S.l., s.n., s.d. ; 2ff. (faux-titre et titre gravé)-170pp. Veau brun marbré, dos lisse orné, pièce de titre en maroquin rouge, filets dorés sur les coupes, tranches marbrées. Deux coiffes arasées, coins frottés. Intérieur très frais cependant.
Contrefaçon de la première édition de "L'art d'aimer" de Bernard publiée par Lejan à Paris en 1775. Cohen donne celle-ci de deux ou trois ans postérieure avec le titre contrefait par Lud. Dreppe, augmentée de Phrosine et Mélidore (déjà paru en 1772), mais sans les trois gravures présentes dans l'édition parisienne. On trouve au verso du faux-titre l'épigramme de Voltaire : "Les trois Bernard" dans laquelle il nomme l'auteur "Gentil-Bernard, enfant de Phébus / Dont la muse féconde / Doit faire encore les délices du monde / Quand des premiers on ne parlera plus". (Cohen, 132). Bernard travailla trente ans à ce long poème licencieux dont il divulgait des passages dans les salons entretenant ainsi sa réputation. Mais lorsqu'il paru peu avant sa mort en 1775, il ne reçu pas le même accueil. Voltaire aurait écrit : "Ce pauvre Bernard était bien sage de ne pas publier son poème. Cest un mélange de sable et de brins de paille, avec quelques diamants bien taillés."
« L’Ode à la reconstruction du Panthéon », opérée sur ordre de Louis XV, par l’architecte Soufflot, reliée pour Madame Elisabeth, sœur de Louis XVI, guillotinée le 10 mai 1794. Paris, Veuve Thiboust, 1764. In-folio de 8 pp., 7 pp. Plein maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, fleurs-de-lys couronnées aux angles et armoiries frappées or au centre des plats, dos lisse richement orné, pièce de titre de maroquin olive, roulette dorée sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure de l’époque. 400 x 258 mm.
Édition en partie originale de cette Ode de Bernard sur la reconstruction du Panthéon sur ordre de Louis XV par l’architecte Jacques Germain Soufflot. « Jean-Baptiste Bernard, chanoine régulier de Ste-Geneviève, prieur et curé de Nanterre, naquit à Paris en 1710. Il fut choisi par sa congrégation pour professer l’éloquence. Aspirant au double titre de poète et d’orateur, le P. Bernard se fit connaître par ces compositions peu étendues, mais qui obtinrent le suffrage des critiques de son temps. Une “Ode sur le prix de sagesse” que Louis, duc d’Orléans, se proposait de fonder à Nanterre, Paris, 1741, in-12, fut considérée “comme une des meilleures qui eussent été faites depuis le grand Rousseau” ». L’Ode sur la reconstruction de l’église de Ste-Geneviève, que, le P. Bernard fit paraître en 1755, fut réimprimée en 1764 avec des changements et des corrections. Précieux exemplaire pour l’histoire de Paris. Imprimé sur grand papier, il fut relié à l’époque en maroquin rouge aux armes de Madame Elisabeth. « Elisabeth-Philippe-Marie-Hélène de France, huitième et dernier enfant de Louis, dauphin, fils de Louis XV, et de Marie-Josèphe de Saxe, et sœur de Louis XVI, appelée Madame Elisabeth, naquit à Versailles le 3 mai 1764 et vécut le plus souvent loin de la cour, dans sa petite maison de Montreuil, uniquement occupée d’œuvres de bienfaisance ; à partir de 1789, cette vertueuse princesse vint partager les dangers de Louis XVI, refusa d’émigrer et fut enfermée au Temple avec la famille royale. Accusée d’entretenir des relations avec ses frères émigrés, elle fut condamnée à mort par le tribunal révolutionnaire le 10 mai 1794 et guillotinée le même jour sur la place de la Révolution. » « Sa bibliothèque, qui contenait des ouvrages de piété, d’histoire et de science, fut transportée à la Bibliothèque Nationale ; les volumes sont en général reliés simplement, en veau marbré ou granité ; quelques-uns portent sur le dos le mot : “Montreuil” ». (Olivier Hermal, planche 2531). L’un des exemplaires privilégiés relié en maroquin rouge de l’époque. Provenance très rare. Exemplaire cité par Olivier-Hermal, pl. 2531. De la Bibliothèque Béarn, 1ère partie, 1920, n°110.
