1834 Paris, Mme Charles-Béchet, 1834-1835, 4 vol. in 8 de (4)-401-(3)pp. ; 361-(3) pp. et (4) pp. de catalogue des oeuvres de Balzac ; (4)-386-(2) pp. ; 398-(2) pp., rel. d'ép. légèrement postérieure, cart. plein papier vert raciné, dos passés, pièces de titres tommées de chagrin bordeaux, Tome I : taches marginales pp. 12 et 221 et manque de papier marginal p. 85, rousseurs à quelques cahiers. Tome II : petite déchirure p. 326. Tome IV : petite déchirure p. 345, quelques rares taches et rousseurs. Dans l'ensemble bon ex. entièrement non rogné, dans un cartonnage d'attente, le tome IV fait partie des quelques exemplaires imprimés sur papier fin de couleur (beige dans le cas présent), que l'on rencontre séparément (et qui sont fort recherchés (Clouzot, p. 21).
Édition originale pour : la Fleur des pois (devenu le Contrat de mariage), la Recherche de l'absolu et les deux derniers chapitres de la Femme de trente ans. Ayant été lui-même imprimeur, Balzac était d’une exigence extrême dans le choix des caractères, des formats, de la justification et de la mise en page de ses propres œuvres. Concernant le papier, il spécula même sur de nouveaux procédés de fabrication, comme son personnage David Séchard, imprimeur de son état dans les Illusions perdues. "L’intérêt de Balzac pour le papier devient apparemment une préoccupation plus précise au début des années 1830, alors qu’il s’interroge sur l’existence d’un "papier idéal"" (Cl. Bustarret, "Balzac et le papier", in Balzac imprimeur et défenseur du livre, Paris-Musée/Edition des Cendres, 1995, p. 86).
1829 Paris, J.-P. Roret, 1829, in 18 de 316 pp., front. gravé, rel. d'ép. demi-veau brun moucheté, dos lisse orné de fleurons roulettes et quintuple-filets dorés, pièce de titre verte, tranches jaspées, plats de papier brun façon "cuir de Russie", peu de rousseurs, bel ex.
Ed. orig. de cette collaboration de Balzac avec Horace Raisson. "N'est que partiellement de Balzac", (Clouzot, p. 18).
1838 Paris, chez l'éditeur, 1838, 2 tomes en 2 vol. in 8 de 354 pp., 2 ff. d'errata, 1 f. de table ; 237 pp., 1 f. de table et errata, 2 ff. "malheurs et aventures de César Birotteau avant sa naissance" par Edouard Ourliac, 4 ff. de catalogues d'oeuvres de Balzac. Reliure d'époque demi-veau vert, dos lisses ornés dans la hauteur d'élégants fleurons romantiques dorés, rares rousseurs, très bel exemplaire.
Ed. orig. de l'un des chef-d'oeuvres de Balzac dans une condition rare.
1855 Paris, Houssiaux, 1855-1858, 20 tomes en 20 volumes in-8, jolie reliure de l'époque de demi-chagrin vert, dos à nerfs finement ornés de caissons dorés, plats de percaline verte ornés d'encadrements à froid, entièrement non rogné (dimension des pages : 22,5 cm x13 cm), et demeuré non coupé pour une grande partie de l'ouvrage, sans rousseurs, usures et léger manque en tête de 2 coiffes, bel exemplaire.
1re édition imprimée chez Houssiaux en 1855, contenant les 20 volumes. Les tomes 1,2,4,8,9,10,11,12,17,20 sont à la date de 1855, les autres sont à la date de 1858. L'ouvrage est illustré de 139 figures hors-texte gravées sur bois, et d'un portrait de Balzac par Bertall gravé en taille-douce, placé en frontispice au tome 1er.
1839 Paris, Hyppolyte Souverain, 1839, 2 tomes rel. en 1 vol. in-8 de 323-(3) pp. ; (4)-229-(3) pp., rel. d'ép. portant l'étiquette du relieur BRADEL , (rue Pierre Sarazin), à l'intérieur du 1er plat, demi-veau glacé havane, dos lisse orné de quadruple-filets soulignés de filets dorés plus épais, fer romantiques frappés à froid dont un plus long au centre, roulettes et multiples filets dorés en tête et en pied, habiles restaurations anciennes aux coiffes, légères rousseurs, bel ex.
