Précieux volume conservé dans son élégante et intéressante reliure parisienne strictement de l’époque, très proche des reliures alors réalisées pour le bibliophile de la Renaissance Marcus Fugger (1529-1597). Paris, Jean Longis, 1553. In-8 de (8), 191 ff. Les gardes et les contreplats sont couvertes d’annotations manuscrites anciennes. Veau blond, double encadrement de trois filets à froid avec petits fleurons dorés aux angles, fleuron central argenté, dos à nerfs orné de filets à froid et d’un petit fer répété, mors et coiffes restaurés. Reliure parisienne de l’époque de belle facture proche de celles réalisées pour Marcus Fugger. 166 x 102 mm.
Edition originale de la traduction française établie par Etienne de la Planche, des trois derniers livres des Apophtegmes. Les cinq premiers livres avaient déjà été traduits en français par Antoine Macault. Brunet, II, 1040 ; Bibliotheca Belgica, E392. Dédiée à Jean Brinon, seigneur de Villennes, conseiller au Parlement de Paris, elle fut partagée entre Jean Longis et ses confrères parisiens Vincent Sertenas et Etienne Groulleau. Érasme publia les « Apophtegmes » pour l’éducation des Hommes d’État. Il veut ici « célébrer l’art d’être spirituel. Il le fait en traduisant et en commentant Plutarque. La scène est presque toujours la même : on pose inopinément une question à un général ou à un homme politique de Sparte. D'autres seraient pris au dépourvu. Les Spartiates, jamais. Ils répondent avec finesse, subtilité, élégance, qualités bien notées dans les marges du recueil. Parfois, avec une certaine rosserie. Le contenu de leurs réponses n'est pas la chose la plus importante. Homme du nord, Érasme aime autant que Castiglione et les grands Italiens le plaisir des bons mots. Si on l'oublie, on réduit le sens de sa culture comique. » (Daniel Ménager). « Signe évident de succès, le recueil latin de plus de 3 000 dits mémorables qu'Érasme publia à partir de 1531 sous le titre d'Apophthegmatum opus, fut réimprimé quelque soixante-dix fois en l'espace d'un demi siècle. Et comme s'il ne suffisait pas de pourvoir aux besoins intellectuels d'un public plus ou moins érudit, voici que rapidement se mirent à fleurir des traductions à l'intention de lecteurs pour qui, apparemment, la connaissance du latin n'allait plus de soi. Ainsi, s'il faudra attendre 1672 pour voir sortir des presses une édition néerlandaise, il en parut une anglaise en 1542, une italienne en 1546 et une espagnole en 1549. Non point que les Français, quant à eux, ne s'y soient pas intéressés : dès 1536, Antoine Macault s'attaqua non pas à une traduction, qui relève de l'imitatio, mais à une translation, qui appartient à l'inventio, des cinq premiers livres ; ce labeur, Etienne de Laplanche allait le compléter dix-sept ans plus tard. Qui plus est, dans les années qui suivirent, Guillaume Haudent et Gabriel Pot devaient même prétendre y trouver matière à en tirer des poésies ! Dès lors, le nombre de compatriotes qui se sont attachés à transposer le recueil d'Érasme, aussi bien que la rapidité avec laquelle ils se sont mis au travail ont de quoi nous intriguer, au point que l'on peut se demander si, au-delà d'un désir fort louable de vulgarisation, et d'une aspiration bien compréhensible, sur les brisées d'un si illustre maître, à la gloire littéraire, d'autres ambitions plus ou moins explicitement énoncées ne se laissent pas discerner. C'est à la lecture de ces exemples que l'on se rend compte à quel point, dès le milieu du XVIe siècle, le français s'est