6616 books for « a daudet »Edit

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‎DAUDET (Alphonse)‎

Reference : 10956

(1967)

‎L'arlésienne‎

‎Paris, Les Heures Claires, 1967. 3810 g Grand in-4, en feuilles sous couverture rempliée et étui, 179-[1] pp., [4] ff.. Illustré de 18 lithographies originales en couleurs de Toussaint d'Orcino dont 5 à double page. Oyvrage tiré à 300 exemplaires, celui-ci imprimé spécialement pour Fasquelle éditeurs. . (Catégories : Livres illustrés, Provence, Camargue, )‎


Phone number : 06 17 93 27 81

EUR220.00 (€220.00 )

‎DAUDET (Alphonse)‎

Reference : 7371

(1887)

‎Le nabab‎

‎Paris, Librairie Alphonse Lemerre, 1887. 735 g 2 volumes in-12, demi basane maroquinée brune, dos à faux-nerfs, tête dorée, [2] ff., v-[1] pp., [1] ff., 318 pp., [1] ff.; [2] ff., 336 pp., [1] ff.. Dos passé, frottements. . (Catégories : Littérature, )‎


Phone number : 06 17 93 27 81

EUR35.00 (€35.00 )

‎DAUDET (Alphonse)‎

Reference : 7363

(1888)

‎L'évangéliste‎

‎Paris, Librairie Alphonse Lemerre, 1888. 360 g In-12, demi basane maroquinée brune, dos à faux-nerfs, tête dorée, [2] ff., 326 pp., [1] ff.. Dos passé, frottements. . (Catégories : Littérature, )‎


Phone number : 06 17 93 27 81

EUR30.00 (€30.00 )

‎DAUDET (Alphonse)‎

Reference : 7370

(1887)

‎Les amoureuses. Poèmes et fantaisies. 1857-1861‎

‎Paris, Librairie Alphonse Lemerre, 1887. 340 g In-12, demi basane maroquinée brune, dos à faux-nerfs, tête dorée, [2] ff., 306 pp., [1] ff.. Dos passé, frottements. . (Catégories : Littérature, )‎


Phone number : 06 17 93 27 81

EUR25.00 (€25.00 )

‎DAUDET (Alphonse)‎

Reference : 7367

(1884)

‎Fromont jeune et Risler aîné. Moeurs parisiennes‎

‎Paris, Librairie Alphonse Lemerre, 1884. 445 g In-12, demi basane maroquinée brune, dos à faux-nerfs, tête dorée, [2] ff., 470 pp., [1] ff.. Achevé d'imprimé à la date du 20 novembre 1883 par Charles Unsinger. Dos passé, frottements. . (Catégories : Littérature, )‎


Phone number : 06 17 93 27 81

EUR20.00 (€20.00 )

‎DAUDET (Alphonse)‎

Reference : 6534

(1878)

‎Les femmes d'artistes‎

‎Paris, Alphonse Lemerre, 1878. 255 g In-12 broché, [2] ff., 177 pp., [1] ff.. Frontispice gravé à l'eau-forte par André Gill. Retirage de la première édition qui était parue en 1874 (Vicaire, III, 43). Couverture insolée, petites rousseurs. . (Catégories : Littérature, )‎


Phone number : 06 17 93 27 81

EUR25.00 (€25.00 )

‎DAUDET (Léon)‎

Reference : 6173

(1922)

‎Les dicts et pronostications d'Alcofribas deuxième, pour le bel an m. cm. xxii.‎

‎Paris, Valoys, 1922. 165 g In-12 broché, 209-[1] pp., [2] ff.. Achevé d'imprimer de janvier-février 1922. . (Catégories : Littérature, )‎


Phone number : 06 17 93 27 81

EUR20.00 (€20.00 )

‎DAUDET‎

Reference : LCS-1864090

‎Contes du lundi ‎


‎Édition originale «très recherchée» (Clouzot). Précieux exemplaire dédicacé par l’auteur à l’oncle et à la tante de son épouse Julia, Paul et Cécile Navoit. Daudet, Alphonse. Contes du lundi. Paris, Alphonse Lemerre, 1873. In-12 de (4) ff., 258 pp. Relié en demi-chagrin noisette, dos à nerfs orné de filets dorés, tranches peigne. Qq. discrets frottements au dos. Reliure de l’époque. 178 x 112 mm. Édition originale de cet «ouvrage fort rare d’Alphonse Daudet contenant 31 contes de la meilleure inspiration de l’auteur» (Carteret, I, 194). Clouzot, 81; Vicaire, III, 41; Rahir, La Bibliothèque de l’amateur, 391; Talvart, IV, 16. Carteret mentionne 4 exemplaires sur Chine non signalés par Talvart. «Œuvre remarquable d’Alphonse Daudet, parue en 1873 et qui, sans faire oublier les ‘Lettres de mon moulin’, fit autant pour la gloire de l’auteur que l’ensemble de ses romans. Ce recueil comprend une quarantaine de contes, lesquels évoquent pour la plupart, la courte et terrible guerre de 1870: l’Invasion, le Siège de Paris et la Commune. Rien que des choses vues, en quelque sorte. Moins réaliste qu’impressionniste, Daudet se complaît aux petits tableaux. Nul n’a su, comme lui, enfermer en quelques pages telle situation poignante, fâcheuse ou amplement cocasse. Il excelle à mettre en saillie le côté faible des humains. Il se garde, toutefois, de juger: son goût pour la vérité, sa compassion, sa fantaisie lui interdisent tout comportement de ce genre. Dans ce domaine, Daudet demeure inimitable… Ces contes à fond d’histoire sont vraiment de bonne sorte, comme on eût dit autrefois. Daudet semble les avoir écrits au fil de la plume. A croire qu’ils se sont faits tout seuls. Naturel, fraicheur et simplicité: Daudet apporte dans son style la sève des conteurs provençaux. On aime, par ailleurs, qu’à tant de pathétique il ait joint un tel sentiment de la discrétion. Voilà sans doute ce qui explique l’attrait que les ‘Contes’ ont toujours sur bon nombre de lecteurs ». (Dictionnaire des Œuvres, II, 64). Précieux exemplaire offert par l’auteur à l’oncle et à la tante de son épouse Julia, portant cet envoi autographe au début du volume : «Offert affectueusement à Cécile et Paul Navoit. Alphonse Daudet.» Cécile et Paul Navoit sont en fait l’oncle et la tante de Julia Daudet, l’épouse de l’auteur. En effet, la mère de Julia Daudet, Léonide Allard née Navoit, avait un frère, Paul Navoit, qui était marié à une certaine Cécile. La famille de son épouse Julia a joué un rôle très important dans la carrière d’Alphonse Daudet puisque c’est grâce à elle qu’il découvre la région de Draveil à partir de son mariage, en 1867. C’est d’ailleurs au château de Vigneux, dans la résidence du grand-père de Julia, Jacques Navoit, que Daudet écrivit Le Petit Chose durant l’été 1867. Acquise quelques années après le mariage d’Alphonse Daudet avec Julia Allard, originaire de Draveil, la maison de Champrosay est le lieu de villégiature estivale de prédilection d’Alphonse Daudet. Loin de l’agitation parisienne, ce lieu accueillait régulièrement des proches de Daudet et constituait un cadre propice à l’écriture de ses œuvres. Si Alphonse Daudet est originaire du Midi, il ne faut pas oublier qu’il séjourna près de quarante ans à Paris et trente ans dans le pays du Val de Seine. Après son arrivée à Paris en 1857, en compagnie de son frère Ernest, il ne résida que ponctuellement en Provence. L’Île-de-France constitua un lieu de villégiature privilégié pour Daudet à partir de son mariage avec Julia Allard en 1867. Il découvrit en effet la région de Draveil grâce à son épouse, dont le grand-père, Jacques Navoit, était maire de Vigneux et propriétaire d’un château. Le jeune couple y séjourna juste après son voyage de noces et c’est dans ce château que Daudet rédigea Le Petit Chose. Après la mort du grand-père de Julia, le château fut vendu puis finalement rasé. Cependant, la famille, refusant de quitter la région, loua dans un premier temps la propriété de Delacroix à Champrosay durant les étés 1868, 1869 et 1870. Alphonse et Julia s’installèrent dans l’atelier du peintre. Le séjour fut fécond, puisque Daudet y créa le célèbre Tartarin. En 1871, toute la famille s’installa dans la maison du «haut de la côte», acquise par la famille Allard. Daudet décida de passer six mois dans la demeure de ses beaux-parents d’octobre 1872 à mars 1873. À partir de 1874, Daudet connut enfin le succès grâce notamment à la publication de Fromont jeune et Risler aîné. Alors que les domiciles parisiens du ménage se faisaient plus vastes, Daudet aimait à séjourner à Champrosay de juillet à octobre. C’est à cette époque également qu’il rencontra Edmond de Goncourt. Ce dernier devint l’un des familiers de l’endroit; il y mourut même un an avant Daudet, en 1896. Au printemps 1887, Daudet acheta enfin sa propre maison à Champrosay, la cohabitation avec l’ensemble de la famille Allard devenant de plus en plus difficile. Progressivement, Champrosay passa ainsi du clan Allard au clan Daudet. Précieux exemplaire dédicacé par l’auteur de ce classique de la littérature provençale, conservé dans sa reliure de l’époque. Les grandes originales de Daudet dédicacées sont recherchées. Localisation des exemplaires: 5 seulement dans l’ensemble des Institutions publiques françaises (Canteleu, Pau, Dijon, Bordeaux et B.n.F.).‎

