[Noëls troyens] (Oudot) .Ensemble deux « Noëls » reliés en un volume petit in-8, demi - maroquin vieux rouge, dos à nerfs ornés au pointillé doré, caissons dorés aux petits fers, filets et titre dorés , tranches peigne [photos 1,2] ( reliure de la fin du XIX° siècle, très décorative; marges supérieures courtes, avec quelques rares atteintes au titre courant ; papier de médiocre qualité, souvent piqué ).
Reference : DR53
(1727)
[II] La Grande Bible des Noëls tant vieux que nouveaux. Composez à la loüange de Dieu & de la Vierge Marie Sur le chant, de plusieurs belles Hymnes & Chansons de cette Année. Vûë & corrigé de nouveau. Troyes,Chez la Veuve de Jacques Oudot,& Jean Oudot Fils,Imprimeur - Libraire, ruë du Temple 1727.[photo 5] Sans faux-titre, 127 [dont titre illustré d’une « crèche » gravée sur bois]- (1) pp. Ouvrage divisé en deux parties, de 64 pp. chacune, avec table particulière et la même approbation (de l’abbé Richard, datée du 22 avril 1723)[photos 6,7], proposant 24 ( plus 2 , absents de la table ) et 28 Noëls. Quelques corrections manuscrites anciennes, p. 29 : « D’être Mere et Pucelle // Dieu y avoit operé », corrigé en « Dieu y avoit besogné » (sic), ou encore, dans le même texte, au sujet de Joseph, mécontent de cette grossesse, le changement suivant : « Il luy dit Dame Marie, //Vous mavez tres bien trompé »… Plus loin, pp. 83-86, un Noël « bachique » montrant « les bourgeois de Châtres // Et ceux de Mont-le-heri » (sic), « Tous ceux de saint Yon, // Et ceux de Bretigny // Apportant du poisson » , « Menant joyeuse vie », d’autres, venant « De Chartres les mignons // Menoient grande rustrerie » ; tout ce beau monde festoyait, abreuvé par le Curé de Saint-Denis qui avait apporté « Du vin de son logis » . Enfin, p. 124, le cantique sur le massacre des Saints Innocents est chanté sur l’air de : « Si c’est pour mon pucelage » … Ce Noël présente quelques petites différences ( dans le titre , la vignette et l’ornementation ) avec ceux décrits par Morin ( 350 – 352 ). La veuve de Jacques II Oudot succéda à son mari en 1710 ; elle imprima jusqu’en 1735, parfois en collaboration avec son fils Jean IV Oudot à partir de 1723.
PROVENANCE : de la Bibliothèque du Marquis de GAILLON, avec son petit ex - libris circulaire, armorié, « à une aiglette en vol », collé en tête [photo 3]. Isidore Charles, vicomte , puis marquis VION de GAILLON (1813 - 1892) , auteur de quelques articles savants sur la littérature du XVII° siècle, parus, entre autres, dans le Bulletin du Bibliophile (circa 1850-1870) était certainement possesseur d’une belle bibliothèque, qui fut complétée par son fils Pierre ( 1865 - 1948 ), marquis de GAILLON en 1892. Assez bel exemplaire, parfaitement relié sur deux ouvrages imprimés sur un papier de qualité médiocre, condition habituelle des ouvrages de la "Bibliothèque bleue"