1897-1898. 8 pp. in 12, enveloppes.
– Janvier 1897: «Je n’ai pas su vous dire l’autre jour combien votre visite m’avait touchée. Et je ne saurais pas vous dire non plus tout le bien que je pense de vous. De combien en peut-on penser encore au jour d’aujourd’hui? La littérature surtout me parait bouchée par des coups des tigres et des serpents… Je ne vous tourmenterai plus, vous inspirez la vertu et j’en aurai avec vous. Mais vous savez que je serai très heureuse de vous attirer quelquefois, de rares fois. Aimez-vous mieux que ce soit le matin à déjeuner en toute intimité? …» – 21 janvier 1898: «Vous êtes vraiment la grâce même, mais je suis tout à fait confuse en songeant à la peine que vous avez dû prendre pour réunir ces adresses. Il y a quelque temps que je m’étais découragée de cette collection la jugeant trop coûteuse.» – 23 janvier 1898: Votre pièce est belle et charmante et j’ai eu beaucoup de joie à l’applaudir… j’y retrouve les qualités de votre cœur et de votre esprit et ce sont les plus hautes qui soient.» – s.d.: «Avec vous comme avec Dante on passe de l’enfer au ciel, et l’on s’amuse tout le temps. » — s.d.: «Je veux vous remercier de votre bonne grâce qui me fait presque espérer que vous ne vous déplaisez pas trop avec nous. Et ne croyez pas que j’en profiterai pour être indiscrète.
Léontine Lippmann, madame Arman de Caillavet (1844-1910), salonnière, maitresse d'Anatole France.
Reference : 014744
Léontine Lippmann, madame Arman de Caillavet (1844-1910), salonnière, maitresse d'Anatole France. C.A., sd, R°V°, 12 lignes. Remerciements à son correspondant pour ce qu'il a fait pour « le jeune et aimable Brousson », i.e. Jean-Jacques Brousson (1878-1958) qui a été le secrétaire d'Anatole France de 1905 à 1909. [358]