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Phone number : 01 42 84 16 68

EUR4,500.00 (€4,500.00 )

‎DAUDET, Alphonse‎

Reference : LCS-18375

‎Aventures prodigieuses de Tartarin de Tarascon. Edition originale « très rare et très recherchée » (Clouzot).‎

‎Précieux exemplaire enrichi d’une émouvante lettre autographe de Daudet adressée à son fils Léon à propos d’un diner chez le peintre Giuseppe De Nittis. Paris, E. Dentu, 1872. In-12 de (1) f. bl., (3) ff., 265 pp., (1) f. bl. Relié en maroquin brun, triple filets à froids encadrant les plats, dos à nerfs, pièce de titre de maroquin rouge, tranches dorées. Reliure de l’époque. 173 x 109 mm.‎


‎Édition originale du « livre le plus célèbre d’Alphonse Daudet». Talvart et Place, Bibliographie des auteurs modernes, IV, 15; Rahir, La bibliothèque de l’amateur, p. 391; Bibliothèque de Backer, p.650; Vicaire, Manuel de l’amateur de livres du XIXe siècle, III, 38; Carteret, Le Trésor du bibliophile, I, p. 192; Talvart, IV, p. 15. «Très rare et très recherché». (Clouzot, 81). «Ouvrage capital de Daudet dont il n’a pas été tiré de grand papier» (Carteret). Dans ce livre célèbre, Alphonse Daudet créa avec humour un type inimitable de méridional vaniteux et vantard, prompt à se lancer en imagination dans les plus folles aventures. Ce personnage caricatural est maintenant entré dans la légende. Cet ouvrage, auquel Alphonse Daudet donna deux suites, fut d’abord publié en feuilletons dans le Moniteur puis dans Le Figaro. Il ne connut son véritable succès qu’au moment de sa publication en volume. «C’est le livre le plus célèbre d’Alphonse Daudet (1840-1897). Il a été publié en 1872 sous le titre: ‘Aventures prodigieuses de Tartarin de Tarascon’. (…) Ce premier livre fut suivi de ‘Tartarin sur les Alpes’ et de ‘Port-Tarascon’, mais reste le plus original. Débordant de vie, animé d’un bout à l’autre par une joyeuse fantaisie et par un style des plus éclatants, le livre dissimule, sous ses apparences burlesques, l’amour que portait Daudet à la Provence et à ses habitants.» (Dictionnaire des œuvres, VI, p. 342). Ce premier livre fut suivi de Tartarin sur les Alpes et de Port-Tarascon, mais reste le plus original, bien qu'il y ait plus de variété dans le second. Débordant de vie, animé d'un bout à l'autre par une joyeuse fantaisie et par un style des plus éclatants, le livre dissimule, sous ses apparences burlesques, l’amour que portait Daudet à la Provence et à ses habitants. On a relié en tête une émouvante lettre autographe signée d'Alphonse Daudet adressée à son fils Léon Daudet mentionnant une invitation à diner chez le peintre Giuseppe de Nittis, un proche du couple Daudet:« Cher petit, Nous avons oublié de te rappeler ce matin que nous dinions chez les De Nittis. Je compte que tu seras un vrai petit chef de maison, bien raisonnable et prudent avec ton zézé…». Nous pouvons donc dater cette lettre entre 1878 (date de la naissance de Lucien Daudet, fils cadet d’Alphonse Daudet, surnommé «Zézé» par ses parents) et 1884 (date de la mort du peintre Giuseppe de Nittis). Giuseppe De Nittis, né le 25 février 1846 à Barletta (Pouilles, Italie), et mort le 21 août 1884 à Saint-Germain-en-Laye, est un peintre et graveur italien. Ami de Gustave Caillebotte, Edgar Degas et Édouard Manet, Giuseppe De Nittis reste un peintre encore relativement confidentiel, y compris en Italie où il est classé trop rapidement dans l'école impressionniste italienne, malgré la variété de ses sources d’inspiration. Après un apprentissage auprès du peintre local Giovanni Battista Calò à Barletta, il s'inscrit en 1860 à l'Académie des beaux-arts de Naples où enseigne Gabriele Smargiassi. Quatre ans plus, tard il fonde l'école de Resìna, du genre réaliste. De Nittis étudie aussi la peinture en privé avec Vincenzo Petrocelli. En 1867, il part pour Paris où il rencontre Meissonier et Gérôme. Deux ans plus tard, il épouse Léontine Gruvelle qui influence considérablement ses choix sociaux et artistiques. Ainsi, il fait son entrée dans le milieu artistique et intellectuel et fait connaissance des collectionneurs passionnés de japonisme tels qu'Edmond de Goncourt et Philippe Burty. En 1874, à l'invitation d'Edgar Degas, il participe à la Première exposition des peintres impressionnistes qui se tient dans l'atelier de Nadar. En avril 1879, il inaugure la galerie de La Vie moderne. En 1880, il installe son atelier aux nos 3 et 3 bis rue Viète à Paris. En 1881, il séjourne à Gersau près de Lucerne en compagnie d'Alphonse Daudet et de son épouse, à qui il offre en souvenir un tableau représentant l'endroit, qui est évoqué par les Goncourt dans leur Journal; cette huile sur panneau a été vendue 51 600 euros à Chinon le 2 décembre 2015. De Nittis est au sommet de sa renommée lors de l'Exposition universelle de 1878 à Paris, où il expose onze de ses toiles. Frappé d'une embolie cérébrale, De Nittis meurt en 1884 à Saint-Germain-en-Laye. Très bel exemplaire de cette rare originale relié à l’époque en plein maroquin.‎

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EUR6,500.00 (€6,500.00 )

‎Victor HUGO - (envoi à Alphonse DAUDET)‎

Reference : 47658

(1880)

