1972 Gallimard Hardcover Fine
Bibliotheque de la Pleiade Albert Camus Essais 1975 pp, reliure d'éditeur. Sous jaquette et rhodoid. Bel exemplaire.
1962 Paris, Sauret, Imprimerie Nationale , 1962 ; 2 volumes in-4° brochés, couvertures illustrées en couleurs aux 2 plats, jaquette de rhodoid transparent, étui de toile grège cartonné formant boite, titre doré au dos, nom d'auteur doré au 1er plat; 226pp., 1p.ch.; 197pp.,1p.nch., 1f.nch. Nombreuses illustrations hors texte en noir et en couleurs par Edy Legrand. Bon exemplaire.
Edition numérotée sur papier vélin licorne Crèvecoeur des papeteries Arjomari.L' introduction d' Albert Camus est en édition originale. (GrG)
1760 Avignon, Aux dépens des Libraires associés, 1760 ; fort volume in-12°, pleine basane fauve de l'époque, dos à nerfs, caissons de doubles filets dorés ornés de fleurons et petits fers dorés, titre doré sur étiquette de maroquin vieux rouge, armoiries dorées poussées sur les plats; (viii), lx, 630pp.
Aux armes de Pierre -Augustin- Bernardin de Rosset de Rocozel de Fleury ), né le 3 mais 1717 au chateau de Fleury en Pérignan (Aude), mort le 13 janvier 1789, il était le neveu du ardinal de Fleury . Il fut nommé évêque de Chartres en 1746, grand aumonier de Marie-Antoinette en juin 1774 et prélat commandeur de l' ordre du saint-Esprit le 1er janvier 1778. ( cf. O. H. R. pl. 2286). Reliure frottée, coins émoussés, manque de cuir au dos en tête et pied, ors des armoiries en partie effacés, traces de mouillure fortes et début et fin.
Paris, chez la Veuve Duchesne, Barrois, Morin, Bradel, 1783 ; 1 volume in-12°, pleine percaline crème à la bradel, titre doré sur étiquette de maroquin rouge ( reliure fin XIXe); XXIIpp., 250 p. Le privilège est au nom de Wolf d'Orfeuil, pseudonyme de N. Le Camus de Mézières.Inscription manuscrite à l’ intérieur du 1er plat “ exemplaire offert par le Bon Pichon au Vte de Savigny Mars 1888” .
Taches rousses à la percaline, quelques piqûres. Manque le faux-titre. Le feuillet A VII (pp. XIII - XIV) a été relié par erreur à la fin de l’ introduction, après la page XXII. Exemplaire à toutes marges. ( Reu-CH1 )
Paris 1977 Editions Borderie Hardcover Poor
Reliure rigide, jaquette: Mauvais ( il y a quelques déchirures ) , 27 x 22 cm, 351 pp., français, illustrations, état du livre: Très bon.
Paris 1981 Editions Borderie Soft cover
Kierkegaard Obliques Numero spécial soft cover , avec plusieurs photo's et illustrations 270 x 210 mm, 207 pg, en bon etat
A Reims, chez Fremeau, 1823 ; in-8°,demi-reliure cuir de Russie violine, dos lisse orné en long de deux larges fleurons dorés encadrant le titre doré, plat de papier moiré brun rouge à motif d'oiseaux, écureuils et ramages ton sur ton, tranches marbrées vert et bleu ; XIIIpp., (I)p., 665pp. ( au vrai 681),+ XVIpp. ( intercalées ente les pp. 134 et 135). Erreurs de pagination aux 5 derniers cahiers (42 à 46). Exemplaire bien complet.Traces de mouillure pale partie inférieure des 2 premiers feuillets( avant -titre et titre) allant en s'amenuisant rapidement aux feuillets suivant, dos passé au brun, reliure frottée aux coiffes et mors, petite fente sur 4 cm à la charnière inférieure.
Exemplaire très correct. Edition originale. ( Reu-CO1 )
Paris, Gallimard, 1954. Uncut in the original printed wrappers. Excellent copy.
