Didier 1838 in8. 1838. Relié. 2 volume(s).
rousseurs à l'intérieur bords un peu frottés
Première édition, dans une reliure de présent en maroquin rouge.Envoi autographe signé. Exemplaire Pierre Bergé. Paris, De l'Imprimerie de Monsieur, 1789. 1 vol. (75 x 130 mm) de 1 f., xxxv et 243 p. Maroquin rouge, deux filets dorés bordant une chaînette d'encadrement dorée sur les plats, dos lisse orné, pièce de titre de maroquin vert, monogramme doré « SM » au centre des plats, roulette intérieure (reliure de l'époque). Première édition séparée. Elle est ordonnée par Pierre François Didot, le jeune, avec une édition luxueuse sur un papier de choix provenant de ses papeteries d’Essonne, qu’il enrichit d’illustrations – l’édition sur papier ordinaire n’en contenant pas : 4 figures de Moreau le Jeune, la dernière en collaboration avec Joseph Vernet, gravées sur cuivre par Girardet, Halbou et Longueil. Envoi signé : « pour Mademoiselle Mesnard de Conichard, par l’auteur, De Saint-Pierre ».
Paul et Virginie est une œuvre difficile à définir, y compris pour son auteur qui y voyait un « petit ouvrage », une « fable essai » et même une « espèce de pastorale ». L’ouvrage fut d’abord écrit comme un complément à une deuxième édition à Voyage à l’île de France, puis à la troisième édition des Études de la nature, dont il devait illustrer les thèses par la fiction. Il entendait mettre en application « les lois des Études de la nature au bonheur de deux familles malheureuses » par le dénouement tragique qu’il donne à son récit, en brisant le rêve d’un idylle. Il se démarque ainsi du goût de l’époque pour la pastorale, même s’il applique les règles de simplicité du genre : deux jeunes gens grandissent ensemble dans le cadre enchanteur et paisible de l’île de France, l’île Maurice actuelle, s’aiment, sont séparés par la civilisation, avant d’en être définitivement écartés au cours du drame du Saint-Géran. Bernardin de Saint-Pierre – formé aux récits de Daniel Defoe et de son Robinson Crusoé – embarqua, à douze ans, pour la Martinique sur le bateau d’un de ses oncles : une révélation, mais aussi la découverte du gouffre séparant l’imagination de la réalité, supportant mal les ardeurs du climat, les fatigues du voyage et surtout la discipline des navires. Après cette déconvenue, ses parents le mettent au collège des jésuites de Caen, où il caresse un temps l’idée de devenir missionnaire, puis à Rouen, avant d’entrer en 1757 à l’École nationale des ponts et chaussées. Il intègre à la fin de ses études le corps des ingénieurs militaires. Dès 1773, il dénonce le crime de l’esclavage dans son Voyage à l’Ile de France, à l’Ile Bourbon, au cap de Bonne-Espérance : il fait partie des auteurs qui s’opposent alors sans ambiguïté à l’esclavage et au racisme au nom de l’égalité de tous les hommes, d’autant que, natif du Havre, l’un des principaux ports où transitent les esclaves, il n’a eu de cesse d’en voir les ravages. Il y reviendra dans Paul et Virginie, faisant des esclaves Marie et Domingue, qui vivent en harmonie avec leurs maîtres, des figures importantes de son récit. Ce récit, aux influences rousseauistes évidentes, inspirera nombre d’écrits postérieurs, de l’Atala de Chateaubriand au Cœur simple de Flaubert. « Comme la plupart des chefs-d’œuvre, celui-ci apporte au genre et à la mode qu’il illustre à la fois son accomplissement et son démenti. » (Jean Favre) Paul et Virginie connut un vif succès dès sa publication et fut un des livres les plus réédités jusqu’au début du XXe siècle ; et preuve de son immense réussite, Lamartine, Balzac et Flaubert ont fait de leurs héroïnes, Graziella, Véronique et Emma Bovary, des lectrices de Paul et Virginie : « Emma cherchait à savoir ce que l’on entendait au juste dans la vie par les mots de félicité, de passion et d’ivresse, qui lui avaient paru si beaux dans les livres. Elle avait lu Paul et Virginie et elle avait rêvé la maisonnette de bambous, le nègre Domingo, le chien Fidèle, mais surtout l’amitié douce de quelque bon petit frère, qui va chercher pour vous des fruits rouges dans des grands arbres plus hauts que des clochers, ou qui court pieds nus sur le sable, vous apportant un nid d’oiseau. » (Madame Bovary, [1857], p. 36). Très bel exemplaire, de grande rareté avec envoi circonstancié et des plus pertinents : Mlle Mesnard était la fille d’un correspondant et ami proche de Bernardin de Saint-Pierre, François Mesnard de Conichard (1727-1792), premier commis des Finances. Ce dernier était intervenu en faveur de Bernardin de Saint-Pierre pour l’obtention d’une