‎Religions et religion - Exemplaire d'Alphonse Daudet‎

‎Michel Lévy | Paris 1880 | 15.50 x 23.50 cm | relié‎


‎Edition originale. Reliure en demi chagrin vieux rouge comportant quelques discrètes restaurations, dos à cinq nerfs, date en queue, plats de papier à la cuve, contreplats et gardes doublés de papier peigné, couvertures conservées, tête rouge, reliure de l'époque Très précieux envoi autographe signé de Victor Hugo à Alphonse Daudet. Tampon de la bibliothèque de Madame Daudet sur la première garde. Victor Hugo représente pour Alphonse Daudet, comme pour les autres écrivains de sa génération, le maître incontesté du Panthéon des arts. Sa figure tutélaire parsème les uvres de Daudet, fréquemment convoquée aux côtés de celles de Rousseau, Byron, Sand et Delacroix. Si durant l'enfance et la jeunesse de Daudet, Hugo, géant exilé sur son île de Guernesey, demeure un idéal inaccessible, « presque en dehors de l'humanité », son retour en France lui permet de le rencontrer enfin. Aux alentours de 1875, peu après la parution de ses premiers ouvrages, Alphonse et Julia Daudet sont ainsi accueillis chez Hugo qui vit désormais avec Juliette Drouet. Ils deviendront dès lors des intimes de la maison jusqu'à la mort du poète. Victor Hugo participe à l'éducation du jeune Léon Daudet, meilleur ami du petit-fils de Hugo, Georges et, plus tard, époux éphémère de Jeanne. Dans ses Souvenirs d'un cercle littéraire, Julia Daudet évoque leur amitié de dix années avec l'« idole de toute la France poétique » : « Je vois Victor Hugo au grand bout de sa table ; le maître vieilli, un peu isolé, un peu sourd, trône avec des silences de dieu, les absences d'un génie au bord de l'immortalité. Les cheveux tout blancs, la tête colorée, et cet il de vieux lion qui se développe de côté avec des férocités de puissance ; il écoute mon mari et Catulle Mendès entre qui la discussion est très animée à propos de la jeunesse et de la célébrité des hommes connus et de leur séduction auprès des femmes. [...] Pendant le débat on est passé au salon, Victor Hugo songe au coin du feu, et célèbre, universel et demi-dieu, regrette peut-être sa jeunesse, tandis que Mme Drouet sommeille doucement. » L'amitié entre le dernier grand écrivain romantique et l'un des maîtres de l'école naturaliste naissante témoigne de l'acuité de Victor Hugo qui, au faîte de sa gloire, conserve une attention particulière et bienveillante pour la littérature moderne pourtant éloignée du lyrisme hugolien. Cette dédicace de Hugo à Daudet sur une uvre qualifiée, avec Le Pape et La Pitié suprême, de « testament philosophique» par Henri Guillemin, résonne symboliquement comme le legs à un fervent disciple de la responsabilité politique et morale de l'écrivain. Provenance: Alphonse Daudet, vente Sicklès (1990, IV, n°1200) puis vente Philippe Zoummeroff (2 Avril 2001). Extrait deSouvenirs d'un cercle littéraire par Julia Daudet : " Comment oublier cette première visite chez lui, rue de Clichy, dans le modeste appartement tellement disproportionné à sa gloire, à l'idée qu'on se faisait de cette gloire qui eût comblé des palais: Il se lève du siège qu'il occupait au coin du feu, en face de Mme Drouet, sa vieille amie, (...) je suis étonnée de sa petite taille, mais bientôt, quand il va m'accueillir et me parler, je le trouverais très grand, très intimidant. Et cette timidité que je ressentis alors, je l'éprouverai toujours en face d Victor Hugo, résultat de cette grande admiration, de ce respect, comme d'un dieu absent, que mes parents m'avaient inculqué pour le poète de génie. Je ne vaincrai jamais ce tremblement de la voix chaque fois que je répondrai à ses paroles obligeantes, et je m'étonnerai pendant près de dis ans d'entendre des femmes, admises auprès de lui, l'entretenir de leur intérieur et de leurs futilités habituelles. Ce soir-là, quand il m'eut présentée, toute confuse, à Mme Drouet, elle me dit avec une charmante bonne grâce : Ici, c'est le coin des vieux et vous êtes trop jeune pour nous. Mais M. Victor Hugo va vous présenter à sa bru, Mme Lockroy; lui seul a qualité pour c‎

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EUR12,000.00 (€12,000.00 )

‎DAUDET, Alphonse‎

Reference : LCS-18028

‎Lettres de mon moulin. Impressions et souvenirs. Edition originale de « La chèvre de M. Seguin ».‎

‎Précieux exemplaire avec envoi autographe de Daudet « au vieux maître Montigny ». Paris, J. Hetzel, s.d. [1869]. In-12 de (2) ff., 302 pp. Relié en plein maroquin rouge, double encadrement de filets à froid avec fleurons d’angle sur les plats, dos à nerfs orné de même, filet or sur les coupes, roulette dorée intérieure, tranches dorées sur témoins, couvertures et dos conservés. Etui. Devauchelle. 180 x 112 mm.‎


‎Édition originale de cet ouvrage d’Alphonse Daudet « très rare et très recherché » (Clouzot, 44). Carteret, I, 191 ; Vicaire, III, 37 ; Bibliothèque de Backer 2069 ; Talvart, IV, 13. « Livre rare et estimé comme contenant les plus beaux contes de l’auteur » (Carteret). Il n’a pas été tiré de grand papier. « Recueil de contes d’Alphonse Daudet (1840-1897) qui fonda comme chacun sait la réputation de l’auteur. Il annonce les divers romans que Daudet allait bientôt consacrer à la Provence et qui sont le meilleur de son œuvre. Fidèle enfant de Provence, Daudet fut jusqu’à sa mort atteint de nostalgie, au point de se sentir à Paris l’âme d’un proscrit. S’étant toujours passionné pour la vie méridionale il s’est complu à en écrire les moindres aspects : ballades en proses, histoires naïves, paraboles, contes fantastiques et drôlatiques, sans oublier le paysage : Daudet excelle à faire flèche de tout bois. Quelque préambule en forme d’acte de vente nous apprend que le poète a fait l’acquisition d’un vieux moulin provençal, afin de pouvoir donner carrière à ses rêveries. C’est là qu’il griffonnera la trentaine de Lettres dont se compose le volume. Outre ‘l’Arlésienne’, les plus connus de ces contes sont les suivants : ‘La chèvre de Monsieur Seguin’, ‘Le secret de maître Cornille’, ‘La mule du pape’, ‘Le curé de Cucugnan’, ‘Le sous-préfet aux champs’, ‘La légende de l’homme à la cervelle d’or’… Ce que l’on goûte surtout ici c’est un mélange incomparable de malice, de verve et d’émotion. Mais leur qualité première restera cette sympathie avec laquelle l’auteur s’attache aux humbles, aux bêtes et aux plantes, avec une sollicitude qui ne désarme jamais. Le travail est celui d’un ‘orfèvre’ qui, d’un seul trait de la plus grande finesse, peut créer un climat et cerner un personnage dont le relief lui permettra de demeurer légendaire. C’est cette simplicité et cet art de ne jamais ‘appuyer’ sur toute chose qui en font un de nos plus grands conteurs ». (Dictionnaire des Œuvres, IV, 172). « Les Lettres de mon moulin parurent par séries successives entre août 1866 et octobre 1869. L’originalité de ce recueil de près de trente textes reste aujourd’hui masquée par la célébrité de quelques-uns d’entre eux… Les Lettres de mon moulin se caractérisent en fait par une couleur d’ensemble sombre, parfois tragique. La brève histoire de L’Arlésienne, popularisée, dans sa version scénique, par la musique de Bizet, en est l’illustration la plus implacable ; (…) c’est l’infinie variété des Lettres de mon moulin qui mérite le plus d’être mise en lumière, et qui justifie le mieux que l’on recommande de les lire en entier » (En Français dans le texte, n°291). Précieux exemplaire offert par l’auteur avec cet envoi autographe sur le faux titre : « A Monsieur Montigny Hommage de l’auteur Alphonse Daudet » Adolphe Auguste Lemoine, dit Lemoine-Montigny ou simplement Montigny, né en 1806 à Mons et mort le 6 mars 1880 à Paris 16e, est un comédien et dramaturge français. Directeur du théâtre du Gymnase et du théâtre de la Gaîté il avait épousé la comédienne Rose Chéri. La sœur de son épouse, Anna, ayant épousé l'acteur François-Louis Lesueur, il était également beau-frère de ces derniers, ainsi que l'oncle de la comédienne Anna Judic. À son décès, Lemoine-Montigny était chevalier de la Légion d'honneur. Il était le frère de l'auteur dramatique Gustave Lemoine, mari de la compositrice Loïsa Puget, et de l’homme de lettres Édouard Lemoine. Daudet connaissait très bien Adolphe Lemoine, dit Lemoine. Montigny, auteur dramatique et administrateur, né à Paris en 1812. Ssous le nom de Montigny (qu’il réunit par la suite à son véritable nom), il se fit connaître au théâtre. D’abord acteur, puis directeur de la Gaîté avec M. Meyer, il succéda en 1844 à Delestre-Poirson, dans la direction du Gymnase. Habile administrateur, il sut rendre la vogue à ce théâtre, qui est devenu entre ses mains une des scènes les plus littéraires de Paris. « Lemoine-Montigny, le directeur du Gymnase sous le second Empire, avait joué un grand rôle dans l’évolution de la mise en scène, notamment chez Dumas fils ou chez Sand ». Dans les « Souvenirs d’un homme de lettres », Alphonse Daudet mentionne ainsi son ami Montigny : « Par bonheur Lafontaine entra au Gymnase et eut là, pendant dix ans, un professeur incomparable. Ceux qui ont vu le vieux Montigny dans son fauteuil, à l’avant-scène, bourru, le sourcil froncé, faisant recommencer dix fois, vingt fois le même passage, rompant les plus durs, les plus rebelles, toujours insatisfait, s’acharnant au mieux, ceux-là peuvent se vanter d’avoir connu un vrai directeur de théâtre. Avec lui, le talent de l’artiste se disciplina. » Bel et précieux exemplaire à grandes marges, relié avec les couvertures imprimées conservées, de cette rare édition originale. Les envois d’Alphonse de Daudet sur ce texte sont de la plus grande rareté. Nous avons pu localiser seulement 5 exemplaires de cette rare originale dans l’ensemble des Institutions françaises : à la B.n.F., aux Bibliothèques de Dijon, Pau et Clermont-Ferrand et à celle de l’Institut de France à Paris.‎

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EUR10,000.00 (€10,000.00 )

‎DAUDET, Alphonse‎

Reference : LCS-18315

‎Contes du lundi. Édition originale « très recherchée » (Clouzot). Précieux exemplaire dédicacé par l’auteur à la femme de lettres et romancière Emma Bailly dite Claire de Chandeneux.‎