Un grand livre de science au XVIe siècle. A Paris, Chez Martin le Ieune, à l'enfeigne du Serpent, deuant le college de Cambray, 1580. In-8 de (8) ff., 361 pp., (23) pp. de table. Marge ext. du f. de titre restaurée sans atteinte au texte. Plein maroquin rouge janséniste, dos à nerfs, double filet or sur les coupes, tranches dorées. Reliure signée de Trautz-Bauzonnet. 156 x 106 mm.
« Edition originale d’une pièce aussi intéressante que rare». (Brunet, supplément, VIII, 133). B.n.F., En Français dans le texte, n°72; Neville, Historical chemical Library, 2006, p. 250; Duveen, Bibliotheca alchemica et chemica, p. 446 : "A book of great importance in the history of chemistry and science generally. Extremely rare." Un grand livre de science au XVIe siècle. Figure exemplaire de l'autodidacte, Bernard Palissy (1510-1590) prône l'observation et les vertus de la méthode expérimentale. Palissy, « L'un des hommes de génie dont s'honore la France », naquit vers le commencement du XVIe siècle au village de la Capelle-Biron, dans le diocèse d'Agen. Remarquable hydraulicien et génial céramiste, Palissy conçut des grottes mystérieuses peuplées de personnages ou d'animaux en céramique où l'eau circulait en animant sans doute ce qu'il appelait ses "rustiques figulines". Le connétable lui fit alors décerner par Catherine de Médicis le titre d'" Inventeur des rustiques figulines du Roy et de la Royne sa mere ". Le premier livre de Palissy parut en 1563. La position privilégiée qu'il occupait dans une habitation royale lui valut, le 24 août 1572, d'être épargné au milieu des massacres de la Saint-Barthélemy. De même qu'Ambroise Paré, il n'échappa à cette horrible boucherie que parce qu'il était au Louvre, où le protégeait l'inviolable majesté et peut-être aussi l'égoïsme craintif du roi. Huguenot ardent, il meurt à la Bastille octogénaire et misérable, refusant d'abjurer. Le second ouvrage de Palissy, beaucoup plus considérable que le premier, a pour titre: Discours admirables de la nature des eaux et fontaines, tant naturelles qu'artificielles, etc.; 1 volume in-8, à Paris, chez Martin le jeune, à l'enseigne du Serpent, devant le collège de Cambray, 1580. Ce livre est dédié au sire de Pont, un de ses anciens protecteurs. L'ordre y fait place à l'irrégularité que l'on remarque dans le volume précédent. Les théories y sont bien coordonnées, à l'exception du Traité de l'art de la terre, où Palissy raconte ses infatigables efforts pour découvrir l'émail. Les onze traités qui composent ce deuxième ouvrage fournissent le meilleur aperçu des travaux scientifiques auxquels il s'est livré ; ils se trouvent rangés dans l'ordre suivant : 1° Des eaux, des fleuves, fontaines, puits, citernes, estangs, marez et autres eaux douces ; de leur origine, bonté ; mauvaiseté et aultres qualitez ; avec le moyen de faire des fontaines en tout lieu ; 2° De l'alchimie, des métaux, de leur génération et nature ; 3° De l'or potable ; 4° Du mithridat ; 5° Des glaces ; 6° Des diverses sortes de sels végétatifs ou génératifs et soustenans les formes, en la génération de ces corps terrestres, de leur nature et merveilleux effets; 7° Du sel commun, la