[Paris], s.d. (1802) estampe in-8 de 28,5 x 20,5 cm, en feuille, fixée sur papier fort. Anecdotiques et pâles rousseurs.
Rare.Bel état pour ce tirage en noir sur vergé d'une estampe fort peu courante, dans un style classique... et pour cause..Eau-forte allégorique au burin par Vieilh (de) Varenne(s), auteur et éditeur, représentant les foules reconnaissantes au Premier Consul (figuré par un buste couronné d'étoiles par une victoire ailée et tonitruante) pour les bienfaits des débuts de son gouvernement, figurant sur la banderole de la victoire : 18 brumaire (le salut de la France), 15 août [Convention de Messidor] (la France reconnaissante). Faisceaux et Lyrisme maternel n'étant visiblement pas de trop pour signifier l'allégorie...Il s'agit bien de la paix intérieure assurée par un régime stable et le Concordat, pas d'allusion graphique au Traité d'Amiens. Au bas de la gravure, son titre et quelques vers recyclent un thème musical et maçonnique, galvaudé de Fénelon à Rousseau...Mais cette allégorie est en réalité un second état d'une gravure très habilement transformée par Vieilh Varenne, détenteur de la matrice en tant qu'éditeur, qui en devient l'auteur sur cette version...L'original, indexée à la BnF sous : [A un peuple libre], 1789, gravure sans titre de J. M. Moreau et Duplessis-Berteaux, éditée par Vieilh Varennes, est une allégorie de Louis XVI , Bailly et du peuple français au tout début de la Révolution.Vieilh Varenne a remplacé la prise de la Bastille par des faisceaux, Louis XVI par Napoléon, Bailly par une allégorie de la Loi... et on aperçoit à peine la demarcation de la tablette inférieure, pour le titre et les vers, qui n'existe nullement dans la version révolutionnaire. Il a aussi fait disparaitre le nom du graveur (Dambrun).Absent de De Vinck et de la Vente Soulavie.Aucun exemplaire à la BnF, qui ne possède donc que le "premier état" à thématique révolutionnaire, issu de la collection Michel Hennin.La seule mention trouvée est dans l'Inventaire du Garde-meuble, aux Archives Nationales (O2 366-783), indiquant le titre de l'allégorie napoléonienne.
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Mons, Imprimerie de Monjot, s.d. (1802) placard in-folio (61 x 40 cm), Petit manque de papier semi-circulaire sur la marge gauche, avec perte de lettres.
Du 27 Germinal an X [17 avril 1802]. Très importante proclamation consulaire préparant les esprits à la promulgation de la Convention de Messidor entre la République et le Souverain Pontife, qui se fera dès le lendemain 28 Germinal [18 avril]. Dans des termes soigneusement pesés, est exprimée toute la portée que le gouvernement donnait à ce texte, et l'esprit dans lequel les difficiles négociations avaient été menées : "Du sein d'une révolution inspirée par l'amour de la patrie, éclatèrent, tout-à-coup, au milieu de vous, des dissensions religieuses, qui devinrent le fléau de vos familles, l'aliment des factions et l'espoir de vos ennemis. Une politique insensée tenta de les étouffer sous les débris des autels, sous les ruines de la religion même (...). Pour arrêter ce désordre, il fallait rasseoir la religion sur sa base, et on ne pouvait le faire que par des mesures avouées par la religion même. C'était au Souverain Pontife que l'exemple des siècles et la raison commandaient de recourir, pour rapprocher et réconcilier les coeurs (...). Ministres d'une religion de paix, que l'oubli le plus profond couvre vos dissensions, vos malheurs et vos fautes (..). Citoyens qui professez les religions protestantes, la loi a également étendu sur vous sa sollicitude (...). Que jamais des combats de doctrine n'altèrent ces sentimens que la religion inspire et commande (...)."
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