‎Précieux exemplaire dédicacé par l’auteur de ce classique de la littérature provençale, conservé dans sa reliure de l’époque. Les grandes originales de Daudet dédicacées sont recherchées. Paris, Alphonse Lemerre, 1873. In-12 de (4) ff., 258 pp. Pt. manque de papier dans la marge blanche sup. des pp. 233-235, qq. rousseurs. Demi-veau bleu nuit, dos lisse orné de fleurons dorés, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 176 x 111 mm.‎


‎Édition originale « très recherchée » (Clouzot) de cet « ouvrage fort rare d’Alphonse Daudet contenant 31 contes de la meilleure inspiration de l’auteur » (Carteret, I, 194). Clouzot, 81 ; Vicaire, III, 41 ; Rahir, La Bibliothèque de l’amateur, 391 ; Talvart, IV, 16. Carteret mentionne 4 exemplaires sur Chine non signalés par Talvart. « Œuvre remarquable d’Alphonse Daudet, parue en 1873 et qui, sans faire oublier les ‘Lettres de mon moulin’, fit autant pour la gloire de l’auteur que l’ensemble de ses romans. Ce recueil comprend une quarantaine de contes, lesquels évoquent pour la plupart, la courte et terrible guerre de 1870 : l’Invasion, le Siège de Paris et la Commune. Rien que des choses vues, en quelque sorte. Moins réaliste qu’impressionniste, Daudet se complaît aux petits tableaux. Nul n’a su, comme lui, enfermer en quelques pages telle situation poignante, fâcheuse ou amplement cocasse. Il excelle à mettre en saillie le côté faible des humains. Il se garde, toutefois, de juger : son goût pour la vérité, sa compassion, sa fantaisie lui interdisent tout comportement de ce genre. Dans ce domaine, Daudet demeure inimitable… Ces contes à fond d’histoire sont vraiment de bonne sorte, comme on eût dit autrefois. Daudet semble les avoir écrits au fil de la plume. A croire qu’ils se sont faits tout seuls. Naturel, fraicheur et simplicité : Daudet apporte dans son style la sève des conteurs provençaux. On aime, par ailleurs, qu’à tant de pathétique il ait joint un tel sentiment de la discrétion. Voilà sans doute ce qui explique l’attrait que les ‘Contes’ ont toujours sur bon nombre de lecteurs ». (Dictionnaire des Œuvres, II, 64). Précieux exemplaire offert par l’auteur à la femme de lettres et romancière Emma Bailly et portant cet envoi autographe au début du volume : « A Mme Emma Bailly, hommage respectueux. Alphonse Daudet. » Louise Lucienne Emma Bérenger, dite Claire de Chandeneux, également connue sous ses deux noms d'alliance : Emma de Prébaron et Emma Bailly, née à Crest (Drôme) le 17 novembre 1836 et morte à Vincennes (Seine) le 6 octobre 1881, est une femme de lettres et romancière française. Mariée successivement à deux militaires, le capitaine de Prébaron, puis le commandant Bailly, elle est l'auteur d'une trentaine de romans ayant pour cadre la vie militaire de province. Membre de la Société des gens de lettres, elle fonda deux revues, Paris littéraire et Paris charmant, deux ans avant sa mort à l'âge de 45 ans. Précieux exemplaire dédicacé par l’auteur de ce classique de la littérature provençale, conservé dans sa reliure de l’époque. Les grandes originales de Daudet dédicacées sont recherchées. Localisation des exemplaires : 5 seulement dans l’ensemble des Institutions publiques françaises (Canteleu, Pau, Dijon, Bordeaux et B.n.F.).‎

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Phone number : 01 42 84 16 68

EUR3,500.00 (€3,500.00 )

‎DAUDET (Léon).‎

Reference : 124449

(1940)

‎Quand vivait mon père. Souvenirs inédits sur Alphonse Daudet.‎

‎ P., Bernard Grasset, 1940, in-8°, 297 pp, broché, couv. illustrée, bon état. Edition originale, un des 7 exemplaires de tête numérotés sur Japon Impérial (Japon II), à grandes marges, avant 38 sur vélin pur fil. Bel exemplaire‎


‎"On connaît la manière haletante et discursive de M. Léon Daudet écrivant ses Souvenirs. On la retrouve dans le dernier volume sorti de l'abondant polémiste, “Quand Vivait mon père. Souvenirs inédits sur Alphonse Daudet”. La personnalité de l'auteur est tellement débordante qu'il a bien du mal à se maintenir dans la ligne stricte qui semble définir cet ouvrage, et, si forte que soit sa tendresse à l'égard d'un père à tant d'égards si aimable, M. Léon Daudet paraît bien souvent l'oublier pour ne se souvenir que de ses propres passions. Du moins nous offre-t-il ainsi sur bien des personnages ou des événements de la IIIe République des notations nerveuses, brutales, amusantes, – qui vaudront bien souvent d'être confrontées avec d'autres témoignages, plus mesurés et plus sûrs." (G. Bourgin, Revue Historique, 1943) — "On sort de ce livre étourdi, ému, ébloui et Iégèrement scandalisé. Si Alphonse Daudet a légué à son fils sa verve méridionale, il n'a point partagé avec lui son indulgence pour les humains. Mais quel incomparable spectacle que ce défilé des contemporains d'Alphonse Daudet ! Chacun est évoqué de quelques traits, pesé, étiqueté, condamné avec une violence qui va parfois jusqu'à l'obscenité, ou louangé avec une dévotion attendrie. Livre précieux par ses excès mêmes, et d'où s'élèvent, hors de la foule des ecrivains, journalistes, médecins, artistes et gens de théâtre qui évoluaient dans la sphère de la famille Daudet, les inoubliables silhouettes de Frédéric Mistral, Flaubert, Edmond de Goncourt, Zola, Maupassant, Lemaître, Sarcey, Becque, Claudel, Rollinat, Mounet, Carrière, Rodin, Barrès et tant d'autres. De son père, Léon Daudet évoque le beau visage, la courageuse gaité, I'inépuisable générosité et ce charme personnel qui venait de sa parole "étourdissante, rapide, elliptique, suggestive au-delà de ses paroles", et de la force émotive disciplinée dont il a marqué ses romans. « Il brisait la tendresse et la pitié à leur pointe. La volupté traversait soudain le paysage comme un cri d'oiseau. Le secret de son action était là dans un geste, un petit rire, une exclamation. C'était ce qu'on appelait sa magie. » Toutes les pages inspirées par « l'humain entre les humains », celui qui eût voulu s'établir « marchand de bonheur », sont belles et comme sanctifiées par un amour filial qui était aussi une amitié." (Sylvie Bostsarron-Brodin, The French Review, 1943) ‎

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‎Lucien DAUDET‎

Reference : 76137

(1942)

‎"Vous, moi, quelques uns avons aimé Céline quand il avait un grand talent" Lettre autographe signée inédite adressée à Lucien Descaves‎

‎Paris 29 décembre 1942 | 13.60 x 17.90 cm | 6 pages sur un double feuillet et un feuillet simple‎


‎Lettre autographe signée de Lucien Daudet adressée à Lucien Descaves ; six pages rédigées à l'encre noire sur un double feuillet et un feuillet simple. Pliures inhérentes à l'envoi. Belle et longue lettre inédite adressée à Lucien Descaves, à qui Daudet n'avait pas donné de nouvelles depuis deux ans. Il retrace dans les grandes lignes les tragiques événements survenus depuis : "Depuis ce temps, je suis resté à Paris, j'ai assisté aux jours de juin 40 [...] J'ai entrepris, pour oublier ma vie, d'écrire une vie de mon père [...] Puis au mois d'août, j'ai compris que j'étais très malade [...] j'ai été opéré, réopéré, en novembre j'étais mourant, je ne savais plus rien, puis une phlébite. [...] Un mois après j'apprenais la mort de mon frère." Tous ces tristes mésaventures ne l'empêche pas de songer à l'Académie Gouncourt qu'il évoque longuement dans cette missive. En effet, son frère Léon Daudet étant décédé quelques mois plus tôt, les académiciens lui cherchent un successeur et le nom de Lucien figure parmi celui des favoris : "Dès que les journaux ont prononcé mon nom pour l'Académie Goncourt, j'ai été très embarrassé."Il énonce cependant les raisons pour lesquelles il ne souhaite pas rejoindre les dix : "Parce que je ne pouvais pas avoir l'air, mon frère étant mort de dire 'à mon tour' [...] Et enfin, c'est difficile d'écrire quand on est le fils d'Alphonse Daudet, mais quand en plus on est le frère de Léon Daudet [...] la partie était perdue d'avance pour moi.". C'est finalement La Varende qui sera élu sur la recommandation de René Benjamin et Sacha Guitry et malgré ses certitudes ("Je me présenterais un jour ou l'autre à l'Académie") Lucien Daudet n'intègrera jamais le prestigieux jury. Lucien a adjoint à sa première lettre un autre feuillet dans lequel il commente le dernier roman de Germaine Beaumont : "Il ne faut pas avoir la moindre idée de ce qu'est un roman, unvrai roman, pour ne pas avoir compris que depuis des années on n'avait pas écrit un roman de cettedensité-là." Cette considération littéraire est l'occasion pour Daudet d'aborder le cas Céline, qui - toujours en France à cette époque - vient de publier son troisième pamphletLes Beaux Draps:"Vous, moi, quelques uns avons aimé Céline quand il avait un grand talent. Et puis tous les imbéciles l'ont découvert quand il s'est imité lui-même et que ça n'a plus été que le moule à gaufres..." - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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‎DAUDET‎