First edition, Service de presse-copy, i.e. review-copy (""S.P"" to bottom of title-page and to verso of back wrapper), with an excellent presentation-inscription, of Camus' magnificent and highly influential collection of essays entitled ""Summer"". The copy is inscribed to Camus' close friend and ally in numerous respects, Jean Paulhan: ""a Jean Paulhan/ en affectueuse pensée/ Albert Camus"" on half-title. The famous French writer, literary critic and publisher Jean Paulhan (1884-1964) shared many things with Camus, with whom he grew very close. Not only did he participate actively in the publication of Camus' first books by Gallimard, was one of the first to see the true value of Camus' ""The Stranger"", he was also a confidante of Camus, who considered Paulhan one of the main reasons that he became a proper author. In a letter to Paulhan dated September 17, 1952, at the moment of break with Sartre, Camus writes: ""Ever since I (thanks to you) became what is called an author, I have not ceased to be astonished by my brethren. Sometimes, it is true, in the sense of admiration. Today it is in another sense."" (Depuis que je suis devenu (en peu grâce à vous) ce qu'on apelle écrivain, je n'ai pas cessé d'être étonné par mes confrères. Parfois dans le sens de l'admiration, il est vrai. Aujourd'hui c'est dans un autre sens.).Paulhan was an early and active member of the French Resistance, director of the literary magazine Nouvelle Revue Française (NRF) (from 1925 to 1940 and again from 1946 to 1968) and a great translator of Malagasy poetry, which attracted the interest of the likes of Guillaume Apollinaire and Paul Éluard. He also wrote numerous works of literary criticism, ""The Flowers of Tarbes, or Terror in Literature"" (1941) probably being the most famous, and he wrote several autobiographical short stories. After the war, Paulhan he founded ""Cahiers de la Pléiade"", and in 1953 he re-launched NRF.Interestingly, especially in connection with Camus' famous essays in ""L'été"", which are devoted entirely to his beloved Algiers, Paulhan was loudly against independence for Algeria. He caused great controversy by opposing independence and supporting the French military during the Algerian War. This not only caused public problems for him, it also cost him on the personal front, as for instance Maurice Blanchot denounced him. The essays in ""L'été"" are devoted to Algiers and represent a very personal side of Camus, who provides a marvelous poetic and humorous picture of the provincial simplicities of Oran and Algiers. For many Camus-devotees, ""L'Été"" constitutes one of the most beloved works, as it gives the feel of a certain intimacy with the author that few of his other works does. ""In ""Return to Tipasa"", perhaps the most confessional essay in ""Summer"", which dates from a long trip to Algeria in December 1952, Camus issues his now famous testimony of survival - ""In the depths of winter, I finally learned that within me lay an invincible summer"" (Hawes: Camus, A Romance, 2009, pp. 181-82).
Rivages [Edmond Charlot] | Alger 1938-1938 | 15.2 x 20.5 cm | 2 volumes reliés en 1
Très rare collection complète de Rivages, revue de culture méditerranéenne qui ne comptera que deux numéros publiés en décembre 1938 et février-mars 1939. Relié en tête du premier numéro, figure le rarissime bulletin dabonnement. Seulement 5 exemplaires recensés par Worldcat (BnF, Oxford, Harvard, Yale, NYU). Reliure à la bradel en pleine toile ocre, dos lisse, pièce de titre de chagrin vert, couvertures et dos conservés, reliure de l'époque. Contributions d'Albert Camus, Jules Supervielle, Emmanuel Roblès, Jean Tardieu, Gabriel Audisio, Federico Garcia Lorca, Antonio Machado, Eugenio Montale... Rare exemplaire de cette éphémère revue créée par Camus avec Gabriel Audisio et Jacques Heurgon, qui sera interrompue par la censure après seulement deux numéros. On trouve l'une des des toutes premières expressions de l« humanisme méditerranéen » de Camus alors âgé de vingt-quatre ans. Le jeune écrivain y publieune partie de Noces et rédige surtout le manifeste de la revue, qui annonce déjà la présence constante et sensible de la Méditerranée dans la trame même de son uvre. * Lorsque Camus lanceRivages sous légide de son éditeur et ancien camarade Edmond Charlot, le jeune écrivain avait déjà terminé ses études supérieures, fondé le Théâtre du Travail puis celui de