manière de le faire, avec la description des marez salants ; 8° Des pierres tant communes que précieuses ; des causes de leur génération ; des diverses formes, couleurs, pesanteur, dureté, transparence et autres qualités d'icelles ; 9° Des diverses sortes d'argilles, natures et effets d'icelles ; 10° De l'art de terre, de son utilité, des émaux et du feu ; 10° De la marne et de son utilité, avec le moyen de la connaistre et en trouver en toute province. Le présent recueil de onze traités aborde l'alchimie, qu'il raille avec esprit et l'hydrologie, où il formule une véritable théorie des sources. Agronome, il défend l'usage de la marne (une roche sédimentaire) pour bonifier les terres et proteste contre le déboisement. Géologue avant la lettre, il étudie aussi les fossiles, devinant au surplus qu'il y a des espèces éteintes "des quelles n'en voyons plus". Ce livre, qui traite de l'origine des fontaines, de la formation des pierres et des coquilles fossiles, les moyens d'assainir les eaux, l'utilité des marnes dans l'agriculture, est, selon l'appréciation de Duveen: "Extremely rare and a book of great importance in the history of chemistry and science generally". Mais le livre reste surtout célèbre pour la description de ses recherches sur la céramique émaillée. Pour y parvenir, Palissy connut seize années de sacrifices et de peine inouïes, allant jusqu'à bruler ses meubles pour assurer la chauffe de ses fourneaux. Les puissants s'intéressèrent aussitôt à sa découverte et le connétable Anne de Montmorency lui demanda de construire une grotte près de son château. « Les progrès des sciences physiques s'étant manifestés d'une heureuse manière au commencement du XVIIIe siècle, le nom de Palissy fut acclamé par Buffon, Fontenelle, Jussieu et l'ensemble des premiers naturalistes, qui le reconnurent comme le précurseur de leurs idées ». Précieux exemplaire de cette édition originale rare. La rareté des Discours admirables se trouve déjà signalée par Brunet, confirmée par Duveen qui la qualifiait d'"extrêmement rare" et qui rappelle que Ferguson ne trouva un exemplaire que "at last, after long, long waiting and watching".
Précieux exemplaire aux provenances prestigieuses: Armand Bertin, Ambroise Firmin-Didot, Fairfax Murray, Edmée Maus. S.l.n.d. [Rouen, Richard Goupil, avant 1530]. [Au colophon:] Cy finit le livre et hystoire de Pierre fils du conte de Provence et de la belle Maguelonne fille du roy de Naples. Imprimé à Rouen par Richard Goupil pour Michel Angier Libraire relieur de l’universite de Caen demeurant audit lieu: presle Pont Saint Pierre, pour Jehan Mace libraire demeurant à Rennes en la paroisse de Saint Sauveur a l’enseigne de saint Jehan l’evangeliste. Et pour richard Mace demeurant a Rouen pres le portail aux libraires. A l’enseigne des Chapelets. Petit in-4 gothique de (24) ff. sign. A-D y compris le f. de titre et le f. de marque. Pte. restauration au dernier f. sans atteinte au texte. Maroquin vert, large dentelle dorée et triple filet encadrant les plats, dos à nerfs finement orné, filet or sur les coupes, triple filet doré intérieur, tranches dorées. Reliure du XIXe siècle. 185 x 123 mm.
