine et surtout Rimbaud. […] La critique de l’époque fut unanime à reconnaître le rôle de Marcel Coulon, selon Pierre Petitfils, “rester pour ceux qui aiment Rimbaud comme le premier qui ait eu le courage de le démailloter des bandelettes du mensonge où son cadavre avait été enfermé.” » Jean-Baptiste Baronian, Dictionnaire Rimbaud. Marcel Coulon, magistrat procureur de la République, écrivain provençal et critique littéraire, est entre autre l’auteur d’un ouvrage sur Mistral intitulé Dans l’univers de Mistral et d’un texte dédié à Rimbaud : Le Problème de Rimbaud, poète maudit. Il a également établi de nombreuses traductions de textes provençaux en français. Bel exemplaire de ce classique de la littérature provençale, conservé dans sa reliure de l’époque et dédicacé par l’auteur au magistrat et critique littéraire Marcel Coulon. Les grandes originales de Daudet dédicacées sont recherchées.
Bel exemplaire de ce classique de la littérature provençale, relié à l’époque avec les couvertures jaunes conservées en maroquin doublé de maroquin par Marius Michel. Paris, G. Charpentier, 1884. In-8 de (4) ff. dont 2 bl., 337 pp. Maroquin bleu Janséniste, dos à nerfs, filet intérieur doré, doublures de maroquin havane, gardes de tabis bleu et or, tranches dorées sur témoins, couvertures jaunes reliées. Reliure signée Marius Michel. 185 x 115 mm.
Édition originale de ce classique de la littérature provençale. Carteret, Le Trésor du bibliophile, 197. Précieux exemplaire, l’un des 175 imprimés sur papier de Hollande. «Roman qu’Alphonse Daudet (1840-1897) publia en 1884 et qui compte parmi les œuvres les plus importantes de sa seconde manière, ou ‘manière parisienne’. Inspirée par un réalisme désormais triomphant (qui évoluait déjà vers le naturalisme), l’intrigue est d’une grande simplicité: l’auteur se borne à suivre les péripéties, qui n’ont rien que de très ordinaire, de la vie d’un seul personnage. Il est question d’un jeune Provençal, qui fréquente à Paris un groupe d’artistes, et dont s’éprend une très belle femme, modèle connu sous le nom de Sapho… Daudet, qui connaissait par expérience certaine société mal famée de la capitale, a voulu reprendre un thème déjà traité dans ‘Manette Salomon’ et défendre de manière plus précise un idéal de vie saine, proprement bourgeoise, contre les attraits de la bohème. Le livre porte une dédicace significative: ‘A mes fils, quand ils auront vingt ans’. Toutefois, ‘Sapho’ n’a rien du rigorisme froid d’un roman à thèse; la vivacité naturelle de l’art de Daudet, ce large courant de sympathie humaine qui vivifie tous ses livres, confèrent encore aujourd’hui à son œuvre un intérêt certain. D’autre part, on peut retrouver là cette probité dans l’art, cette recherche de la vérité et cette rigueur dans l’analyse, qui caractérisent les meilleurs romans de la seconde moitié du XIXe siècle». (Dictionnaire des Œuvres, VI, 38). Bel exemplaire de ce classique de la littérature provençale, relié à l’époque avec les couvertures jaunes conservées en maroquin doublé de maroquin par Marius Michel.
Edition originale, « rare et très recherchée » du Petit chose. (Clouzot, 80). Paris, J. Hetzel, 1868. In-12 de (3) ff., 370 pp. Pte. tache en marge des pp. 151-155, qq. rares rousseurs. Demi-chagrin noir, plats de papier marbré, dos à nerfs orné de filets à froid dans les caissons, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 175 x 110 mm.
Edition originale, « rare et très recherchée » du Petit chose. (Clouzot, 80). « Livre rare, sans indication d’édition. Une des meilleures œuvres de Daudet. » (Carteret, I, 191). « Première œuvre du romancier, ce livre est une autobiographie et un fragment de mémoires. Daudet lui-même s’en flatte à bon droit ; c’est bien lui, « cet enragé petit Chose », chez lequel « il y avait déjà une faculté singulière qu’il n’a jamais perdue depuis, un don de se voir, de se juger, de se prendre en flagrant délit de tout, comme s’il eût marché toujours accompagné d’un surveillant féroce et redoutable ». […] Le Petit Chose, œuvre touchante et charmante, petit chef-d’œuvre de fine observation et de poésie, n’a pas cessé de connaître un succès de bon aloi auprès d’un très vaste public ». (Dictionnaire des Œuvres, V, 230). Elégant exemplaire, particulièrement grand de marges (hauteur : 175 mm), de cette rare originale littéraire française, conservé dans sa reliure de l’époque. Alors qu’un exemplaire de l’édition originale des Aventures prodigieuses de Tartarin de Tarascon relié en maroquin par Lortic se vendait 1400 fr. à une vente publique organisée à Paris le 25 avril 1968, un exemplaire du Petit Chose relié en maroquin doublé par Noulhac se vendait 2650 fr à la même vente.