lÉquipe, milité pour le projet Blum-Viollette afin détendre le droit de vote en Algérie, contribué à lAlger Républicain, et même dirigé une Maison de la culture dAlger. On cite très souvent la "présentation de la revue Rivages" par Camus, en tête du premier numéro, pour tenter de cerner sa philosophie - paradoxe sil en est, car Camus a toujours refusé de se revendiquer comme philosophe, et fut souvent décrié pour cette position. Les aspirations et convicitions intimes camusiennes figurent bien dans ce manifeste-plaidoyer pour la tolérance et la diversité, rejettant toute revendication fasciste de la Latinité : "Il n'échappera à personne qu'un mouvement de jeunesse et de passion pour l'homme et ses uvres est né sur nos rivages. Des tendances diverses, incoordonnées, véhémentes, s'expriment dans la maladresse et l'injustice. [...] A l'heure où le goût des doctrines voudrait nous séparer du monde, il n'est pas mauvais que des hommes jeunes sur une terre jeune, proclament leur attachement à ces quelques biens périssables et essentiels qui donnent un sens à notre vie : mer, soleil et femmes dans la lumière. Ils sont le bien de la culture vivante, le reste étant la civilisation morte que nous répudions. S'il est vrai que la vraie culture ne se sépare pas d'une certaine barbarie, rien de ce qui est barbare ne peut nous être étranger. Le tout est de s'entendre sur le mot barbare. Et celà déjà constitue un programme." Avec cette nouvelle revue, il appelle au développement dune littérature de la méditerranée dans la splendeur de son unité, mais surtout de ses contrastes : "Cest ce scintillement plein de vie que lon retrouve dans des uvres telles que LEnvers et lendroit ou Noces, et même dans certains passages de LÉtranger." (Hélène Rufat, À travers et par la Méditerranée : regards sur Albert Camus). Ce superbe texte préfigure déjà la position quil adoptera sur la question de lindépendance algérienne - celle dembrasser une culture et une société "bariolée" dans un esprit de conciliation. Comme le rappelle François Mattei, Camus a même glissé ici le nom du plus célèbre protagoniste de ses romans : « Dès ses premiers textes, Camus a dressé le cadre immuable de ce quil appelle en 1938 dans la revue Rivages une pensée inspirée par les jeux du soleil et de la mer». On devine le nom de Meursault qui sera, quelques années plus tard, le héros de La Mort heureuse et le narrateur de LÉtranger. Nous sommes en présence de ce monde méditerranéen qui, selon la remarque de LHomme révolté, "reste notre premier et notre dernier amour'" (La Pensée méditerranéenne dAlbert Camus). Rivages est imprimée assez artisanalement sur les presses de son ami Claude de Fréminville
Phone number : 01 56 08 08 85
Paris, Gallimard, 1954. Uncut in the original printed wrappers. A very nice copy housed in a beautiful brown half morocco box with gilt lettering to spine and gilt super ex-libris to front board.
First edition, Service de presse-copy, i.e. review-copy (""S.P"" to bottom of title-page and to verso of back wrapper), of Camus' magnificent and highly influential collection of essays entitled ""Summer"", inscribed to the famous critic of literature and drama, the writer Guy Dumur (1921-1991): ""à Guy Dumur/ l'une des/ [ÉTÉ]s [ÉTÉ being printed an L' crossed out in front, with s added in Camus' hand]/ son vieil et fidele ami/ Albert Camus"" on half-title.The younger Guy Dumur was a close friend of Camus, who hired him to work on ""Combat"" with him. It is reported that he had a great talent for discovering new talent. Since childhood, he was extremely passionate about the theatre and came to work with all the great dramatic figures in Paris at the time. He is also famous for a number of well respected novels. The essays in ""L'été"" are devoted to Algiers and represent a very personal side of Camus, who provides a marvelous poetic and humorous picture of the provincial simplicities of Oran and Algiers. For many Camus-devotees, ""L'Été"" constitutes one of the most beloved works, as it gives the feel of a certain intimacy with the author that few of his other works does. ""In ""Return to Tipasa"", perhaps the most confessional essay in ""Summer"", which dates from a long trip to Algeria in December 1952, Camus issues his now famous testimony of survival - ""In the depths of winter, I finally learned that within me lay an invincible summer"" (Hawes: Camus, A Romance, 2009, pp. 181-82).