gratification annuelle à son retour de l’Île Bourbon ; la correspondance entre les deux hommes témoigne d’une longue amitié et d’une relation quasi-familiale. C’est à François de Conichard que l’auteur, à l’automne 1784, envisage et propose de dédicacer ses Études de la nature. Très élégamment, il la refusa, ayant « toujours évité par-dessus tout de faire parler de moi et je suis trop vieux pour changer ma marche à cet égard, je vous supplie donc qu’il ne soit plus question de cette dédicace […]. N’en parlons plus je vous prie » (lettre à Bernardin de Saint-Pierre, octobre 1784). L’auteur respecta la demande et offrit la dédicace à un autre de ses amis, Hennin. Néanmoins, lors de la troisième édition, parue en 1788 et contenant au quatrième tome le roman de Paul et Virginie, Bernardin de Saint-Pierre réussit discrètement à faire imprimer sa reconnaissance envers « mes respectables amis MM. Hennin & Mesnard de Conichard » ; et à offrir, l’année suivante et pour cette première édition séparée du roman, cet exemplaire à la fille de son dédicataire. Une lettre de Mesnard à Bernardin en date du 30 avril [1773] fait mention de sa fille pour la première fois, et Bernardin de Saint-Pierre lui-même parle de « Mlle Mesnard fille d’un de mes meilleurs amis et que j’ai vu naître » dans une lettre à l’auteur du poème Le Tombeau de Virginie en 1789 (citée dans Rebecca Ford, « Une correspondance amicale : Bernardin et Mesnard de Conichard », Autour de Bernardin de Saint-Pierre, Mont-Saint-Aignan, P.U. de Rouen et du Havre, 2010). Cette dernière n’a, au moment de la parution du volume, que dix-sept ans : soit l’âge exact de l’héroïne de Bernardin de Saint-Pierre, puisque Virginie quitte l’île à quinze ans pour n’y revenir que deux ans et demi plus tard pour la fin tragique que l’on sait. Marie-Françoise Mesnard de Conichard épousera quelques années plus tard Jean-François Pierre Puy de Rosny, futur baron d’Empire. En 1792, Bernardin de Saint-Pierre épousera quant à lui la fille de son imprimeur Didot, avec laquelle il aura deux enfants qu’il prénommera, naturellement, Virginie (née en 1794) et Paul (né en 1798). Des bibliothèques Marie-Françoise Mesnard de Conichard ; Pierre Bergé (ex-libris ; II, n° 191). Tchemerzine V, p. 649 ; Cohen, 931.
Victor palmé 1872 33 pages in8. 1872. Relié. 33 pages. Int bon de rare rousseurs et une marque d'humidité sur dernier plat couverture usagée
Etat Correct
Lemerre 1874 186 pages in12. 1874. Cartonné. 186 pages.
Bon état tranche ternie intérieur propre couverture un peu défraîchie
La renaissance du livre in12. Sans date. Broché.
Bon état de conservation couverture défraîchie intérieur propre circa 1920
Montarsolo et Cie 1830 in8. 1830. Relié.
bords frottés couverture défraîchie légères rousseurs à l'intérieur
Méquignon fils ainé 1820 432 pages in12. 1820. Relié. 432 pages.
Bon Etat de conservation garniture de la couverture abîmée par endroit intérieur propre bonne état mécanique de la reliure
Jean de bonnot 1974 in8. 1974. Relié.
tranches très légèrement fânées proche du neuf
La maison rustique 1980 in12. 1980. Broché.
Bon état intérieur comme neuf
Madame De La Fayette Bernardin De Saint-pierre Benjamin Constant Xavier De Maistre
Reference : 215220
(1960)
Librairie aristide quillet 1960 460 pages in12. 1960. Relié. 460 pages.
Bon Etat
Garnier frères 1967 in12. 1967. Broché.
couverture défraîchie bords frottés rousseurs sur tranche intérieur propre
Les belles lettres 1952 in12. 1952. Broché.
Bon état couverture défraîchie intérieur propre dernières pages un peu gondolées
Buchet Chastel 1993 202 pages 17x24x2cm. 1993. Broché. 202 pages.
Bon état intérieur propre couverture un peu marquée
Gründ 1936 in12. 1936. broché.
dos recollé couverture défraîchie livre jauni
Paulines 1973 139 pages in12. 1973. Broché. 139 pages.
Très Bon Etat
Diderot 1946 252 pages in8. 1946. Relié jaquette. 252 pages.
Etat Correct jaquette abimée pages + tranche jaunies
Ed. Diderot 1946 in8. 1946. Cartonné jaquette.
Bon Etat jauni taches quelques déchirures jaquette
Société les belles lettres 1952 in8. 1952. Broché.
Bon Etat jauni inscriptions crayon papier
Firmin didot frères 1868 565 pages in12. 1868. Relié. 565 pages.
Etat Correct aspect couverture défraichie
Rouff 1947 160 pages in12. 1947. Broché. 160 pages.
Etat Correct pages non-coupées jaunies dos recollé
Nelson 1930 in12. 1930. Cartonné.
Etat correct avec jaquette bords frottés couverture et tranche ternies - circa 1930
Delagrave 1926 in12. 1926. Cartonné.
Bon Etat de conservation couverture défraîchie ternie ensemble jauni