Paris, E. Dentu, 1883. In-12 de [8]-373-[2] pages, demi-percaline verte à coins, étiquette de titre rouge (un cahier déboîté, quelques rousseurs, coiffes et coins frottés).
Jolie lettre (contrecollée au verso du ff. de faux-titre) de Daudet à Henry Bauër à propos d'un "plagiat ecclésiastique" de "La chèvre de M. Seguin" paru dans le "Pélerin". On joint un carte de visite autographe de l'auteur adressée au même Bauër pour le remercier de "cette poignée de main" qui lui arrive dans le journal. Daudet voudrait lui faire parvenir un ex. de l'Evangéliste, mais il lui "en manque en ce moment". Il reste donc son débiteur. Henry, Bauër, critique littéraire était le fils d'Alexandre Dumas. Ex-libris Edouard Balay, et tampon de collection.
L’un des 45 précieux exemplaires de tête imprimés sur papier du Japon. Paris, Librairie Charpentier et Fasquelle, 1897. In-12 de (2) ff., 155 pp., (1) f. d’achevé d’imprimé. Conservé broché tel que paru. 183 x 120 mm.
Edition originale du dernier roman publié du vivant de l’auteur. L’un des 45 précieux exemplaires de tête imprimés sur papier du Japon. Avec Le Trésor d’Arlatan, écrit en 1897, l’année même de sa mort, on est loin de l’excès de sensibilité que l’on a parfois reproché à Daudet. Si l’histoire débute comme un roman de mœurs - Henri Danjou quitte Paris et se réfugie en Camargue pour se guérir d’un chagrin d’amour qui le désespère –, très vite le récit tourne au fantastique, et la Provence qu’il dépeint n’a plus rien de commun avec celle de Tartarin ou des Lettres de mon moulin. «Il y a Zia, une toute jeune fille - quinze ans à peine - naïve et claire comme le jour qui traîne un malheur obscur. Depuis trois ans le curé refuse de la laisser accéder à la communion solennelle. Pourquoi? Le thème du Horla de Maupassant est ici repris et dépassé. Car c’est un cas de possession qui est ici décrit.» Michel Tournier L’ouvrage est orné de nombreuses illustrations en couleurs de H. Laurent-Desrousseaux dont la couverture et 23 à pleine page. Précieux exemplaire conservé à l’état neuf dans sa couverture illustrée d’origine.
Paris, Alphonse Lemerre, 1897. 1 vol. 8 de VII-310-[2] pages. Pleine perc. bleue d’éd., dos lisse orné, tête rouge. Dos passé.
Illustré de grav. de Myrbach. 1ère édition de ce choix. Cet ouvrage fait par Alphonse Daudet à la demande de l’éditeur Lemerre, réunit tous les types de “mères” créées par l’écrivain dans son oeuvre.
Paris, Henri Cyral, collection Française, 1926. In-8 de [6]-352-[6] pages, demi-maroquin rouge à coins, dos à nerfs orné de filets et fleurons dorés et d'un fleurons mosaïqué, tête dorée, couvertures et dos conservés. Reliure signée P. Affolter.
Illustré de jolies compositions d'Alain Fournier entièrement coloriées au pochoir. Un des 980 exemplaires numérotés sur vélin de Rives (911). Ex-libris.
Paris, C. Marpon et E. Flammarion, coll. Guillaume, sans date [1888]. In-12 de [8]-262 pages, demi-maroquin marron à coins, dos à 5 nerfs orné de fleurons, encadrements, pastilles, titre et date dorés, motifs mosaïqués rouges, double filet doré sur les plats, toutes tranches dorées, non rogné, couvertures conservées. Reliure signée Asper frères.
Illustrations in-texte en noir de Bieler, Montégut, Myrbach et Rossi. Édition originale, exemplaire sur Japon (non annoncé). Vicaire II, 704.
Paris, E. Dentu / C. Marpon et E. Flammarion, coll. Guillaume, 1889. In-12 de [2]-716-[2] pages, demi-maroquin rouge à coins, dos à 5 nerfs orné de fleurons, encadrements, pastilles, titre et date dorés, motifs mosaïqués caramel, double filet doré sur les plats, tranches dorées, non rogné, couvertures conservées. Petit accroc au mors supérieur, pour le reste en belle condition. Reliure signée Asper frères.