S.l., Koutoubia, (2010). Un vol. au format in-8 étroit (228 x 138 mm) de 189 pp., broché, sous couverture à rabats rempliés.
L'ouvrage s'agrémente de planches photographiques hors-texte. ''Cinquante ans après la mort d'Albert Camus, que reste-t-il de son oeuvre ? Par l'itinéraire qu'il nous propose entre l'Algérie d'hier et celle d'aujourd'hui, sur les lieux-mêmes où Camus se confronta à la condition humaine et aux drames de l'histoire, Stéphane Babey montre la force et la pertinence d'une pensée trop longtemps vouée à la vindicte et à l'incompréhension. D'Annaba où le destin de Camus rencontre celui de saint Augustin à Alger la blanche en passant par Oran la pestiférée, ce livre est un voyage au coeur de la passion algérienne qui anima Camus jusque dans l'exil. Sur les pas d'Albert Camus par le texte et par l'image.'' Excellente condition.
Exemplaire Robert Chatté avec envoi signé Paris, Gallimard, coll. «Les Essais», (février) 1954. 1 vol. (120 x 185 mm) de 188 p. et [2] f. Broché, sous chemise et étui. Edition originale. Un des 175 exemplaires sur vélin pur fil - celui-ci un des 5 hors commerce (J). Envoi signé : « à Robert Chat[té], par 40° de température. A.C. ».
Les huit récits qui composent L'Été, à l'exception du « Minotaure », publié seul en 1950, sont inédits. Tous « se rattachent naturellement à Noces par une sorte de fil d'or », celui du lyrisme, de la prose poétique et de la pensée méditerranéenne, célébrant Alger, Oran puis Tipasa, qu'il avait chanté quinze ans plus tôt dans Noces comme un lieu « habité par les dieux ». Camus, sept années après la parution de La Peste, revient à l'essentiel, ses essentiels : la Méditerranée, avec « son tragique solaire qui n'est pas celui des brumes » ; la lumière, « si éclatante qu'elle en devient noire et blanche » ; la mer, dont il se tient « au plus près » ; l'Algérie, sa « vraie patrie ». Cet exemplaire est celui de Robert Chatté, l'une des grandes figures de la librairie clandestine. Jean-Jacques Pauvert l'évoque dans ses Souvenirs comme « le mystérieux libraire de Montmartre, (...) grand, mince, très bien élevé, avec des oreilles décollées éton-nantes, (qui) exerçait en appartement et prenait un grand luxe de précautions et avait ses entrées chez Gallimard, chez qui il avait débuté comme simple commis. Il n'ouvrait sa porte que si l'on usait d'un certain signal. Il avait fait imprimer aussi l'édition originale de Madame Edwarda de Bataille en 1941 ». Sa relation avec Camus fut précoce et constante, jusqu'à son décès le 8 septembre 1957, que l'écrivain note dans ses Carnets : « Mort de Robert Chatté. Seul, à l'hôpital de Villejuif. » (III, p. 198). Son ami Pascal Pia s'occupera de la succession et de l'inventaire de son appartement. Parisien tout le premier semestre 1954, Camus offre vraisemblablement à Chatté son ouvrage dès sa parution, mi-février. Les 40° annoncés sont davantage un écho ironique aux textes de L'Été qu'à la situation météorologique en France : le fameux hiver 1954 est l'un des plus froids du siècle dernier, avec un froid ressenti de près de -40° ! Camus passera tout l'été, au frais, en Normandie, chez les Gallimard, à Sorel-Moussel. Cet exemplaire a figuré à l'exposition du centenaire, « Albert Camus de Tipasa à Lourmarin » (n° 155, reproduit).
Paris, Galerie André Maurice, (20 avril) 1949. 1 vol. (145 x 225 mm) de 1, [6] et 1 f. Broché. Édition originale. Un des 300 premiers exemplaires sur vélin Marais (n° 47), bien complet de la planche hors texte.