Rare exemplaire de l'édition originale à la date de 1839. "La plupart des exemplaires de l'édition originale portent la date de 1840. Vicaire ne signale que deux exemplaires à la date de 1839, celui de Balzac et celui de Dutacq. Les journaux du temps prétendirent reconnaître dans les personnages du drame : George Sand (Camille Maupin), la comtesse d'Agoult (marquise de Rochefide), Gustave Planche (Claude Vignon) et Litzt (Conti). Les deux premières parties de cet ouvrage ont paru d'abord dans le Siècle, du 13 au 26 avril et du 10 au 19 mai 1839." (Escoffier, 1336). (Carteret, I, p. 75).
Paris, Gibert jeune, Librairie d'amateurs, 1941. 4°. (10) 368 (5) S. Mit 124 farb. Abb. nach Illustr. von Dubout. Farbig illustr. Orig.-Broschur.
Monod 791. – Nr. 2601 von 3000 Ex. – Leichte Gebrauchsspuren.
BALZAC (H. de), DUMAS (A.), SOULIE (F.), BRIFFAULT (E.), MIRECOURT (E. de) etc...
Reference : 7852
(1844)
1844 Paris, Maresq, 1845 sur la page de faux-titre et 1844 sur la page de titre, (remise en vente de l'édition de 1842 avec d'autres titres), 1 vol. in 8, 1 front., 1 faux-titre, 1 titre, 418 pp., rel. postérieure, demi-toile verte, mouillures, rousseurs.
2e tome de cet ouvrage, illustr. de 17 gravures sur bois h.-t. dont DAUMIER, et nombreuses vignettes dans le texte."L'histoire drolatique de l'Empereur Napoléon" et la "monographie de la presse" de BALZAC sont en éd. orig. dans ce tome .
1928 Paris, Plon, 1928, de la collection "Les Conversations", in 8 rel. d'ép. plein chagrin brun, dos muet à 4 nerfs, couvert. et dos cons., bel ex.
1re édition séparée de cette nouvelle qui fut publiée pour la première fois à la fin de "Splendeurs et misères des courtisanes". Éd. orig. de la présentation de René BENJAMIN. Un des 30 ex. num. sur Japon du tirage de tête.
1855 Paris, se trouve à Paris ez Bureaux de la Société Générale de Librairie, 1855, in 8 de XXXI pp., 1 p. de notice des éditions des contes drolatiques, 615 pp., rel. d'ép. demi-chagrin rouge, dos à nerfs orné de caissons à double-encadrement de filets à froid, rousseurs éparses, bon ex.
Cette "Cinquiesme" édition et en réalité la première édition illustrée par Gustave DORÉ de 425 dessins gravés sur bois, dans et hors-texte. "Si, de tous les ouvrages illustrés par Doré, il ne devait en rester qu'un, ce serait celui-là : l'illustration est à la hauteur du texte et ce n'est pas peu dire, puisque Balzac considérait les Contes drôlatiques comme son chef-d'œuvre". (Brivois. Bibliographie des ouvrages illustrés du XIXème siècle, p. 32) , (Carteret, III, p.48 , Leblanc, p. 39).
1841 Paris, Aubert et Lavigne, 1841, in-16 de 128 pp., rel. pastiche du XIXe siècle, signée BERNASCONI, demi-veau glacé bleu nuit à coins, dos lisse orné dans la hauteur d'un décor de fers romantiques dorés, couvert. non cons., bel ex.
Ed. orig. Après de nombreuses corrections, Balzac introduira ce texte dans un chapitre de la Femme supérieure. Premier tirage des 54 bois gravés de Trimolet. (Lhéritier, n°45).
1939 Paris, Librairie d'Amateurs, 1939 (23 février 1939), in-4 br. de (8)-369-(5) pp., couvert. impr. illlustrée en couleurs et rempliée, entièrement non coupé, très bel ex.
Premier tirage de cet ouvrage illustré par DUBOUT de 124 dessins originaux reproduits en couleurs au pochoir, hors-texte et dans le texte. Tirage limité à 3.000 exemplaires numérotés sur vélin de Navarre, (n° 2162).
