[Contes de fées]. [CAYLUS, Anne-Claude-Philippe de Tubières, comte de].
Reference : LCS-18020
Rarissime exemplaire relié en élégant maroquin ancien. De la bibliothèque Cécile Eluard. A La Haye, 1741. 2 tomes en 2 volumes in-12 de : (3) ff., 346 pp.; (1) f., 390 pp., (1) f. de table. Maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos lisses ornés, coupes et bordures intérieures décorées, tranches dorées. Reliure du XVIII' siècle. 158 x 90 mm.
Edition originale de quatorze délicieux contes de fées, d’une insigne rareté en maroquin ancien : « Le Prince Courtebotte et la princesse Zibeline ; Rosanie; Le Prince Muguet et la princesse Zaza ; Tourlou et Rirette ; La princesse Pimprenelle et le prince Romarin ; Les Dons ; Nonchalante & Papillon ; Le Palais des Idées ; Lumineuse ; Bleuette & Coquelicot ; Mignonnette; L'Enchantement impossible ; Minutie ; Hermine. » Leur réimpression dans le Cabinet des fées suscita des réserves de la part de l'éditeur qui les estimait un peu trop licencieux. (Les Contes de fées, B.n.F., 2001, n° 32 ; Gumuchian, n° 1519: "Édition originale rare."). Barchilon (Le conte merveilleux français, 1690-1790, pp. 125-128) - qui fait un éloge dithyrambique de Caylus et de ses contes - a montré que Le Prince Courtebotte pouvait être une des sources d'Andersen pour La Reine des Neiges. « Caylus est l'ami des écrivains modernes, il est le mentor des fameux dîners du-bout-du-banc chez Mlle Quinault ; société où la libre-pensée et le goût des plaisirs réunissent des écrivains comme Crébillon fils, Voisenon, Moncrif, Duclos et quelquefois Maurepas ou Montesquieu. C'est là que naissent 1'« Académie de ces dames et de ces Messieurs » et l’« Académie des colporteurs », productrices collectives d'œuvres facétieuses et satiriques ; c'est là également que s'élaborent dans une sorte d'atelier d'écriture avant la lettre, toutes sortes d'œuvres brèves dans tous les genres, dont nous restent par exemple, le recueil des Étrennes de la Saint-Jean, certains textes attribués à Crébillon, ou encore la Reine Fantasque de Rousseau. Le style « poissard » qu'on aimait y pratiquer après Vadé, trouvait en Caylus un amateur doublé d'un collecteur, qui finit par rédiger en 1740 tout un roman dans ce style : Histoire de Guillaume (1740), sans compter de nombreuses parades. Ces fréquentations et ces amitiés ne lièrent pas pour autant le comte au milieu encyclopédiste dont il méprisait le sectarisme ; cet hôte habituel de Mme Geoffrin n'aimait ni Voltaire, ni d'Alembert et détestait Diderot. Concernant la production féérique de Caylus, Julie Boch défend une thèse originale : celle de la cohérence d'une esthétique qui s'actualise autant dans la production savante du comte que dans l'œuvre contée. Traducteur du fameux Tyran le Blanc (1737), auteur d'un essai : Sur l'origine de la chevalerie et des anciens romans (1756), cet ami du comte de Tressan doit être compté comme une figure à réévaluer dans la cohorte des théoriciens « classiques » et « modernes » du genre romanesque (et de sa composante merveilleuse), en compagnie de Chapelain, Huet, Perrault, Addison, etc., mais aussi de certains adversaires relativement intéressants du genre sur des bases moralisantes, de l'abbé de Villiers jusqu'à Moncrif. Concernant le conte et la féerie, Caylus est l'auteur de deux mémoires produits dans le cadre de l'Académie des Inscriptions, l'un Sur les fabliaux (1753), l'autre Sur la féerie des anciens comparée à celle des modernes (1756) : « ces deux essais théoriques postérieurs à la rédaction de trois des quatre recueils de contes, écrit Julie Boch, éclairent de façon rétrospective la conception à la fois historique et esthétique que Caylus se fait du genre qu'il pratique ». On y trouve un retour à l'esthétique de la 'ligne claire' exemplifiée par Perrault : élégance, naïveté, brièveté, simplicité ; mais surtout un recentrage sur la dimension axiologique qui oppose Caylus à la tendance satirique et libertine qui prévaut depuis 1730. Génériquement, Caylus travaille le conte dans une perspective large, comme un élément du muthos (apologues, récits fabuleux divers, paraboles bibliques) ; il situe le conte merveilleux dans la filiation du roman médiéval, pose des jalons pour la transmission de certains éléments depuis l'Antiquité, et remonte encore en arrière vers l'Inde (serait-il l'un des premiers porteurs de la théorie indianiste?) ; contrairement à Huet, il insiste sur la continuité d'une transmission depuis la culture arabe jusqu'à La Fontaine. Julie Boch montre bien comment cette réflexion vient s'inscrire en fiction dans certains de ses contes. Elle montre aussi la précision de sa culture relativement à l'histoire moderne du genre, notamment par rapport aux grandes conteuses du XVIIe siècle, qu'il cite ou dont il reprend onomastique ou situations. Elle confirme après J. Barchilon et R. Robert, que «l'entreprise littéraire de Caylus se présente doublement comme un retour aux sources », soulignant sur ce plan ce qu'il partage avec le conte éducatif à la façon de Fénelon. La partie consacrée aux Féeries nouvelles, concerne le double jeu de Caylus entre « convention et parodie » dans ses contes de fées. Julie Boch épingle formules et procédés, accessoires et métamorphoses magiques, contes étiologiques et contes à gageures, contrastes et parallélismes plus ou moins sophistiqués, pour montrer que Caylus tente de renouveler le genre en finesse. Quant à sa forme de parodie, elle recourt aux compétences supposées des amateurs pour couper court, susciter le burlesque, inscrire une intertextualité affichée, démythifier rois et fées, les premiers faisant les frais d'une intention satirique qui signe bien l'époque où ces contes s'écrivent. Touchant l'édition des textes eux-mêmes, il faut souligner la pertinence et la qualité de l'annotation littéraire : rapports citationnels ou intertextuels avec les conteuses antérieures (Aulnoy, Lhéritier, Murat, de la Force, Lintot), avec Perrault, Fénelon, Galland, Bignon, Hamilton, Crébillon, le Montesquieu des Troglodytes (La Belle Hermine et le prince Colibri), avec le roman baroque, le roman arthurien et les Amadis, la poésie de salon, le monde de la pastorale, les moralistes classiques, etc., ou encore la filiation fo1klorique à travers certains contes-types. On vérifie ainsi tout ce que gagne le conte merveilleux d'auteur à être lu comme texte de part en part littéraire. Dans les Contes de fées de Caylus ressortent au plan moral : critique politique (relativement délimitée mais féroce à l'égard des rois ou des collecteurs d'impôts), satire de mœurs (très prononcée, dans la lignée de La Bruyère et Montesquieu), rejet des valeurs liées au matérialisme et au libertinage ainsi qu'à une certaine approche « bourgeoise » du monde ; construction morale des personnages à l'épreuve de l'expérience, dans un contexte où le personnel féerique perd de sa toute puissance au profit d'une plus grande humanité. Au plan esthétique : retour à l'idée classique du naturel, rejet des éléments baroques du genre : « tout le fracas devenu si commun dans les histoires de féerie » (Rosanie), réévaluation du genre pastoral, mais aussi « contamination du genre féerique par une esthétique réaliste » que Julie Boch rattache selon sa thèse de la cohérence de l'ensemble du projet caylusien, au goût du détail concret, des usages ordinaires, de la couleur locale caractéristiques de l'érudit et de l'amateur d'art. Délicieux et rarissime exemplaire de l’édition originale relié en élégant maroquin ancien. De la bibliothèque Cécile Eluard.
Merveilleux exemplaire réglé et à très grandes marges, complet des 20 estampes et du troisième volume ici en édition originale, revêtu de somptueuses reliures de l’époque en maroquin rouge orné d'un décor à la Duseuil. Paris, Jean Anisson, 1697.[Suivi de :] [Le Gobien]. Nouveaux Mémoires sur l’état présent de la Chine.Paris, Jean Anisson, 1698.3 tomes en 3 volumes in-12 de : I / 1 portrait, (16) ff., 410 pp., 1 tableau dépliant, 18 pl. dont 3 dépliantes ; II/ (2) ff., 435 pp., (9) pp., 2 planches à pleine page ; III/ (16) ff., 216 pp., (2) ff., pp. 217 à 322, (5) ff. Pte. brûlure p. 319 du tome 3. Exemplaire réglé.Maroquin rouge, plats ornés d’un décor à la Duseuil, dos à nerfs richement ornés, coupes décorées, roulette intérieure, tranches dorées sur marbrures. Reliure de l’époque.163 x 94 mm.
Première édition complète dédicacée au roi Louis XIV des Mémoires sur l’état présent de la Chine du Père Le Comte ; elle se rattache aux différents livres publiés sur les Missions.Le troisième volume parait ici pour la première fois.De Backer, III, 1512.Le Père Louis Le Comte était l’un des six missionnaires mathématiciens envoyés au Siam par la compagnie de Jésus avec l’ambassade du chevalier de Chaumont en 1685.Après être restés 2 ans au Siam sur demande du Prince Phra-Naraï, les missionnaires arrivèrent à Nuing Po le 27 juillet 1687 et à Pékin le 8 février 1688.Louis Lecomte réalise au cours de son voyage d’importantes observations astronomiques décrivant notamment le passage de Mercure sur le disque du soleil en 1690.Nommé d’abord à la mission du Chen Si, il parcourut plus de 2 000 lieues en 5 ans et acquit ainsi une bonne connaissance du pays.Dans ses Mémoires, Louis Lecomte livre ainsi une foule de renseignements très divers et détaillés sur la Chine, encore si peu connue en cette fin du XVIIIe siècle : description géographique des villes et contrées, gouvernement, tribunaux, religion, mœurs, mode de vie, civilité chinoise, éducation, mariages, deuils, commerce, monnaie, industries, climat, canaux, rivières, mode de navigation, pêche des perles, écluses, arbres et plantes, fruits, animaux (rhinocéros, caméléon), jardins, observation sur les éclipses et les comètes. Rentré en France, Louis Lecomte devint confesseur de la duchesse de Bourgogne et prit part à la controverse qui allait durer près d’un siècle entre les jésuites et les missionnaires des Missions étrangères qui prétendaient que certaines des cérémonies pratiquées en Chine devaient être rejetées comme idolâtres.Dans ces « Nouveaux Mémoires » le père Lecomte défendait la position de tolérance de son ordre. « Cet ouvrage contient de très curieux détails sur les mœurs, usages et industries des Chinois. Portrait et planches sur cuivre ». (Chadenat)L’illustration fort séduisante comprend le portrait de l’empereur de Chine Cam-Hy par F. Ertinger, d’un tableau dépliant donnant le « Recueil de tous les mots qui composent la Langue Chinoise » et de 20 planches gravées hors texte, certaines dépliantes représentant les machines astronomiques de l'observatoire de Pékin installées par le père Ferdinand Verbiest (sphère armillaire zodiacale, sphère équinoxiale, Horizon Azimutal, Sextant de huit pieds de rayon, globe céleste, etc.) et des costumes (écolier, soldat, colonel, mandarin, dame en déshabillé), ainsi qu'une intéressante vue d'un artisan actionnant une « machine pour couper l'aimant ».Le troisième volume, qui est rarement joint aux deux premiers renferme « l’Histoire de l’édit de l’empereur de la Chine en faveur de la religion chrestienne avec eclaircissement sur les honneurs que les chinois rendent à Confucius et aux morts par le père Charles le Gobien ».L’ouvrage est dédié au duc de Maine et s’inscrit dans le contexte de relation historique de la querelle religieuse de l’époque.Madame de Maintenon ne possédait que ce troisième volume seul.Merveilleux exemplaire réglé et à très grandes marges, complet des 20 estampes et du troisième volume ici en édition originale, revêtu de somptueuses reliures de l’époque en maroquin rouge orné d'un décor à la Duseuil.L’exemplaire de la Vieuville, incomplet d’une estampe, avec le troisième volume en seconde édition à la date de 1700, fut adjugé 192 500 F par Sotheby’s Monaco le 17 juin 1990.L’exemplaire décrit par Chadenat (2365), possédait le troisième volume à la date de 1702 et était incomplet du tableau dépliant.