C'est par Jean Grenier, qui présenta Camus à Maguet, et le peintre Marcel Damboise, dont il avait fait la connaissance en Algérie dans les années 30, que Camus s'intéressa aux peintures de Richard Maguet. Les deux peintres résidaient à la villa d'artistes d'Abd-el-Tif, alors que Camus était étudiant en philosophie, vers 1933, et avaient exposé ensemble. Camus avait longuement parlé de ce peintre dans une chronique d'Alger étudiant en 1942. Ce représentant de l'Ecole de Paris, fauché dans un bombardement le 16 juin 1940, à Sully-sur-Loire, sera honoré dès le lendemain par Jean Grenier dans un bel article paru dans Fontaine (n°15, septembre 1941), repris dans la première monographie qui lui sera consacrée, en 1941 toujours, à la Galerie Louis Reynaud, préfacée par Jean Alazard, professeur d'histoire de l'art et fondateur du Musée des beaux-arts d'Alger. Cette seconde exposition fait la part belle au texte de Camus : hormis une illustration - volante - de Maguet, le catalogue n'est constitué que de ce texte. L'ensemble est imprimé à 300 exemplaires, par Mourlot.
Galerie André Maurice, 1949, broch. in-8 (14 x 22,5), tirage à 300 exemplaires numérotés sur vélin du Marais (N° 132), non paginé (8 p.), une planche volante reproduisant un tableau du peintre, couverture à rabats, avec son carton d'invitation, bon état.
Texte inédit d'Albert Camus écrit à l'occasion de l'exposition rétrospective de Richard Maguet mort pour la France en 1940. C'est par Jean Grenier, qui présenta Camus à Maguet, et le peintre Marcel Damboise, dont il avait fait la connaissance en Algérie dans les années 30, que Camus s'intéressa aux peintures de Richard Maguet. Les deux peintres résidaient à la villa d'artistes d'Abd-el-Tif, alors que Camus était étudiant en philosophie, vers 1933, et avaient exposés ensemble. Camus avait longuement parlé de ce peintre dans une chronique d'Alger étudiant en 1942. Ce représentant de l'Ecole de Paris, fauché dans un bombardement le 16 juin 1940, à Sully-sur-Loire, sera honoré dès le lendemain par Jean Grenier dans un bel article paru dans Fontaine (n°15, septembre 1941)
Exemplaire sur pur fil.Tel que paru. Paris, Gallimard, (mai) 1956. 1 vol. (120 x 190 mm) de 169 p., [1] et 2 f. Broché. Édition originale. Un des 235 exemplaires sur pur fil (n° 89).
En 1956, outre ses activités journalistiques, Albert Camus écrit pour le théâtre et multiplie les nouvelles, qu'il rédige entre 1954 et 1956. Il les destine à L'Exil et le Royaume, qui paraîtra l'année suivante. « Un seul thème pourtant, celui de l'exil, depuis le monologue intérieur jusqu'au récit réaliste. Les six récits ont d'ailleurs été écrits à la suite, bien qu'ils aient été repris et travaillés séparément (...). L'exil, à sa manière, nous en montre les chemins, à la seule condition que nous sachions y refuser en même temps la servitude et la possession. » La Chute - dont on ignore le titre primitif - y figure à l'origine, avant d'être écarte du recueil à venir : Camus en développe le texte jusqu'à en faire le roman que l'on sait. Sous un titre proposé par Roger Martin du Gard, La Chute est mis en vente le 16 mai et connaît un immense succès de librairie. Ceux qui prédisaient ironiquement « la chute de Camus » font silence. La plupart ont vu dans ce texte une sorte d'autobiographie, ainsi que ses contemporains tentent de lui faire admettre. Camus leur répondra invariablement par la négative : « Mon seul point commun avec Jean-Baptiste Clamence - auquel on s'obstine à vouloir m'identifier - serait son manque d'imagination » déclare-t-il dans Le Monde. Bel exemplaire.
Un des 11 exemplaires de tête. Bruxelles, Dynamo, coll. «Brimborions», 14 janvier 1960. 1 vol. (120 x 190 mm) de 10 p. et 1 f. Broché. Édition originale. Un des onze premiers exemplaires sur hollande (n° 5).
