Charles Baudin a le chagrin d'avoir perdu un ami, mais reste pantois quant aux dernières volontés de celui-ci. En effet, il explique ...Quand il partit pour l'Inde, en 1828, il déposa entre mes mains un testament ouvert, par lequel il léguait à Mme Foy une somme de quarante mille francs. C'était alors à peu près le tiers de sa fortune. Il disposait du reste en faveur d'un fils naturel et de sa mère. Lorsque j'eus la douleur, au mois d'octobre dernier, d'apprendre que mon ami n'était plus et qu'il avait laissé un nouveau testament, je ne doutais pas une seul instant que ce dernier acte ne contint des dispositions tout à fait analogues à celles du précédent et que la fortune de De Mélay s'étant accrue, ses libéralités envers sa nièce ne se fissent accrues dans la même proportion. Je comprenais bien qu'il devait au fils qu'il avait eu le malheur de mettre au monde le bienfait d'une bonne et solide éducation, avec les secours nécessaires pour l'aider à se choisir un état : je comprenais aussi qu'il devait assurer à la mère une existence au-desssus du besoin : mais c'était là tout (...) c'est seulement la veille de son départ de Pondichéry, qu'après une conférence avec le Procureur général, il a tracé en quelques lignes ce dernier acte qui me cause tant de regret. Il était fort malade depuis un mois : il s'était beaucoup fatigué pour remettre le service à son successeur et je n'attribue qu'à son état de souffrance et à l'abattement causé par la privation de sommeil la subite résolution qu'il a prise de n'appeler les Héritiers du sang, comme il les désigne, à jouir de sa succession qu'après Auguste Cuvillier institué légataire universel. Evidemment il s'est exagéré ses devoirs envers son fils naturel, au préjudice de sa véritable famille...Charles BAUDIN fut nommé vice-amiral en janvier 1839 et reçu également le cordon de Commandant. Il venait d'être élevé à la dignitié d'Amiral de France par NAPOLEON III lorsqu'il mourut.
03/06/1828 La pétition que Baudin fait suivre à l'Amiral ne pouvait être en de meilleures mains, estime-t-il : ...Vos co-religionnaires de l'arrondissement du Hâvre ne pouvaient choisir, pour faire parvenir à la Chambre des Pairs l'expression de leurs sentiments, un plus digne intermédiaire que vous...Baudin en profite pour se rappeler au souvenir de son correspondant en exprimant, d'une part, ses regrets ...que les circonstances ne l'ayent pas appelé à servir sous (ses) ordres..., d'autre part, sa reconnaissance pour la bienveillance que l'Amiral lui a toujours témoigné.
03/10/1839 Passionnante lettre de lamiral Baudin à sa mère, un an après lopération victorieuse quil mena au Mexique (quil évoque ici avec un certaine amertume...). La lettre de lamiral a le mérite de le montrer dans son rôle de fils aimant et respectueux, mais aussi de rappeler les missions importantes dont il fut chargé : …Je reçois votre lettre et mempresse de vous dire tout le plaisir quelle ma causé, tout en regrettant la peine que vous avez prise de mécrire si longuement. Cest une marque de votre amitié qui mest précieuse mais je voudrais quelle vous eu coûté moins de fatigue…Il répond ainsi au reproche de sa mère : …Vous me croyez donc content de moi et mécontent des autres ! javoue que je ne suis pas mécontent de moi, parce quejai la conscience davoir accompli dans toute leur étendue des devoirs difficiles ; mais je ne suis mécontent de personne, et surtout je ne me plains de qui que ce soit... Il partage son opinion sur la situation politique : …Je ne suis pas surpris de voir le cabinet actuel laisser battre en brèche mon œuvre du Mexique, sans prendre aucun souci de la défendre (...). Chacun pour soi. Ce nest pas que le ministre actuel ne soit charmé de ne point avoir à faire une guerre lointaine et dispendieuse. Cest une question de moins sur le tapis ; mais en secret il est peut-être bien-aise de laisser lopposition dauber sur Mr Molé, à propos de cette question du Mexique. Il a bien entre les mains tous les documents nécessaires pour éclairer lopinion publique et démontrer linjustice des accusations lancées contre ses devanciers : mais ce serait trop de charité chrétienne