Précieuse et rarissime édition ornée d’un très beau bois sur le titre de ce roman de chevalerie. Brunet, IV, 646 (cet exemplaire); Graesse, 287; Fairfax Murray 447 (cet exemplaire). Il s’agirait vraisemblablement du seul exemplaire connu de cette belle impression gothique illustrée. Aquilon (Bibliographie normande, I, p. 252, n°34) ne signale que cet exemplaire. Delisle et Brunet citent également celui de la vente Heber qui, d’après André Jammes et Fairfax Murray, se confond vraisemblablement avec le nôtre. «Edition impr. vers 1530. Il y a sur le titre une vignette représentant un homme et une femme, et au verso du dernier f. se voit la marque de M. Angier». (Brunet). «Un Normand, Jehan Macé, le frère ou tout au moins le proche parent du chef de cette grande famille de typographes, Robinet Macé, imprimeur à Caen et libraire à Rouen, à la fin du XVe siècle, établit à Rennes, de 1500 à 1532 environ, une librairie considérable, auprès de la porte Saint-Michel, en la paroisse St-Sauveur, à l’image de St-Jeahn l’évangéliste; les Macé de Caen et de Rouen, Richard Goupil de Rouen, Laurens Hostingue de Caen, Philippe Pigouchet de Paris, etc., imprimèrent un grand nombre de volumes pour ce libraire, qui était en quelque sorte représentant, en Bretagne, de la librairie normande, et se chargeait du placement des excellentes et nombreuses impressions de Rouen et de Caen. Son nom figure encore vers 1530 sur une édition de la ‘belle Maguelonne et de Pierre de Provence’ ‘imprimée à Rouen par Richard Goupil, pour Michel Augier libr. de l’univ. de Caen, pour Jean Macé à Rennes, et pour Rich. Macé, demeurant à Rouen’». (Dictionnaire de géographie ancienne et moderne à l’usage du libraire et de l’amateur de livres, p. 1074). «Rouen, s.d. vers 1520. Brunet cites only the Heber copy and the present (? one and the same). Rare edition of this ‘ancien roman populaire, mis souvent ‘en mailleur langage que précédemment’ et dont la première redaction paraît antérieure à l’an 1450. Fauriel l’a considéré comme appartenant à la littérature provençale. Selon Victor Le Clerc, il aurait été écrit en provençal ou en latin au XIVe siècle, et serait l’œuvre du chanoine Bernard de Triviez’. Vapereau, Dict. des Litt. According to the introduction the romance was put into its present form in 1453. Clément Marot wrote an Epistre de Maguelonne a son amy Pierre de Provence. On the present title is a fine woodcut of the lovers, below one line of type. At end is the remarkable device of M. Angier, represented by S. Michael. Many criblée initials in the text, the first and last being two different A’s crowned and with the fleur-de-lis and the ermine of Brittany, evidently in compliment to Anne de Bretagne… This edition, although placed by Brunet after J. de Channey’s 1542, should presumably precede it.” (Fairfax Murray, n°447, à propos du present exemplaire). Rédigé au XIIe siècle par Bernard de Trevies, ce roman réputé met en scène les aventures sentimentales de Pierre, fils du comte de Provence et de la belle Maguelonne, fille du roi de Naples, marquées par la séparation des deux amoureux et conclues sur leurs retrouvailles finales. Pierre est parti faire ses armes à Naples, où il tombe amoureux de Maguelonne. Ils se fiancent, mais Pierre veut revoir ses parents et Maguelonne part avec lui en secret. En chemin, ils se reposent. Maguelonne s'endort tandis que Pierre la contemple puis tire du corsage de son amie les trois anneaux qu'il lui avait offerts et qu'elle avait enveloppés dans une étoffe de soie rouge. Attiré par la couleur, un oiseau rapace s'empare du sachet. En cherchant à le lui reprendre, Pierre prend la mer sur une barque et des Sarrasins le capturent ; il vivra longtemps chez eux. Maguelonne de son côté se réveille, abandonnée. Après maintes