Honoré de Balzac [Provenance : Józef Ignacy Kraszewski, Pologne]
Reference : AMO-3174
(1830)
Paris, Levavasseur et Urbain Canel, 1830 [imprimerie de A. Barbier, Rue des Marais S.-G., n°17] 2 tomes en 2 volumes in-8 (207 x 136 mm) de XXXV-(5)-332 [ie 328, la dernière page étant mal chiffrée 332 au lieu de 328], 352 pages. Reliure de l'époque demi-chagrin bleu nuit/noir à larges coins, plats de papier chagriné ver sombre, filets dorés gras sur les plats, dos lisses ornés en long d'un grand fer typique de l'époque (vers 1840), gardes et doublures de papier marbré, fer doré armorié frappé sur le premier plat de chaque volume (32 x 23 mm env.). Voir provenance. Quelques légers frottements aux reliures par ailleurs très bien conservées. Rousseurs. Très légère mouillure sans conséquence en marges de quelques feuillets. Édition originale. La publication de la Physiologie du mariage fit scandale, mais le Tout-Paris le considéra comme un événement et le succès pour Balzac fut sans précédent, d’autant plus qu’on voulait savoir qui se cachait sous la signature anonyme du jeune célibataire qui devint aussitôt un auteur à la mode (1830). A la fois essai, méditation, et récit, le texte oscille entre l’étude de mœurs et le traité analytique. C’est d’ailleurs dans ce dernier genre que la cinquième édition de l’ouvrage (Furne) classera l’œuvre en 1846 dans la section Études analytiques de la Comédie humaine. Mais malgré son caractère osé (pour l’époque), sa structure peu conforme au roman balzacien, la Physiologie jette les fondations de la Comédie humaine. Provenance : Exemplaire provenant de la bibliothèque de l'écrivain polonais Joseph Ignace Kraszewski (1812-1887) avec ses armes dorées sur le plat de chaque volume (clan Jastrzębiec). Józef Ignacy Kraszewski est l'un des auteurs polonais les plus connus et les plus féconds du XIXe siècle. On ne lui doit pas moins de 800 volumes de romans et autres écrits littéraires. La possession par Kraszewski d'un exemplaire relié à ses armes de l'édition originale de la Physiologie du Mariage de Balzac relève du plus grand intérêt. En effet, Kraszewski, dans ses nombreux écrits, subit l'influence directe de Balzac. Comme lui il écrivit des romans historiques et sociaux. Dès l'année 1832, dans une lettre du 29 juillet qu'il écrit à sa mère, il l'informe qu'il traduit Balzac. Il ne cessa d'écrire à propos des ouvrages publiés par Balzac. Certains passages des livres de Kraszewski apparaissent même comme directement inspirés d'épisodes présents dans les romans de l'écrivain français. Kraszewski admire chez Balzac pour son son don d'observation, son aptitude de saisir sur le vif les actes humains, à les interpréter d'une manière vraisemblable, à les présenter sous le jour qui leur convient. Kraszewski distingue dans Balzac deux sortes d'écrivains. Le premier, avide de gloire et désireux de conserver son public, fabriquait des romans qui frappent d'étonnement par leur bizarrerie voulue. Là, selon Kraszewski, Balzac se montre tout à fait immoral, comme dans la Physiologie du mariage, qu'il appelle un "mauvais livre" (qu'il a lu dans le présent exemplaire), et les Contes drolatiques, qu'il qualifie de "livre abominable". "Aussi personne ne les lit, ajoute-t-il, bien que ces ouvrages révèlent, malgré tout, un immense talent. Le second aspect de l'écrivain, c'est le Balzac qui crée des livres tels que le Médecin de campagne, César Birotteau, Eugénie Grandet, etc. ; ils ne contiennent rien d'immoral et, au point de vue social, ne le cèdent pas aux chefs-d'oeuvre du genre." Nous ne savons pas dans quelle conditions cet exemplaire de la Physiologie du Mariage a pris place dans la bibliothèque de Jozef Kraszewski. Nous savons cependant les liens étroits qui ont uni Balzac et le monde slave notamment en rapport avec la très longue histoire qui relia l'écrivain français avec Mme Hanska et les voyages qui s'y associèrent. Références : Balzac et le monde Slave. Balzac en Pologne, par Sophie de Korwin-Piotrowska (éd. H. Champion, 1933), nombreuses occurrences Kraszewski/Balzac ; Armorial du clan Jastrzębiec (en ligne) ; La Femme mode d'emploi. Balzac, de la Physiologie du mariage, La Comédie humaine. Nicholasville (Kentucky) : French Forum Publishers, 1992. Édition originale « rare et recherchée » (Clouzot, p. 19) qui indique que la plupart des exemplaires se trouvent très simplement reliés à l'époque.De ce livre emblématique on ne connait pas ou très peu de reliures armoriées de l'époque (nous n'en n'avons pas trouvé d'exemplaires vendus ces dernières années). Bel exemplaire. Exemplaire exceptionnel de par sa provenance d'un très grand intérêt pour l'histoire littéraire entre la France et la Pologne.