Exemplaire remarquable complet de ses 150 estampes en éclatant coloris de l’époque enrichi du dessin original de l’une des estampes. Paris, 1853-1855. Buffon, Georges Louis Leclerc, Comte De. Œuvres Complètes, avec la nomenclature linéenne et la classification de Cuvier, Revues sur l’édition in-4 de l’Imprimerie royale et annotées par M. Flourens. Nouvelle édition illustrée de 150 planches gravées sur acier d’après les dessins de MM. Traviès et Henry Gobin et coloriées avec le plus grand soin. Édité par Garnier Frères, Paris, 1853-1855. 12 volumes in-4. Demi chagrin rouge à coins, têtes dorées. Reliure de l’époque. 277 x 183 mm. L'une des plus complètes et des meilleures éditions publiées au XIXe siècle, ornée d'un portrait de Buffon gravé par Giroux, d'un frontispice dessiné par Staal et gravé par Delaunay montrant "L'homme et la Femme", de 4 cartes, et de 144 gravures hors-texte sur acier représentant 800 sujets, ces dernières finement coloriées à la main la plupart d'après les dessins de Traviès. Nissen ZBI 704; Brunet, I, 1379 (mentionne 166 planches alors que la liste des planches reliées à la fin de l’ouvrage en liste bien 150). Cette édition (avec la Nomenclature Linéenne et la Classification de Cuvier) est annotée par M. Flourens et revue sur l'édition in-4° de l'Imprimerie Royale. Ouvrage orné de nombreuses planches en couleurs hors-texte sous serpente. Tome I: (2) ff., 686 pages. Théorie de la Terre - Histoire Générale des Animaux. Portrait de Georges Louis Leclerc Comte de Buffon, gravé par Émile Giroux, 2 Cartes en couleurs hors-texte, 3 planches hors-texte. Tome II: (2) ff., 667 pages. L'Homme - Les Quadrupèdes. 1 frontispice et 22 planches hors-texte. Tome III: (2) ff., 597 pages. Les Quadrupèdes. 19 planches hors-texte. Tome IV: (2) ff., 680 pages. Les Singes - Additions aux Quadrupèdes. 12 planches hors-texte. Tome V: (2) ff., 597 pages. Les Oiseaux. 23 planches hors-texte. Tome VI: (2) ff., 586 pages. Les Oiseaux. 20 planches en couleurs. Tome VII: (2) ff., 624 pages. Les Oiseaux. 21 planches hors-texte. Tome VIII: (2) ff., 631 pages. Les Oiseaux. 20 planches hors-texte. Tome IX: (2) ff., 670 pages. Introduction aux Minéraux - Époques de la Nature. 2 cartes et 4 planches hors-texte. Tome X: (2) ff., 568 pages, (1) f. de table. Les Minéraux. Tome XI: (2) ff., 609 pages. Les Minéraux. Tome XII: (2) ff., 824 pages, (3) ff.. Expériences sur les Végétaux, Arithmétique morale et Tables analytiques et raisonnées des Matières contenues dans l'Ouvrage entier. Superbe exemplaire, l’un des rares complet de ses 150 estampes en vif coloris de l’époque, enrichi d’un dessin original.
( Isidore Ducasse, Comte de Lautréamont ) - Léon Pierre-Quint - Joseph Sima.
Reference : 29973
(1920)
L'Edition Française Illustrée / Collection Littéraire des Romans d'Aventures 1930. In-12 broché de 280 pages au format 12 x 18,5 cm. Couverture avec titre imprimé. Dos carré, très légèrement bruni. Plats et intérieur frais. Frontispice avec superbe portrait de Léon Pierre-Quint par Joseph Sima. Essai de Léon Pierre-Quint sur Isidore Ducasse dit Comte de Lautréamont. Un des 50 exemplaires numérotés sur alfa Vélin Lafuma, après 12 sur Hollande ( n° 10 ). Complet de la feuille d'errata. Rarissime édition originale en superbe état général.
Vente exclusivement par correspondance. Le libraire ne reçoit, exceptionnellement que sur rendez-vous. Il est préférable de téléphoner avant tout déplacement.Forfait de port pour un livre 8,50 €, sauf si épaisseur supérieure à 3 cm ou valeur supérieure ou égale à 100 €, dans ce cas expédition obligatoire au tarif Colissimo en vigueur. A partir de 2 livres envoi en colissimo obligatoire. Port à la charge de l'acheteur pour le reste du monde.Les Chèques ne sont plus acceptés.Pour destinations extra-planétaire s'adresser à la NASA.Membre du Syndicat Lusitanien Amateurs Morues
Edition originale absolument rarissime du roman libertin dont Louis XIV est le héros, qui défraya tant la chronique littéraire, politique et bibliophilique. Imprimé en Hollande vers 1667. Petit in-12 de 96 pages, titre compris, dernière page en 15 lignes. Plein maroquin rouge, triple filet doré autour des plats, dos à nerfs richement orné, filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure signée de Thibaron-Joly. 127 x 72 mm.
Edition originale absolument rarissime de ce roman libertin dont Louis XIV est le héros qui dÉéraya tant la chronique littéraire, politique et bibliophilique. Willems, 1770, Tchemerzine, II, 166. Willems dans sa bibliographie des Elzévier, rapporte cette savoureuse histoire : « Nous lisons dans une Lettre à Achille Jubinal, qui fait partie du Pêle-mêle philosophique et littéraire de F. Grille (Paris, 1850) : « Vous qui courez et dénichez les raretés, dites moi, je vous prie, si vous avez rencontré de par le monde un petit livre intitulé : Les Amours du Palais Royal, qui parut sous Louis XIV. MM. Brunet, Beuchot, Jacob et Quérard n’en parlent pas. Ce livre fut imprimé en Hollande ; un exemplaire en fut envoyé à Louvois qui le porta au Roi, le Roi le montra à Mme Henriette ; elle y était, avec lui, fort compromise. Elle en parla à l’évêque de Valence, Cosnac ; l’évêque disparut et s’en alla à La Haye ; au bout de huit jours il revint chargé de toute l’édition qu’il avait achetée pour la brûler. Trois exemplaires étaient restés, la princesse les eut entre les mains et les jeta au feu. Cependant on les vit ; il y en eut des copies, d’incomplètes copies sur lesquelles on fit une seconde édition, pleine de lacunes ». Grille n’indique pas où il a pris cette piquante anecdote, mais le fond en est exact, et les Mémoires de Dan. de Cosnac, publiées en 1852, sont venues la confirmer, au moins dans ses points principaux. » Barbier (Dictionnaire des anonymes) ignorait lui aussi l’existence de cette édition originale non datée, et citait les deux copies, datées 1667, la première, avec la dernière page en 15 lignes, la contrefaçon, avec la dernière page en 10 lignes. À Pâques 1659, le comte de Bussy-Rabutin prend part à une orgie au château de Roissy, où il médit outrageusement et scandaleusement sur les mœurs de la cour, sur le roi et sur la famille royale (décrit plus tard dans son œuvre « Histoire amoureuse des Gaules »). Il est alors condamné, trois mois plus tard, à un premier exil de la Cour de France par le jeune roi Louis XIV, dans le château familial de Bussy de son domaine bourguignon. En 1660, incorrigible, il écrit sans vouloir le publier son pamphlet satirique et calomnieux « Histoire amoureuse des Gaules », chronique sur les frasques de certaines personnes de la cour et sur les premières amours du jeune Louis XIV et de Marie Mancini (nièce du cardinal - premier ministre Jules Mazarin) qu'il tourne en ridicule, pour amuser sa maîtresse, la marquise de Montglas et quelques-uns de ses amis. L'intrigante marquise de la Baume fait alors secrètement copier l’œuvre, puis répandre sa publication en avril 1665 à Liège, à l'insu de l'auteur. L'œuvre scandaleuse parvient à la cour et au jeune roi qui fait arrêter l'auteur en 1666, le destitue de toutes ses charges et le fait enfermer treize mois à la Bastille (alors qu'il vient juste d'être élu à l'Académie française) avant de le faire exiler et disgracier à vie, pour la seconde fois, dans son château en Bourgogne, où ce dernier passera dix-sept années d'exil et la fin de sa vie. La rareté de cette originale est légendaire puisque la famille royale l’acheta en bloc pour la détruire et jusqu’à ce jour, un seul autre exemplaire était répertorié, celui de La Villestreux et L. de Montgermont relié par Lortic en maroquin rouge et cité par Willems et Tchemerzine. Magnifique exemplaire, à belles marges, reliÉ en maroquin rouge de Thibaron‑Joly.
Editions Slatkine / Collection " Ressources " n° 114 de 1981. In-12 broché de 400 pages au format 13 x 21 cm. Couverture illustrée. Plats et intérieur frais, malgré une très légère trace de pliure au dos et le cachet " ex-libris" de l'ancien propriétaire en page de titre. Le comte Didier de Chousy, totalement inconnu de nos jours, écrivit pourtant ce chef-d'oeuvre : Ignis. Roman conjectural, et savoureuse satire de la science, dans la lignée de Jules Verne ou d'Albert Robida. A noter que seul Alfred Jarry et R.M.Gattefossé citérent au début du XXème siècle ce texte. Réimpréssion de l'édition originale paru en 1883. Rare.
Vente exclusivement par correspondance. Le libraire ne reçoit, exceptionnellement que sur rendez-vous. Il est préférable de téléphoner avant tout déplacement.Forfait de port pour un livre 8,50 €, sauf si épaisseur supérieure à 3 cm ou valeur supérieure ou égale à 100 €, dans ce cas expédition obligatoire au tarif Colissimo en vigueur. A partir de 2 livres envoi en colissimo obligatoire. Port à la charge de l'acheteur pour le reste du monde.Les Chèques ne sont plus acceptés.Pour destinations extra-planétaire s'adresser à la NASA.Membre du Syndicat Lusitanien Amateurs Morues
1902 À Paris, chez Renouard, H. Laurens, 1902.