aventures, elle fondera au « Port Sarrasin » un hôpital pour les pèlerins. Un jour, on pêche un poisson et dans son ventre on retrouve les trois anneaux. Le roman s'achève après les retrouvailles des amants et leur mariage. Les deux rédactions de cette histoire, l'une, plus ancienne, de la première moitié du XVe siècle, l'autre plus courte, de 1453, apparurent dans l'entourage de la maison d'Anjou-Provence avant d'être imprimées à Lyon vers 1480. Ce roman de chevalerie connut de tout temps un immense succès comme en attestent les diverses traductions en langues étrangères (Cervantès le cite d’ailleurs deux fois) et le grand nombre d'éditions qui se sont poursuivies jusqu'au XVIIe siècle et bien au delà dans la collection de la « Bibliothèque bleue ». L’illustration, gravée sur bois, comporte une belle vignette montrant les deux amants, des vignettes historiées à fond criblé, et la belle marque de Michel Angier représentant Saint Michel et deux anges disputant l’écu du libraire à un diable cornu. Les bibliographes soulignent l’extrême rareté de la plupart des éditions de ce roman qui ont toutes atteint des adjudications élevées dans les ventes publiques. Précieux exemplaire cité par Brunet qui ne répertorie qu’un autre exemplaire de la présente édition, ces deux exemplaires ne formant qu’un seul et même exemplaire selon Fairfax Murray : 220 fr. mar. v. Bertin (le présent exemplaire); 6 liv. 16 s. 6 d. Heber. Prestigieux exemplaire de l’un de nos premiers romans de chevalerie provençaux, relié en maroquin vert finement orné du XIXe siècle et provenant des bibliothèques Armand Bertin, Ambroise Firmin-Didot, Fairfax Murray et Edmée Maus. Provenance: Armand Bertin (ex libris gravé), A. Firmin-Didot (ex libris gravé), Fairfax Murray (étiquette de bibliothèque portant le n°447), Edmée Maus (ex libris).
La première critique gastronomique adressée aux anglais par un français. « Des plaisirs de la table chez les anglais… ». L’exemplaire finement relié pour Madame de Pompadour, la protectrice de l’auteur. Amsterdam (Paris) 1751. 3 tomes en 3 volumes in-12 de : I/ (1) f.bl., (2) ff., lvi pp. de préface, 346 pp., (1) f. de fautes à corriger, (1) f.bl. ; II/ (1) f.bl., (2) ff., 380 pp. (1) f.bl. ; III/ (1) f.bl., (2) ff., 412 pp. (1) f.bl. Reliés en plein maroquin rouge de l’époque, large roulette richement dorée encadrant les plats, armes frappées or au centre, dos lisses ornés de fleurons dorés, pièces de titre et de tomaison de maroquin havane, filet doré sur les coupes, roulettes intérieures dorées, tranches dorées. Reliures de l’époque. 165 x 96 mm.
Troisième édition française, augmentée d’une longue préface de l’auteur, de l’un des principaux traites compares de politique économique entre la France et l’Angleterre au milieu du XVIIIe siècle et du premier essai de gastronomie comparée. Cioranescu, II, 37992 ; Quérard, La France littéraire, V, 15. Les Lettres de Le Blanc écrites d’Angleterre à Helvetius, Buffon, Crébillon, Montesquieu, maupertuis … sont une très intéressante peinture des mœurs anglaises du XVIIIe siècle. Cet « ouvrage fort estime parmi les gens de lettres » qui avait été publié pour la première fois à Paris en 1745 fut rapidement traduit puis critiqué par les anglais (édition de Londres, 1747). La présente édition est recherchée en raison de la longue préface de 56 pages ajoutée par l’auteur au début du volume dans laquelle il analyse les diverses critiques de son livre données par les anglais. Ces lettres adressées aux grands esprits français de l’époque offrent une intéressante comparaison des gouvernements, des politiques et des mœurs anglais et français. L’auteur y aborde des thèmes aussi divers que la littérature, le théâtre, les jardins, la gastronomie ou encore les goûts des deux peuples décrits. L’une des