suffisamment démarqué du latin pour pouvoir se prétendre à son tour langue littéraire à part entière. Tant s'en faut, en effet, que Rabelais ait été le seul à se livrer à la truculence verbale : Macault et Etienne de Laplanche prouvent qu'elle est en réalité le fait de toute leur époque. Pour quelque raison que ce soit, mièvrerie esthétique, pruderie intellectuelle, austérité morale ou tyrannie dogmatique, les siècles suivants, à commencer par le XVIIe, allaient se charger de canaliser, voire de brider cette énergie créatrice qui, du coup, fait précisément l'originalité du XVIe. Faut-il le regretter? Il est vrai que de la sorte, le français a perdu en spontanéité ce qu'il a gagné en longévité, au point qu'à presque quatre siècles de distance, les pièces de Corneille se lisent encore sans trop de difficulté. Et si, dès cette époque, se sont mises à fleurir des Belles Infidèles qui se sont épanouies en genre littéraire à part entière, simultanément surgit le débat de fond entre l'école et la rue. » Louis Lobbes. Etienne de Laplanche, avocat au parlement de Paris au XVIe siècle, s’est immortalisé par la traduction qu’il a donnée des cinq premiers livres des Annales de Tacite et des trois derniers livres des Apophtegmes d’Érasme. Précieux volume conservé dans son élégante et intéressante reliure parisienne strictement de l’époque, très proche des reliures alors réalisées pour le bibliophile de la Renaissance Marcus Fugger (1529-1597).
Lausanne, Cahiers de la Renaissance Vaudoise, 1969. 2 volumes in-8 sous étui toilé, soit un volume broché et une chemise de même présentation contenant les planches. 
Bien complet des 17 dessins et de l'eau-forte originale, justifiée (69) et signée par Étienne Delessert. Exemplaire de luxe de l'édition originale, tirage limité à 5326 exemplaires, celui-ci un des 126 lettrés et numérotés sur Arches (69), signés par l'auteur au justificatif. Chemise un brin insolée, pour le reste en parfaite condition. 
Lausanne, Musée des Arts décoratifs, 1976. Petit in-folio, 4 estampes et 2 feuillets pour le justificatif sous chemise imprimée, portefeuille à 4 rabats, imprimé au premier plat. 
2 acryligraphies de Étienne Delessert imprimées par Jean Genoud et 2 lithographies d'Alain Le Foll imprimées par Wolfensberger, toutes originales, tirées sur Rives, numérotées et signées par les artistes. Édité à l'occasion de l'exposition Imaginaires au Musée des Arts décoratifs. Tirage limité à 32 exemplaires numérotés, avant 75 hors portefeuille. Notre exemplaire est l'un des 22 après 3 de tête et outre 7 HC, il porte le numéro 16. Les estampes sont numérotées 16/100. Exemplaire enrichi d'un envoi autographe signé de Delessert au justificatif. Portefeuille très légèrement insolé, pour le reste en parfaite condition. 
 1924 Perrin 1924 Etienne Dupont. LE VERITABLE CHEVALIER DESTOUCHES. Chasseurs et Chasseresses du Roi 1792- 1804. Paris, Perrin, 1924, in8 broché, XXV-264 pp. 7 planches hors texte. Cachet ex libris.Un nom sur la page de garde. 
Paris, l'Edition d'Art H. Piazza, 1926. In-8 de [4]-XI-[3]-178-[2] pages, demi-maroquin à coins, dos à 6 nerfs orné de décors dorés et mosaïqués, titre doré, filets dorés sur les plats, tête dorée, gardes marbrées, couvertures et dos conservés, étui. Reliure signée Max Fonsèque.
Illustrations en couleurs de Etienne Dinet, décorations de Mohammed Racim. Tirage limité à 985 exemplaires, celui-ci un des 800 numérotés sur vélin B. F. K. (920). 
 P, Pierre Roger,1929,in8br,281pp, non coupé, illustrations hors texte . 