1 volume in-folio (30 cm x 20 cm), demi-maroquin vert à coins (reliure de l'époque), dos à nerfs avec blason en pied, ex-libris du comte d’Antioche contrecollé sur le contre plat, couverture conservée. [4]-460 pages (complet). Dos insolé, rousseurs éparses. Bon état. ÉDITION ORIGINALE illustrée d’un portrait de Louis XIII en frontispice, de 16 gravures hors-texte, de nombreuses in texte, ainsi que d’une carte de France. La plupart des historiens mettent en évidence l'étroitesse des relations entre Louis XIII et Richelieu. Leur relation est assez complexe et a sans doute évolué avec le temps vers une affection réelle. Les deux hommes partageaient une même conception de la grandeur de la France et des priorités qui s’imposent dans le domaine politique. Le roi est d'ailleurs l'auteur de cet éloge sur le cardinal : « Le cardinal de Richelieu est le plus grand serviteur que la France ait eu ». Plaisant exemplaire.
1877 Paris, sans nom, 1877.
1 plaquette in-8 (26,5 x 17 cm) demi-maroquin rouge (reliure de l’époque, signée Lacornée), dos à nerfs joliment orné d’un décor doré à la grotesque, tête dorée, couverture conservée, ex-libris monogrammé sur le premier contreplat avec petit cachet rouge de bibliothèque avec son numéro sur le premier feuillet blanc. [8] pages (complet). Dos un peu bruni, quelques pâles rousseurs éparses, mouillures marginales à 2 feuillets avec atteinte à la marge supérieure de la gravure. État correct.Catalogue orné d’une planche hors texte gravée sur cuivre par Lalauze, du portrait de la Marquise de Chauvelin, d’après Jean-Baptiste Greuze.Catalogue de vente de la succession de M. le Comte d’Imécourt, présentant 5 tableaux, de maîtres anciens, un très-beau portrait de jeune femme “La Marquise de Chauvelin”, par J.-B. Greuze; deux paysages avec ruines, par Hubert Robert, “Deux amours”, par François Boucher; et “Le Sommeil de Jésus", par Sasso-Ferrato; ainsi que des tapisseries anciennes.La vente eut lieu à l’Hôtel Drouot, le 5 mai 1877, l’expert fut M. Charles George, et les commissaires-priseurs : Me Soyer, Me Charles Pillet, Me Mondet et Me Maurice Delestre.Exemplaire portant une mention d'adjudication manuscrite dans la marge, à l’encre violette, face à la notice de Greuze : 70.020 f par M. le Baron Alphonse de Rothschild.
( Revue Ailleurs ) - Arden Quin - Jacques Abeille - Claude Pélieu - Isidore Ducasse dit Comte de Lautréamont - Frédérik Tristan - Rita Parr - Julian Blaine - Jean-François Bory - Collectif.
Reference : 30864
Revue Ailleurs n° 8 de 1966. In-8 broché oblong de 96 pages au format 24 x 13 cm. Belle couverture illustrée d'un portrait imaginaire d'Isidore Ducasse par Antonio Asis réalisé en photogramme d'après la gravure de Mendes Magarinos. Dos carré, légèrement insolé. Plat et intérieur frais. Revue consacrée à la littérature, aux Arts Plastiques, à l'Anticipation, à la critique et à la Poésie. Complet de la rara bande-annonce " Lautréamont ". Textes et illustrations inédites en noir par Arden Quin, Jacques Abeille, Claude Pélieu, Isidore Ducasse dit Comte de Lautréamont, Frédérik Tristan, Rita Parr, Julian Blaine, Jean-François Bory, Antonio Asis, Mary Vieira, Claude Gautreau, etc. Impressions sur papiers de différentes couleurs. Rarissime édition originale en superbe état général.
Vente exclusivement par correspondance. Le libraire ne reçoit, exceptionnellement que sur rendez-vous. Il est préférable de téléphoner avant tout déplacement.Forfait de port pour un livre 8,50 €, sauf si épaisseur supérieure à 3 cm ou valeur supérieure ou égale à 100 €, dans ce cas expédition obligatoire au tarif Colissimo en vigueur. A partir de 2 livres envoi en colissimo obligatoire. Port à la charge de l'acheteur pour le reste du monde.Les Chèques ne sont plus acceptés.Pour destinations extra-planétaire s'adresser à la NASA.Membre du Syndicat Lusitanien Amateurs Morues
François-René de CHATEAUBRIAND, Joseph FIÉVÉE, Marie-Barthélémy DE CASTELBAJAC, le comte O’MAHONY, le vicomte DE BONALD, l’Abbé DE LAMENAIS, VILLÈLE, Charles-Marie D’IRUMBERRY DE SALABERRY, etc.
Reference : LCS-18520
Le Conservateur a cessé de paraître en 1820, afin de protester contre le projet de loi sur le rétablissement de la censure. Paris, Au bureau du Conservateur, chez le Normant Fils (Rue de Seine), 1818-1820. 6 volumes in-8 de 632, 656 (erreur de pagination entre 93 et 113 - sans manque - conforme aux autres exemplaires), 624, 640, 632 et 640 pages (déchirure en marge de la p. 31 sans manque de texte). Pleine basane racinée, dos lisses finement ornés, pièces de titre et de tomaison en maroquin vert, haut des charnières et deux coiffes frottées. Reliure de l’époque. 200 x 123 mm.
Rare tirage unique et complet de ce périodique «ultra-royaliste» dont Chateaubriand fut le chef de file. Face au succès du journal libéral La Minerve, le parti royaliste ne voulait pas rester désarmé et ses membres décidèrent donc de la création d’un journal qu’ils nommèrent Le Conservateur. Ensemble bien complet de tout ce qui a paru de ce périodique ultra-royaliste dirigé par Chateaubriand et quelques amis liés à la cause monarchique. Soit au total 78 livraisons imprimées d'octobre 1818 à mars 1820. La devise de ce journal est imprimée en exergue de chaque page de titre : "Le Roi, la Charte et les Honnêtes Gens". Cet organe réunit d'octobre 1818 à mars 1820 les meilleures plumes du parti des ultras : le cardinal de la Luzerne, l'abbe de Lamennais, le duc de Fitz-James, le marquis d'Herbouville, le comte de Salaberry, les vicomtes de Bonald et de Castelbajac, Genoude, Berryer fils, etc., Les auteurs dénonçaient principalement la politique du gouvernement d'Armand Emmanuel du Plessis de Richelieu puis celle d'Elie Decazes, accusés de défendre des intérêts révolutionnaires mettant en péril la Charte de 1814. Dans ses Mémoires d'Outre-tombe, Chateaubriand estime que la «révolution opérée par ce journal fut inouïe : en France, il changea la majorité dans les Chambres ; à l'étranger il transforma l'esprit des cabinets». Il rencontra à la fois un vif succès de presse mais aussi d’opinion puisqu’il eut un impact notable sur le public. Le journal fut tiré à trois mille exemplaires lors des premières livraisons, puis il oscilla entre sept mille et huit mille cinq cents à partir de novembre 1818. Il cessa de paraître, lorsque la censure fut rétablie en février 1820 à la suite de l'assassinat du duc de Berry. Cette résolution fut annoncée aux souscripteurs par une lettre de Chateaubriand achevant la 78e et dernière livraison. «En résumé, c'est dans ce recueil justement célèbre, foyer ouvert à tous les regrets, à tous les ressentiments à toutes les exagérations des ultras, qu'il faut surtout chercher la politique royaliste pendant les dix-huit mois qu'il vécut. À sa dissolution, quelques-uns de ses rédacteurs, en tête desquels était Lamennais, fondèrent Le Défenseur, journal religieux, politique et littéraire. 1er mars 1820-11 oct. 1821. 6 vol. in-8°. Cette nouvelle feuille devint le champion ardent, passionné et pour ainsi dire officiel de la philosophie de Lamennais. Il y eut pour collaborateurs MM. de Bonald, Saint-Victor, Genoude, le cardinal de la Luzerne, Lamartine, etc.» (Hatin, Bibliographie historique et critique de la presse périodique française etc., pp. 338-340). «Quant à nous, nous ne craignons rien. Nos principes sont ceux de la religion, de l'ordre et de la justice : tôt ou tard nous triompherons avec ces principes. La vérité renversera toujours l'édifice de l'erreur et du mensonge. Partout où le paganisme avait placé ses faux dieux, le ciel envoya un destructeur ; chaque temple païen vit un Barbare armé à ses portes. La Providence n'arrêta la torche et le levier que quand la race infidèle fut changée : alors une croix s'éleva sur les monuments, et tout fut dit.» (Chateaubriand, extrait du Conservateur). Exemplaire de qualité en reliure de l’époque.
Comte de Villiers de l'Isle-Adam - Pascal Rannou - Daniel Compère - Suzanne Allaire - Yannick Lemarié.
Reference : 10130
Les Cahiers de L'Imaginaire n° 30 de 1991. In-8 agrafé de 88 pages au format 21 x 15 cm. Couverture illustrée. Fanzine entièrement consacré à Villiers de l'Isle-Adam avec nombreuses études, bibliographie, photos et documents. Publication dirigée par Daniel Couegnas. Textes de Pascal Rannou, Daniel Compère, Suzanne Allaire et Yannick Lemarié. Nouvelle inédite du Comte de Villiers de l'Isle-Adam : A s'y méprendre !. Etat superbe. Micro-tirage hors commerce, à quelques exemplaires. Rare édition originale.
Vente exclusivement par correspondance. Le libraire ne reçoit, exceptionnellement que sur rendez-vous. Il est préférable de téléphoner avant tout déplacement.Forfait de port pour un livre 8,50 €, sauf si épaisseur supérieure à 3 cm ou valeur supérieure ou égale à 100 €, dans ce cas expédition obligatoire au tarif Colissimo en vigueur. A partir de 2 livres envoi en colissimo obligatoire. Port à la charge de l'acheteur pour le reste du monde.Les Chèques ne sont plus acceptés.Pour destinations extra-planétaire s'adresser à la NASA.Membre du Syndicat Lusitanien Amateurs Morues
Barcelone, Belladona éditeur, décembre 1978. In-8 relié par 2 tresses, de 16 pages, au format 21,5 x 14 cm. Couverture noire avec titre imprimé en gris. Plats et intérieur frais malgré un petit enfoncement en couverture. Tirage sur papier mauve. Superbe état général proche du parfait. Micro-tirage et rare édition originale en livre de cet article paru en 1956 à Bruxelles.
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( Australie - Java - Siam - canton - Pekin - Yeddo - San Francisco ) - Comte Ludovic de Beauvoir.
