A Paris, de l'Imprimerie de Valleyre l'Aîné, 1773 - A Paris, de l'Imprimerie de J. G. Cloussier, 1775 (pour le Mémoire à consulter et Consultation). 6 parties reliées en un fort vol. au format in-12 (171 x 103 mm) de 1 f. bl. et 71 pp. ; 120 pp. ; 140 pp. ; 200 pp. ; 2 ff. n.fol., xiv - 135 pp. et 1 f. bl. ; 44 pp. et 1 f. bl. Reliure de l'époque de pleine basane marbrée blonde, plats jansénistes, dos à nerfs orné de filets gras à froid, jeu de petits filets verticaux dorés sur les nerfs, caissons d'encadrement dorés, filets verticaux en pointillés dorés, fleurons dorés, semis de pointillés et de petits cercles dorés, pièce de titre de maroquin havane, titre doré, palette dorée en queue, roulette dorée sur les coupes, tranches rouges.
Reference : 23058
Réunion - reliés en un volume - de 4 Mémoires relatifs à l'affaire Goezman ainsi que l'Arrêt rendu par la Cour ; ajouté au Mémoire à consulter et Consultation (pourvu d'une page de titre séparée) quant à lui dévolu à l'affaire La Blache. ''Tout commence le 17 juillet 1770, à la mort du financier Joseph Paris Duverney dont les dispositions testamentaires sont prises en faveur de son associé Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais. Ces dispositions sont contestées férocement par le comte de La Blache, légataire universel du financier. Aucun arrangement n'ayant pu être trouvé entre les deux parties, s'ouvre alors un procès. En 1772, Beaumarchais en gagne la première instance. Mais en 1773, Louis Valentin Goëzman de Thurn, célèbre criminaliste qui s'était illustré dans l'affaire de Bretagne (ou affaire La Chalotais) est nommé rapporteur. Afin d'obtenir des audiences positives de son mari, Beaumarchais, inquiet, offre à Mme Goëzman un présent de cent quinze louis, dont quinze étaient destinés au secrétaire de Louis Valentin, ainsi qu'une montre sertie de diamants. Gabrielle Julie Goëzman accepte le présent et promet de tout restituer, dans le cas où Beaumarchais devait perdre le procès. Le 6 avril, Goëzman rend un avis défavorable et accuse Beaumarchais de faux en écriture, alors que celui-ci est déjà emprisonné pour l'affaire du duc de Chaulnes. Beaumarchais se retrouve alors au bord de la ruine, isolé et sans secours. Certes, il se voit restituer ses « épices », ses pots-de-vin, exception faite des quinze louis qui devaient jouer un rôle central par la suite.En juin, l'affaire rebondit puisque Goëzman porte à son tour plainte contre Beaumarchais qui est décrété « d'ajournement personnel » un mois plus tard. Le 18 octobre, animé par l'énergie du désespoir, Beaumarchais fait reprendre la procédure et publie du mois de septembre au mois de décembre trois mémoires satiriques et piquants où Goëzman, son épouse et son secrétaire sont tournés en ridicule. La publication d'une quatrième pièce en février 1774 fait scandale à la Cour. Ses mémoires sont tirés à des dizaines de milliers d'exemplaires et joués dans les théâtres. Louis XV, qui a lu les mémoires, s'en indigne et refuse la représentation de son Barbier de Séville. Mais le vent tourne et les mémoires produisent l'effet escompté, mettre les rieurs de son côté. Le 23 décembre, l'ancien rapporteur est à son tour décrété « d'ajournement personnel »''. (Wikipedia). Cordier, Bibliographie des oeuvres de Beaumarchais, 332 (pour une édition sortie des presses de C. Simon) et 360 (pour une édition de 1774 chez Ruault) et 356 (pour l'Arrêt) - Cioranescu I, Bibliographie de la littérature française du XVIIIème, 10409 et 10412, 10413, 10414, 10416 (pour les éditions au format in-4). Angles émoussés. Coiffes élimés. Ors du dos légèrement ternis. Petit manque superficiel angulaire au dernier plat. Petit manque angulaire affectant deux feuillets. Rares et discrètes rousseurs dans le texte. Du reste, belle condition.
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