‎[MANUSCRIT] TORCY (Henry de)‎
‎Serbie. Enquête commerciale sur les conséquences de la ligue de Salonique sous la direction de René Millet, ministre de France en Serbie‎

‎S.l., 1888 in-4, [4] ff. n. ch. (titre, lettre de René Millet au marquis de Torcy, titre intermédiaire), 436 pp., [21] ff. n. ch. (lettres de transmission des rapports et table des matières), chagrin cerise, dos à nerfs, simple filet doré sur les coupes, tête dorée, large dentelle intérieure Bon exemplaire. (reliure de l'époque).‎

Reference : 192273

‎Ce volumineux dossier présente le plus grand intérêt : il s'agit de la mise au net manuscrite des matériaux qui servirent d'une part à l'information précise du ministère des Affaires étrangères, d'autre part à la publication du petit ouvrage La Serbie économique et commerciale, paru sous la signature de Millet en 1889 chez Berger-Levrault. Il rassemble toutes les données qui purent être collectées tant sur les importations, principal objet de la sollicitude française (tissus, vêtements, produits alimentaires, savons, meubles, céramique, verrerie, papeterie, métaux), que sur les rares exportations serbes (produits agricoles, bestiaux, vins et spiritueux, bois). L'ensemble se termine par un aperçu sur les mines, signé du seul Millet.Le juriste diplomate René Millet (1849-1919, futur Résident général en Tunisie à partir de 1894) était en poste à Belgrade comme ministre résident (1885-1888) quand il reçut commande de cette enquête par le Quai ; il s'adjoignit le concours du marquis Henry de Torcy pour la collecte et le traitement des informations nécessaires. Ce dernier semble lui avoir donné entièrement satisfaction si l'on suit le ton presque dithyrambique de la lettre introductive, laquelle donne d'ailleurs une image très concrète des Serbes : "Il faut connaître Belgrade et les Serbes pour savoir ce que coûtent de peines et de démarches les renseignements en apparence les plus simples. Je n'oublierai jamais les obstacles de tout genre que vous avez rencontrés, soit dans la méfiance naturelle des négociants indigènes, soit dans leur indolence ; ni les longues stations dans les diverses administrations publiques, ni les visites réitérées aux spécialistes qui vous donnent de fantastiques rendez-vous et qui ne s'y trouvent point." ‎