 P, Flammarion 1953, in8br,279pp, non coupé Bibliothèque de philosophie scientifique Langue: Français 
 Fougères, 1948 ; gr in8br , 86pp , illustrations, couverture lég . tachée. Langue: Français 
 Couverture rigide P, Seghers , 1962 , in12 carré , cartonnage éditeur , 380pp , 28 p d' illustrations hors texte. Langue: Français 
 Couverture souple Lausanne , Payot ,1949 , petit in4° broché , couverture rempliée ,127 pp , non coupé . Langue: Français 
 P, Firmin Didot, 1932, in8br , couverture muette éditeur, 350pp . 
 Anvers, Rotary , 1963 , in8 à l' italienne br, 37 pp, illustrations. Tiré à 1000 ex numérotés. Langue: Français 
 Fayard Paris 1977, in-8, br, 593 pp Langue: Français 
 P , Seghers , 1962 , in12 carré , br , 380 pp , illustrations. Langue: Français 
 Paris, Jacques Dugast, 1646. In-12, [16]-607 pp., parchemin souple, tranchefiles à passes (taches, quelques rousseurs, galeries de ver avec atteinte sans dommage pour la compréhension) 
Douzième édition de cette curieuse compilation qui aborde des sujets aussi divers que la chasse, la gemmologie, l'héraldique ou encore l'architecture. Elle est illustrée de plusieurs vignettes gravées sur bois dans le texte. C'est l'oeuvre d'un père jésuite, Étienne Binet qui le destine aux prédicateurs afin de pouvoir en nourrir leurs sermons. L'ouvrage est un succès et connaît de nombreuses rééditions tout au long du XVIIe siècle. Quérard, II, 88b * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve. 
Villeneuve-lès-Avignon Chez Loys Du Mesnil 1640 5 textes en un fort volume petit in-8° (162 x 104mm), Les Bigarrures : [10] ff. 396 pp.; Le Quatriesme des Bigarrures : [4] ff. 92 pp.; Les Contes facétieux : 74 pp. [1] ff. (devise de Tabourot, " Tous accord " sur un tambour gravé); Les Escraignes : 75 pp.; Les Touches du seigneur des accords : 100 pp. Reliure en basane brune, dos à nerfs ornés, pièce de titre en maroquin rouge, roulette dorée sur les coupes, tranches mouchetées (reliure ancienne). (volume légèrement frotté, petit manque aux coiffes, exemplaire rogné, un peu court en tête notamment, rousseurs, fortes brunissures sur de nombreux feuillets, plusieurs feuillets mélangés dans la dernière partie, erreur de numérotation sur une douzaine de pages). Nouvelle édition, après la première collective de 1606 ; les Bigarrures ont paru en 1585, et le quatrième livre, séparément en 1588. Marque de l'imprimeur sur les pages de titres sauf sur le premier titre. Un portrait de l'auteur dans Les Bigarrures, répété dans le Quatrième livre et sur le dernier texte ( " Les touches du seigneur des accords "). 16 enseignes en médaillon dans les Bigarrures, ainsi que des notations musicales et des symboles astrologiques, ainsi que des banderoles avec des devises (dans le premier livre des Bigarrures) ; un portrait du sieur Gaulart ( dans Les contes facétieux ). Lettrines et bandeaux. Écrivain et poète caustique, qui verse complaisamment dans la grivoiserie, la scatologie et même le blasphème, Etienne Tabourot (1549-1590) était en fait un juriste sérieux, son oeuvre la plus célèbre : Les bigarrures, est une collection de jeux de mots et de langage. Présence de 3 lignes manuscrites anciennes en regard du titre (en rouge et noir). Rare.