Reference : 25087
Henri Plon Editeur sans date. il est juste noté que ce livre fut déposé au Ministère de l'Intérieur en 1872, et qu'il s'agit ici de la septième édition de l'ouvrage, mais la première au format In-8. 642 pages au format 20 x 3,5 x 29 cm. Très belle reliure éditeur avec 1er plat illustré, gravé et doré à froid. 4ème plat avec fleuron. Dos à 4 nerfs avec filets et titre dorés et gravés. Tête et tranche dorées. Contient la relation du voyage autour du monde de l'auteur : Australie, Java, Siam, Canton, Pekin, Yeddo et San Francisco. Cartes couleurs en hors texte et superbes illustrations par L.Breton, Adrien Marie, Gauthier Saint-Elme. Petit frottement au bas de l'illustration de couveture. Infimes frottis aux coins et aux mors. Intérieur frais, proche du parfait. Rare édition originale sous cette forme, surtout dans un tel état de fraicheur.
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Paris, Comptoir d' Edition 1890. In-12 relié de 302 pages au format 12 x 18 cm. Elégante reliure moderne plein bradel papier. Dos rond avec pièce de titre. Couverture avec petit illustration de Félicien Rops conservée et restaurée. Superbe frontispice de Félicien Rops. Edition originale en état de neuf. Rare.
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Librairie Internationale / Bruxelles 1900. Fort in-12 broché de 265 pages au format 12,5 x 19 cm. Magnifique illustration d'Armand Rassenfosse en couverture. Deuxième édition imprimée à Liège après l'édition originale de 1862 publiée à cent exemplaires à compte d'auteur. Dos légèrement insolé. Petits frottis & légers plis aux coins. Nom de l'auteur, inscrit en haut du 1er plat ( presque imperceptible ). Très bel état général.
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Editions Crès / Collection " Les Proses " de 1914. In-12 broché de 300 pages au format 12 x 19 cm. Couverture à rabats avec titre imprimé & petite vignette illustrée. Tirage à 1500 exemplaires sur alfa teinté ( n° 718 ), après 25 arches. Edition en grande partie originale en état superbe, proche du parfait. Rare.
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SANOIS (Jean-François-Joseph de La Motte-Geffrard, comte de).
Reference : 11680
(1786)
, , 1786. Manuscrit in-folio réglé (22 x 32,5 cm) de (2)-162 pp., quelques feuillets laissés vierges, vélin sur ais de bois (reliure de l’époque). Titre manuscrit sur le plat supérieur à l'encre du temps : Journal du Comte de Sanois sortant de la Maison de force de Charenton où il a été détenu au secret depuis le 4. may 1785 jusqu'au 25 janvier 1786. Premier cahier. Mémoire dicté à Besançon (suivi sur le dos, en long :) Journal manuscrit du comte de Sanois May 1786 7bre 1787.
Le Comte de Sanois et son Journal : Une Plongée Historique au Coeur des Lettres de Cachet. Le journal manuscrit de Jean-François-Joseph de La Motte-Geffrard, comte de Sanois, représente un témoignage rare et précieux des abus de pouvoir sous l'Ancien Régime en France. Ce document, rédigé entre mai 1785 et janvier 1786, est bien plus qu'un simple récit autobiographique : il est une protestation poignante contre les lettres de cachet, ces instruments de justice arbitraire qui permettaient l'incarcération sans procès.Dans cet article, nous explorons les événements qui ont conduit à la rédaction de ce journal, son contenu et son impact historique. En mettant en lumière les luttes personnelles du comte de Sanois et leur résonance sociopolitique, nous espérons offrir un aperçu complet de cette époque tumultueuse.Le Contexte Historique : Les Lettres de Cachet. Les lettres de cachet, symbole du despotisme royal, permettaient au souverain d'ordonner l'emprisonnement d'un individu sans procès. Bien que souvent utilisées pour écarter des opposants politiques, elles étaient également exploitées dans des conflits familiaux ou financiers, comme ce fut le cas pour le comte de Sanois.Jean-François-Joseph de La Motte-Geffrard était un aide-major des Gardes françaises et chevalier de l’ordre de Saint-Louis. Accusé de dilapidation et de banqueroute frauduleuse, il fut enfermé à la maison de force de Charenton sur demande de sa propre famille. Cette détention arbitraire souligna les abus systémiques des lettres de cachet, offrant une illustration tragique de leur utilisation dans des affaires privées.Le Journal du Comte de Sanois : Une Déclaration de Défense. Une Rédaction en Captivité. Le comte de Sanois a commencé la rédaction de son journal en mai 1785, alors qu’il était emprisonné à Besançon. Ce mémoire fut dicté à deux officiers prisonniers comme lui, reflétant une volonté farouche de préserver son histoire et de préparer sa défense. Revu et corrigé après sa libération en janvier 1786, le manuscrit présente un récit organisé et soigneusement structuré en chapitres thématiques, chacun abordant un aspect de sa vie ou de son procès.Une structure précise. Le journal est divisé en plusieurs chapitres qui abordent les accusations portées contre lui, les conflits familiaux et financiers, ainsi que les épisodes marquants de sa vie. Voici quelques-uns des chapitres les plus notables :Accusations et Répliques : Une réfutation détaillée des charges de dilapidation et de banqueroute frauduleuse.Conflits Familiaux : Des descriptions poignantes de sa relation tendue avec sa fille et ses frères cadets.Procès et Transferts : Les étapes de son emprisonnement et de sa détention à Charenton.Vie Privée et Mariage : Des réflexions sur sa femme et les événements marquants de leur union.Un témoignage unique. Le manuscrit, relié sur ais de bois, est à la fois une pièce historique et un instrument de défense. Il illustre la volonté de Sanois de faire entendre sa voix, même en captivé, contre des accusations qu’il considérait comme infondées.Un procès au service d’une cause plus grande. L’Intervention de Pierre-Louis de Lacretelle Le comte de Sanois bénéficia de l’assistance de Pierre-Louis de Lacretelle, un jeune avocat et écrivain brillant. Lacretelle publia en 1786 un « Mémoire pour le comte de Sanois sortant de Charenton », qui attaquait directement l’usage des lettres de cachet.Cet écrit transforma une affaire privée en un sujet de débat public, exposant les dérives des pratiques judiciaires de l’Ancien Régime. Les arguments de Lacretelle, présentés avec éloquence et conviction, furent déterminants pour sensibiliser l’opinion publique.Une Affaire Politique. Le cas du comte de Sanois devint rapidement emblématique d’une lutte contre l’arbitraire royal. En effet, la critique des lettres de cachet était à l’époque un sujet de discorde majeure entre les défenseurs des libertés individuelles et les partisans de l’absolutisme monarchique. En portant cette affaire devant le tribunal de l’opinion publique, Lacretelle et Sanois contribuèrent à affaiblir la légitimité de ces pratiques.Impact et héritage. Une Victoire Symbolique. Bien que l’affaire n’ait pas conduit à une suppression immédiate des lettres de cachet, elle a joué un rôle clé dans leur abolition en 1790. Le courage de Sanois et l’habilité rhétorique de Lacretelle ont contribué à l’effritement progressif de l’autoritarisme royal.Un Héritage DocumentéLe journal du comte de Sanois reste aujourd’hui une source inestimable pour les historiens. Il offre un aperçu unique sur les luttes d’un individu face à un système oppressif, tout en éclairant les dynamiques sociales et juridiques de la fin de l’Ancien Régime.Le cas de Jean-François-Joseph de La Motte-Geffrard, comte de Sanois, révèle les failles d’un système judiciaire où les libertés individuelles étaient sacrifiées sur l’autel de l’autorité royale. Son journal manuscrit, à la fois confession et plaidoyer, est un témoignage éloquent de l’injustice de son époque.Aujourd’hui, ce document inspire par sa force et rappelle l’importance de la lutte pour les droits fondamentaux. En donnant la parole à ceux qui furent réduits au silence, l’histoire du comte de Sanois continue de résonner comme un appel à la justice et à l’équité.
DE CIRCOURT, Comte Adolphe ; VALAORITIS, Aristote ; [ VALAORITY, Aristote ]
Reference : 44697
(1836)