lettres les plus célèbres est la Lettre XLII « A Monsieur le Marquis du Tenail » intitulée « Des plaisirs de la Table chez les Anglais, de leurs Tostes »… Cette lettre est en effet la première critique gastronomique adressée par un auteur français aux coutumes culinaires anglaises. Dans le tome 2, Le Blanc édite une partie de la traduction de la tragédie d’Oroonoko qui met en scène les rapports entre les colons anglais et les noirs esclaves de la Guyane anglaise. « Jean-Bernard Le blanc (1707-1781) embrassa l’état ecclésiastique et débuta dans la carrière des lettres par un ‘Poème sur les gens de lettres de Bourgogne’. Il vint ensuite à Paris, s’y fit des protecteurs, et publia des ‘Elégies, avec un discours sur ce genre de poésie’ (Paris, 1751). L’abbé Le blanc voyagea en Angleterre et publia à son retour : ‘Lettres d’un Français sur les Anglais’ (Paris, 1745, 3 vol. in-12). Cet ouvrage, réimprimé en 1749, 1751 et 1758 contribua principalement à la réputation de l’auteur […]. Quoiqu’il fût membre des académies della Crusca et des Arcades de Rome, de l’institut de Bologne et honoraire de la Société des sciences et des arts de Dijon, l’abbé Le blanc sollicita trente ans, sans pouvoir l’obtenir et sans se rebuter, une place à l’académie française. Pour l’en dédommager, Mme de Pompadour fit rétablir en sa faveur la place d’historiographe des bâtiments du Roi, supprimée par le contrôleur-général Orry. Il en jouit jusqu’a sa mort, en 1781. » (Biographie Universelle, pp. 483-484). « L’ouvrage qui a le plus contribué à sa réputation, est celui de ses ‘Lettres sur les anglais’, 1758, 3 vol. in-12. On y trouve des choses bien vues, des jugemens sains, des pensées judicieuses » (Les siècles littéraires de la France, p. 265). Précieux exemplaire finement relié à l’époque en maroquin rouge aux armes de Madame de Pompadour (1721-1764). Cette provenance confère un intérêt particulier à cet exemplaire puisque l’on sait que Madame de Pompadour était la protectrice de l’Abbé Le Blanc et que c’est elle qui fit rétablir en sa faveur la place d’historiographe des bâtiments du Roi qu’il occupa jusqu’à sa mort. Provenance : la Marquise de Pompadour (relié à ses armes) et Institutionis DD. Bernard et Auger avec ex libris.
Montluçon, Herbin, 1911 ; in-12, broché. 62 pp. Couverture orange légèrement brunie, signature ex-libris de Louis Vigné sur la couverture
Léopold Bernard était originaire de Saint-Menoux (1873-Moulins 1961). Avocat, il avait eu quelques prétentions électives et était arrivé second aux législatives de 1906. Il prit sa retraite à Saint-Menoux et publia deux romans ainsi que des articles parus dans le bulletin de la SEB.
4 feuilles, papier vélin (BFK de Rives), 28,5 x 22,5 cm, image 21,5 x 16, 8 cm ; 1 état en noir, un état en couleur, un état en noir avec remarque et un état en couleurs avec remarque.
Eau-forte originale, non signée, par André Dignimont.
P., Editions Didier Carpentier, 2013 ; fort in-8 (24,5 x 17,5 cm). 624 pages (559 pp. de texte et 32 feuillets hors-texte de photographies inédites en noir par Yvon Beaugier). Pleine toile rouge d'éditeur, étui. Titre doré sur le dos et le plat supérieur, tranches dorées. A l'état neuf.
Edition de luxé tirée à 1500 exemplaires numérotés enrichis d'un fac-similé de lettre autographe de Piaf et de la reproduction d'un portrait de la chanteuse par Valadié. Bernard Marchois, fondateur et conservateur du Musée Piaf, a réuni ici près de 100 témoignages inédits d'amis ou de proches d'Edith Piaf. Avec une discographie et filmographie complètes en fin de volume...
Aurillac, Imprimerie Moderne, 2002 ; in-8 (24 x 16 cm), broché. 369pp. XII feuillets d'illustrations en noir et en couleurs - 1 cahier volant de 8 pp. contenant la table des personnes citées. Couverture illustrée en couleurs.