HOMÈRE; RONSARD Pierre de; JODELLE Étienne; MAGNY Olivier de; SALEL Hughues (trad.); PELETIER DU MANS Jacques (trad.):
Reference : 21044
(1571)
A Paris, Pour Claude Gautier libraire, tenant sa boutique au second pillier de la grand'salle du Palais, 1571. 2 parties en un volume petit in-8 de [8]-207-[1]-8; 29-[2] feuillets (sig, A-Z8; Aa-Ee8 et A-D8). Le feuillet 126 mal chiffré 125 et un feuillet non chiffré entre 213 et 214 (ornement typographique). Plein vélin ivoire à rabats, dos lisse décoré de roulettes dorées, filets et petit médaillon central dorés sur les plats, tranches dorées. 
 Une des première éditions d'Homère en français. C'est en effet la première langue vernaculaire dans laquelle a été traduit L'Illiade, puis l'Odyssée. En 1530, Samxon donne une traduction de l'Illiade à partir de la traduction latine de Lorenzo Valla. Hugues Salel est le second traducteur de l'Illiade, mais le premier a travailler à partir du texte grec. "Salel ne fait pas d’Homère un historien : en effet, on ne croit plus guère, à partir de la moitié du XVIe siècle, à l’origine troyenne des rois de France. Contrairement à la traduction de Samxon, son projet est sinon commandé, du moins vivement encouragé par François Ier, qui en reçoit la lecture à mesure que son valet de chambre avance dans son entreprise – laquelle prend fin au dixième livre, quand meurt le roi. La traduction de Salel vise donc d’abord un cercle restreint de lecteurs incapables de lire Homère autrement qu’en vernaculaire, a fortiori en grec. Comme le reste de la noblesse d’épée, la cour de François Ier est séduite par ces récits de guerre antiques mais remis au goût du jour; l’emploi du vers s’explique aussi par la volonté de séduire ce public courtisan." L'épître liminaire de "Dame Poësie" s'adresse à François Ier. En 1545 paraît sa traduction des dix premiers livres du texte. En 1570 Claude Gautier publie ces dix livres avec les livres onze, douze et en partie le treizième. Et il fait suivre les deux premiers livres de l'Odyssée qui ont été traduits pour la première fois en français pas Jacques Peletier du Mans et publiés une première fois dans ses "Oeuvres poétiques" en 1547. Véritable production de la Renaissance, cette édition comporte plusieurs textes encomiastiques de Pierre de Ronsard, Étienne Jodelle, Olivier de Magny, François Charbonnier, Jean de Pardeillan, Pierre Paschal, Jacques Tahureau. Agréable exemplaire de cette seconde émission; jolies vignettes de titre (ainsi que les bandeaux, lettrines et culs-de-lampe). Un seul exemplaire répertorié sur RareBookHUB, chez Maggs en 1930. Déchirure sans manque au feuillet 100. Brunet, III, 290; Tchemerzine, IV, p.264 à Olivier de Magny et V, p. 153 à Peletier du Mans. Ellen Delvallée, "Première transmission de l’Iliade en France au xvie siècle : Lemaire, Samxon, Salel" in Notre Homère. UGA Éditions, 2021. 
A Paris, de l'imprimerie de Belin, an VI de la République. 3 volumes in-8 de XVI-336; [4]-343 et [4]-359-[1] pages, cartonnage de papier vert d'eau, étiquettes de titre orange. 
Orné de trois frontispices dessinés par Bornet et gravés par Jourdan. Édition originale. Étienne-François de Lantier (1er octobre 1734 à Marseille - 31 janvier 1826 à Marseille1) est un écrivain et dramaturge français du XVIIIe siècle. En 1798, inspiré par la vie du Comte de Saint-Germain, il publie les Voyages d’Anténor qui connurent à l’époque un très grand succès avec 16 éditions et des traductions en diverses langues, qui lui valurent à l'ouvrage le surnom d’Anarchasis des boudoirs, en référence à l’œuvre de l'abbé Barthélemy, Voyage du jeune Anarchasis en Grèce, publié en 1788. wiki. 
 Affiche originale. Sans mention d'imprimeur, ca. 1972. Impression en offset. Dim : 640 x 314 mm.