Achevés d'imprimer chez A. Barbier aux environs du 20 décembre 1829 et enregistrés dans la Bibliographie de la France le 26 décembre, les pages de titre des deux volumes sont post-datées. Cet ouvrage était déjà en chantier en 1826 selon les propres déclarations d'Honoré de Balzac alors imprimeur. Ce ce premier jet composé il nous reste 128 pages in-8 sans page de titre. Imprimé par Balzac mais non édité, le texte de se trouve relié par Balzac lui-même avec l'Histoire de la Rage de son père, Bernard-François Balzac (ce premier essai a été publié dans la collection "les Bibliophiles de l'originale", tome XXV, par J.-A. Dacourneau. C'est donc seulement vers la fin de l'année 1829 que Balzac peut voir sortir son volume grâce aux deux libraires Levavasseur et Canel. L'introduction imprimée en tête du premier volume est datée du 15 décembre 1829 et signée H. B... C. On sait que ces deux volumes ont été imprimés à 1.500 exemplaires (sans retirages) et que Balzac en tira la somme de 1.500 francs "payables en leurs billets solidaires à un an de date". Balzac écrivait peu de temps avant de rendre copie aux imprimeurs : "La plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu'elle a. Je travaille toute la journée à la Physiologie du Mariage. Je ne donne que six heures de nuit, de neuf heures à deux (sic), aux Scènes de la Vie privée, dont je n'ai qu'à corriger les épreuves ; et ma conscience est nette."
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Paris, Claude Morlot, 1627 2 parties en un volume in-4 de 14 pp., (2) ff., 258 (mal chiffrées 330) pp., (1) f., 52 pp., vélin ivoire, traces de lacets, titre manuscrit à l'encre brune au dos, tranches nues (reliure de l'époque).
"Édition originale in-4, donnée par Claude Morlot, concurremment à son édition in-8, témoignage d'une ""offensive éditoriale très concertée"" (M. Bombart, p. 239) L'Apologie s'inscrit dans le cadre de la querelle déclenchée par la publication, en 1624, des Lettres de Balzac, dont elle vise à légitimer l'esthétique. Il s'agit initialement d'une réponse au manuscrit d'un moine Feuillant - répandue par le supérieur général de son ordre, Jean Goulu -, Conformité de l'Eloquence de Monsieur de Balzac. Son auteur, dom André de Saint-Denis, relevait divers extraits des Lettres pour dénoncer les larcins de Balzac et son manque d'originalité. Ami de Balzac, François Ogier entreprend de répondre à ces attaques. Mis au courant des intentions de son ami, Balzac prend le projet à son compte et reformule lui-même sa propre Apologie : ""M. de Balzac, parlant de cet ouvrage, disait qu'il en était le père, et qu'Ogier n'en était que le parrain; qu'il avait fourni la soie, et qu'Ogier n'avait fourni que le canevas"" (Ménage). ""Le coup de maître de Balzac, ou d'Ogier, est d'avoir précisément confisqué à leur profit cette lourde machine de guerre [la Conformité de l'Eloquence]"" (Jehasse). Confrontant les extraits des Lettres avec leurs sources supposées par André de Saint-Denis - ce texte revu et corrigé par Balzac est présenté à la fin de l'ouvrage. L'Apologie, s'appuyant sur l'apport humaniste pour mieux assurer la réussite d'un Moderne et d'un Mondain, affirme l'originalité de Balzac. Elle définit la bonne imitation par rapport au larcin et souligne que Balzac dépasse toute forme d'imitation, en s'émancipant de tout modèle. L'Apologie répond également aux attaques de Sorel dans Francion (1626), justifiant la pertinence et la propriété du style et défendant l'usage des hyperboles en rattachant l'écriture de Balzac au sublime, en référence au traité de Longin. La publication de l'Apologie avec sa dédicace dithyrambique au cardinal de Richelieu et l'Ode liminaire de Monsieur Racan, relance la polémique autour des Lettres : dès l'automne 1627, Jean Goulu répond aux attaques contre la Conformité, dans ses Lettres de Phyllarque à Ariste où il critique Balzac pour son raffinement et sa vanité d'auteur. ""Affirmation superbe de la supériorité de Balzac, l'Apologie est l'éloquent témoignage d'une société jeune, expansionniste, qui demande aux Lettre de consacrer sa puissance dans les armes. Elle traduit le renouveau moral et le sursaut nationaliste suscité par les victoires de Louis XIII et les succès d'un Richelieu […]"" (Jehasse). Très bel exemplaire en vélin de l'époque. De la bibliothèque de Messire Bernard de Noblet chevalier comte de Chenelette avec ex-libris. Mouillure marginale au coin externe supérieur sur une dizaine de pages seulement. Apologie pour monsieur de Balzac, J. Jehasse (éd.), Université de Saint-Étienne, 1977. - Beugnot, 134. - M. Bombart, Guez de Balzac et la querelle des ""Lettres"" : écriture, polémique et critique dans la France du premier XVIIe siècle, 2007."