Reference : LCS-186416

‎Robert Helmont ‎


‎«Pour ce seul récit, Alphonse Daudet peut être considéré comme l’un des principaux écrivains de la guerre de 1870». (Stéphane Giocanti) Daudet, Alphonse. Robert Helmont - Etudes et paysages. Paris, E. Dentu, 1874. In-12 de (1) f.bl., (2) ff., 304 pp., (1) f., (1) f.bl. Qq. rousseurs sans gravité. Demi-chagrin vert, dos à nerfs orné de filets dorés, tranches jaspées. Reliure de l’époque. 178 x 111 mm. Edition originale de ce roman historique d’Alphonse Daudet sur fond de guerre franco-prussienne. Clouzot 81; Vicaire, III, 47. «Avec la guerre franco-prussienne, l’écrivain est contraint d’étendre son champ de vision sur le monde, duquel il ne cesse d’apprendre. Mordu par le réel, petit acteur et grand témoin, Alphonse Daudet écrit ‘Robert Helmont, journal d’un solitaire’. Dans ce récit écrit sous forme de journal (1870-1871), il se transpose en personnage narrateur, blessé et convalescent à Champrosay pendant l’occupation prussienne. Il apporte aux ‘Contes du lundi’ le complément personnel qui leur manquait, avec le rythme et le ton juste qu’ils appelaient. Loin de situer son récit au cœur des événements, d’évoquer des personnages célèbres ou des combats importants, l’écrivain évoque une guerre à hauteur d’homme, dans un effet de sourdine qui ne fait qu’en accentuer le caractère oppressant. Des personnages communs, soldats, fermiers, rapprochent immédiatement le lecteur d’un espace inconnu, dont il doit appréhender les mystères et les dangers imminents. L’intérêt historique de ‘Robert Helmont’ réside dans l’évocation du climat de terreur de ces mois, où plus rien ne semblait à sa place. Ces souvenirs précèdent de dix ans le recueil de nouvelles collectif ‘Soirées de Médan’ où l’on trouvera notamment ‘Boule de suif’ de Maupassant et ‘Sac au dos’ de Huysmans. Pour ce seul récit, Alphonse Daudet peut être considéré comme l’un des principaux écrivains de la guerre de 1870. D’un ancrage idéologique relatif – le patriotisme est assumé quasiment par tous les Français, surtout avec l’humiliation de la défaite -, ces pages confirment l’art du conteur dans lequel Alphonse excelle. Là où la beauté et l’indifférence de la nature contrastent avec l’horreur de la guerre, le sens du détail coïncide souverainement avec l’intention poétique. ‘Robert Helmont’ scelle une alliance réussie entre poésie et littérature réaliste, où triomphe le génie créatif et sensible d’Alphonse Daudet». (S. Giocanti, C’était les Daudet). «Le 15 décembre 1870, Robert Helmont part pour Paris. Il raconte son voyage vers la capitale assiégée. Il ne pourra cependant pas entrer dans Paris. Il retournera à l’Ermitage. Le narrateur apprend le 19 janvier que Paris s’est battu toute la journée. Le 30 janvier 1870, Paris se rend. L’armistice est signé. Robert Helmont lit, à la première page du ‘National’, que l’armée française a capitulé: il est consterné, il n’en croit pas ses yeux (3 septembre 1870). Le 24 septembre 1870, le siège de Sedan est commencé; Robert Helmont regrette de ne pas être sur place à Paris pour se battre aux côtés des Français. En fait, Robert Helmont a un peu honte de sa vie de taupe. Il ne réussit même pas à tuer un uhlan. Au cours d’une de ses promenades en charrette, conduite par Coquelet, Robert Helmont surprend le carnage laissé par l’armée prussienne. Robert Helmont repart de Champosay le cœur serré (mois d’octobre 1870). Les gardes champêtres, rappelés à Paris pour être réincorporés dans la Douane, sont tous d’anciens soldats aguerris et disciplinés (6 septembre 1871). Assis sous un gros chêne, Robert Helmont surprend un froissement de branches. Vingt francs-tireurs circulent dans la forêt de Sénart. Robert Helmont invite les soldats à boire quelques bouteilles à l’Ermitage. La confiance en eux des soldats réchauffe le cœur de Robert Helmont qui aurait bien intégré leurs troupes et combattu à leurs côtés s’il ne s’était cassé la jambe (10 septembre 1871)». (P. Hamon et A. Viboud, Dictionnaire thématique du roman de mœurs en France). Bel exemplaire conservé dans sa reliure de l’époque.‎

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‎Léon DAUDET (1867-1942), écrivain, polémiste, journaliste et homme politique français. ‎

Reference : AMO-4531

(1936)

‎[MANUSCRIT AUTOGRAPHE COMPLET de son roman intitulé Phryné ou Désirs et Remords] ‎

‎Phryné ou Désir et Remords. Roman contemporain. 131 feuillets in-folio (37 x 24 cm) rédigés au recto seulement, le tout contenu dans un double-feuillet de même papier titré et signé par l'auteur : Léon Daudet de l'Académie Goncourt // Phryné (souligné trois fois) ("grand titre" entouré) // ou // Désir et Remords (souligné deux fois) ("petit titre" entouré) // Roman contemporain. [1936] Les feuillets sont regroupés par chapitres retenues ensemble par un trombone (sauf le second et le cinquième chapitre qui ont perdu leur trombone). Le feuillet replié qui sert de couverture a quelques salissures et déchirures au dos. Tous les autres feuillets sont en très bon état. Collationné complet. Ecrit sur papier à petits carreaux. Ratures et corrections de la main de l'auteur. Texte très proche de la version définitive publiée en 1937.‎