que de prendre un tel soin. Quant à moi, peu mimporte assurément de plaire ou de déplaire : jai la conscience davoir fait tout ce qui pouvait être fait de plus utile et de plus honorable pour la France, et nai nul souci du reste. À linstant je reçois le Siècle daujourdhui qui prétend que je me fais prier pour accepter le commandement de notre escadre dans le Levant. Il est bien vrai que jai déclaré au Maréchal Soult que jentendais que la plus grande publicité fut donnée à certains documents relatifs à ma mission au Mexique, que jusquà présent on a eu le tort de tenir dans lombre ; mais, quelque soit mon besoin et mon désir de repos, mes principes minterdisent de refuser aucun service public, comme den solliciter aucun… Il termine en donnant des nouvelles de sa famille ...Cest lundi que mes enfants rentrent au collège (...). Je vous porterai graines dune jolie sensitive que jai recueillie tout exprès pour vous, dans les prairies du Texas (...). ma bonne mère, je suis comme depuis quarante ans, lainé de vos bambins...Capitaine de Frégate en 1812, Baudin commande le Renard à Gênes (1810-1812), la Dryade (1813-1814), puis la Bayadère (1815). Protégé de lEmpereur Napoléon 1er, il est pressenti pour le conduire en Amérique. Capitaine de vaisseau en 1833, commandant du Triton puis du Suffren au Levant et devant Alger, contre-amiral en 1838, il commande la division navale destinée à bloquer les côtes du Mexique. Avec vingt-trois bâtiments il bombarde et occupe la forteresse de Saint-Jean dUlloa, un récif devant la ville de Veracruz réputé imprenable. Le fort et la ville se rendirent le lendemain. Ce fait d'armes eut un grand retentissement, et lui valut le grade de Vice-amiral en 1840, il commande les Forces navales françaises en Amérique du Sud. Préfet maritime à Toulon en 1841, commandant en chef des Forces maritimes en Méditerranée en 1848, président du Conseil des travaux en 1852, il est promu amiral le 27 mai 1854, quelques jours avant sa mort.
01/02/1854 Lun de ses excellents confrères …se rend en Angleterre pour létablissement de la communication électrique entre les deux observatoires de Greenwich et de Paris… et lamiral Baudin prie son fils, qui est à lambassade de France, de se mettre à la disposition de celui-ci sil en avait besoin.Joint : L.A.S. "Ch. Baudin" au contre-amiral Bazoche. Paris, 20 mars 1843, 3 pp. in-folio. Chaleureuse recommandation pour l'obtention d'une Croix.
23/12/1841 Baudin, qui vient d'être nommé Préfet maritime à Toulon, promet de faire tout pour M. Girard ...tout ce que sa capacité et les possibilités du service auquel il se trouve attaché, permettront de faire... Il souligne que les emplois sont rares, ...les positions avantageuses de l'administration sont nécessairement occupées par des hommes qui y ont débuté jeunes et qui ont passé par la filière hiérarchique. [...] Je m'occupe de réunir les renseignements que vous me demandez sur notre marine à vapeur... avertit Baudin qui lui suggère de patienter jusqu'à la fin de l'année où il lui sera plus facile de les résumer.
11/07/1842 ...Je ferai pour votre neveu tout ce que je ferais pour propre enfant... affirme Baudin qui remarque cependant ...comme la dispense de temps de service a bien déjà été refusée, même pour deux mois, à d'autres candidats, je crains bien que nous ne soyions obligés d'appliquer la règle, cette fois encor, dans toute sa sévérité...Il a été visité "le Prieuré" où le docteur doit venir séjourner avec des amis, et l'assure qu'il est en état de les recevoir. Il s'inquiète enfin de la santé de ...la bonne mère Rousseau...
L'amiral a un rendez-vous en début d'après-midi ...dans l'intérêt de deux malheureux frères proscrits... Il compte assister à la séance, mais prie son correspondant de l'excuser auprès de leurs confrères s'il devait arriver en retard.
22/01 ...Mr de Montebello est dans les meilleures dispositions envers la Flotte..., annonce Baudin ...Il les a exprimées ce matin même à Girette qui est membre d'une commission chargée d'examiner ce qu'on devra faire de la succession des Annales... L'Amiral veillera à donner une impulsion favorable à la Commission.