1 vol. in-8 reliure de l'époque demi-basane verte, tomaison marquée : "7 - Critique, Littérature" : Recension de : Noticia Intorno, etc. Notice sur les travaux historiques d'Ibnu-Khaldin, par le Chev. Graberg de Hemso, Florence, Tiré de la Bibliothèque Universelle, 1834, 6 pp. et 1 f. [ Suivi de : ] Recension de :Chronique d'Abou-Djafar-Mohammed Tabari par Louis Dubeur, Tiré de la Bibliothèque Universelle, Novembre 1836, 12 pp. [ Suivi de : ] Recension de : Les Psaumes d'après l'Hébreu par F. de La Jugie, Revue Critique, pp . 242-426 [ Suivi de : ] Recension de : Island, Hvitramannaland, Groenland, und Vinland, von Karl Wilhelmi, Heidelberg, 1842. Chroniques Scandinaves, Episode de Björn et Thurid, s.n., pp. 469-479 [ Suivi de : ] La Saga de Viga Glum, par Adolphe de Circourt, Aux Bureaux de la Revue Britannique, 1867, 15 pp. [ Suivi de : ] Recension de : Poèmes Populaires des Persans, des Tourkmans, des Tatares d'Astrakhan et des Kalmouks par Alexandre Chodzko, Tiré de la Bibliothèque de Genève, Juin 1844, 18 pp. [ Suivi de : ] Recension de : Poésies populaires de l'Italie. Agrumi. Egeria. Saggio di Canti Populari, Etudes Provinciales, pp. 57-75 [ Suivi de : ] Chronique : Littérature Populaire de l'Espagne, Novembre 1860, pp. 534-554 [ Suivi de : ] Recension de : Le Comte Lucanor. Apologues et fabliaux du Quatorzième siècle, traduits pour la première fois de l'Espagnol par M. Adolphe de Puibusque, Tiré de la Bibliothèque de Genève, Juin 1854, 12 pp. [ Suivi de : ] Chronique : Le Brésil Littéraire. Recension de Histoire de la Littérature brésilienne par Ferdinand Wolf, pp.91-115 [ Suivi de : ] De Braziliaansche letterkunde door A. de Circourt, De Globe, 1866, pp. 40-61 [ Suivi de : ] Appréciations des Poëmes d'Aristote Valaoritis par M. le Comte A. de Circourt, Imprimerie Wiesener, Lutier et Compagnie, Paris, 1869, Extrait de ka Revue Moderne, Livraison du 25 Septembre 1869, 15 pp. [ Avec une L.A.S. d'Aristote Valaoritis ] [ Suivi de : ] Recension : Literarische Bilder aus Russland. Tableaux de la Littérature Russe, par M. Koenig, Extrait de la Revue Française et Etrangère, 36 pp. [ Suivi de : ] Compte-Rendu de : Boris Godounoff, Drame historique par Alexandre Pouchkine, pp. 352-393 [ Suivi de : ] Recension : Rimes inédites ou dispersés de Torquato Tasso, par le Professeur Rosini, Tiré de la Bibliothèque, Août 1832, 39 pp. [ Suivi de : ] Recension : Torquato Tasso, par le Professeur Rosini, Tiré de la Bibliothèque Universelle, Octobre 1832, 27 pp. [ Suivi de : ] Recension : Luisa Strozzi, histoire du seizième siècle, par Giovanni Rosini, Tiré de la Bibliothèque Universelle, Avril 1834, 25 pp. [ Suivi de : ] Recension : Poètes allemands contemporains. Poésies par Ernest baron de Feuchtersleben, Tiré de la Bibliothèque Universelle, Janvier 1841, 20 pp. [ Suivi de : ] Recension : Poésies de Ferdinand Freiligrath, Tiré de la Bibliothèque Universelle, Août 1842, 27 pp. [ Suivi de : ] Recension : Poésies Allemanniques de Hebel, Tiré de la Bibliothèque Universelle, Juin 1844, 21 pp. [ Suivi de : ] Recension de : Poèmes Populaires des Persans, des Tourkmans, des Tatares d'Astrakhan et des Kalmouks par Alexandre Chodzko, Tiré de la Bibliothèque Universelle de Genève, Juin 1844, 17 pp. [ Suivi de : ] Recension de : Poésies lyrique d'Auguste, Comte de Platen, Tiré de la Bibliothèque Universelle de Genève, Mars et Avril 1843, 52 pp. [ Suivi de : ] Recension de : Yarrow revisited and other poems, by William Wordsworth. Nouveaux Poëmes de Wordworth, pp. 427-443 [ Suivi de : ] Recension de : Athéanis ou la Première Croisade par William Stigand, pp. 259-312 [ Suivi de : ] Recension de : Poems etc. Poésies de William Cullen Bryant, Philadelphie 1847, Tiré de la Bibliothèque Universelle de Genève, 12 pp. [ Suivi de : ] Recension de : La Littérature Française à l'Etranger pendant le dix-huitième siècle, 32 pp. [ Suivi de : ] Recension de : Histoire de la Littérature française sous la Restauration et Histoire de la Littérature française sous le Gouvernement de Juillet, Tiré de la Bibliothèque Universelle de Genève, 1856, 38 et 35 pp. [ Suivi de : ] Recension de : Historic Devices, Badges and War Cries by Mrs Bury Palliser, pp. 373-378 [ Suivi de : ] Recension de : Origine et Histoire de la Langue Anglaise. The origin and history of the English language and of the early literature it embodies, pp. 461-483
Recueil original d'articles (le plus souvent en tirés-à-part originaux) du Comte Adolphe de Circourt, dont plusieurs avec sa signature autographe et ses annotations. Une lettre autographe signée du poète grecque Aristote Valaoritis a été insérée en tête de l'article qui lui a été consacré par le Comte de Circourt : "Sainte Maure, 25 Juin 1870. Monsieur le Comte. J'ai lu dans l'Annuaire de l'Association pour l'Enseignement des Etudes Grecques le charmant article sur mes deux derniers poèmes Athanase Diakos et Astropagiannos. Ce n'est pas la première fois, Monsieur le Comte, que vous m'honorez de votre précieuse sympathie. Mais dans un temps où la pauvre Grèce est devenu le but de tant d'injures et de calomnies, permettez-moi de vous dire que votre bonté pour moi a été ma seule consolationet que c'est à elle que je dois l'adoucissement de toutes les douleurs morales que nous avons endurées après le massacre d'Oropès". Le salon d'Anastasie de Circourt et de son mari le Comte Adolphe de Circourt fut l'un des plus célèbres du XIXe siècle. Comme l'écrit Sainte-Beuve, "aucune prévention, aucun préjugé n’arrêtait cette personne, si pieuse d’ailleurs et si ferme dans ses croyances, dès qu’elle sentait qu’elle avait affaire à un esprit de valeur et à un homme de talent". Correspondant de Tocqueville, le Comte collabora à de nombreuses revues (Revue Britannique, Revue Contemporaine, Revue Britannique, etc...). . Etat très satisfaisant (mq. de papier au second plat, ex-libris Bibliothèque des Bruyères, très bon état par ailleurs) pour cet recueil établi par l'auteur, le Comte de Circourt et provenant de sa bibliothèque des Bruyères, à La Celle-Saint-Cloud.
DE CIRCOURT, Comte Adolphe ; DE CIRCOURT, Anastasie ; [Anastasie de KLUSTINE, Comtesse de CIRCOURT ]
Reference : 44701
(1834)
1 vol. in-8 reliure de l'époque demi-basane verte, tomaison marquée : "8 - Critique, Beaux-Arts, Archéologie" : Giovanni Bellini et les peintres ses Contemporains. Almanach vénitien pour 1834 [ par Anastasie de Circourt ], Tiré de la Bibliothèque Universelle, Février 1834, 13 pp. ; Recension de : La sculpture à Venise, par M. l'abbé Giovanantonio Moschini, chanoine de Saint-Marc, Tiré de la Bibliothèque Universelle, Avril 1839, 14 pp. ; Recension de : Histoire de la Peinture en Italie. Storia della pittura italiana par Rosini, Tiré de la Bibliothèque Universelle, Mai 1839-1844, 8, 17, 15, 12, 33 pp. ; Du Musée Espagnol, s.n., pp. 38-63 ; Recension de : Le Palais Mazarin par le Comte de Laborde, Tiré de la Bibliothèque Universelle, 19 pp. ; Recension de : Notice des Emaux, Bijoux et Objets divers exposés dans le Musée des Galeries du Louvre par le Comte de Laborde, Tiré de la Bibliothèque Universelle, Mars 1854, Imprimerie Ferd. Ramboz et Cie, 30 pp. ; Recension de : La Toscane et le Midi de l'Italie par F. de Mercey, Nouvelles Annales des Voyages, pp. 227-238 puis 218-238 ; Recension de : Etudes sur les Beaux-Arts par De Mercey, Nouvelles Annales des Voyages, pp. 198-244 ; Recension de : Die Gens Langobardorum und ihre Herkunft ; Recension de : Die Etrusker. Les Etrusques par le prof. Ottfried Müller, pp. 108-129 et 249-270 ; Recension de : Phidias, sa vie et ses ouvrages, Nouvelles Annales des Voyages, pp. 355-368 ; Recension de : Etudes sur le Péloponnèse par Beulé [Etude sur le Péloponèse ], Nouvelles Annales des Voyages, 38 pp. ; Recension de : L'Acropole d'Athènes par Beulé,Nouvelles Annales des Voyages, 1856, 56 pp. ; Recension de : Les Monnaies d'Athènes par Beulé,Nouvelles Annales des Voyages, 1858, Arthus Bertrand, Paris, 36 pp. ; Recension de : L'Architecture au temps de Pisistrate par Beulé,Nouvelles Annales des Voyages, pp. 294-340 ; Recension de : Géographie du Talmud par Adolphe Neubeuer, Nouvelles Annales des Voyages, pp. 76-99 ; Recension de : Athènes aux Xve, XVIe et XVIIe siècles par le Comte de Laborde, Nouvelles Annales des Voyages, 1855, 29 pp. ; Recension de : Le Mont Olympe et l'Acarnanie par L. Heuzey, Nouvelles Annales des Voyages, 1861 pp. 211-241 ; Recension de : Topographie et plan stratégique de l'Iliade par Nicolaïdès, Nouvelles Annales des Voyages, pp. 360-367 ; Recension de : Ithaque, le Péloponèse et Troie par Schliemann, Nouvelles Annales des Voyages, pp. 259-267
Recueil original d'articles (le plus souvent en tirés-à-part originaux) du Comte Adolphe de Circourt et de son épouse la comtesse Anastasie. Le salon d'Anastasie de Circourt et de son mari le Comte Adolphe de Circourt fut l'un des plus célèbres du XIXe siècle. Comme l'écrit Sainte-Beuve, "aucune prévention, aucun préjugé n’arrêtait cette personne, si pieuse d’ailleurs et si ferme dans ses croyances, dès qu’elle sentait qu’elle avait affaire à un esprit de valeur et à un homme de talent". Correspondant de Tocqueville, le Comte collabora à de nombreuses revues (Revue Britannique, Revue Contemporaine, Revue Britannique, etc...). Bon état (ex-libris Bibliothèque des Bruyères) pour cet recueil établi par l'auteur, le Comte de Circourt et provenant de sa bibliothèque des Bruyères, à La Celle-Saint-Cloud.
