Alfred Fouillée (1838-1912), philosophe. L.A.S., Menton, 24 octobre 1897, 5P 1/2 in-8. Au docteur et écrivain Maurice de Fleury (1860-1931). Longue et belle lettre sur L'introduction à la Médecine de l'Esprit de Fleury, qu'il critique longuement sur des points précis, tout en précisant à la fin que l'ouvrage est rempli de bonnes idées. Il s'oppose ainsi à Barrès, à la notion de morale définie par Fleury, etc. « On a dit qu'il serait dangereux de confier, selon le voeu de Platon, le gouvernement aux philosophes ; il serait, non moins dangereux de la confier aux médecins [.] Le jour où les médecins seront chargés de discerner les mauvais sujets, les "graines de criminels", pour les envoyer à Madagascar ou ailleurs, tous nos enfants seront livrés sans défense à des diagnostics et à des pronostics éminemment faillibles ». Très belle lettre. [391]
Alfred Fouillée (1838-1912), philosophe. L.A.S., 2 février 1883, 4p in-8. A Arthur Mangin. Très intéressante lettre : « J'ai lu avec un vif intérêt vos deux articles très substantiels et je m'empresse de vous adresser tous mes remerciements pour vos critiques comme pour vos éloges. Vous avez soulevé là [.] une foule de questions difficiles, et vous n'attendez pas que, par lettre, je puisse vous répondre. [.] Je me contente de vous dire qu'il y a entre nous plus d'un malentendu, et que je n'admets pas, par exemple, de droit formel au travail, ni plusieurs autres principes. Ma méthode, dans les questions philosophiques et sociales, c'est d'aller du simple au complexe. ». Il décrit ainsi, tout au long de sa lettre, une partie de sa pensée. Très belle lettre. [300-2]