Bernard Trapes, qui fut lui-même une figure de la société moulinoise (professeur de Philo au Lycée Banville et membre éminent de la Société d'Emulation du Bourbonnais) réunit dans ce dictionnaire nombre de personnalités anciennes et modernes attachées à l'histoire, aux arts, la littérature, le sport, les sciences... bourbonnais. Les choix des personnes vivantes sont parfois surpenant.
Rougerie, 1976, 105 pp., broché, très légères traces d'usage, bon état.
Phone number : 0033 (0)1 42 23 30 39
(Texte manuscrit) Bernard Noël, dessin de Jacky Essirard, Les petits classiques du grand pirate, 1994, Tirage limité à 450 exemplaires, un des 410 ex., num. de 41 à 450. - Livre manuscrit dupliqué mécaniquement. En accordéon. - Couverture cartonnée bordeaux avec une étiquette manuscrite titrée, pli sur la première de couverture, bon état.
Phone number : 0033 (0)1 42 23 30 39
Bastia, auto-édition , 1981 ; format A4, VI-217pp. Dos carré collé. Le dos a été renforcé d'adhésif gris, et la couverture est recollée au ruban adhésif transparent, manque angulaire de papier. exemplaire qui porte des traces de manipulation.
Rare étude publiée à compte d'auteur, avec un envoi de celui-ci à Guy Migeon, Préfet de la Haute-Corse de 1983 à 1985. Jean-Bernard Lacroix, archiviste de Haute-Corse, à Bastia, de 1978 à 1983, réunit ici une chronique de la ville à partir de documents inédits conservés dans les archives, le dépouillement des périodiques régionaux ; il reproduit de nombreux extraits de textes qui éclairent sur l'évolution de la petite ville corse. Le choix d'une présentation chronologique fait parfaitement ressortir la transformation urbaine, économique, sociale et politique de Bastia pendant un siècle, et les aspects de la vie quotidienne pendant cette période.
Paris, Levrault, an X-1802 (Imprimerie Levrault à Strasbourg) ; 2 vol. in-12. 2ff.-273pp.-3 planches dépliantes.-(3pp.) table et errata. - 2ff.-316pp.-3ff.-1 tableau dépliant. Basane racinée, dos lisses ornés, pièces de titres rouges. Légère éraflure sur le plat sup. du tome 2, 2 trous de vers sur les dos. Bon exemplaire.
"Bernard de Montbrison emploie un dispositif complexe pour populariser la botanique linnéenne. Dune part, son ouvrage prend la forme dune suite de lettres, quun locuteur masculin envoie à une destinatrice anonyme, intéressée par la botanique. Dautre part, la prose de ces lettres est régulièrement interrompue par des petites pièces en vers, qui permettent au scripteur de badiner sur les beautés de son interlocutrice et dexprimer son envie de la séduire. Enfin, la sexualité végétale, à la base du système de Linné, est présentée comme une matière elle-même égrillarde et qui ne peut à ce titre quintéresser le public un programme que la suite de louvrage ne se privera pas dexploiter, en multipliant des équivoques liées aux analogies employées par Linné : comme étamine et pistil représentent chez le naturaliste léquivalent dun homme et dune femme, mais aussi de leurs organes sexuels, et comme la plupart des fleurs rassemblent plus dune étamine et dun pistil dans une seule corolle, les multiples conjonctions rencontrées valent manuel dérotologie. Aussi ce prosimètre, qui inclut par ailleurs des figures et nomenclatures fort sérieuses, constitue-t-il un curieux hybride tant pour sa forme que pour ses thèmes et ses visées : il mêle vers, prose, roman épistolaire, leçon, science, badinage et érotisme, tout en se réclamant de Linné, auteur non moins « galant et agréable »." (Extrait de : Pascal Duris et Hugues Marchal. Biolographes, Création littéraire et savoirs biologiques au dix-neuvième siècle). L'auteur (1768-1841) était recteur de l'Académie de Strasbourg.
