Eleutheropoli [Leyde]; [et] Gorinchemi, Extra plateam obscuram, sine privilegio auctoris, absque ubi & quando [et] ex officinâ Cornelii Lever, 1678 [et] 1680. In-12 de [10]-146-[4] et [4]-56-[4]-13-[3] pages, plein maroquin noir du temps, dos à nerfs orné de filets et fleurons dorés, triple filets dorés encadrants les plats, tranches dorées.
Editions originales. Beverland, dans son "Peccatum originale" avance des idées plus qu’audacieuses sur la nature du péché originel, réduit par l’auteur à la concupiscence sexuelle d’Adam et Eve et de leurs descendants." Dans le développement de son système, il fait passer en revue les termes les plus obscènes qui avaient été mis en usage par les auteurs les plus libres, lorsqu'ils ont parlé de la conjonction du mâle et de la femelle. C’est le livre plus curieux de tous ceux qu'il a fait parce que c'est celui qui est écrit avec le plus de licence." Peignot. On l'a fait suivre dans cet exemplaire, de l'édition originale – « plus rare encore », selon Debure et Peignot – de sa réfutation par Leonard van Rijssen, ou il y attaque Beverland jusque dans ses retranchements, mais il n'y épargne pas les expressions injurieuses. Les deux ouvrages seront condamnés par Rome et brulés. Beverland fut emprisonné à Leyde, mais il s'évada pour l'Angleterre "oû il employa tout son argent à acheter des peintures obscènes" Peignot. Une note manuscrite précise qu'il provient de la bibliothèque de Gédéon Berbier du Metz de Rosnay, rédacteur des statuts de la manufacture des Gobelins, garde du mobilier royal et président de la cour des comptes. D'une extrêmement fine écriture, les citations en grec ont été traduites en latin. Clément, Bibliothèque curieuse, III, 272; Caillet, I, n°1124; Brunet, I, 837; Gay-Lemonnyer, I, 819; Debure, n° 852-856; Peignot, Dict. des livres condamnés au feu, I, 33; Jammes, Le bûcher bibliographique, 407.