‎Phryné ou Désir et Remords, roman contemporain, paraît chez Flammarion au début de l'année 1937. De nombreux articles de presse donnent un compte-rendu de ce nouveau roman du polémiste de l'Action Française, fils aîné d'Alphone Daudet. En parallèle de ses actions politiques Léon Daudet donnera un très grand nombre de romans presque toujours mêlant les personnages de la vie réelle à ceux de son imagination. Phryné ou Désir et Remords sont les amours, les frasques, les humeurs et les désirs du sculpteur Auguste Estian. Comme le signale plusieurs articles de presse à l'époque, Estian fait beaucoup penser à Auguste Rodin : il en a le physique, la barbe et ce haut goût de la femme. On a aussi évoqué les amours de Rodin et de Camille Claudel comme source d'inspiration de l'auteur. Il y a certainement quelques vérités dans ces suppositions. Mais c'est avant tout un roman de moeurs, un roman d'amours malheureux, de la vie d'un homme qui se décrit lui-même ainsi : "Je ne suis qu'un dégoûtant animal, qu'une brute incapable de résister à ses instincts. Il est vrai que ceux-ci alimentent mon talent. Sans eux, je ferais des navets, comme un Dalou, un Falguière, ou moins encore ...". On lit encore ailleurs cette critique : "Grands hommes et fantoches, amours et infamies, apparences, illusions, beaucoup de vanités, des laideurs en marge de quelque beauté, c'est là une tranche d'histoire des moeurs qu'il faut prendre telle qu'elle fut et qui n'a, au fond, rien d'exceptionnel. Ni ange, ni bête ! Mais la bête l'emporte souvent !" Ce n'est pas Violante, dit Phryné, qui tient le rôle principal dans ce drame des sens déchaînés. On la voit désabusée, meurtrie, défigurée, quitter la scène avant le dernier acte, tandis que l'homme qui l'a éveillée, séduite, continue ses exploits, du reste peu glorieux. Une gloire pourtant, une gloire de l'art, cet Auguste Estian, sculpteur fameux, barbu, velu et ardent comme un faune et qui ressemble fort à feu Auguste Rodin." (Paris-Midi, 24 mars 1937) Selon le bord politique des journaux de l'époque, les critiques sont loin d'être toutes aussi élogieuses. On lit ailleurs : "Incontestablement. M. Léon Daudet est un grand, un très grand écrivain, disons le mot : un écrivain de génie. Mais c'est un fichu romancier. Phryné ne dépare pas la collection de ses romans contemporains, où l'intrigue est forcée, sans vraisemblance, les personnages horriblement conventionnels, les débats pyschologiques d'une déconcertante ingénuité. M. Daudet qui a peint en traits prodigieux la réalité et les êtres vivants semble frappé d'inhibition dès qu'il touche au roman. Ce ne sera pas l'une des moindres surprises des historiens de l'avenir quand ils se pencheront sur l'étude de son extraordinaire personnalité. Sauf à complaire à l'auteur, pour des raisons politiques de parti, ou par une servilité naturelle à la plupart des critiques littéraires ou par crainte des représailles du terrible polémiste, on ne peut pas dire que cette Phryné mérite l'acquittement de l'aréopage." Dans un autre journal on lit : "Le nouveau roman, que M. Léon Daudet intitule Phryné ou désir et remords, est une platée d'ordures. C'est l'oeuvre d'un obsédé qui revient, sans jamais se lasser, à ses vomissements, c'est-à-dire à la luxure sous toutes ses formes." (in Revue des Lectures) Républicain converti au monarchisme, antidreyfusard et nationaliste clérical, député de Paris de 1919 à 1924, Léon Daudet fut l'une des principales figures politiques de l'Action française (école de pensée et mouvement politique français nationaliste et royaliste d'extrême-droite). En décembre 1937, durant la guerre d'Espagne, il signe le Manifeste aux intellectuels espagnols en soutien à Franco. Il souhaitait depuis plusieurs années l'arrivée du maréchal Pétain au pouvoir lorsque la défaite amène, pour reprendre l'expression de Charles Maurras, la « divine surprise ». Il meurt d'une hémorragie cérébrale en 1942 à Saint-Rémy-de-Provence, dans le pays des Lettres de mon moulin. Sa tombe est visible au cimetière de Saint-Rémy. Précieux manuscrit autographe complet.‎

Librairie L'amour qui bouquine - Alise-Sainte-Reine

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‎DAUDET (Léon).‎

Reference : 47589

(1922)

‎Sylla et son destin. Récit de jadis et de toujours.‎

‎ Flammarion, 1922, in-12, 286 pp, broché, bon état‎


‎"... Comment cet homme qui joignait à d’écrasantes besognes de journaliste et de directeur l’effroyable surcroît des tournées de conférences en province, des réunions de faubourg, sans parler de son assiduité aux séances de la Chambre (quand il était député, il n’en manquait pas une), comment Léon Daudet trouvait-il encore le loisir de rêver, de composer et d'écrire des romans ? Ses journées avaient donc quarante heures ? Sachant ce qu'était alors sa vie quotidienne, quelle ne fut pas notre stupeur à Bainville et à moi lorsque Léon Daudet, en 1922, nous apporta Sylla et son destin ! Toute son hérédité latine, méditerranéenne, toute sa méditation de politique, toute sa volonté de grand réactionnaire qu’'alarmaient les périls de la cité, s'étaient concentrées autour du nom de Sylla. Ce nom avait agi sur lui comme une métaphore soudaine, comme une grande image de lutte qui avait tout fixé dans son orbe. C'étaient les vivantes similitudes qu’il avait découvertes entre la position politique de Rome en l’an 87 avant Jésus-Christ et celle de la France de 1922, qui avaient conduit Daudet à étudier le caractère du grand Romain, son génie d’action, et à montrer en lui un de ces hommes à qui incomba le génie de l'espèce. Et comment n’eût-on pas été frappé de ce qu'il y avait d’autobiographie dans ce récit de l’aventure syllanienne, de consanguinité entre son héros et lui ? Ce qui se dégageait du livre de Daudet, dans la lumière de l'évidence, c'était que ce tonique de l'autorité reste le même à toutes les époques et que, dans ce domaine, il ne peut pas plus y avoir de changement qu’il n’y en a dans la constitution anatomique et physiologique du cerveau humain ! De Sylla, Léon Daudet avait fait le poème de l’Ordre et de l'Autorité." (Henri Massis, Maurras et notre temps) — "Léon Daudet rêva la dictature. Cela donna un livre, Sylla et son destin, où Daudet se vit dictateur..." (Georges Valois, L’homme contre l’argent. Souvenirs de dix ans 1918-1928) ‎

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‎DAUDET Ernest. ‎

Reference : 9313

‎L’Exil et la mort du Général Moreau.‎

‎Paris, Hachette, 1909. In-8 (177 x 115 mm), IX pp., 267 pp., 8pp. Demi-percaline bleu foncé, dos lisse, pièce de titre rouge, auteur et titre dorés, couvertures conservées (reliure du temps à la Bradel). ‎


‎Edition originale. Dans cet essai historique, Ernest Daudet relate la vie sous l’Empire de l’ancien général de la Révolution française Moreau. Forcé à l’exil par Napoléon en 1804, il devint conseiller du Tsar Alexandre Ier et trouva la mort sur le champ de la bataille de Dresde en 1813. Frère aîné d’Alphone Daudet, Ernest Daudet (Nîmes, 1837-Petites-Dalles, 1921) embrassa tardivement la carrière d’écrivain. D’abord journaliste, il contribua à diverses revues telle que Le Correspondant puis entra comme secrétaire-rédacteur au Sénat, lui laissant le temps de se consacrer à la littérature et à l’histoire politique. Écrivain et historien de renom, il publia une trentaine de romans et de nombreux essais historiques sur la France, notamment une Histoire des émigrés. L’Académie française lui décerna le prix Calmann-Lévy en 1892 pour l’ensemble de ses travaux historiques et littéraires. Bel envoi autographe à son ami Anatole France: "À Anatole France, souvenir de l’auteur. Ernest Daudet". Quasiment de la même génération, Ernest Daudet et Anatole France (Paris, 1844-Saint-Cyr-sur-Loire, 1924) furent confrères mais aussi amis de longue date. Lors de la parution en 1885 de son ouvrage Le Livre de mon ami, Anatole France, qui en envoya un exemplaire à son ami Ernest Daudet, lui confiait que les souvenirs de son ami d'enfance Pierre Nozière, personnage principal de l'ouvrage, formaient en réalité le récit exact de sa propre enfance. Très bon exemplaire en reliure du temps. Edith Tendron, Anatole France inconnu, Éditions du CEFAL, 1995, p. 15. ‎

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‎DAUDET‎

Reference : LCS-18640889

‎Lettres de mon moulin ‎


‎Édition originale de cet «ouvrage rare et estimé comme contenant les plus beaux contes de l’auteur ». Bel exemplaire à grandes marges conservé dans sa reliure de l’époque. Daudet, Alphonse. Lettres de mon moulin. Impressions et souvenirs. Paris, J. Hetzel, s.d. [1869]. In-12 de (2) ff., 302 pp. Relié en demi-chagrin vert, dos à nerfs richement orné, tête dorée sur témoins. Reliure de l’époque. 180 x 113 mm. Édition originale de cet ouvrage d’Alphonse Daudet «très rare et très recherché» (Clouzot, 44). Carteret, I, 191; Vicaire, III, 37; Bibliothèque de Backer 2069; Talvart, IV, 13. «Livre rare et estimé comme contenant les plus beaux contes de l’auteur» (Carteret). Il n’a pas été tiré de grand papier. «Recueil de contes d’Alphonse Daudet (1840-1897) qui fonda comme chacun sait la réputation de l’auteur. Il annonce les divers romans que Daudet allait bientôt consacrer à la Provence et qui sont le meilleur de son œuvre. Fidèle enfant de Provence, Daudet fut jusqu’à sa mort atteint de nostalgie, au point de se sentir à Paris l’âme d’un proscrit. S’étant toujours passionné pour la vie méridionale il s’est complu à en écrire les moindres aspects: ballades en proses, histoires naïves, paraboles, contes fantastiques et drôlatiques, sans oublier le paysage: Daudet excelle à faire flèche de tout bois. Quelque préambule en forme d’acte de vente nous apprend que le poète a fait l’acquisition d’un vieux moulin provençal, afin de pouvoir donner carrière à ses rêveries. C’est là qu’il griffonnera la trentaine de Lettres dont se compose le volume. Outre ‘l’Arlésienne’, les plus connus de ces contes sont les suivants: ‘La chèvre de Monsieur Seguin’, ‘Le secret de maître Cornille’, ‘La mule du pape’, ‘Le curé de Cucugnan’, ‘Le sous-préfet aux champs’, ‘La légende de l’homme à la cervelle d’or’… Ce que l’on goûte surtout ici c’est un mélange incomparable de malice, de verve et d’émotion. Mais leur qualité première restera cette sympathie avec laquelle l’auteur s’attache aux humbles, aux bêtes et aux plantes, avec une sollicitude qui ne désarme jamais. Le travail est celui d’un ‘orfèvre’ qui, d’un seul trait de la plus grande finesse, peut créer un climat et cerner un personnage dont le relief lui permettra de demeurer légendaire. C’est cette simplicité et cet art de ne jamais ‘appuyer’ sur toute chose qui en font un de nos plus grands conteurs». (Dictionnaire des Œuvres, IV, 172). «Les Lettres de mon moulin parurent par séries successives entre août 1866 et octobre 1869. L’originalité de ce recueil de près de trente textes reste aujourd’hui masquée par la célébrité de quelques-uns d’entre eux… Les Lettres de mon moulin se caractérisent en fait par une couleur d’ensemble sombre, parfois tragique. La brève histoire de L’Arlésienne, popularisée, dans sa version scénique, par la musique de Bizet, en est l’illustration la plus implacable; (…) c’est l’infinie variété des Lettres de mon moulin qui mérite le plus d’être mise en lumière, et qui justifie le mieux que l’on recommande de les lire en entier» (En Français dans le texte, n°291). Bel exemplaire à grandes marges conservé dans sa reliure de l’époque. Nous avons pu localiser seulement 5 exemplaires de cette rare originale dans l’ensemble des Institutions françaises: à la B.n.F., aux Bibliothèques de Dijon, Pau et Clermont-Ferrand et à celle de l’Institut de France à Paris.‎