PARIS. ADRIEN EGRON, IMPRIMEUR DE S. A. R. MONSEIGNEUR, DUC D'ANGOULEME. 1818. IN-8 DE (4) + 76 PAGES. RELIE EN 4 VOLUMES (13,5 X 22 X 11,5 CENTIMETRES ENVIRON), RELIURE D'EPOQUE 1/2 VEAU HAVANE, DOS LISSE ORNE DE CAISSONS A FLEURONS DORES, TITRE DORE SUR ETIQUETTES MAROQUIN ROUGE ET VERT, TRANCHES JAUNES. AVEC :- CANUEL SIMON (GENERAL. 1767-1840). REPONSE DE M. LE LIEUTENANT-GENERAL CANUEL, A L'ECRIT INTITULE : LYON EN 1817, PAR LE COLONEL FABVIER, AYANT FAIT LES FONCTIONS DE CHEF DE L'ETAT-MAJOR DU LIEUTENANT DU ROI DANS LES 7° ET 19° DIVISIONS MILITAIRES. PARIS. J. G. DENTU, IMPRIMEUR-LIBRAIRE. 1818. IN-8 DE (4) + 57 PAGES.- FARGUES (COMTE JEAN-JOSEPH MEALLET DE. 1777-1818). LA VERITE SUR LES EVENEMENS DE LYON EN MIL HUIT CENT DIX-SEPT. REPONSE AU MEMOIRE DE M. LE COLONEL FABVIER, PAR M. LE COMTE DE FARGUES, MAIRE DE LA VILLE DE LYON, MEMBRE DE LA CHAMBRE DES DEPUTES. A LYON, CHEZ CHAMBRET, LIBRAIRE-EDITEUR. A PARIS, CHEZ DELAUNAY, LIBRAIRE. 1818. IN-8 DE (4) + 212 PAGES.- REPONSE DE 1° M. LE BARON CANUEL, LIEUTENANT-GENERAL DES ARMEES DU ROI, INSPECTEUR-GENERAL D'INFANTERIE; 2° M. LE VICOMTE DE CHAPPEDELAINE, MARECHAL DE CAMP; 3° M. LE COMTE DE RIEUX-SONGY, ANCIEN COLONEL; 4° M. DESIRE DE ROMILLY, CHEF DE BATAILLON; ET M. J.-B. DE JOANNIS, MAIRE, ANCIEN OFFICIER DU ROI, AUX ATTAQUES EXTRA-JUDICIAIRES DIRIGEES CONTRE EUX, A L'OCCASION DE LA CONSPIRATION DITE ROYALISTE. PARIS. J. G. DENTU, IMPRIMEUR-LIBRAIRE. 1818. IN-8 DE (2) + 108 PAGES.- LETTRE DE MADAME LA VICOMTESSE DE CHAPPEDELAINE ADRESSEE A M. MESLIER, JUGE INSTRUCTEUR, POUR LUI DEMANDER DE FAIRE CESSER LA DETENTION AU SECRET DE SON MARI. PARIS. IMPRIMERIE DE LE NORMANT. 1818. IN-8 DE (4) + 58 PAGES.- MESSIEURS FABVIER ET SAINNEVILLE CONVAINCUS D'ETRE CE QU'ILS SONT. PAR P. BOURLIER, MAIRE REVOQUE DE ST-ANDEOL. A LYON, CHEZ GUYOT FRERES, LIBRAIRES. 1818. IN-8 DE (2) + 78 PAGES.- LETTRE DE JEAN BARBIER, IMPLIQUE DANS LA CONSPIRATION DU 8 JUIN 1817, A M. CHARRIER-SAINNEVILLE. LYON, A L'IMPRIMERIE DE BRUNET. 1818. IN-8 DE (2) + 62 PAGES.- MONTRICHARD (COMTE HENRI-RENE DE. 1756-1822). UN ET UN FONT UN, OU M. FABVIER ET M. CHARRIER-SAINNEVILLE. PAR LE COMTE DE MONTRICHARD, CHEVALIER DE SAINT-LOUIS, CI-DEVANT SOUS-PREFET A VILLEFRANCHE (RHONE). PARIS. J. G. DENTU, IMPRIMEUR-LIBRAIRE. 1818. IN-8 DE (2) + 31 PAGES.- AFFAIRE DE GRENOBLE N° I. MEMOIRE POUR LE VICOMTE DONNADIEU, LIEUTENANT-GENERAL DES ARMEES DU ROI, COMMANDEUR DE L'ORDRE ROYAL ET MILITAIRE DE SAINT-LOUIS, GRAND-OFFICIER DE L'ORDRE ROYAL DE LA LEGION D'HONNEUR; SUR LA PLAINTE EN CALOMNIE PAR LUI PORTEE CONTRE LES SRS REY, CAZENEUVE ET REGNIER, AUTEURS ET SIGNATAIRES D'UNE PETITION POUR QUELQUES HABITANS DE GRENOBLE. PARIS. J. G. DENTU, IMPRIMEUR-LIBRAIRE. 1820. IN-8 DE (4) + 151 PAGES.- AFFAIRE DE GRENOBLE N° II. BERRYER PIERRE-ANTOINE (1790-1868). LETTRE A M. LE COMTE DE SAINT-AULAIRE. PARIS. J. G. DENTU, IMPRIMEUR-LIBRAIRE. 1820. IN-8 DE (4) + 20 PAGES.- MERCURIALE A M. LE COMTE DE SAINT-AULAIRE, SUR SON PAMPHLET APOLOGETIQUE DE M. LE DUC DECAZES, INTITULE : REPONSE AU MEMOIRE DE ME BERRYER FILS, POUR LE GENERAL DONNADIEU. PAR M. ***. A PARIS, CHEZ LE NORMANT, IMPRIMEUR-LIBRAIRE. 1820. IN-8 DE (4) + 8 + 47 PAGES.- DONNADIEU GABRIEL (GENERAL. 1777-1849). OPINION SUR LA DISCUSSION DE L'ADRESSE AU ROI (PARIS. DENTU. 1821. (8 PAGES). DISCOURS RELATIVEMENT AU BUDGET DE LA POLICE (PARIS. DENTU. 1821. 20 PAGES). OPINION SUR LE PROJET DE LOI RELATIF A LA CENSURE DES JOURNAUX. (PARIS. DENTU. 1821. (2 + 12 PAGES). A SES CONCITOYENS (PARIS. LE NORMANT 4 SEPTEMBRE 1819. 51 PAGES).-O'MAHONY (COMTE ARSENE. 1787-1858). REFLEXIONS SUR LE DISCOURS PRONONCE PAR M. LE GENERAL DONNADIEU, DANS LA SEANCE DU 8 JANVIER 1821; PAR M. LE COMTE O'MAHONY. ARTICLE QUI DEVAIT ETRE INSERE DANS LA 43° LIVRAISON DU "DEFENSEUR", ET QUI A ETE SUPPRIME EN ENTIER PAR LA CENSURE MINISTERIELLE. PARIS, A LA LIBRAIRIE GRECQUE-LATINE-ALLEMANDE. 1821. IN-8 DE 16 PAGES. QUELQUES VERITES; REFLEXIONS POLITIQUES. PARIS, A LA LIBRAIRIE GRECQUE-LATINE-ALLEMANDE. JUIN 1821. (11 PAGES). ENCORE QUELQUES VERITES; REFLEXIONS POLITIQUES. PARIS, A LA LIBRAIRIE GRECQUE-LATINE-ALLEMANDE. JUILLET 1821. (11 PAGES). SUITE DES MILLE ET UNE NUITS, CONTES ARABES. PARIS, A LA LIBRAIRIE GRECQUE-LATINE-ALLEMANDE. AOUT ET OCTOBRE 1821. (2 + 8 ET 16 PAGES). - CLAUSEL DE COUSSERGUES. (JEAN FRANCOIS AMABLE CLAUDE. 1759-1846). LE CRI DES VICTIMES DU DUC DE CAZES, SUIVI D'ADDITIONS AU PROJET D'ACTE D'ACCUSATION PAR M. CLAUSEL DE COUSSERGUES, ET D'UN EXTRAIT DU NEW-TIMES SUR CET EX-MINISTRE. A PARIS. CHEZ PONTHIEU, LIBRAIRE; LE NORMANT; DENTU. 1820. IN-8 DE (4) + 76 PAGES. REPONSE AUX APOLOGIES DU MINISTERE. PARIS, EGRON, DENTU. 20 SEPTEMBRE 1821. IN-8 DE (2) + 33 ET (1) PAGES. DISCOURS SUR LE BUDGET DE LA POLICE. PARIS. EGRON-DENTU. JUILLET 1821. (2) + VI + 168 + (1) PAGES. DE L'IMPOSSIBILITE DU RETOUR DE M. DECAZES AUX AFFAIRES. PARIS. J. G. DENTU, IMPRIMEUR-LIBRAIRE. 1821. (2) + 20 PAGES. SECONDE ET DERNIERE REPONSE A M. LE COMTE D'ARGOUT, PAIR DE FRANCE, ET AUX AUTRES APOLOGISTES DE M. DECAZES. PARIS. EGRON. (48 PAGES, PAGINEES 413 A 460).- CAHAISSE HENRI-ALEXIS (1755-1828). SUPPLEMENT AU MEMOIRE DE M. CLAUSEL DE COUSSERGUES, EN CE QUI CONCERNE LA PREFECTURE DE POLICE DANS L'HORRIBLE EVENEMENT DU 13 FEVRIER. A PARIS, CHEZ PILLET AINE, IMPRIMEUR-LIBRAIRE. 1820. IN-8 DE (2) + 56 PAGES. QUELQUES TRACES D'HUMIDITE ANCIENNE DANS UN VOLUME, PETITES TRACES D'USURE EXTERIEURE SANS GRAVITE, SINON BON EXEMPLAIRE POUR CET ENSEMBLE RARE SUR LES EVENEMENTS DE LYON ET DE GRENOBLE EN 1816 ET 1817.
1/Observations du comte de Lally-Tolendal (1751-1830) sur la lettre écrite par le comte de Mirabeau au comité de recherche contre M. le comte de Saint-Priest, ministre d'état. - 1789 - 57 pages.2/Lettre du comte de Lally-Tolendal au président de l'assemblée nationale.- 10 octobre 1789 - 7 pages.3/Mémoire de M. le comte de Lally-Tollendal ou seconde lettre. - Janvier 1790 (Lausanne, 30 décembre 1789) - 192 pages.4/Pièces justificatives contenant différentes motions et opinions de M. le comte de Lally-Tolendal. 143 pages.Edition originale de ces observations du comte de Lally-Tolendal de 1789 à 1790, première année de la révolution.Reliure demi basane de l'époque. Dos lisse avec pièce de titre. Tranches rouges. Coins émoussés. Complet de ses coiffes. Pas de rousseur. Bon état. Format in-8° (20x13).
P., Hachette, 1864, un fort volume in 8 relié en demi-chagrin marron (reliure de l'époque), (2), 11pp., 687pp.
---- BON EXEMPLAIRE ---- Deuxième édition ---- Vocation - Liaison avec Saint-Simon - Conception de la philosophie positive - Cours de philosophie positive - Histoire de la philosophie positive ; TURGOT, KANT, CONDORCET, SAINT-SIMON, BURDIN, Auguste COMTE - Maladie mentale - Auguste COMTE chez ESQUIROL - Retour à la raison - Guérison définitive - Lettres de M. COMTE à Gustave d'EICHTHALE (1824-1829) - Exécution du système de philosophie positive - Une attaque des Saint-Simoniens - Réponse d'Auguste COMTE à Michel CHEVALIER - Création d'une chaire d'histoire des sciences demandée à M. GUIZOT par Auguste COMTE - Position matérielle, candidatures, immixtion dans certains évènements politiques, genre de vie et goûts, manière de travailler - Témoignages - Critique de la classification des sciences telle que M. COMTE l'a exposée ; ce qu'il faut entendre par série, constitution, évolution des sciences - Procès avec M. BACHELIER - Perte de la place d'examinateur à l'Ecole Polytechnique - Subside temporaire fourni par MM. GROTE, MOLESWORTH et Raikes CURRIE - Discussion avec M. John STUART MILL sur la condition sociale des femmes - Méthode subjective suivie par Auguste COMTE dans son traité de Politique positive - Du tableau cérébral ou modification apportée par Auguste COMTE au système phrénologique de GALL - La mathématique est-elle identique à la logique ? - La société positiviste - Cours fait au Palais-Royal - Relations ave M. DE BLAINVILLE - Affaire MAUPIED - Lettres à Miss Henriette MARTINEAU - Lettres à M. Célestin DE BLIGNIERES - Ouvrages de M. COMTE - etc**70840/7084/Q1
Bouillé, Louis De (comte Louis) / Raigecourt, Comte De / Damas, Comte De / Deslon, Capitaine / Valory, Comte De
Reference : 6270
(1823)
Baudouin Frères 13,5 x 21 Paris 1823 In-8, reliure demi-basane de l'époque, dos lisse orné de frise et de filets dorés, plats et gardes marbrés. Ces "mémoires" contiennent les récits du marquis de Bouillé (VIII-165 p.) qui prépara l'"aventure" de Varennes avec son père et qui est une réponse au mémoire du duc de Choiseul. Cette justification est suivie (p. 166 à 179) par le témoignage du capitaine Deslon, qui commandait le détachement de Dun lors de la fuite du roi. Suivent ceux du comte de Raigecourt (p. 181 à 195), officier au Royal -Allemand, du comte de Damas (p. 197 à 241) en charge de la sécurité de Louis XVI de Clermont-en-Argonne à Varennes et enfin du comte de Valory (p.243 à 324), l'un des trois gardes du corps ayant accompagné le roi à Varennes. (Fierro). Quelques rousseurs, petit ex-libris, peu fréquent. Très bon exemplaire.(B50) PHOTOS NUMERIQUES DISPONIBLES PAR EMAIL SUR SIMPLE DEMANDE-DIGITAL PHOTOGRAPS MAY BE AVAILABLE ON REQUEST.