Affiche réalisée par l'auteure de bd Florence Cestac (Le démon de midi) et Etienne Robial (Futuropolis). 

BOUQUET, Simon / RONSARD, Pierre de / DORAT, Jean / PASQUIER, Étienne.
Reference : LCS-18448
Il renferme des poèmes de Ronsard, Baïf, Jamyn, Dorat et Pasquier en édition originale. Paris, Denis du Pré pour Olivier Codoré, 1572. 54 ff. dont 8 planches à pleine page, 1 planche hors texte à pleine page et 1 planche dépliante hors texte. C’est l’ordre et forme qui a este tenu au sacre & couronnement de tres-haute, tres-excellente, & très-puissante princesse Madame Elizabet d’Autriche Roine de France: faict en l’Eglise de l’Abbaie sainct Denis en France le vingt cinquiesme iour de Mars, 1571. A Paris, de l’imprimerie de Denis du Pré, pour Olivier Codoré, 1571. Avec privilège du roy. 10 ff. Entrée de la Reine. 26 ff., (1) f., (1) f.bl., 6 planches. Soit 3 parties en 1 volume in-4. Veau fauve, double filet or encadrant les plats avec armes au centre, dos à nerfs orné. Reliure début XVIIe siècle.
Édition originale et tout premier tirage de l’un des plus beaux livres de fêtes français de la Renaissance. Mortimer, French, 205; Rothschild, IV, 501-503; Tchemerzine, III, 747; Firmin Didot, Histoire de la gravure sur bois, p. 187; Vinet. Bibliographie des Beaux-Arts, n° 44; Fairfax-Murray, French, 152; Brun, Le livre français illustré de la Renaissance, 181. Premier tirage (bandeau du f. 12 recto, dévoré et non vouloir dévorer au verso, I 3 mq. B de Bouquet mais signature L corrigée en I en cours de tirage, M2) Cette entrée cérémoniale de Charles IX à Paris en mars 1571 intervenait après la paix de Saint-Germain d’Août 1570 et la fin de la guerre civile. Le mariage du Roi avec Élisabeth d'Autriche réaffirmait le désir de tolérance religieuse apaisant les conflits entre catholiques et protestants pour lesquels la liberté de culte était reconnue. Le Roi entra sans sa ville de Paris le 6 mars mais, souffrante, la reine ne put l'accompagner. Elle fit son entrée à Paris le 29 mars après avoir été couronnée à l'abbaye de Saint Denis le 25 mars. Pour l'entrée de Charles furent érigées des arches monumentales ornées de statues allégoriques. Ces arches furent reprises pour l'entrée de la Reine, mais ornées de statues différentes, plus appropriées et plus féminines. Simon Bouquet, magistrat parisien, fut chargé par ses collègues de l'Hôtel de ville de Paris de l'ordonnancement entier de la fête et de la confection des décors. Il en confia la mise en scène et le thème à Pierre de Ronsard et Jean Dorat qui firent appel aux artistes de la première école de Fontainebleau; Germain Pilon pour les sculptures, le conte pour les travaux de charpente et Nicolo Dell’Abbate et Pierre d’Angers pour les perspectives et les peintures. Le thème central était évidemment consacré à la paix et au mariage de la France et de la Germanie, Élisabeth d'Autriche étant la fille de l'empereur Maximilien. Le texte fut rédigé par Simon Bouquet et par les grands poètes français de la Pléiade. Pierre de Ronsard composa ainsi pour cette cérémonie 9 poèmes, signés R pour la plupart dans le Recueil. BI « Comme une fille en toute diligence Voyant un pré émaillé de couleurs Entre dedans et choisissant les fleurs Un beau bouquet pour son sein elle agence…» Antoine de Baïf, Jean Dorat, Amadis Jamyn, Guy de Faur de Pibrac et Etienne Pasquier rivalisèrent également pour célébrer poétiquement cet évènement. L’iconographie de cet ouvrage remarquable comprend 16 grandes estampes à pleine page, 10 pour l’Entrée du roi dont une dépliante, 6 (répétition