Alger, Gervais-Courtellemont et Cie, 1894. 1910 g Grand in-4, demi maroquin rouge, dos à faux-nerfs, tête dorée, [4] ff., 126 pp., [4] ff., nombreuses illustrations in-texte et 23 planches hors-texte.. Avec une préface de Pierre Loti. Reliure signée de Dervois. Coupures de presse ajoutées sur les gardes. Frottements, rousseurs sur les gardes, quelques usures. . (Catégories : Egypte, )
Reference : 9222
Christophe Hüe - Livres Anciens
Christophe Hue
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[Congrégation de Notre Dame, Chanoinesses de St Augustin] - Anonyme ; CAIRE, André Antoine Esprit Vincent
Reference : 26578
(1880)
Manuscrit de travail anonyme et original, abondamment corrigé et annoté, et reproduisant abondamment la correspondance de Mgr. Caire, en 1 vol. in-8 relié demi-basane marron, Congrégation de Notre Dame, Chanoinesses de St Augustin, s.d. (circa 1880), 401 pp. (rel. frottée avec le premier plats et les premiers ff. détachés). Un passionnant document retraçant un intéressant parcours ecclésiastique dans la première moitié du XIXe siècle (avec un saisissant récit de l'épidémie de choléra de 1832 à Paris)
Fils du fervent légitimiste marseillais André Antoine Esprit Caire et de Joséphine Pinatel, André Antoine Esprit Vincent Caire, né le 5 avril 1797, manifesta dès son plus jeune âge les meilleures dispositions pour la piété et les études sérieuses. Alors qu'il était âgé de six ans, en 1804, son père fut emprisonné mais Napoléon "convaincu qu'il n'avait pas trempé dans la conspiration de Pichegru, lui rendit la liberté et voulut l'attacher à sa cause en lui faisant offrir ... les postes les plus éminents". En 1811, suite à l'assassinat de 11 personnes en quelques mois, Mme Caire effrayé obtint de son mari un déplacement de Creisseaux vers Aubagne ; le petit André poursuivit alors ses études au petit séminaire fondé à Marseille par le père Ripert. Après un bref séjour à Aix, il retrouve le père Ripert aux Aygalades. Epuisé par 25 années de lutte, son père meurt en 1816, mais malgré les pressions qu'il eût à subir en tant qu'aîné, André persévère dans sa vocation ecclésiastique ; âgé de 19 ans, et seulement tonsuré, il enseigne déjà au petit séminaire. Ordonné diacre à 22 ans, puis prêtre avant ses 25 ans, il est mandé par Mgr Perigord, archevêque de Paris, et Mgr de Beausset lui accorda l'exeat. L'abbé Caire quitte donc Marseille le 28 août 1821, et est accueilli au séminaire d'Issy par le supérieur M. Duclos. Celui-ci lui annonce alors, comme André Caire l'écrit à sa mère : "vous êtes appelé à remplir de hautes destinées, le coadjuteur me charge de vous envoyer chez Mr Frayssinous, qui doit vous faire une proposition". On déjeune et puis je cours chez Mr. Frayssinous (la tête trottait bien plus encore) cet homme si justement célèbre me propose l'éducation des enfants de Mr. de Clermont-Tonnerre, pair de France. ... " On lui prédit même que viendra ensuite l'éducation du Duc de Bordeaux, "dont le marquis de Clermont-Tonnerre sera très probablement le gouverneur". Devant l'insistance du coadjuteur, il rencontre le marquis de Clermont-Tonnerre qui le considère comme engagé. "Je sors étourdi et presque décidé mais la nuit porte conseil. Je considère d'un côté tous les pour : la volonté de l'archevêque, l'avis de son conseil, et surtout de Mr. de Frayssinous, les avantages du poste : logement très agréable, bonne table, excellente société (le grand chancelier, les plus illustres pairs : les Bonald, les Villèle, etc. etc. car tout ce qu'il y a de mieux va là !) Voiture à mon service, campagnes en Normandie, en Picardie, etc. etc. Le marquis et la marquise me plurent (celle-ci par parenthèse est dans ce moment le précepteur de ses enfants ; elle lit Virgile et Tacite comme l'almanach). Mais voici les Contre : d'abord, j'étais perdu pour mon état... considération d'un poids immense ; ... Ensuite, un précepteur est toujours le premier domestique et je suis, sans prétention, le fils de mon père... " Le jeune abbé réussit à se sortir avec tact de cette situation délicate, et conserve l'amitié de Mgr. de Quélen et de Mr. Frayssinous. Il est alors admis