COLLECTIF. [CARDINAL DE ROHAN, COMTESSE DE LA MOTTE-VALOIS, COMTE DE CAGLIOSTRO, RETAUT DE VILLETTE, FAGES, LE GUAY D'OLIVA, VAUCHER, LOQUE, BETTE D'ETIENVILLE, ETC.]
Reference : AMO-3060
(1786)
1. Mémoire pour Dame Jeanne de Saint-Remy de Valois épouse du Comte de La Motte. De l'imprimerie de Cellot, 1786 (1)-46 pages. 2. Mémoire pour le Comte de Cagliostro, accusé ; contre M. le Procureur Général, accusateur ; en présence de M. le Cardinal de Rohan, de la Comtesse de La Motte, et autres Co-assusés. De l'imprimerie de Lottin l’aîné, 1786 (février 1786). (3)-51 pages. 3. Requête au Parlement, [...], par le Comte de Cagliostro, [...] le 24 février 1786. De l'imprimerie de Lottin, Février 1786 7 pages. 4. Recueil de pièces authentiques, secrètes et intéressantes, pour servir d'éclaircissement à l'affaire concernant le Cardinal Prince de Rohan. s.l.n.d. (1786) 32 pages. 5. Mémoire pour la demoiselle Le Guay d'Oliva, fille mineure, émancipée d'âge, accusée, contre le Procureur Général, en présence de M. le Cardinal-Prince de Rohan, de la Dame de La Motte-Valois, du sieur de Cagliostro, et autres tous co-accusés. A Paris, chez P. G. Simon et Nyon, 1786 (1)-46 pages. 6. Défense à une accusation d'escroquerie. Mémoire à consulter et consultation. De l'imprimerie de L. Cellot, s.d. (1786) 30 pages. 7. Second Mémoire à consulter et Consultation pour Jean-Charles de Bette d'Etienville, bourgeois de Saint-Omer, en Artois ; détenu ès prisons du Châtelet, de Paris, accusé. De l'imprimerie de Cailleau, (Paris, 1786) (1)-29 pages. 8. Mémoire pour le sieur de Bette d'Etienville servant de réponse à celui de M. de Fages. A Paris, de l'imprimerie de Cailleau, 1786 (1)-30 pages. 9. Mémoire pour M. le Baron de Fages-Chaulnes, garde du corps de Monsieur, Frère du Roi, accusé, contre les sieurs Vaucher et Loque, marchands bijoutiers, accusateurs, et encore contre Monsieur le Procureur-Général. A Paris, de l'imprimerie de Prault, s.d. (1786) (1)-30 pages. 10. Réponse pour la Comtesse de Valois-La Motte, au mémoire du Comte de Cagliostro. A Paris, de l'imprimerie de Cellot, 1786 48 pages. 11. Second mémoire pour la Demoiselle Le Guay d'Oliva. Analyse et résultat des récolements et confrontations. A Paris, chez P. G. Simon et Nyon, s.d. (1786) 35 pages. 12. Requête au Parlement, par M. le Cardinal de Rohan. S.l.n.d. (1786) 35 pages 13. Mémoire pour les sieurs Vaucher, horloger, et Loque, bijoutier, accusateurs. Contre le sieur Bette-d'Etienville, le Baron de Fages-Chaulnes, et autres accusés. En présence de M. le Procureur Général. A Paris, de l'imprimerie de Prault, 1786 80 pages. 14. Mémoire pour Louis-René-Edouard de Rohan, Cardinal de la Sainte Eglise Romaine, évêque et prince de Strasbourg, landgrave d'Alsace, prince-état d'Empire, grand aumonier de France, commandeur de l'Ordre du Saint-Esprit, Proviseur de Sorbonne, etc., accusé, contre M. le Procureur Général, en présence de la Dame de La Motte, du sieur de Villette, de la Demoiselle D'Oliva, et du Comte de Cagliostro, co-accusés. A Paris, de l'imprimerie de Lottin, 1786 112 pages. 15. Sommaire pour la Comtesse de Valois-La Motte, accusée, contre M. le Procureur Général, accusateur, en présence de M. le Cardinal de Rohan, et autres co-accusés. A Paris, de l'imprimerie de L. Cellot, 1786 49 pages 16. Réflexions rapides pour M. le Cardinal de Rohan, sur le Sommaire de la Dame de La Motte. De l'imprimerie de Cl. Simon, s.d. (1786) 24 pages. 17. Requête pour le sieur Marc-Antoine Rétaux de Villette, ancien gendarme, accusé, contre M. le Procureur Général, accusateur, en présence de M. le Cardinal Prince de Rohan, de la Dame de La Motte-Valois, du sieur Cagliostro, de la Demoiselle d'Oliva et autres co-accusés. A Paris, de l'imprimerie de Simon & Nyon, 1786 14 pages. 18. Requête à joindre au Mémoire du Comte de Cagliostro. De l'imprimerie de Lottin, Mai 1786 8 pages. 19. Arrêt du Parlement du 31 mai 1786. A Paris, de l'imprimerie de Caude Simon, 1786 20 pages. Soit un ensemble de 19 pièces imprimées au format in-4. 2 volumes in-4 (24,5 x 18,5 cm), reliures pleine basane fauve de l'époque, dos à nerfs, pièces de titre et tomaison de maroquin vert. Reliure solides avec quelques petits défauts d'usage (coiffes, coins, épidermures sur les plats, petites galeries de vers). Intérieur du premier volume très frais. Le deuxième volume présente des mouillures marginales claires sans gravité (l'intégrité du papier n'est pas touchée). Collationné complet des pièces énumérées. Les pièces imprimées qui ne comportent pas de page de titre ne doivent pas en avoir.
Résumé de l'affaire : L'enfance de la comtesse de La Motte avait été des plus misérables. Depuis Henri II, la lignée était descendue au plus bas. Son père avait épousé une paysanne, qu’il laissa bientôt veuve. Jeanne était envoyée mendier sur les chemins par sa mère, en demandant « la charité pour une pauvre orpheline du sang des Valois ». Une dame charitable, la bonne marquise de Boulainvilliers, étonnée par cette histoire, prit des renseignements, et vérifications faites, entreprit les démarches pour lui obtenir une pension du roi, et lui fera donner une bonne éducation dans un couvent situé près de Montgeron. En 1780, Jeanne épouse à Bar-sur-Aube, un jeune officier d’apparence fort recommandable, Nicolas de La Motte, qui sert dans les gardes du corps du comte d’Artois, second frère du roi. Le ménage, peu après, se délivre de sa propre autorité le titre de comte et comtesse de La Motte. Jeanne ne se fait plus désormais appeler que comtesse de La Motte-Valois. À cette date, elle fait un voyage à Saverne, rejoindre Mme de Boulainvilliers qui lui présente son ami le cardinal Louis de Rohan-Guéménée, auquel elle fait appel financièrement pour sortir de la misère avec laquelle elle continue de se débattre plus ou moins. C’est là aussi qu’elle rencontre le mage Giuseppe Balsamo, qui se fait appeler comte de Cagliostro. Celui-ci gravite aussi autour du cardinal de Rohan, en lui soutirant de l’argent en échange de prétendus miracles. Il changerait, entre autres, le plomb en or et la silice en diamant ! Profitant de ce que Versailles est largement accessible au public, Mme de La Motte tente de se mêler à la Cour. Elle parvient à convaincre le cardinal qu’elle a rencontré la reine Marie-Antoinette et qu’elle en est même devenue l’amie intime. Et l’amant de Mme de La Motte, Marc Rétaux de Villette (un ami de son mari), possédant un utile talent de faussaire, imite parfaitement l’écriture de la reine. Il réalise donc pour sa maîtresse de fausses lettres signées Marie-Antoinette de France (alors qu’elle ne signait, bien sûr, que Marie-Antoinette, les reines de France ne signaient que de leur prénom, et en tout état de cause, Marie-Antoinette n’était pas de France mais de Lorraine d’Autriche...). La comtesse va ainsi entretenir une fausse correspondance, dont elle est la messagère, entre la reine et le cardinal dont le but serait de les réconcilier. La reine et le cardinal ont, en effet, un vieux contentieux : en 1773 le cardinal, qui était alors ambassadeur de France à Vienne, s’était aperçu que l'Impératrice Marie-Thérèse, la mère de Marie-Antoinette, jouait un double jeu et préparait en sous main le démantèlement de la Pologne, de concert avec la Prusse et la Russie. Il avait écrit une lettre à Louis XV pour l’en avertir, lettre qui avait été détournée par le duc d’Aiguillon, ministre des Affaires Étrangères, qui l’avait remise à la comtesse du Barry, favorite de Louis XV, détestée par Marie-Antoinette. La comtesse l’avait lue publiquement dans un dîner, et circonstance aggravante, le ton de cette lettre était ironique et très irrespectueux envers l’Impératrice (le cardinal la dépeignait notamment, « tenant d’une main un mouchoir pour essuyer les larmes qu’elle versait à propos du démantèlement de la Pologne, et de l’autre main un couteau pour couper sa part du gâteau »...). D’autre part, la vie dissolue du cardinal à Vienne, ses dépenses effrénées, ses maîtresses affichées, ses parties de chasse fastueuses en tenue laïque, avaient scandalisé la pieuse Marie-Thérèse horrifiée de voir un représentant du Roi Très-Chrétien et surtout un prince de l’Eglise se comporter de cette façon. On l’avait même vu un jour couper à cheval une procession de la Fête-Dieu. L’Impératrice avait demandé à Versailles le rappel de cet ambassadeur peu convenable et l’avait obtenu. Depuis ces épisodes, la reine, fidèle à la mémoire de sa mère, était plus qu’en froid avec le cardinal. Ce dernier se désespérait de cette hostilité. La comtesse de La Motte fit espérer au cardinal un retour en grâce auprès de la souveraine. Ayant de gros besoins d’argent, elle commença par lui soutirer au nom de la reine 60 000 livres (en deux versements), qu’il était trop heureux d’accorder tandis que la comtesse lui fournissait des fausses lettres reconnaissantes, de plus en plus bienveillantes, de la reine, annonçant la réconciliation espérée, tout en repoussant indéfiniment les rendez-vous successifs demandés par le cardinal pour s’en assurer. Or, le comte de la Motte a très opportunément découvert qu’une prostituée, Nicole d’Oliva, opérant au Palais Royal, s’est forgé une jolie réputation due à sa ressemblance étonnante avec Marie-Antoinette. Ses clients l’ont d’ailleurs surnommée la petite reine. Mme de La Motte la reçoit et la convainc de bien vouloir, contre une généreuse somme, jouer le rôle d’une grande dame recevant en catimini un ami, dans le but de jouer un tour. Le 11 août 1784, le cardinal se voit donc enfin confirmer un rendez-vous au Bosquet de Vénus à onze heures du soir. Là, Nicole d’Oliva, déguisée en Marie-Antoinette, le visage enveloppé d’une gaze légère, l’accueille avec une rose et lui murmure un « Vous savez ce que cela signifie. Vous pouvez compter que le passé sera oublié ». Avant que le cardinal ne puisse poursuivre la conversation, Mme de La Motte apparaît, signalant que les comtesses de Provence et d’Artois, belles-soeurs de la reine, sont en train d’approcher. Ce contretemps abrège l’entretien. Le lendemain, le cardinal reçoit une lettre de la « reine », regrettant la brièveté de la rencontre. Le cardinal est définitivement conquis, sa reconnaissance et sa confiance aveugle en la comtesse de La Motte deviennent plus que jamais inébranlables. Jusqu’ici, la comtesse de la Motte se bornait, on le voit, à l’abus de confiance d’assez petite