C'est dans la revue Confluences, dans son numéro de juillet 1943, que paraît L'intelligence et l'échafaud. Les personnages « sont de curieux héros qui périssent tous de sentiments et vont chercher des maladies mortelles dans des passions contrariées », dit Camus, selon une tradition du roman français qui est d'aller droit au but, selon le prototype de La Princesse de Clèves. De son auteur, Mme de Lafayette, à Benjamin Constant et jusqu'à Proust, le texte est ici tout entier fondé sur l'admiration de l'art classique : Camus y reviendra deux ans plus, tard lorsqu'il préfacera les oeuvres de Chamfort ; il donnera également plusieurs résonances à ce texte dans les éditoriaux de Combat de l'année 1944. Celui du 12 octobre 1944 reprendra par exemple la formule de Goethe présente ici : «Mieux vaut une injustice qu'un désordre». Cette plaquette est achevée d'imprimer le 14 janvier 1960, soit 10 jours après le décès accidentel de Camus, sur les route de Bourgogne. Tirée à seulement 51 exemplaires, elle paraît simultanément à l'autre hommage rendu par Pierre Aelberts pour sa collection Brimborions, savoir le Albert Camus de Jean-Paul Sartre. Rare en grand papier.
Édition originale. Un des 106 premiers exemplaires sur vélin de Hollande. Premier roman de Camus, paru après sa mort. Paris, Gallimard, (1er mars) 1971. 1 vol. (150 x 220 mm) de 231 p. et [3] f. Broché, non coupé. Édition originale. Un des 106 premiers exemplaires sur vélin de Hollande (n° 17).
Le premier roman d'Albert Camus, resté à l'état d'ébauche, rédigé en Algérie entre 1932 et 1936. Il constitue le premier volume des Cahiers Albert Camus. Neuf, non coupé.
Paris, Jean-Jacques Pauvert, 1956. In-8 (225 x 142 mm), 108 pp., 2 ff. n. ch. Broché, couverture imprimée de l’éditeur, non rogné.
Seconde édition et la première en métropole, en partie originale, et première édition illustrée. Composée de cinq essais: L'Ironie, Entre oui et non, La Mort dans l'âme, Amour de vivre et L'Envers et l'endroit, cette première oeuvre d'Albert Camus fut publiée pour la première fois en 1937, en Algérie, et tirée à un très petit nombre. Il justifie sa réimpression, qu'il avait toujours refusée, dans une importante préface inédite de 23 pages. Il y explique combien cette œuvre lui est chère. “Pour moi, je sais que ma source est dans L'Envers et l'endroit, dans ce monde de pauvreté et de lumière où j'ai longtemps vécu et dont le souvenir me préserve encore des deux dangers contraires, qui menacent tout artiste, le ressentiment et la satisfaction”. Précieuse édition tirée à seulement 100 exemplaires. Elle est illustrée d'une pointe sèche originale de Hans Bellmer représentant le portrait d'Albert Camus. Peintre, photographe, graveur, dessinateur et sculpteur, Hans Bellmer (Kattowitz, 1902-Paris, 1975) fut un des artistes majeurs du mouvement surréaliste. Envoi autographe d'Albert Camus à Jean-Arthur Varoquaux. Fils d'Arthur Varoquaux (1879-1952), Juste parmi les nations, qui avait bien connu Albert Camus et de nombreux autres écrivains, Jean-Arthur Varoquaux (Paris, 1918-Neuilly sur Seine, 2017) fit Polytechnique et l'Ecole des Mines de Paris. Directeur des Hauts-Fourneaux et Fonderies de la Halbergerhütte GmbH en Allemagne, il en devint directeur général en 1958. Jean-Arthur Varoquaux fut en même temps professeur à l'École Nationale Supérieure des Mines de Nancy de 1942 à 1970, puis président de cette École de 1971 à 1980. Bel exemplaire avec envoi.
Edisud, 2010. Grand in-8 broché, couverture photographique, légèrement insolée. Illustré de nombreuses photographies, en noir et en couleurs.