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Bâle 18 mai[1846] | 13.6 x 21.8 cm | 2 pages sur un feuillet
Lettre autographe d'Honoré de Balzac signée à Gustave Silbermann, datée du 18 mai [1846], avec cachet à sec de l'hôtel des Trois Rois à Bâle. Fragile document, traces de pliures ayant occasionné en tête des déchirures avec manque, trois manques angulaires affectant quelques lettres. dont les deux dernières lettres de la signature de l'auteur. Beau témoignage épistolaire du goût immodéré de Balzac pour la collection d'art, dans cette lettre probablement inédite adressée à son ami le libraire-imprimeur strasbourgeois Gustave Silbermann. Balzac prévoit un séjour à Strasbourg, pendant lequel il confiera plus tard s'être fiancé avec Madame Hanska. * Surmené par l'écriture frénétique de la Comédie Humaine, Balzac avait entrepris de quitter Paris et faire un grand tour d'Europe. "Le 25 mars 1846, Balzac retrouvait Mme Hanska à Rome, où il nétait encore jamais allé, et qui léblouit. À Rome, puis à Civita-Vecchia, à Gênes et tout au long du chemin qui les ramena à Bâle, via le lac Majeur, le Simplon, Genève, on acheta des tableaux, des objets dart, des meubles", Balzac poursuivant 'avec acharnement luvre de son mobilier'" (M. Maximovitch,Honoré de Balzac et Mme Hanska, Ambassade de France en Ukraine). Un an plus tard il publieraLe Cousin Pons - sans doute la plus belle expression littéraire de sa passion, où la collection d'art est omniprésente et le héros est atteint de la « bricabracomanie » (le mot est de lui) balzacienne. Ecrivant depuis Bâle, Balzac comptait encore faire des acquisitions à Strasbourg où il mentionne ici une "collection de tableaux annoncée dans les journaux et qui est rue du vieux marché". C'est pour Madame Hanska que Balzac intensifie à cette période nettement ses achats d'art, "manifestant une véritable frénésie d'acquisition et de collection. C'est le moment où il aménage pour sa future épouse la maison qu'il a achetée rue Fortunée (actuelle rue Balzac). Avant même de l'habiter, à partir du 15 avril 1847, il brocante partout, passe commande, s'enthousiasme pour de vraies ou de fausses bonnes affaires." (Nicole Mozet, Balzac collectionneur). Ce séjour à Strasbourg aura une importance capitale dans leur histoire, puisque Balzac confiera à sa soeur y avoir officialisé ses fiancailles avec Mme Hanska : "nous étions fiancés dès 1846 à Strasbourg" (lettre du 15 mars 1850). Il prie également Silbermann dans cette lettre de lui arranger son transport - ce dernier fut même un fidèle soutien de Balzac dans sa relation avec sa future femme : "La comtesse Hanska passe-t-elle à Strasbourg au cours d'un voyage, c'est ce fidèle ami qui est chargé de lui remettre une lettre de son amant, de veiller aux commodités de son séjour, d'entourer sa personne de tous les égards convenables, voire même de s'occuper de ses provisions de route" (Yves Cambefort). Un moment inédit dans la vie du "tableaumane" Balzac, allant à Strasbourg où il scellera son union avec son grand amour. "Je compte sur votre complaisance pour me retenir une place dans la malle-poste de Strasbourg à compter du 25 de ce mois, pas plus tôt ; plus tard n'a pas d'inconvénient pourvu que je sois parti avant le 31, payé la place si c'est nécessaire et je vous rembourserai en passant [...] Répondez-moi un mot à Heidelberg à l'hôtel de la Cour de Bade pour que je sache le jour où la place sera prise [...]Si la collection de tableaux annoncée dans les journaux et qui est rue du vieux marché est toujours à vendre [...]". - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Un des 12 imprimé sur papier de couleur, dont quatre seulement sont connus.Précieux exemplaire offert par Balzac à George Sand. Paris, Charles Gosselin, 1833. 1 vol. (161 x 111 mm) de 264 p. dont le faux-titre et le titre ; cartonnage de papier rouge à la Bradel, dos lisse, titre doré (Wagner & Spachmann), chemise en demi-maroquin saumon avec étui assorti (G. Mercier, 1931). Première édition séparée, en grande partie originale. Un des 12 rarissimes exemplaires imprimés sur papier fort de couleur saumon. Précieux exemplaire offert à George Sand ; il porte sur le titre, sous le nom de l'auteur, de la main de la romancière : « Ex. donné par lui-même à G. Sand ».