comme prêtre administrateur à la paroisse des Missions étrangère ; il continue ses visites régulières chez Monsieur Frayssinous, croise le duc de Rivière, M. de Pastoret. L'abbé Caire évoque avec talent un souper servi aux petits Savoyards par la société des bonnes oeuvres "composée de ce qu'il y a de mieux" : "ici un grand vicaire portait du pain ; là le marquis de Montmorency versait à boire, plus loin l'abbé André que vous connaissez bien essuyait, par distraction, le bord d'une assiette contre l'habit du comte de *** qui coudoyait lui-même l'archevêque. Le spectacle était grotesque et touchant à la fois". Le 18 février 1823, M. de Frayssinous le nomme aumônier du Collège Louis le Grand. A l'occasion du passage à Paris de Mgr. de Mazenod, l'abbé Caire lui rend visite sans prétendre s'engager sur un retour à Marseille. Malgré l'irritation de Mgr. de Quélen, l'obstination de Mgr. de Mazenod porta ses fruits et l'abbé Caire retourne à Marseille en 1823, en tant que responsable du petit séminaire. Nommé chanoine honoraire de la cathédrale, il est admis dans la société des prêtres du Sacré-Coeur, mais suite à divers ennui, annonce sa démission du petit séminaire et repart à Paris, où il devient second aumônier à Henri IV. : "l'Abbé de Salinis, premier aumônier, est mon ami ; il a des qualités précieuses, nous vivrons comme deux frères. La situation du collège est charmante : derrière Ste Geneviève, beau jardin, appartement agréable pour les aumôniers, usage de la bibliothèque, voilà ce qui m'a déterminé pour Henri IV". Il dit désormais sa messe pour les religieuses de la Congrégation de Notre-Dame, près de Saint Nicolas du Chardonnet. Dans un courrier à sa mère, lors du carême de 1826, il évoque Lamennais : "M. l'abbé de Lamennais, qui partage quelquefois nos repas, prétend que nous pouvons sans scrupule prendre des forces pour tirer des coups de fusil contre l'impiété". Il évoque ensuite longuement le jubilé royal de 1826 ; il est ensuite nommé aumônier adjoint des pages du roi ; en 1828, et prononce un "panégyrique de Saint Louis" devant l'Académie Française. Il écrit notamment pour rassurer sa mère à propos des scènes révoutionnaires qui avaient eu lieu à l'occasion des élections, et s'inquiète des effets d'une épidémie à Marseille. Pour les vacances de 1828, il doit annuler son projet de descendre en Provence avec le peintre Paulin Guérin, car il est retenu par l'importante affaire du collège de Juilly. Il évoque longuement l'affaire, le tollé suscité par la reprise de l'institution par les abbés de Salinis, de Scorbiac et par lui-même, les difficultés de l'installation et son retour à Paris, chez les religieuses de la congrégation, dans l'intérêt du collège de Juilly. Il évoque ensuite le sac de Saint Germain l'Auxerrois (affaire du service du Duc de Berry). Nommé vicaire de Saint Eustache, il évoque par la suite, de manière saisissante et sur une dizaine de pages, le terrible épisode de l'épidemie de choléra, auquel succombe la mère supérieure de la Congrégation. Il est ensuite nommé premier vicaire à Saint Philippe du Roule, mais reste en charge de la congrégation, dans laquelle il accueille la marquise de Balivière, comme dame pensionnaire puis comme novice, et négocie en 1838 le mariage de Mlle de Balivière avec le comte de Guiteaut, ancien élève de Juilly. Nommé administrateur des fondations anglaises et écossaises en France, l'abbé Caire reçoit en janvier 1847 le titre honorifique de protonotaire apostolique. On suit tout le détail des ses missions et pérégrinations, à Amiens (notamment au concile d'Amiens en 1853), à Rome où il fait recevoir l'ordre des Soeurs de Saint Joseph, et où il assiste à la proclamation du Dogme de l'Immaculée Conception. Il meurt le 5 juillet 1856 et son coeur est conservé dans la chapelle des soeurs de la congrégation de Saint Joseph. On joint un intéressant document manuscrit de 8 pp., bordé de noir, reproduisant le discours prononcé par Mr Briot de la Mallerie, curé de Saint Philippe du Roule, le 9 juillet 1856. On évoque longuement (pp. 55-57) la maison de Sainte-Marguerite, située à quelques kilomètres de Marseille.