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‎Léon Daudet‎

Reference : CZC-9271

‎ÉTUDES et MILIEUX LITTÉRAIRES ‎

‎Léon Daudet était un écrivain, journaliste et critique littéraire français du XIXe et du début du XXe siècle. Il est né le 16 novembre 1867 à Paris et est décédé le 30 juin 1942 à Saint-Rémy-de-Provence. Fils de l'écrivain Alphonse Daudet, Léon Daudet était un intellectuel influent de son époque, connu pour ses prises de position politiques et ses écrits critiques. Daudet était un membre important de l'Action Française, un mouvement nationaliste et royaliste. Il a contribué à la revue "L'Action française" et a également fondé sa propre revue intitulée "La Revue de l'Action française". En tant que critique littéraire, il était réputé pour ses jugements acerbes et ses polémiques. Dans son livre "Études et milieux littéraires", publié en 1891, Daudet offre un regard critique sur les auteurs et les courants littéraires de son époque. Il analyse notamment le symbolisme, le naturalisme et le décadentisme, mouvements littéraires qui ont émergé à la fin du XIXe siècle en France. Daudet défendait une vision traditionnelle de la littérature et s'opposait aux tendances novatrices de l'époque. Cet ouvrage constitue donc un recueil d'essais dans lesquels Daudet exprime ses opinions sur la littérature et les écrivains de son temps. Ses écrits étaient souvent polémiques et reflétaient ses convictions politiques et esthétiques conservatrices. volume in-8, 180x120, relié demi cuir à coins, dos à nerfs, 253pp, très bel état, reliure signée Farraire Grasset 1927 ref/200‎


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EUR36.50 (€36.50 )

‎DAUDET, Alphonse‎

Reference : LCS-17629

‎Numa Roumestan. Mœurs parisiennes. Emouvant exemplaire de cette originale d’Alphonse Daudet, dédicacé par l’auteur au grand critique littéraire et rimbaldien Marcel Coulon.‎

‎Édition originale de ce classique de la littérature provençale. Paris, G. Charpentier, 1881. In12 de (3) ff., 345 pp., (1) f. de table. Relié à l’époque sans le 1er f. bl. Relié en demi-chagrin vert, dos à nerfs orné de roses dorées dans les caissons, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 177 x 110 mm.‎


‎Édition originale de ce classique de la littérature provençale. Clouzot, p.81 ; Carteret, I, 196 ; Vicaire, III, 53. « Roman d’Alphonse Daudet (1840-1897) publié en 1881. Daudet a voulu avant tout, faire ici un portrait du politicien méridional […] Avec sa faconde, sa verve gonflée, son insouciance, ‘Numa Roumestan’ s’apparente à ‘Tartarin’, et Daudet, comme à ce dernier, lui a donné beaucoup de sa tendresse et de sa bonhomie souriante ». (Dictionnaire des Œuvres, IV, 818). Précieux exemplaire offert par l’auteur à Marcel Coulon, portant cet envoi autographe signé sur le faux-titre : « Au fétiche Coulon qui porte bonheur à mes livres. Alphonse Daudet. » « Natif de Nîmes, Marcel Coulon (1873-1959), après de brillantes études secondaires, alla étudier le droit à Paris. Il y fréquenta les poètes du Quartier latin et en particulier Jean Moréas, dont il devint le familier, et Charles Maurras, sans en partager les idées. […] Le nom de Marcel Coulon restera lié à ceux de Remy de Gourmont, Jean Moréas, Raoul Ponchon, Verlaine et surtout Rimbaud. […] La critique de l’époque fut unanime à reconnaître le rôle de Marcel Coulon, selon Pierre Petitfils, “rester pour ceux qui aiment Rimbaud comme le premier qui ait eu le courage de le démailloter des bandelettes du mensonge où son cadavre avait été enfermé.” » Jean-Baptiste Baronian, Dictionnaire Rimbaud. Marcel Coulon, magistrat procureur de la République, écrivain provençal et critique littéraire, est entre autre l’auteur d’un ouvrage sur Mistral intitulé Dans l’univers de Mistral et d’un texte dédié à Rimbaud : Le Problème de Rimbaud, poète maudit. Il a également établi de nombreuses traductions de textes provençaux en français. Bel exemplaire de ce classique de la littérature provençale, conservé dans sa reliure de l’époque et dédicacé par l’auteur au magistrat et critique littéraire Marcel Coulon. Les grandes originales de Daudet dédicacées sont recherchées.‎

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EUR3,500.00 (€3,500.00 )

‎DAUDET (Léon).‎

Reference : 1129

‎Né à Paris. 1868-1942. Fils d’Alphonse Daudet. Écrivain, journaliste. Manuscrit A. S. « Léon Daudet », intitulé « De la popularité soudaine » [au sujet de Philip SNOWDEN (1864-1937), chancelier de l’Échiquier travailliste]. S.l.n.d. – 7 pages 1/3 in-4. Brouillon d’article, avec quelques ratures et corrections. BEAU TEXTE.‎

