‎[MANUSCRIT ORIGINAL / AQUARELLES/ MARINE / ORIGINAL MANUSCRIPT / WATERCOLORS / MARINE].‎
‎Recueil des bâtiments dans lesquels a navigué Jean Jaubert de Marseille de 1776 jusquà [1815].‎

‎[A bord des navires et à Londres, 1776-1817]. 1814 1 vol. in-folio (340 x 210 mm) de : 73 pp. de texte manuscrit. 45 aquarelles ou gouaches et 1 lavis dencre représentants des navires de diverses nations et une prison. Reliure dorigine en parchemin doublée, reliure intérieure renforcée de manuscrits sur papier en italien, au dos desquels se trouvent des aquarelles de navires. (Reliure conservée « dans son jus », avec ses défauts dusage et traces de salissures diverses, quelques restaurations de papier ou comblements anciens. Daprès la numérotation manuscrite, 7 ff. seraient absents).‎

Reference : 4524


‎Précieux « livre de bord » personnel dun marin de Marseille couvrant une période dune quarantaine dannées, relatant ses embarquements successifs au commerce et dans la « Royale », de 1776 jusqu'à sa capture le 3 novembre 1805, sa détention sur les pontons et à la prison de Dartmoor jusquau 27 mai 1814, et ses derniers embarquements de juin 1814 au 5 novembre 1817. Document dune valeur considérable pour la connaissance du milieu maritime de la fin du XVIIIe siècle, de limportant trafic en Méditerranée et au-delà, avec en outre des récits de première main des batailles dAboukir et de Trafalgar et de la vie des matelots français prisonniers sur les pontons britanniques. Ainsi nous pouvons articuler le manuscrit comme suit : Première partie : Du premier embarquement à Trafalgar (1776-1805) ; Deuxième partie : Captivité sur les pontons et à Dartmoor (1805-1814) ; Troisième partie : Liberté retrouvée. Derniers embarquements. (Mai 1814-Novembre 1817). La première partie (du premier embarquement à Trafalgar 1776-1805) comporte 31 embarquements, avec un texte indiquant, pour chaque navire, le récit détaillé de la navigation et une aquarelle le représentant. Ces navigations « au commerce », toutes en Méditerranée, sauf deux aux Antilles, deviennent à partir du 18ème embarquement (1792) des navigations descadre au service du Roi, de la République, puis de lEmpereur, dont la première, après un combat contre les Anglais, sachève par une désertion et un emprisonnement. La lecture de ce pittoresque et émouvant document laisse limpression dune vie tout entière dévouée à laction. À peine débarqué et malgré toutes les péripéties, Jaubert recherche immédiatement un autre navire, comme si le sol lui brulait les pieds ; attitude qui nest pas sans rappeler celle de lillustre Duguay Trouin. Les aventures vécues par Jaubert sont innombrables : il se retrouve passager clandestin sur un brigantin italien ; conduit le Pacha de Constantinople en Crète, le Grand Vizir de Crète à Constantinople et des femmes grecques dîle en île ; amène dAlger à Marseille 280 esclaves français capturés à Corfou ; charge des figues à Calamata, des oranges, du beurre, du fromage et du bétail à Cire (Skyros ?) ; transporte du café et du sucre de Guadeloupe jusquà Marseille ; vend des raisins de Corinthe et du tabac de Trieste à Gênes ; prend de lorge à Bizerte quil négocie à Malte ; poursuit des corsaires et des pirates « Mahomains » ; livre du blé à Bône pour le bey dAlger; échappe de peu à une épidémie de peste ; fait de la contrebande de Livourne à Barcelone ; est à deux doigts de tomber, comme il dit « en esclavitude » près de Hydra ; affronte maintes tempêtes ; est attaqué par des vaisseaux anglais, etc Cette première partie, trépidante, se termine en 1803, après la 38ème navigation, par une incarcération « menottes et chaîne au cou » au Fort Saint-Nicolas de Marseille, puis à Toulon. Elle est illustrée de 31 aquarelles, représentant avec une remarquable précision les coques et gréements des tartanes, barques, bricks, corvettes, bombardes, chebecks, seneaux, vaisseaux, brigantins, polacres, boulichous, frégates, goélettes, etc sur lesquels il embarque. Deux de ces aquarelles sont signées : lune « Degun fecit in Gange » (n°10), lautre « Degun fecit in nave Gange 1812 » (n°11). Or, Jaubert indique plus loin quil fut emprisonné 27 mois à bord du ponton anglais Le Gange, commandé par le « Capitaine Le Roux, Face de Feu » à partir de 1811. Il est donc possible que Degun, aquarelliste de talent, détenu lui-même sur le Gange, ai dessiné les navires que lui décrivait son compagnon dinfortune à partir de notes conservées de ses navigations. La qualité de ces aquarelles est proche des travaux des portraitistes de navires comme les « Roux » de Marseille. La variété des navires de toutes origines sur lesquels séjourne Jaubert constitue une remarquable source dinformations sur le trafic maritime de lépoque en méditerranée, et des acteurs : français, italiens, espagnols, grecs, arabes