"Entre Camus et l'Algérie existe un lien ténu. Cette " longue liaison qui sans doute n'en finira jamais " est la trame de sa vie, de son oeuvre et de ses engagements. Une liaison toujours heureuse, parfois difficile et contradictoire. Mais une liaison souvent menacée du fait de l'histoire et de la tuberculose que Camus devra assumer sa vie durant. Fardeau de la souffrance et de la mesure, cette maladie lui impose de vivre dans la précarité de l'instant conjugué à un futur toujours aléatoire. Ecrivain, philosophe, moraliste, homme de théâtre et journaliste, Albert Camus n'a jamais voulu être un maître à penser. Tout juste un compagnon de vie que nous retrouvons ici, à travers cette Algérie dont il a tiré force et inspiration, mémoire et silence. Celui qui fut l'un des plus jeunes Prix Nobel de Littérature est mort à quarante-sept ans dans un accident de voiture que lui-même aurait sans doute qualifié d'" absurde "."
Paris, Gallimard, 1948. In-12, 233 pp., broché, couverture originale imprimée (dos partiellement décollé).
Édition originale de cette pièce de théâtre, représentée pour la première fois le 27 octobre 1948, soit près de deux mois avant la parution de l'ouvrage. Cet exemplaire du service de presse est enrichi d'un envoi autographe signé de Camus à Francis Ambrière, qu'il accompagne d'un lapidaire "sans rancune". Cette pièce de Camus fut éreintée par la critique et Ambrière ne fit pas exception. Il écrivit dans la revue Opéra que la pièce était "longue, bavarde et ennuyeuse" et qu'on y débitait "à profusion des maximes banales". Magnanime, Camus lui fit tout de même envoyer un exemplaire de l'ouvrage. Herbeck, La passion du théâtre: Camus à la scène, 2011, p. 132. * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
1961 - Tapuscrit original sur pelure, A4. Agrafé, dos de toile verte. 7 ff. n. ch. - 225 folio. Envoi autographe de l'auteur.
Tapuscrit préalable à l'édition de la thèse qui sera éditée par la Johann-Wolfgang-Goethe-Universität à Frankfurt am Main en 1963. 197 pp.La thèse s'inscrit dans la tradition, instituée par Charles Bailly, de la stylistique générale, dans laquelle les faits d'expression conduisent au facteur psychologique de l'énonciateur, courant précurseur de la stylistique énonciative.A travers une étude minutieuse du lexique et de la syntaxe dans l'oeuvre de Camus, l'auteur s'attache à décrire comment une utilisation polyphonique de plusieurs styles, mais inscrite dans un certain classicisme, sert le propos de Camus, expression d'une pensée des rapports entre la conscience et les actes, l'individu et le politique.
Alger [i.e. Algiers], (1939). 8vo. Entire 2nd issue of ""Rivages"" present. Uncut. Original printed wrappers, showing an outline map of the Mediterranean. A bit of brownspotting and a tiny tear to front wrapper. A bit of wear to lower capital, and minor wear to extremities. All in all a fine copy. [Été à Alger:] Pp. 87-91. (Entire issue: (16, -advertisements) pp., pp. (65)-128, (16, -advertisements) pp.
The very rare first printing of one of Camus' earliest literary productions, namely the first part of his famous ""Été à Alger"", which was printed later the same year in his second book ""Noces"" (for which there is an advertisement on the inside of the back wrapper), in the second part of the very rare Algerian review ""Rivages"".In all only two numbers of ""Rivages"" appeared, as it was interrupted due to the censorship at the beginning of the war. It was edited by Camus together with Gabriel Audisio, René-Jean Clot, Jacques Heurgon, and Jean Hytier and was published by Edmond Charlot, in Algiers. The aim of the review was to provide to the rest of the world with an insight in to the rich cultural life of the Mediterranean. When ""Été à Alger"" originally appeared in ""Rivages"", Camus had only published one book """"L'Énvers et l'Endroit"", 1937). Later in 1939, his second book (""Noces""), which is announced in the present volume of ""Rivages"", appears.