Le Caire: Publications de l'Institut Français d'Archéologie Orientale du Caire, 1973 in-8, xiii-203 pages, frontispice, 24 planches hors-texte, carte-guide se dépliant. Bibliographie, index, glossaire. Demi reliure toile moderne, dos muet (mouillure au frontispice).
Le Caire 969-1969. Histoire de la ville des "Mille et une nuits". (Le Caire: Publications de l'Institut Français d'Archéologie Orientale du Caire, 1973). [M.C.: Egypte, Le Caire, histoire]
DUTERTRE & JOLLOIS Jean-Baptiste Prosper & FEVRE (delineavit) & BIGANT (sculpsit) & DE SAINT MORIEN (sculpsit)
Reference : 25347
(1809)
Imprimerie Impériale, Paris 1809-1829, 70x53,5cm, une feuille.
Gravure originale à l'eau-forte in plano, non rognée, extraite de l'édition dite «Impériale» de la Description de l'Égypte ou Recueil des observations et recherches faites en Égypte pendant l'expédition française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand. Réalisée entre février 1802 et 1829 sur ordre de Napoléon Bonaparte et publiée à partir de 1809 [en réalité 1810], elle fut tirée à 1000 exemplaires sur Vergé filigrané «Égypte ancienne et moderne» et offerte aux institutions. Superbe vue du jardin de la maison de Hassan Kachef, dans laquelle s'installa un temps Napoléon Bonaparte lors de l'expédition en Egypte. C'est l'un des plus beaux palais du Caire, qui contient en ses murs un Institut pour les sciences et les arts qui s'inspire de l'Institut de France et qui reçoit Monge pour président. Cette vue est agrémentée de plans et d'une vue intérieure de la maison d'Ybrâhim Kykheyd el Sennary. Infimes piqûres marginales sans atteinte à la planche, légère décharge d'encre au dos, sinon excellent état de fraîcheur et de conservation. ARCHITECTURE ISLAMIQUE DU CAIRE : L'ensemble de gravures auquel cette planche appartient constitue une des premières études raisonnées des monuments de l'Egypte islamique au Caire, rassemblant plans, coupes et élévations de mosquées, de mausolées et de fortifications, depuis le IXe siècle tulunide jusqu'aux constructions mameloukes contemporaines de l'arrivée des troupes de Bonaparte. Par ailleurs, les architectes et ingénieurs de l'Institut d'Egypte ont réalisé une large série de planches consacrées aux habitations et constructions civiles, qu'elles soient de grande ou plus modeste facture, apportant de précieux témoignages sur la vie des Cairotes de la fin du XIXe siècle. Les quelques vestiges antiques restant dans la ville furent également immortalisés par les savants de l'Institut, qui avaient établi leurs quartiers dans la capitale. Volume ETAT MODERNE, I : Le génie des savants de l'Institut se révèle particulièrement à travers les planches de la section dite Egypte Moderne. Architecture, industrie, structures sociales, état sanitaire, régime des eaux, musique, artisanat, sont exposés avec une précision et une qualité graphique exceptionnelle. L'esprit de L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert reste sous-jacent dans la démarche des dessinateurs de la Description de L'Egypte, qui accompagnent les volumes de textes de nombreuses planches détaillées, s'employant à dresser un portrait des populations empreint de beauté et de respect. Riches pachas ou simples artisans potiers sont représentés avec sensibilité, vaquant à leurs occupations au milieu de compositions esthétiques, sans pour autant tomber dans l'idéalisme ou la caricature. LA DESCRIPTION DE L'EGYPTE, édition IMPERIALE (1809-1829) : La Description de l'Egypte est un des chefs d'uvre de l'édition française et le point de départ d'une nouvelle science: l'égyptologie. Titanesque exposé de l'Egypte au temps des conquêtes de Bonaparte entre 1798 et 1799, elle est répartie en 23 volumes dont 13 volumes de gravures rassemblant près de 1000 planches en noir et 72 en couleur. Les 6 volumes de planches intitulées Antiquités sont consacrés aux splendeurs de l'Egypte pharaonique. L'Histoire naturelle est répartie en 3 volumes de gravures. Un volume est consacré aux Cartes géographiques et topographiques tandis que les 3 volumes : Etat Moderne dressent un portrait saisissant de l'Egypte copte et islamique telle qu'elle était vue par les armées d'Orient de Bonaparte. La «campagne d'Egypte», désastre militaire, dévoile à travers les gravures de la Description de l'Egypte la réussite