Illustrations in-texte en noir de Myrbach gravées par Ch. Guillaume. Un des 100 exemplaires sur Japon, qui plus est le numéro 1 ! (justification du tirage à la plume). Vicaire II, 704.
Paris, Collection Poivre et sel, éditions Kra, 1930. Un vol. in-8 de [8] ff., 230 p., [3] ff., demi-maroquin à bandes, filets dorés, dos à nerfs uniformément passé, tranche de tête dorée, couverture et dos conservés, étui.
Nombreuses illustrations in-texte en couleur de Marcel Capy.
Paris, E. Dentu coll. Guillaume (éd. du Figaro), 1890. Un vol. in-4 (17x24) demi maroquin à la Bradel, dos lisse et passé, exemplaire non rogné, dos et couvertures conservés.
Illustré de dessins de Bieler, Conconi, Montégut, Montenard, Myrbach et Rossi. Premier tirage des illustrations. Edition originale.
Paris, Hachette, 1904. In-12 de VIII-294 pages, demi-maroquin rouge, dos à nerfs orné de filets, fleurons et titre dorés, couvertures conservées.
Orné de 8 planches hors-texte. Ex-libris d’ E. A. Naville.
Paris, Hachette, 1906. In-12 de XIII-294 pages, demi-maroquin rouge, dos à nerfs orné de filets, fleurons et titre dorés, couvertures conservées.
Ex-libris d’ E. A. Naville.
Paris, A. Quantin, 1878. In-8 de XI-403-[2] pages, demi-basane brune, dos à nerfs orné de roulettes dorées et de filets à froid. Dos passé, bords frottés, quelques rousseurs. Inscription à la plume au faux-titre.
Paris, Albin Michel, 1939. In-8 broché de 252-[4] pages, couverture imprimée en deux tons. Traces de plis au premier plat, rares rousseurs.
Outre 73 exemplaires sur divers papiers, il a été tiré 75 ex. sur vélin de Rives pour la Société de Bibliophiles Les Amis des Beaux Livres, dont cet exemplaire (69), non rogné. Edition originale.
1925, Lib. des amateurs A Ferroud - F. Ferroud, 1925. 1 vol. (162 x 230) de 253-[4] pages. Demi-maroquin brun à coins orné d’un double filet doré, dos à nerfs orné, tête dorée, couverture et dos conservés. Quelques rousseurs. Flammarion.
Illustré de nombreuses lithographies en couleurs par Auguste Leroux et H. Bouché-Leclercq, et d’un portrait gravé de l’auteur en frontispice par A. Leroux. Tiré à 1225 exemplaires. Celui-ci un des 1000 numérotés sur vélin d’Arches.
Paris, Alphonse Lemerre, 1876. 1 vol. br. in-8 de 177-[2] pages. Dos fendu, à retaurer, couverture dans un assez triste état.
Illustré d’une eau-forte en frontispice de A. Gill.
A Paris, Chez Bernard Grasset, coll. Courrier des Pays-Bas, N° 3, 1928. 1 vol. broché in-8 de 298-[4] pages, couverture décorée à rabats. Belle condition.
L’un des 8 exemplaires numérotés sur Annam de Rives.
Paris, Ed. du Capitole, 1931. 1 vol. broché in-8 de 182-[4] pages, couverture crème à rabats. Coupe frottée, 1er plat légèrement insolé.
Illustré de nombreuses lithos en noir par Sennep. Tiré à 3500 exemplaires. Celui-ci un des 3324 ex. numérotés sur papier Alfa.
Paris, Ed. du Capitole, 1930. 1 vol. broché in-8 de 253-[2] pages, couverture crème à rabats. Coiffe inférieure frottée, prolongée d’un petit accroc au bas du dos.
Illustré de lithos en noir de Sennep. Tiré à 3500 ex. Un des 3324 exemplaires numéroté sur Alfa. Edition originale.
Paris, E. Dentu éditeur, 1887. 1 vol. grand in-8 de [5] ff., 282 p., demi-basane rouge, dos lisse légèrement passé,signet. Rousseurs.
Avec de nombreuses illustrations en noir in et hors-texte, parfois à pleine page, de Jeanniot.
Paris, C. Marpon et E. Flammarion, coll. Artistique Guillaume, 1887. In-12 de [2]-376 pages, demi-maroquin vert à coins, dos (passé) à 5 nerfs orné de fleurons, encadrements, pastilles, titre et date dorés, motifs mosaïqués rouges, double filet doré sur les plats, toutes tranches dorées, non rogné, couvertures conservées, signet tricolore. Reliure signée Asper frères.
Illustrations in-texte en noir de Myrbach, Rossi, "etc.". Un des 50 exemplaires sur Japon. Vicaire II, 703.