partielle des précédents complétée par de nouveaux bois) pour celle de la Reine Élisabeth d’Autriche, gravées sur bois sous la direction d’Olivier Codoré, « tailleur et graveur en pierres précieuses ». Il s'agit, suivant Manette, du nom abrégé de Coldoré, surnom donné à Fontenay, futur valet de chambre et graveur en pierres fines de Henri IV, en raison des nombreux colliers d'or qu'il portait. Firmin Didot suggère que les bois ont été réalisés sur les dessins de Jean Cousin. Ces planches fort belles illustrant les arcs de triomphe éphémères dressés à la Porte Saint Denis, à la porte au Peintre, au bout-du Pont Notre-Dame, les fontaines et les statues érigées pour cette grande circonstance, évoquent la facture des illustrations de l'entrée à Paris de Henri II en 1549. L’illustration présente en outre l’intérêt d’être, elle-même, «à transformations». L’ouvrage présente en outre un très beau colophon en calligramme en forme de hanap couvert. Exemplaire remarquable relié pour Louis-Alphonse du Plessis de Richelieu (1582-1653), frère de Richelieu, Archevêque d’Aix puis de Lyon, avec ses armes argentées sur les plats. Les exemplaires en reliure ancienne sont extrêmement rares, la plupart ayant été reliés à nouveau – et lavés par la même occasion – à la fin du XIXe siècle. Mortimer décrit un exemplaire avec la 4ème partie (9 pp., sans illustration) mais indique «the work was also issued without the 9 leaves of Pasquier verses at the end». Parmi les exemplaires en trois parties: Fairfax-Murray, Ruggieri… Cela s’explique par le contexte politique. En effet, le texte de Pasquier fait l'apologie de la Paix de Saint-Germain (août 1570) voulue par Charles IX. Signée avec l’Amiral de Coligny, elle accordait d’importantes libertés aux protestants, prônait la tolérance et l'égalité de traitement entre tous les sujets, quelle que soit leur religion. Après la St Barthelemy et l'assassinat de Coligny (août 1572), cette apologie de Charles IX pacificateur pouvait difficilement subsister. Superbe exemplaire, plus grand de marges que l’exemplaire H. P. Kraus et Friedlander en reliure ancienne non armoriée adjugé 38 300 € (23 avril 2001).
 Broché, 20X14 cm, 2016, 235 pages, (la blanche) éditions nrf Gallimard. Très bon état.
 Cartonnage de l'éditeur, 16X14 cm, 1962, 380 pages, photos en noir, collection seghers. Très bon état.
 Paris, Imprimerie royale, 1770. 2 volumes, 200-VIII-274-XV pp. 6 pl. + 404-VI-[1] pp. 4 pl., basane marbrée havane, dos long orné de filets et fleurons dorés, pièce de titre rouge, pièce de tomaison verte, tranches rouges (épidermures, 2 mors fendus, trous de ver, pâles mouillures marginales). 
Nouvelle édition des deux premiers volumes des cours professés par le mathématicien Étienne Bézout. Elle est ornée de 10 planches au total, gravées par La Gardette. Cet ouvrage connut un grand succès et pas moins de 18 éditions entre la première de 1764-1767 et la dernière en 1840. Ces deux volumes s'intéressent à l'arithmétique à la géométrie. Voir photographie(s) / See picture(s) * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve. 
 Paris, Vve A. Morel, 1874-1875. 10 vol. in-12, demi-basane havane, dos lisse orné de filets à froid et dorés (épidermures, rousseurs). 
Seconde édition de ce monumental ouvrage de reproductions d'oeuvres d'art. Pour chaque artiste, les auteurs donne une courte biographie et des notices pour chacune des oeuvres reproduites. Les gravures sont l'oeuvre d'Étienne Achille Réveil. Voir photographie(s) / See picture(s) * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve. 