Louis Lambert est une oeuvre savoureuse de Balzac, qui plante le personnage d'un intellectuel romantique blessé, que la folie emportera. Une première publication en 1832 dans Les Nouveaux Contes philosophiques le laisse insatisfait : il écrit le 25 novembre à son amie Zulma Carraud : « Hélas [Louis Lambert] est incomplet. Je me suis encore trop pressé. Il y manque des développements et bien des choses que je suis en train de faire, et, dans la prochaine édition, il sera bien changé, bien corrigé. » (Corr., II, 178). Balzac remanie alors considérablement son texte, en y ajoutant notamment le Traité de la volonté. Cette version définitive paraît deux mois plus tard, en janvier 1833, seulement imprimée à 750 exemplaires dont une grande partie, aux dires de Balzac dans la préface à l'édition collective du Livre mystique, sera détruite, déplorant encore en 1835 le mauvais travail réalisé pour cette « défectueuse édition qui, pour mon malheur, court le monde dans un état désolant d'imperfection » (Corr., II, 932). « Le résultat final témoigne de l'activité de penseur de Louis, génie foudroyé, mais garde un caractère un peu composite du fait même de cette élaboration par paliers. Balzac resta pourtant très attaché à cette oeuvre ‘chérie, tant caressée' (LHB I, 573), longuement pensée et portée, prédilection dont témoigne le luxe exceptionnel des reliures qui conservent les documents de sa genèse » (Isabelle Tournier, Louis Lambert, Maison de Balzac, notice en ligne) : en témoigne l'exemplaire conservé à la Maison de Balzac, établi par Balzac lui-même pour Madame de Berny, relié en « maroquin rouge à grain long, dos et plats ornés de compartiments dorés et à froid, mosaïque de maroquin bleu et vert, [portant] au centre du plat supérieur : ‘Et nunc et semper' avec d'abondantes corrections et 25 feuillets intercalés d'additions, notamment sur Vendôme et sur le Traité de la Volonté ». En témoigne également un tirage tout particulier que Balzac fit réaliser sur ses fonds propres : douze exemplaires sur papier fort, de couleur saumon, que le romancier confie à l'atelier de reliure Wagner & Spachmann. La facture originale, conservée dans le fonds Lovenjoul de l'Institut de France, nous renseigne : établie à son nom en date du 20 février 1833, ils sont tous identiques, « payés 1 franc pièce ; des cartonnages modestes [qui] sont cependant en parfaite harmonie avec l'ouvrage. Sobres, recouverts de papier rouge brique, ils présentent au dos le seul titre L. LAMBERT en lettres dorées, entre deux filets dorés. Les gardes sont de papier blanc ; le volume est non rogné. Balzac destinait manifestement ces exemplaires à des amis proches » (Balzac imprimeur et défenseur du livre, 1995, p. 136). De ces douze exemplaires, trois autres seulement sont localisés : - exemplaire de Victor Ratier, ancien directeur de La Silhouette, avec envoi autographe signé (Exposition Balzac, Pierre Berès, nº 255, collection particulière) ; - exemplaire d'Eugène Sue avec envoi autographe signé « au cher capitaine de la Salamandre » (Bibliothèque Jacques Guérin, 20 mars 1985, nº 4, coll. particulière) ; - exemplaire sans envoi (peut-être celui cité par Vicaire, en provenance d'une vente Rouquette ; Librairie Métamorphoses, 2016, n° 26, coll. particulière, avec un dos refait). Cet exemplaire de George Sand (Catalogue de la bibliothèque de Mme George Sand et de M. Maurice Sand, Paris, 1890, nº 47 ; Exposition Balzac, Pierre Berès, nº 254 ; collection Pierre Bergé puis vente, V, 2020, n° 965) est sans conteste le plus précieux pour l'heure. Il a également été tiré deux exemplaires sur papier de Chine, l'un offert à Mme Hanska, l'autre à Zulma Carraud, mais ils sont tous deux