L'amiral compare sa vie heureuse et calme à celle de son correspondant que les chagrins accablent. ...Mais après tout tu as bien des compensations, et si ta position est moins douce que la mienne, elle a aussi bien plus de mérite. Je jouis, toi tu luttes : à moi la couronne de roses, à toi celle de laurier, à toi la palme du triomphe à travers les difficultés de la vie. Et peut-être ne changerais-tu pas ta position contre la mienne. Il y a une satisfaction à lutter comme tu l'as fait, corps à corps avec le destin adverse et à se trouver enfin le plus fort. Cette satisfaction de l'âme et de l'esprit dédommage de bien des privations du c?ur. Qu'en dis-tu ?...Après avoir donné des nouvelles de Charles, son fils adoptif, il évoque la cérémonie de réception des cendres de Napoléon. …Viendras tu ici le jour de la cérémonie ? Je ne sais trop si jirai moi même : je nen suis pas autrement curieux. Je désirais que les restes de Napoléon ne demeurassent pas prisonniers sur une terre étrangère, mais je ne souhaitais pas une apothéose du personnage, une déification de sa personne et de son système. En cela comme en beaucoup dautres choses nous allons au delà du but…
25/04 ...Voici [...] la solution de vos deux questions. 1° Votre frère est libre d'effectuer son retour dans tel port de France que bon lui semblera. 2° Le Thétis a touché Montevideo, en se rendant de Rio à Valparaiso...
[De l'Imprimerie Nationale] - BAUDIN, P. C. L. [ BAUDIN, Pierre-Charles-Louis (1748-1799) ]
Reference : 27148
(1793)
Imprimé par ordre de la Convention Nationale, 1 brochure in-8 en feuilles, De l'Imprimerie Nationale, 1793, 15 pp.
Etat très satisfaisant. Manque à Martin & Walter. Lors du procès du roi Louis XVI, Baudin vota pour l'appel au peuple, et pour la réclusion suivie du bannissement.
[De l'Imprimerie Nationale] - BAUDIN, P. C. L. [ BAUDIN, Pierre Charles Louis (1748-1799) ]
Reference : 27147
(1792)
Imprimé par ordre de la Convention Nationale, 1 brochure in-8 en feuilles, De l'Imprimerie Nationale, 1792, 7 pp.
Etat très satisfaisant. Manque à Martin & Walter. Lors du procès du roi Louis XVI, Baudin vota pour l'appel au peuple, et pour la réclusion suivie du bannissement.
A Montpellier, Tournel, s.d. in-8, 19 pp.
Martin et Walter, 1995.
Castres, Auger, An 4 (1795) in-8, 18 pp., dérelié.
Martin et Walter, 2001.
Paris, Imprimerie de la République, Vend. An -IV in-8, 19 pp., dérelié.
Martin et Walter, 1995.
A Paris, De l'Imprimerie de la République, Fructidor an III (1795) in-8, 34 pp.
L'auteur était député des Ardennes.Martin et Walter, 2001.
A Paris, de l'Imprimerie de la République, an III (1795) in-8, 34 pp. Petites restaurations maladroites à la page de titre.
L'auteur était député des Ardennes. Point de vue d'un député modéré, sur la marche de la Révolution, après Thermidor.Martin et Walter, 1999.
Aurillac, Viallanes, s.d. (1792) in-8, 7 pp., broché.
L'auteur était député des Ardennes.Martin et Walter, 1996.
Nantes, A.-J. Malassis, s.d. in-8, 19 pp., broché, couv. papier postérieure.
Martin et Walter, 1995.
Paris, Imprimerie de la République, Vend.-an IV in-8, 19pp., broché, couv. muette rose postérieure.
Martin et Walter, 1995.
Valence, chez la veuve Aurel, s.d. in-8, 18 pp., broché, couv. muette brune postérieure.
Martin et Walter, 2001.
Nantes, Imprimerie A.-J. Malassis, s.d. in-8, 18 pp., broché. Première page détachée.
L'auteur était député des Ardennes.Martin et Walter, 2001.
A Caen, chez G. Le Roy, an 3e in-8, 34 pp.
L'auteur était député des Ardennes.Une des nombreuses impressions régionales de ce texte.Martin et Walter, 2001.
Melun, Tarbé et Lefevre-Compigny, s.d. in-8, 18 pp.
L'auteur était député des Ardennes.Martin et Walter, 2001.