P., Imprimerie Royale, 1839 ; fort in-8. 2ff.-VI-1f. n. ch.-500pp. - 1f. dépliant hors-texte de fac-similés d'autographes. Demi-percaline verte, dos lisse, pièce de titre de chagrin brun. Couverture conservée. Non rogné. Des rousseurs.
L'ouvrage est divisé en cinq parties : 1/ histoire généalogique de la maison d'Urfé. 2/ Notices biographiques d'Anne, Honoré et Antoine d'Urfé. 3/ Le Forez au temps de la Ligue. 4/ Correspondance d'Anne d'Urfé. 5/ Description du païs de Forez, par Anne d'Urfé, écrite en 1606. En appencie, on trouve un description de la chapelle de la Batie, par le Père Fodéré (contemporain d'Anne d'Urfé), et un fac-similé de l'écriture des principaux membres de la fimalle d'Urfé. Auguste Bernard, originaire de Montbrison (18111-1868), fut à la fois imprimeur, bibliographe et historien de sa province (cf. Reure, Ecrivains foreziens, I-p.51. / Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains, 1858, p. 177-178).
Editions de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales,1991, 312 pp., broché, ex-dono en première page, couverture légèrement jaunie, bon état.
Phone number : 0033 (0)1 42 23 30 39
Balland, 1982, 502 pp., broché, couverture défraîchie avec plis, ex-libris en première page, état correct.
Phone number : 0033 (0)1 42 23 30 39
Flammarion, Champs, 2002, 319 pp., poche, passages signalés au crayon, état très correct.
Phone number : 0033 (0)1 42 23 30 39
Les chemins de mémoire, 2002, 152 pp., broché, photographies en noir et blanc, ex-dono en première page, bon état.
Phone number : 0033 (0)1 42 23 30 39
Phone number : 0033 (0)1 42 23 30 39
Phone number : 0033 (0)1 42 23 30 39
Moulins, Crépin-Leblond, 1952 ; in-4, broché. XL-1f.n. ch.-506pp.-2ff. - 7 planches hors-texte en noir. Couverture illustrée avec le blason de la province. Légers plis sur le premier plat, si non bon état.
Edition originale tirée à 535 exemplaires un des 525 sur vélin numérotés. Recueil publié sous les auspices de la Société d'Emulation du Bourbonnais, avec la collaboration de Suzanne Clément, Marie-Louise Concasty, Paul Cravayat, Paul Dupieux, Pierre Durye ; avec un avant-propos de Marcel Génermont et une préface de Charles Braibant. Ce livre est formidable, il donne à lire l'ensemble des chartes de franchises qui ont déterminé la formation administrative de la province, son organisation sociale et municipale, le développement de son autonomie... en bref les actes les plus anciens qui fondent l'histoire de la Province ; mais ce livre s'inscrit dans la tradition de l'érudition du XIXe s. .. et les textes latins ne sont pas traduits. Il reste malgré tout un outil indispensable au chercheur qui s'intéresse à l'époque médiévale.
P., La Colombe - Edition du Vieux Colombier, 1961 ; in-8, broché. 136 pp.-3 ff. Légers frottements sur la couverture.
Robert Boyer (Auteur), Bernard Chavance (Auteur), Olivier Godard (Auteur)
Reference : 64994
Editions de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, 1991, 293 pp., brochén exemplaire de service de presse, annotation en première page, très légères traces d'usage, bon état général.
Phone number : 0033 (0)1 42 23 30 39
Presses de la Fondation nationale des Sciences politiques, Presses de l'Université de Montréal, 1981, 324 pp., broché, couverture un peu défraîchie, pli sur la première de couverture, passages soulignés au crayon, état correct.
Phone number : 0033 (0)1 42 23 30 39
Christian Bourgois, 1988, 392 pp., broché, passages soulignés au crayon, li de lecture sur le dos, état correct.
Phone number : 0033 (0)1 42 23 30 39