Paris, 20 septembre 1814. 2 pp. in 8°, adresse au dos.
Elle lui adresse un mandat de 230 piastres à l’ordre de M. Nogent (mandat joint, 1 p. in 8°) et lui demande de le porter à son compte «comme héritière de nos père et mère. Ces petites sommes adoucissent ma situation… Je ne doute pas que les dettes de la succession ne soient entièrement payées… marque-moi la somme annuelle sur laquelle je puis compter car j’ai le plus grand besoin d’un revenu… Je t’enverrai par une occasion sûre une tragédie et une pièce de vers imprimée dans le Mercure de France sur le retour des Bourbons…»
s.d. et 1812. 4 pp. 1/2 in 8°,
– À Laurent Barbé : “je t’attends à dîner demain jeudi, n’y manque pas, nous dînerons chez moi en tête à tête ou peut-être avec Mr de Villlenave. Viens de bonne heure. J’ai horriblement souffert depuis que je ne t’ai vu, je n’ai pas quitté mon canapé. Je suis un peu mieux ce matin, je n’ai vu personne de ma famille. Si tu y passes avant de venir chez moi ne manque pas de leur faire des reproches à tous. [...]»– À M. le baron Méchin, préfet du Calvados. 5 eptembre 1812: «Je présume que c’est par coquetterie que vous n’avez pas voulu répondre dans la meme langue que moi lorsque vous savez me convaincre d’une manière si gracieuse que votre prose est encore plus séduisante que les plus jolis vers. J’ai besoin de vous dire que parmi les suffrages que l’indulgence m’a quelquefois fait obtenir le vôtre est un de ceux qui me flattent le plus parce que c’est réunir à la fois celui de l’homme savant et de l’homme aimable. Je ne suis point étonnée que votre génie se soit exercé à traduire la satire sur les femmes de ce caustique Juvénal. Vous avez voulu montrer ce que peut un habile avocat plaidant contre la plus belle cause. En suivant vos seules inspirations vous nous eussiez été plus favorable. C’est un devoir que vous imposait la reconnaissance car vous êtes toujours sûr de compter au nombre de vos plus zélés partisans le sexe le plus délicat à la tête des objets remarquables que j’ai rencontré dans trois parties du monde. [...]”– LA à M. Villenave: «Il faut absolument exiger que le départ se fasse à votre bureau, la renommée suspendue n’a pas le droit de rien faire porter à la poste, il faut que ces messieurs envoient leurs bandes à votre imprimerie et que M. Guibert (?) éditeur responsable préside au premier départ et aille de grand matin à l’imprimerie. [...]»