dépourvus d'envoi ou d'ex-dono. Il en fait part à Zulma Carraud le 25 janvier 1833 : « vous allez recevoir bientôt, chez M. Sazerac, un petit paquet qui contiendra mon offrande. Pour vous, il existe un exemplaire sur papier de Chine et qu'en ce moment les plus grands artistes en reliure, s'occupent de rendre digne de vous. Je vous en prie, ne le prêtez jamais. Vous savez quand vous faites de la tapisserie, chaque point est une pensée. Eh bien chaque ligne du nouvel ouvrage a été pour moi un abîme. Il y aura là des secrets entre nous deux. Gardez le bien ; je vous en mettrai un exemplaire vulgaire que vous prêterez, si tant est que vous puissiez le prêter à beaucoup de monde. Maintenant l'oeuvre est bien plus complète, plus étoffée, mieux écrite ; puissé-je en faire un jour un monument de gloire ! ». Un délice, contenu dans un écrin en palissandre marqueté à son chiffre, passé en vente en 2010 (Pierre Bergé et associés, Laucournet exp., 29 juin, n° 150). Provenance : George Sand ; Pierre Bérès ; Pierre Bergé. Carteret, I, 62 ; Clouzot, 20 ; Louvenjoul, 190 ; exemp. cité par Vicaire (I, 194).
1946 Paris, Nouvelle Société d'Edition, 1946, in-4 broché de (6)-IV-103-(5) pp., couverture beige rempliée et orné du titre imprimé et collé sur le 1er plat avec vignette gravée, sous chemise et étui de l'éditeur, bon exemplaire.
Ouvrage illustré par BEUVILLE de nombreuses compositions dans le texte, toutes coloriées au pochoir. Tirage à 800 exemplaire, celui-ci (n°576) est l'un des 750 exemplaires sur papier chiffon.
1838 Paris, H. Delloye, Victor Lecou, 1838, grand in-8 de (4)-402-(2) pp., reliure de l'époque de demi-veau glacé bleu nuit, dos lisse orné d'un décor de fers dorés romantiques dans la hauteur, 2 feuillets (pages 247-248 et 249-250) ont la marge inférieure un peu plus courte, rousseurs éparses, bon exemplaire.
1re édition illustrée par GAVARNI, BARON, etc., de 100 vignettes gravées sur acier, exemplaire du 1er tirage avec le titre au "squelette".
1839 Bruxelles, Wahlen, 1839, 2 tomes en 1 vol. in 16 de 1 titre, 172 pp., 1 fx-titre,1 titre, 243 pp., rel. demi-veau brun à coins, dos à nerfs ornés de filets à froid et roulettes dorées, élégants motifs gothiques quadrilobés et mosaïqués, tranches peignées, bel ex.
Edition originale Belge, reprenant le texte paru en publication préoriginale dans "le Siècle" du 13 avril au 19 mai 1839 (préfaçon de type E, décrite par Van der Perre p. 32).
1840 Bruxelles, Hauman, 1840, 2 tomes en 1 vol.in 16 de 1 titre, 202 pp. ; Bruxelles, Méline, 1840, 1fx-titre, 1 titre, 144 pp., demi-veau brun à coins, dos à nerfs ornés de filets à froid et roulettes dorées, élégants motifs gothiques quadrilobés et mosaïqués, tranches peignées, bel ex.
Edition originale Belge de Pierrette, reprenant le texte paru en publication préoriginale dans "le Siècle" du 14 au 27 janvier 1840 (préfaçon de type A, décrite par Van der Perre p. 35). Contrefaçon d'une princesse parisienne parue chez Souverain à Paris la même année.
1832 Paris, Gosselin, Souverain, 1832-1839, 3 vol. en 3 tomes in 8 de 396 pp., 1f. d'errata, 1f. de table ; 416 pp. ; 370 pp., (2) d'errata, 1 f. de table, rel. d'ép. pleine percaline havane, dos lisses ornés de filets à froid, 3e vol. en reliure pastiche à l'identique des 2 premiers, pages de titre imprimées en rouge et noir, tranches jaspées et rares rousseurs pour les 2 premiers volumes, cachet de bibliothèque sur la page de titre et rousseurs plus marquées pour le 3e, agréable ex.
Ed. orig. pour les les 2 premiers volumes portant au verso du titre le cachet de la bibliothèque du château des Fürstenberg à Donaueschingen. Remise en vente avec nouveau titre intitulé "Berthe la repentie" pour le 3e volume.