Monaco, André Sauret Editeur - 1978-1979 - 8 volumes, in-quarto, plein cuir chocolat estampé Albert Camus à froid en bas du premier plat, en tranche, titre, auteur et tomaison en doré, tête dorée, gardes en vélin floqué - 410 + 292 + 437 + 371 + 351 + 560 + 341 + 367 pages en corps 14 - l'un des 2200 ex sur vélin d'Arches filigrané "Albert Camus", numéroté à la presse. Lithographies originales respectives de : Bernard Buffet - Cottavoz - Luc Simon - Mühl - Jansem - Garcia-Fons - Minaux et Hambourg. Bel exemplaire sous tous rapports ( compter 17 kg pour le port en 1 ou deux colis - compter 1 euros par KG par Mondial Relay)
Franco de port France jusqu'à 30 euros. MONDIAL RELAY privilégié et pays suivants desservis : Portugal, Pologne, Espagne, Allemagne, Autriche, Pays Bas, Luxembourg, Italie, Belgique. Toutes les étapes de votre achat sont accompagnées. Achat, estimations et listages France / Suisse (sur rdv).
Paris, Gallimard, 1952. 1 vol. (201 x 275 mm), cartonnage éditeur ill., non paginé. Édition originale.
Rien d'étonnant à ce qu'Albert Camus traduise la Dernière fleur du conteur et dessinateur américain James Thurber... En effet, après la parution de l'Homme révolté et la fratricide polémique qui s'en suivit avec Jean-Paul Sartre, Camus est meurtri, dépressif et littérairement stérile ; il lui est donc plus facile de transcrire que d'écrire. Et puis, la parabole du « Mark Twain du XX° siècle » est une illustration de l'absurdité humaine : bâtisseur et destructeur, l'Homme ruine inexorablement son oeuvre civilisatrice par la guerre. Comment l'auteur du Mythe de Sisyphe serait-il resté insensible à ce message désabusé et détaché ? Sans compter qu'il fait écho à son article contemporain de la déclaration de la Seconde Guerre mondiale : « Nous savons qu'à une certaine extrémité du désespoir, l'indifférence surgit et avec elle le sens et le goût de la fatalité. (...) Tant d'efforts pour la paix, tant d'espoirs mis sur l'homme, tant d'années de lutte ont abouti à cet effondrement et à ce nouveau carnage! (...) C'est bien là peut-être l'extrémité de la révolte que de perdre sa foi dans l'humanité des hommes. Peut-être après cette guerre les arbres refleuriront encore, puisque le monde finit toujours par vaincre l'histoire. Mais ce jour-là, je ne sais combien d'hommes seront là pour les voir. » (Le Soir républicain, 17 septembre 1939). Très bon état, rare ainsi.
Traduction de Stuart Gilbert. Préface inédite de Romain Gary, qui rend hommage à un ami, rencontré dès 1945.C'est la seule préface à une oeuvre véritablement littéraire que Gary donnera. New York, Times Inc., 1962. 1 vol. (130 x 200 mm) de 269 p. Broché, sous couverture illustrée. Traduction de Stuart Gilbert. Préface inédite de Romain Gary.
Gary mentionnera Albert Camus dès 1945, dans une lettre adressée à Maurice Nadeau. Les deux hommes entrent vite en relation, malgré leurs éloignements géographiques constants. En 1947, Camus enverra à Gary La Peste, enrichi d'une dédicace faisant explicitement référence à Éducation européenne. Marqué par sa disparition en 1960, Gary acceptera de préfacer l'édition américaine du texte, réédité en 1962. Hommage d’une amitié forte, et méconnue, entre les deux hommes : « Il est très difficile, curieusement, de se rappeler les paroles d’amis disparus ; c’est qu’on ne fait pas trop attention quand ils sont présents. Je me souviens du sourire de Camus et de la gravité de son visage - les deux expressions se succédaient parfois en quelques secondes - bien mieux que de sa conversation. Je n’ai jamais fait grand cas des paroles, de toutes façons. Mais maintenant que sa voix s’est tue, les mots ne me font que mieux sentir à quel point elle me manque. Il me semble toutefois me rappeler qu’il disait… non en fait, rien de bien important. ‘Juste qu’il est des vérités qui valent qu’on meure pour elles, mais aucune qui vaille qu’on tue en leur nom.’ C’est alors qu’il écrivit La Peste. »