Édition originale des œuvres en rimes, des jeux et des passe-temps de Baïf et première originale collective de l’ensemble de son œuvre. A Paris Pour Lucas Breyer Marchant libraire, 1573. Avec privilège du Roy. In-8. Les Amours de Ian Antoine de Baif. A Monseigneur le duc d’Anjou fils et frere de Roy. A Paris, Pour Lucas Breyer, 1572. In-8. Les Jeux. De Ian Antoine de Baïf. A Monseigneur le duc d’Alençon. A Paris, Pour Lucas Breyer, 1572. Avec privilège du Roy. In-8. Les Passe-temps de Ian Antoine de Baïf. A Monseigneur le Grand Prieur. A Paris, Pour Lucien Breyer, 1573. Avec privilège du Roi. In-8. Ensemble 4 volumes in-8. Maroquin bleu orné d’un médaillon fleuri au centre des plats, dos à nerfs ornés d’un fleuron répété, large dentelle intérieure, double filet sur les coupes, tranches dorées sur marbrure. Trautz‑Bauzonnet. 162 x 98 mm.
Édition originale des œuvres en rimes, des jeux et des passe-temps de Baïf et première originale collective de l’ensemble de son œuvre. Baïf fut choisi par Ronsard parmi les six meilleurs poètes de la célèbre « Brigade » pour constituer la Pléiade. « Ces poésies sont fort recherchées et ne se trouvent pas facilement complètes » notait déjà Brunet en 1863. D’origine angevine, né en 1532 à Venise où son père était ambassadeur, Jean-Antoine de Baïf suivit les leçons de Dorat avec Ronsard. Après avoir chanté l’amour en pur pétrarquiste, il le rencontra à Poitiers et le célébra avec ferveur dans les Amours de Francine (1555). Il fonda en 1570 une académie de musique et de poésie et imagina alors de faciliter la collaboration entre poètes et musiciens en adoptant la métrique gréco-latine, comme dans ces vers légers : Amour, amiables fillettes, Amour à la pénible chasse Ne se trouve point au marché Ne s’attrape pas à quester, Pour qui le voudroit acheter : Toyles ny rez rien ne lui font : - Aimer il faut pour estre aymé. - Aymer il faut pour estre aymé Mises en musique, les Chansonnettes mesurées charmèrent la cour et la ville. Mais le meilleur de Baïf est dans son adaptation des Psaumes et dans certains sonnets des Amours de Francine. « N’y m’esloigner du long des plus lointains rivages, Ny par les monts déserts, tout seulet, m’escarter, Ny dans les bois obscurs tout le jour m’arrester, Ny entrer dans le creux des antres plus sauvages, Ne m’ostent tant à moy, que de toy mille images Ne viennent à mes yeux par tout se présenter, Où que je sois caché, me venant tourmenter, Navrans mes yeux de peur, mon cuer de mille outrages. Si l’œil se jette en l’eau dedans l’eau je te voy ; Tout arbre par le bois me semble que c’est toy, Dans les antres, au mont, me recourt ton image. Or il faut bien qu’Amour soit aislé comme on bruit, Quand par tout où je fuy, léger, il me poursuit, Toujours devant mes yeux remettant ton visage. » L'œuvre de Baïf se distingue par son abondance, sa variété, et son caractère expérimental souvent audacieux. Esprit éclectique, « inventif et laborieux » selon ses propres termes, ce poète humaniste a passé sa vie à étudier et à écrire, et s'est essayé à tous les genres et à tous les styles avec une inégale persévérance : sonnet et chanson pétrarquiste, mignardise anacréontique, épigramme facétieuse et gauloise, narration mythologique, tragédie, comédie, églogue satire morale ou politique, poésie gnomique à base de proverbes et de sentences versifiées, fable ésopique, lyrisme religieux... Sa réputation d'érudition, d'abord flatteuse, semble ensuite s'être retournée