scientifique qu'elle est devenue, grâce aux quelques 167 savants membres de la Commission des sciences et des arts de l'Institut d'Egypte qui suivaient l'armée de Napoléon. L'Institut a réuni en Egypte le mathématicien Monge, le chimiste Berthollet, le naturaliste Geoffroy Saint-Hilaire, ainsi que de nombreux artistes, ingénieurs, architectes, médecins... Ils eurent la charge de redécouvrir l'Egypte moderne et antique, d'en montrer les richesses naturelles, et le savoir-faire de ses habitants. L'édition originale, dite «Impériale», de la Description de l'Egypte fut réalisée sur quatre formats de grande taille, deux d'entre eux spécialement créés pour elle et baptisés formats «Moyen-Egypte» et «Grand-Egypte». On construisit une presse spécifique pour son impression, qui s'étala sur vingt ans, entre 1809 et 1829. L'édition Impériale s'avéra si populaire qu'une deuxième édition en 37 volumes entièrement en noir et sans le filigrane «Egypte ancienne et moderne», dite édition «Panckoucke», fut publiée à partir de 1821 par l'imprimerie C.-L.-F. Panckoucke (Paris). La réalisation de ce monument d'érudition doit beaucoup au baron Dominique Vivant Denon, illustrateur, diplomate, collectionneur et par la suite directeur du musée Napoléon du Louvre qui accompagna Napoléon en Egypte avec de nombreux autres savants mais décida seul de s'aventurer dans le Sud du pays, alors que les autres scientifiques conviés restaient confinés dans la région du Caire. Les fabuleux croquis rapportés par Denon lors de sa romanesque chevauchée donnèrent l'idée à Bonaparte d'y envoyer les autres membres de l'Institut et ainsi dresser un portrait fidèle et complet du territoire. A la suite de Denon, ce sont donc les plus grands scientifiques et artistes français qui s'aventurèrent le long du Nil jusqu'en Nubie. Parmi eux, le peintre au muséum d'histoire naturelle H.J. Redouté (frère de Pierre-Joseph Redouté, auteur des Roses), le minéralogiste Dolomieu, le dessinateur Joly, et les ingénieurs Fourier et Costaz, chargés de l'étude scientifique des vestiges antiques de Haute-Egypte. Sans doute pour la première fois réunie dans une telle expédition, l'élite scientifique et artistique française, composée de plus de 160 «savants» dont près de 50 artistes, étudie méthodiquement l'Egypte pendant trois ans. Ils réalisent alors, sous l'égide et à la gloire de Napoléon, la plus vaste analyse historique, géographique, scientifique, économique et ethnologique jamais réalisée sur un pays. Mais ce sont peut-être les gravures qui constituèrent le défi technique majeur de cette Description de l'Egypte, comme en témoigne Yves Laissus, commissaire de l'exposition organisée en 2009 par la RMN et le Musée de l'Arméeaux Invalides: «L'illustration, 836 planches dont une soixantaine en couleurs, gravées à l'eau forte et au burin dans des formats jusqu'alors inusités (le plus grand couvre près d'un mètre carré), a nécessité la construction de nouvelles formes et cuves pour la fabrication du papier, justifié l'invention, par Nicolas Conté, d'une machine destinée à alléger la besogne des graveurs, et exigé la réalisation de nouvelles presses capables d'imprimer ces images immenses. Certaines d'entre elles ont demandé deux années de travail. Près de 200 graveurs ont reproduit sur le cuivre les uvres de 62 dessinateurs dont 46 ont participé à l'expédition.» Rare et superbe gravure originale d'une exceptionnelle facture et qualité graphique, témoignage d'une des plus ambitieuses aventures éditoriales françaises. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Librairie de Firmin-Didot 1883 In-folio. Cartonnage éditeur pleine percaline rouge cerise, premier plat orné d’une plaque de Paul Souze à décor orientaliste felouque sur le Nil passant devant le Sphinx et les Pyramides, rangées de papyrus stylisés en dessous, grand cartouche en forme de talisman et grand décor d'arabesque, tranches dorées, VI-388 pp., 1 carte en couleurs de l’égypte, 335 gravures dont 70 gravures à pleine pages, Dos terni, coiffes et coins frottés, intérieur frais.
Alexandrie antique. Alexandrie moderne. A travers le Delta. Gosen. Memphis, les pyramides. Le Caire, les origines de la ville. Le Caire, sous les Fatimides et les Eyoubites. Le Caire sous les sultans Mamelouks. Le Caire, sa décadence, ses tombeaux. Bon état d’occasion