<p>Dans la nuit du 2 au 3 janvier 2003, le terrible incendie, qui détruisit presque entièrement l'aile sud-est du bâtiment historique du Château de Lunéville, épargna fort heureusement le corps d'une des deux «momies« découvertes par l'archéologue Albert Gayet lors de ses campagnes de fouille sur le site d'Antinoé en 1904-1905, placées sous l'égide de la Société française de fouilles archéologiques (SFFA). C'est dans la semaine du 15 au 21 août 1905 que L'Est Républicain annonce son arrivée au musée du Château. Enregistrée actuellement sous le numéro 2002.09.118, celle-ci va reposer au calme dans sa vitrine d'origine jusqu'au mercredi 28 novembre 2007, date à laquelle elle subit un examen scanner dans le Service d'imagerie médicale du Centre Hospitalier de Lunéville. Ce déplacement est le résultat d'une amicale et étroite collaboration entre Annette Laumon et Francis Janot qui aboutit, dès le mois de septembre 2007, à la constitution d'une équipe pluridisciplinaire chargée plus spécialement de l'étude de ce corps d'époque copte. L'ensemble des résultats collectés se trouve rassemblé dans cette monographie. Ainsi, c'est plus d'une vingtaine de spécialistes, venant d'horizons culturels et scientifiques différents, qui se sont associés afin de donner la vision la plus précise possible de l'historique, de l'état sanitaire et du matériel archéologique associé à cette habitante provenant de la ville d'Antinoé. De fait, l'interpénétration des disciplines médicales et numériques des Pôles de recherches universitaires est maintenant indispensable dans une approche biologique nouvelle des corps «historiques« conservés dans les réserves des musées ou bien mis au jour dans les fouilles archéologiques. D'évidence, chacun des scientifiques, par son implication et sa contribution à la réalisation de ce volume, a participé à une véritable approche interdisciplinaire autour d'une «momie «, datée du VIe siècle après J-C, exhumée dans une nécropole de Moyenne Egypte.</p> Nancy, 2011 129 p., illustrations couleur, broché. 21 x 29,7
Neuf
Le Caire. IFAO. 2000. Grand In-8. Br. 285 p. dont 86 ills. H.T. N&B. TBE.
<p>La momie est la réponse de la civilisation pharaonique au problème de la mort. Apprêtée, parée d’amulettes protectrices pour permettre au défunt de poursuivre dans l’au-delà la vie terrestre qu’il a connue, cette enveloppe charnelle protégée à tout jamais des ravages du temps porte en elle les marques des rituels funéraires accomplis par les prêtres-embaumeurs. En ce sens, elle constitue pour l’homme moderne une source prodigieuse de renseignements sur les croyances religieuses de l’Égyptien ancien. Les textes et la réalité archéologique ne nous permettent pas de connaître avec précision l’activité quotidienne des embaumeurs. Pourtant, les actes que ces professionnels de la mort réalisaient sur chaque corps étaient essentiels : sans eux, la dégradation du corps devenait inéluctable et l’immortalité était menacée. À partir de l’étude des répliques des instruments utilisés par les prêtres-embaumeurs, l’ouvrage propose une nouvelle réflexion sur l’embaumement et les gestes techniques qui l’accompagnent. La tenue en main et l’utilisation de ces instruments sur un corps humain ont permis de se rapprocher au plus près du geste réalisé par l’embaumeur égyptien et de mieux cerner ainsi la méthode de travail qui était la sienne.</p> Le Caire, rééd. 2010 IFAO 310 p., broché. 20 x 27,5
Neuf