contre lui, quand la postérité s'est plu à faire du « docte, doctieur et doctime Baïf » célébré par Du Bellay une caricature du pédant, lui reprochant son « érudition effréné e» (Chamard). Parce qu'il a beaucoup traduit et paraphrasé, en français et en latin, en prose et surtout en vers, rimés ou mesurés, parce qu'il a considéré la poésie comme un art de la mémoire et de la réécriture, « déversant dans ses œuvres, par imitation volontaire ou par simple réminiscence, tous les souvenirs de son humanisme » (Chamard), on a parfois douté de l'originalité de son talent. Il est juste de souligner sa parenté avec les poètes alexandrins de l'Antiquité, auxquels Dorat l'avait initié. Sa prédilection pour la mythologie et pour un certain réalisme rustique, ses procédés de composition maniéristes, son goût du mot populaire ou archaïque, ses recherches rythmiques sont autant de traits qui l'apparentent aux poètes des Ptolémées. Mais on retient surtout l'audace de ses recherches formelles et l'importance de sa contribution au renouveau musical de son temps. Après avoir expérimenté dans ses vers rimés nombre de combinaisons rythmiques inédites, cet esprit sociable, actif, curieux et entreprenant a orchestré au sein de son Académie une véritable métamorphose de la musique vocale. Peut-être trop dispersé dans ses intérêts, sans doute n'a-t-il jamais produit de véritable chef-d’œuvre ; son œuvre immense n'en incarne pas moins les hautes ambitions morales, intellectuelles et artistiques de la Pléiade. La recherche actuelle tend à lui restituer un rôle de premier plan dans le renouveau esthétique issu de l'humanisme. Rarissime première édition collective, en très grande partie originale, l’une des plus recherchées de la pléiade. Superbe impression homogène pour les quatre volumes, en caractères fins italiques. Les bois typographiques sont également utilisés de manière harmonieuse au travers des volumes. Elle réunit : - Les Amours. A Paris, Pour Lucas Breyer, 1572. (8) ff. et 232 ff. En partie originale. Contient 6 poèmes d'Etienne de la Boetie. - Les Jeux. A Paris, Pour Lucas Breyer, 1572. (4) ff. et 232 ff., le dernier chiffré par erreur 230. La date du titre, comme souvent, a été modifiée par l’adjonction manuscrite d'un I au chiffre mdlxxii. Edition originale. - Œuvres en Rime. A Paris, Pour Lucas Breyer, 1573. (10) ff. et 272 ff. Bien complet de l'extrait du privilège, et du rarissime feuillet a10, blanc avec fleuron typographique. En grande partie originale. - Les Passetems. A Paris, Pour Lucas Breyer, 1573. (4) ff. et 128 ff. chiffrés par erreur 126. Edition Originale. Tchemerzine, pp. 268-279 ; Jean Vignes, « Henri III et Jean-Antoine de Baïf, mécénat rêvé, mécénat réel », in Henri III mécène des arts, des sciences et des lettres, 2006, pp. 144 et suiv. Superbe exemplaire à très belles marges (hauteur 162 mm contre 157 mm pour l’exemplaire relié par Lortic vendu 245 000 FF (37 000 €) le 17 mai 1991, il y a 29 ans et 156 mm pour l’exemplaire H. Drury vendu 45 000 € le 15 décembre 2006, il y a 14 ans). Brunet souligne que ces quatre volumes sont très recherchés et ne se rencontrent pas facilement réunis et Deschamps, dans le supplément à Brunet, cite deux exemplaires en 4 volumes en reliure identique à celui-ci au prix de 1 500 F Or (en 1873) et 1 640 F Or (en 1876) sachant qu’un livre de bibliophilie pouvait alors s’acquérir à compter de 10 F Or. Des bibliothèques Robert Hoe et John Whipple Frothingham avec ex-libris.