‎ TRÈS BEAU TEXTE OÙ DAUDET SINTERROGE SUR LENGOUEMENT QUE PEUVENT SUSCITER CERTAINS HOMMES POLITIQUES.Le voyage que Daudet vient deffectuer en Angleterre et en Écosse ...au moment où la bombe (car cen est une de taille) a éclaté..., lui a donné une idée de la popularité atteinte soudainement par ...lhomme du Yorkshire..., celui qui a dit « non » et en qui toute la nation britannique sest reconnue ...Pourquoi cela ? Parce que ce personnage, débile physiquement, mais dâme trempée, a fait jouer un de ces réflexes nationaux par lesquels est ému et entraîné tout un peuple. Il a été la voix de tous. Il nest pas un citoyen anglais qui ne se soit reconnu en lui... (...). Dimmenses panneaux, dautres plus petits, au coin des rues, contre les murs, le long des maisons, annonçaient lévénement en lettres noires grasses sur fond jaune, avec des formules brèves, incisives, quasi lapidaires, quaffectionne la presse doutre Manche : Fermes propos de Snowden.... Le refus net de Snowden.... (ceci rappelait « le grand refus », dans lEnfer de Dante)... Il ne cédera pas.... Dramatique lettre... Insistance juste...Chaque journal faisait le même commentaire, parlant de la ...conférence de La Haye devenue conférence de Snowden. Les visages rayonnaient de joie et de fierté ; un frisson de solidarité patriotique était dans lair, à tel point que dimpériale à impériale (allez donc nier limpérialisme !), les gens se faisaient des signes denthousiasme, en agitant les mains. Le mot, désormais historique, de Madame Snowden, « ils ne connaissent pas les gens du Yorkshire », volait de bouche en bouche. Le public anglais était heureux de savoir que le « coming man », lhomme de demain, jouissait du bonheur, en effet incomparable, dune compagne digne de lui...Arrivé en Écosse, Daudet constata le même enthousiasme : ...Cet extraordinaire courant de « favour of the people » courut ainsi avec nous, à travers la région des Trossachs, le pays des fées et de Macbeth, les Highlands, les stations enchanteresses des lacs Katrine, Lhomond et Ray (...). Il ny en avait que pour lui ; et le récit dun incendie de Conan Doyle, le célèbre romancier de Sherlock Holmes, en passait totalement inaperçu... Même les marins dOban, à lembouchure du canal calédonien, ...ignorant tout de la conférence de La Haye, du plan Young et du reste de la conférence les veinards ! ils savaient pourtant que celui là, de leur race et de leur sang, avait dit « non » (...). La popularité, ou plus exactement la morphologie de la popularité, est le meilleur réactif de la psychologie des nations. La remarque nest pas de moi. Elle est de lhistorien et grammairien Auguste Brachet, lhomme du monde qui connaissait le mieux et avait le mieux étudié les grands réflexes populaires et les moyens de les faire jouer...Daudet cite deux cas qui se rapprochent le plus de celui de Snowden, en Allemagne, Ferdinand Lassalle, et en France le général Boulanger ...Ce fut aussitôt, dans toute la France et chez les bourgeois les plus bourgeoisants comme dans le public ouvrier, une traînée de poudre. En quelques jours, la légende fut créée, puis cette mystique spéciale, fondée sur ladmiration et la confiance qui rendent un homme irrésistible. Sur sa tombe, dans le cimetière doux et grave dIxelles, je songeais naguère à cela, je revoyais ces foules délirantes des élections du 27 janvier, le café Durand, Boulanger à la fenêtre acclamé par les gardes républicains, les gardiens de la paix agitant leurs casquettes. Alas, Alas, poor Yorick ! (...). Il y a là une aimantation magnétique, dont on comprend bien lirrésistibilité quand on a vu de grandes foules entraînées brusquement par une phrase, un geste, une intonation. Lêtre humain est deau et de feu, et il est aussi délectrique. Il y a des moments où tout cela va ensemble, éclate ensemble, où toutes les composantes ne forment plus quune personne sensible et sentimentale géante, quune sorte de Briarée [myth. grecque : le « redoutable »] moral. Certains hommes ont le don de persuasion, le « pithiatisme » [méthode qui vise à persuader] de Babinsky [le neurologue Joseph Babinsky]. Dautres ont celui de séduire et dentraîner les imaginations et les cœurs. Nous touchons là à un des plus profonds mystères de la nature...‎


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‎DAUDET (Léon).‎

Reference : 47591

(1922)

‎Les Oeuvres dans les hommes. Victor Hugo ou la légende d'un siècle. Frédéric Mistral ou le génie équilibré. Emile Zola ou le romantisme de l'égout. Edouard Drumont ou le sens de la race. Charcor ou le césarisme de faculté. Edmond de Goncourt et son grenier.‎

‎ Nouvelle Librairie Nationale, 1922, in-12, 292 pp, broché, pt mque au dos, état correct‎


‎"Ce sont encore des souvenirs qu'évoque aujourd'hui M. Léon Daudet, mais ils fourniront surtout une ample matière d'études et d'observations au critique qui fait revivre sous nos yeux avec une rare intensité les grandes figures de Hugo, de Mistral, de Zola, de Drumont, de Charcot, d'Edmond de Goncourt, et plus généralement toute la génération littéraire des vingt dernières années du dix-neuvième siècle. « La critique, écrit l'auteur, est un art qui tend à devenir une science et, sans doute la première des sciences. L'oeuvre est intimement liée à l'homme, à ses qualités, à ses vertus, à ses vices, à ses travers. Au cours de ces études, je compte examiner les oeuvres dans les hommes et il la lumière des hommes qui les ont créés. Je ne vous dirai pas : j'aime ou je n'aime pas. Je vous dirai : il me semble que c'est ainsi que les choses se sont passées ou se passent. » M. Léon Daudet, comme bien on pense, n'est pas homme cependant à dissimuler ses sympathies ou ses antipathies ou seulement à exprimer à demi une opinion et la franchise, la netteté des jugements qu'il porte pourra de nouveau susciter bien des controverses. Les hugolâtres, certes, vont frémir... Mistral en revanche apparaît à M. Léon Daudet comme le type du génie équilibré, comme l'auteur d'une œuvre « sans pareille et sans tache, mêlée à un enseignement impérissable. » Quant à Zola. on sait à quel point M..Léon Daudet n'est pas tendre quand il manque de tendresse : le père des Rougon-Macquart est pour lui le père du romantisme, de l'égout, et il estime que « l'orgueil dévorant de l'auteur de la Légende des siècles s'est transmis à l'auteur de l'Assommoir, telle une gargouille de style, reflétée tristement par un égout. » M. Léon Daudet nous parle encore d'Edouard Drumont, en qui s'incarne le sens de la race ; du professur Charcot, dont il admire « l'entêtement lucide », » la probité intellectuelle », la science de « clinicien étincelant » d'Edmond de Goncourt, « nationaliste avant la lettre ». Tous ces jugements s'inscrivent d'ailleurs sous une suite de véritables portraits à l'eau-forte, tracés avec cette sûreté et souvent avec cette cruauté de main dont on sait bien que M. Léon Daudet possède l'impitoyable secret." (Le Figaro, 1922) ‎

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‎Alphonse DAUDET‎

Reference : 48261

(1879)

‎Les rois en exil ‎

‎E. Dentu | Paris 1879 | 12 x 18 cm | relié‎


‎Edition originale sur papier courant, il n'a été tiré que quelques Hollande en grands papiers. Reliure à la bradel en demi percaline verte, dos lisse orné d'un motif floral doré, double filet doré en queue, pièce de titre de chagrin bordeaux moderne, plats de papier marbré, deux coins légèrement émoussés, reliure de l'époque. Précieux envoi autographe signé d'Alphonse Daudet : " au romancier J.B. d'Aurevilly son admirateur et ami Alphonse Daudet." Quelques petites rousseurs. Les deux écrivains se sont rencontrés à la suite de la critique bienveillante de Barbey surLes Lettres de mon moulindans Le Constitutionnel. Entre le virulent cotentinais et le doux provencal, nait alors uneamitié à laquelle ils resteront fidèles leur vie durant, en dépit des cercles littéraires incompatibles auxquels appartiennent passionément les deux écrivains. En 1876, à la parution de Jack dédié à Flaubert, Barbey rédige une critique où l'admiration se mêle au ressentiment contre l'allégeance de Daudet à Flaubert: "Je voudrais que le 'moi' de Daudet, son 'moi' sensible et réfléchi, tînt plus de place dans son oeuvre actuelle. Lui qui (je m'en souviens) s'est moqué autrefois si joliment des Impassibles, ne peut pas sans inconséquence et perversion de sa nature, en devenir un. Il ne peut pas l'être comme cette forte mécanique de Flaubert, qui, en un roman, fait ce que Taine fait en histoire, c'est à dire montre l'objet et s'en va. (...) Alphonse Daudet est du très petit nombre d'écrivains qui ont à eux une manière qui ne ressemble à celle de personne, et c'est même la raison pour laquelle il échappe souvent à l'esprit de système et à des admirations dangereuses. C'est pour cela que ce talent charmant tremble si joliment dans le manche grossier du réalisme. C'est un conteur d'une grace émue et légère, qu'aucun romancier contemporain n'a au même degré que lui (...). Il a cet avantage des esprits infiniment poétiques, que la poésie suit, comme une lueur où qu'ils aillent et qui font tomber des ciels d'or sur la teigne des pouilleux, comme le faisait Murillo..." - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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‎Alphonse DAUDET‎

Reference : 56347

(1874)

‎Robert Helmont. Etudes et paysages‎

‎E. Dentu | Paris 1874 | 11 x 18 cm | relié‎


‎Édition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers. Reliure à la bradel en demi percaline sable, dos lisse bruni orné d'un motif floral doré, date dorée en queue, pièce de titre de chagrin noir, un petit accroc sur la coiffe supérieure, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, tête rouge, ex-libris gravé de Théodore de Banville encollé sur un contreplat, reliure de l'époque. Quelques petites rousseurs, une ombre sur une garde laissée par une étiquette de description de libraire. Envoi autographe signé d'Alphonse Daudet: «À mon cher maître Th. de Banville». Alphonse Daudet avait été très influencé par l'uvre de Théodore de Banville, considéré de son vivant comme l'un des plus grands poètes du XIXème siècle. Pour sa part, Banville avait témoigné de son estime pour le jeune Daudet dans ses Camées parisiens (1866): «Une tête merveilleusement charmante [...]. [...] Avec ce physique invraisemblable, Alphonse Daudet avait le droit d'être un imbécile; au lieu de cela, il est le plus délicat et le plus sensitif de nos poètes.» Bel hommage de Daudet à son aîné et son respecté maître. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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