envergure. Mais, désormais toute-puissante sur l’esprit du cardinal, et jouant sur la réputation de passion de la reine pour les bijoux, Mme de La Motte va entreprendre le coup de sa vie, en escroquant cette fois le cardinal pour la somme fabuleuse de 1,6 million de livres. Le 28 décembre 1784, se présentant toujours comme une amie intime de la reine, elle rencontre le bijoutier qui lui montre le collier. Tout de suite elle imagine un plan pour entrer en sa possession. Elle déclare au joaillier qu’elle va intervenir pour convaincre la reine d’acheter le bijou, mais par le biais d’un prête-nom. De fait, le cardinal de Rohan reçoit bientôt une nouvelle lettre, toujours signée « Marie-Antoinette de France », dans laquelle la reine lui explique que ne pouvant se permettre d’acquérir ouvertement le bijou, elle lui fait demander de lui servir d’entremetteur, s’engageant à le rembourser en versements étalés dans le temps – quatre versements de 400 000 livres – et lui octroyant pleins pouvoirs dans cette affaire. En outre la comtesse s’est ménagé la complicité de Cagliostro, dont le cardinal est fanatique (il ira jusqu’à déclarer « Cagliostro est Dieu lui-même! »). Devant le cardinal, le mage fait annoncer par un enfant médium un oracle dévoilant les suites les plus fabuleuses pour le prélat s’il se prête à cette affaire. La reconnaissance de la reine ne connaîtra plus de bornes, les faveurs pleuvront sur la tête du cardinal, la reine le fera nommer par le roi premier ministre. Le 1er février 1785, convaincu, le cardinal signe les quatre traites et se fait livrer le bijou qu’il va porter le soir même à Mme de La Motte à Versailles. Devant lui, elle le transmet à un prétendu valet de pied portant la livrée de la reine (qui n’est autre que Rétaux de Villette). Pour avoir favorisé cette négociation, l’intrigante bénéficiera même de cadeaux du joaillier. Immédiatement les escrocs ont démonté le collier et commencé à revendre les pierres. Rétaux de Villette a quelques ennuis en négociant les siennes. Leur qualité est telle, et, pressé par le temps, il les négocie si en-dessous de leur valeur, que des diamantaires juifs soupçonnent le fruit d’un vol et le dénoncent. Il parvient à prouver sa bonne foi et part à Bruxelles vendre ce qui lui reste. Le comte de La Motte part de son côté proposer les plus beaux diamants à deux bijoutiers anglais de Londres. Ceux-ci, pour les mêmes raisons que leurs collègues israélites, flairent le coup fourré. Ils envoient un émissaire à Paris: mais aucun vol de bijoux de cette valeur n’étant connu, ils les achètent, rassurés. Les dernières pierres sont donc vendues à Londres. Pendant ce temps, la première échéance est attendue par le joaillier et le cardinal pour le 1er août. Toutefois, l’artisan et le prélat s’étonnent de constater qu’en attendant, la reine ne porte pas le collier. Mme de La Motte les assure qu’une grande occasion ne s’est pas encore présentée, et que d’ici-là, si on leur parle du collier, ils doivent répondre qu’il a été vendu au sultan de Constantinople. En juillet cependant, la première échéance approchant, le moment est venu pour la comtesse de gagner du temps. Elle demande au cardinal de trouver des prêteurs pour aider la reine à rembourser. Elle aurait, en effet, du mal à trouver les 400 000 livres qu’elle doit à cette échéance. Mais le bijoutier va précipiter le dénouement. Ayant eu vent des difficultés de paiement qui s’annoncent, il se rend directement chez la première femme de chambre de Marie-Antoinette, Mme Campan, et évoque l’affaire avec elle. Celle-ci tombe des nues et naturellement va immédiatement rapporter à la reine son entretien avec Boehmer. Marie-Antoinette, pour qui l’affaire est incompréhensible, charge le baron de Breteuil, ministre de la Maison du Roi, de tirer les choses au clair. Le baron de Breteuil est un ennemi du cardinal de Rohan. Découvrant l’escroquerie dans laquelle le cardinal est impliqué, il se frotte les mains, et compte bien lui donner toute la publicité possible. La prétendue comtesse, sentant les soupçons, s’est entre-temps arrangée pour procurer au cardinal un premier versement de 30 000 livres. Mais ce versement, d’ailleurs dérisoire, est désormais inutile. L’affaire va éclater aux yeux de la Cour ébahie. Le roi est prévenu le 14 août. Le 15 août, alors que le cardinal – qui est également grand-aumônier de France – s’apprête à célébrer en grande pompe la messe de l'Assomption dans la chapelle de Versailles, il est convoqué dans les appartements du roi. Il se voit sommé d’expliquer le dossier constitué contre lui. Le naïf prélat est atterré de comprendre qu’il a été berné depuis le début par la comtesse de La Motte. Il envoie chercher les lettres de la «reine». Le roi explose: « Comment un prince de la maison de Rohan, grand-aumônier de France, a-t-il pu croire un instant à des lettres signées Marie-Antoinette de France! ». La reine ajoute: « Et comment avez-vous pu croire que moi, qui ne vous ai pas adressé la parole depuis 15 ans, j’aurais pu m’adresser à vous pour une affaire de cette nature ? ». Le cardinal tente de s’expliquer. « Mon cousin, je vous préviens que vous allez être arrêté. », lui dit le roi. Le cardinal supplie le roi de lui épargner cette humiliation, il invoque la dignité de l’Église, le souvenir de sa cousine la comtesse de Marsan qui a élevé Louis XVI. Le roi est assurément ébranlé par cet appel à la clémence, mais se reprend devant les larmes de la reine. Il se retourne vers le cardinal: « Je fais ce que je dois, et comme roi, et comme mari. Sortez. » (Cf. Funck-Brentano, op. cit.) Le cardinal quitte le cabinet du roi et repasse, chancelant et « pâle comme la mort », dans la galerie des Glaces. Au moment où le cardinal paraît, le baron de Breteuil lance : « Qu’on arrête Monsieur le cardinal ! ». La stupéfaction et le scandale sont immenses. Le cardinal est emprisonné à la Bastille. Il commence immédiatement à rembourser les sommes dues, en vendant ses biens propres, dont son château de Coupvray (à la fin du XIXe siècle, les descendants de ses héritiers continueront de rembourser sporadiquement par fractions les descendants du joaillier). La comtesse de La Motte est arrêtée, son mari s’enfuit à Londres avec les derniers diamants, Rétaux de Villette étant déjà en Suisse. On interpelle aussi Cagliostro et Nicole d’Oliva. Le roi laisse au cardinal le choix de la juridiction qui aura à se prononcer sur son cas: ou bien s’en remettre directement au jugement du roi, ou être traduit devant le Parlement de Paris. Ce qui s’avère fort malhabile de la part de Louis XVI: le cardinal décidant de mettre l’affaire dans les mains du Parlement qui est toujours, plus ou moins, en fronde contre l’autorité royale. Le 22 mai 1786, le procès s’ouvre devant le Parlement, qui le 30 rend son verdict. Le cardinal est acquitté. La prétendue comtesse de La Motte, condamnée à la prison à perpétuité à la Salpétrière, après avoir été fouettée et marquée au fer rouge sur les deux épaules du « V » de « voleuse » (elle se débattra tant que l’un des « V » sera finalement appliqué sur son sein). Son mari est condamné aux galères à perpétuité par contumace, et Rétaux de Villette est banni. Enfin, Nicole d’Oliva et Cagliostro sont mis hors de cause, Cagliostro étant cependant invité à quitter le territoire français dans les plus brefs délais. Marie-Antoinette est au comble de l’humiliation. Elle prend l’acquittement du cardinal comme un camouflet. De la part des juges, cet acquittement signifie qu’on ne saurait tenir rigueur au cardinal d’avoir cru que la reine lui envoyait des billets doux, lui accordait des rendez-vous galants dans le parc de Versailles et achetait des bijoux pharaoniques par le biais d’hommes de paille en cachette du roi. C’était sous-entendre que de telles frasques n'auraient rien eu d'invraisemblable de la part de la reine. Et c’est bien dans cet esprit que le jugement fut rendu, et pris dans l’opinion. La reine obtient donc du roi qu’il exile le cardinal de Rohan à l'abbaye de la Chaise-Dieu, l’une des abbayes en commende du cardinal, après l’avoir démis de son poste de grand aumônier. Il restera trois mois dans cette abbaye, après quoi il ira sous des cieux plus cléments, à l’abbaye de Marmoutier près de Tours. Ce n’est qu’au bout de trois ans, le 17 mars 1788, que le roi l’autorisera à retrouver son diocèse de Strasbourg. On ne saurait mieux résumer le résultat de cette affaire que par l'exclamation d'un magistrat du Parlement de Paris au lendemain du verdict : "Un cardinal escroc, la reine impliquée dans une affaire de faux ! Que de fange sur la crosse et le sceptre ! Quel triomphe pour les idées de liberté !"... Bien que Marie-Antoinette ait été, d’un bout à l’autre, absolument étrangère à toute cette affaire, l’opinion publique ne voulut pas croire à l’innocence de la reine. Accusée depuis longtemps de participer, par ses dépenses excessives, au déficit du budget du royaume, elle subit à cette occasion une avalanche d’opprobres sans précédent. Les libellistes laissèrent libre cours aux calomnies dans des pamphlets où la reine se faisait offrir des diamants pour prix de ses amours avec le cardinal. Bien pire, Mme de la Motte, parvenue à s'évader de La Salpêtrière, publie à Londres un immonde récit, dans lequel elle raconte sa liaison avec Marie-Antoinette, la complicité de celle-ci depuis le début de l'affaire et jusqu'à son intervention dans l'évasion. Par le discrédit qu'il jeta sur la Cour dans une opinion déjà très hostile, ce scandale aura indirectement sa part de responsabilités dans la chute de la royauté quatre ans plus tard et dans le déclenchement de la Révolution. "Cet évènement me remplit d'épouvante", écrit Goethe dans sa correspondance, "comme l'aurait fait la tête de Méduse". Peu après, développera-t-il : "Ces intrigues détruisirent la dignité royale. Aussi l’histoire du collier forme-t-elle la préface immédiate de la Révolution. Elle en est le fondement...", (Cf. Le Grand Cophte (1790), pièce inspirée à Goethe par l’histoire de Cagliostro). L'ensemble des pièces imprimées relatives à l'affaire du collier ont fait l'objet de tirages au format in-8 et in-4. Les pièces imprimées au format in-4 sont les plus recherchées et forme une collection intéressante. Bon exemplaire de cet ensemble relatif à l'affaire du collier de la reine Marie-Antoinette.
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