1831 Paris, Gosselin, 1831 pour les "Romans et contes...", 1832 pour les "Nouveaux contes...", 4 volumes in 8 de 400 pp. ; (4)-418 pp. ; (4)-396 pp., (4)-425-(1) pp., 4 frontispices sur Chine, élégante reliure d'époque demi-veau glacé vert-olive, dos (légèrement passés) à faux-nerfs ornés de roulettes dorées, motifs romantiques et larges roulette dorées, infimes rousseurs, très bel ex. entièrement non rogné et non lavé.
Édition originale pour les 3e et 4e volumes, 2e édition pour la Peau de chagrin dans les 2 premiers volumes. Le tome III renferme : l'Enfant maudit, l'Elixir de longue vie, les Proscrits, le Chef-d'oeuvre inconnu, le Réquisitionnaire, Etude de femme, les Deux rêves (devenu Sur Catherine de Médicis), Jésus-Christ en Flandre, l'Eglise, Sarrasine, El Verdugo et la Comédie du Diable, et le tome IV : Louis Lambert, Maître Cornélius, Madame Firmiani et l'Auberge rouge, tous en éditions originales. Notre exemplaire comporte un titre de relais avec mention de 3e édition, pour les 3 premiers volumes ; le 4e volume, "Nouveaux contes ..." porte sur le titre une mention de second tirage, et contrairement à ce que dit Clouzot, p. 20, il s'agit bien d'un exemplaire en tout point identique à l'édition originale, le titre seul distinguant les deux tirages de l'éd. orig. Bel ex libris armorié gravé contemporains de l'ouvrage MARYE de MERVAL (Vexin), et timbres humides armoriés WANDREGIS-FONT dans les quatre volumes. Même si ces volumes ne présentent pas les caractéristiques de première émission sur les pages de titre, leur réunion en quatre volumes en belles reliures d'époque avec provenance est extrèmement rare.
1834 Paris, Mme Charles-Bechet, Werdet, 1834-1837, 4 vol. in 8 de 384-(2) pp., (4)-387-(3) pp., (4)-359-(1) pp., (4)-357-(3) pp., rel. postérieure à la Bradel de plein papier bleu nuit, pièces de titres et de tomaisons vieux rouge, rousseurs comme toujours pour un exemplaire non lavé, mais moins marquées que d'habittude, bel ex.
Éditions originales pour Eugénie Grandet, la Femme abandonnée, la Grenadière, l'illustre Gaudissart, la Vieille fille, et les Illusions perdues (première partie). "Erreur de pagination à la page 12 qui est numérotée 20", dans Eugénie Grandet, (Talvart I, p. 154).
1923 Paris, G. & R. Briffaut, 1923, de la collection "Le livre du Bibliophile", grand in 4 br. de VIII-89 pp., sous couvert. impr. rempliée, bon ex.
Ouvrage illustré par le peintre-graveur LOBEL-RICHE de 13 eaux-fortes originales hors-texte. Tirage à 500 ex., celui-ci l'un des 415 ex. num. sur vélin d'Arches (Monod, 833).
1833 Paris, Charles Gosselin, 1833, in-12 de 264 pp., rel. postérieure de style romantique signée Louis GUETANT, demi-maroquin rouge à grains longs, dos lisse orné d'un décor dans la hauteur de filets dorés se terminant par des arabesques et fleurons dorés, date en pied, entièrement non rogné, quasiment sans rousseurs, bel ex. imprimé sur beau vélin.
"Première édition originale séparée. Ce récit parut pour la première fois en octobre 1832, dans les nouveaux Contes philosophiques, in-8, chez Charles Gosselin, sous le titre de Notice biographique sur Louis Lambert. Puis il reparut, très augmenté, chez le même éditeur en février 1833 ; c'est l'édition décrite ci-dessus. Le texte en est très augmenté et modifié, notamment tout le plan du Traité de la Volonté ; Quant aux aphorismes de la fin, ils sont presque tous différents, au moins par la forme." (Escoffier, 969). Rappelons que l'auteur ne cessa de remanier ce texte dans les éditions qui suivirent. Tirage à 750 ex. selon Clouzot p. 20.
Lith. Anst. u. Lobuda, Rees et Cie, o.J. (um 1850). Lithographie nach Elias. Bildgrösse: 11 x 11 cm. Blattgrösse: 22,5 x 15 cm.
Stockfleckig.