et même américains. De même la nature des cargaisons et les ports descales cités sont autant de détails précieux (Marseille, Toulon, Barcelone, Livourne, Mahon, Alger, Constantinople, Salonique, Corfou, Malte, Messine, Gènes, Cire, Cadix, Malaga, Trieste, Minna...). Jaubert relate aussi son enrôlement à bord de plusieurs navires de la « Royale », dont le vaisseau le Scipion qui participe à la bataille dAboukir en 1793 (figure la liste des navires de lescadre française). Après divers embarquements au commerce, notre marin retrouvera la Royale en 1805 : Jaubert est nommé gabier de hune sur le vaisseau Le Formidable, armé de 80 canons, qui part pour Gibraltar et gagne les Antilles, dans lescadre de lAmiral Villeneuve. Son récit relate diverses fortunes de mer et donne le détail des opérations militaires victorieuse de lAmiral contre les anglais en Martinique, puis en Guadeloupe, ainsi que des prises effectuées: Au retour de la Guadeloupe, au large des Açores le navire fait «prise dun bâtiment marchant anglais, [d]un corsaire idem avec une prise dun bâtiment marchand espagnol qui venoit de lIndes chargé de marchandises sèches de lIndes et [de] huit millions dargent monnoyes que nous avons pris à la remorque et le même soir nous avons bruler le batiment marchand pris anglais ainsi que le corsaire qui avoit fait la prise espagnole » (Fin juin 1805). Après avoir pris part à la bataille navale du Cap Finisterre du 22 juillet 1805, le Formidable le 20 octobre quitte Cadix et participe à la bataille de Trafalgar le 21 octobre, dont il parvient à réchapper, malgré de nombreuses avaries. Le récit de la bataille de Trafalgar est dune grande richesse et apporte des détails tant sur le déroulement de laction que sur les raisons du succès de la flotte anglaise. Il se termine par la remarque suivante : « Je noublieray pas de vous dire que avant de commencer le dernier combat que nous avons eu et que nous avons été pris après, le Général Dumanoir nous dit : « allons courage mes enfants je men vais vous amener dans un endroit que vous serez bien en repos. ». Il avoit fort bien raison car me voilà en prison dans ma 9ème année sans savoir quand est-ce que jen sortirai ». Ainsi, le 3 novembre, Jaubert et tout léquipage du Formidable sont faits prisonniers par les Anglais, et conduits sur le ponton « Le Généreux » à Plymouth. Suivent les tableaux détaillés des flottes française, espagnole et anglaise avec leur armement. En outre, un lavis dencre intitulé « Le Formidable pris par le vaisseau le Namur le 4 novembre 1805 » illustre le récit de la bataille. Cette première partie est dun style enjoué, populaire, et sans souci orthographique. Il est de toute évidence de la main de Jaubert. Deuxième partie : Captivité sur les pontons et à Dartmoor (1805-1814). Les récits qui suivent concernent les conditions de détention de J. B. Jaubert et de ses camarades sur les pontons de Plymouth, et dans la terrible prison de Dartmoor. Ils sont illustrés de 3 gouaches représentant, la première, les trois pontons où Jean Jaubert fut prisonnier (« Le ponton le généreux Capitaine Lanyon Resté 9 mois. Le ponton lhector capitaine Lépine resté 65 mois. Le ponton le ganges capitaine le roux resté 27 mois »), la seconde « le ponton Leptune [Le Neptune], capitaine Lorence, 1814 », et la dernière la « Dartmoor prison of war le 25 de mai 1809 » ou, (en pied de page « la prison de français dartimor gardé par le commandant kotgrave »). Le style et lorthographe étant plus châtiés, il est probable quun compagnon ait assisté Jaubert dans sa rédaction. Cette seconde partie constitue une somme précieuse dinformations sur les conditions de détention et la vie des marins français sur les pontons. Il existe un certain nombre de récits sur les pontons, parfois écrits sur le mode romanesque, et pour la grande majorité publiés après 1845, le plus ancien étant probablement « Histoire du sergent Flavigny, ou dix ans de ma captivité sur les pontons anglais » (par L. Chomel), avec notes de Louis Garneray, Paris, Nepveu, 1821. Cependant, le présent journal est à notre connaissance le seul exemple de manuscrit redirigé sur place par un prisonnier : comme sur tout navire, les marins sentraident et participent ensemble aux maigres distractions du bord. Jaubert sait raconter, Degun dessine pour lui ; et un codétenu, plus instruit, écrit pour lui quand il faut témoigner, à partir de sa propre expérience, de la condition générale des prisonniers des pontons anglais. Troisième partie : Liberté retrouvée. Nouveaux embarquements. (Mai 1814- novembre 1817). 10 gouaches aquarellées légendées, la première représentant le navire malouin qui ramena Jaubert en France : « la frégate la prujelle de sein malo capitaine fouge sorti de prison le 17 de mai 1814 ». Jaubert, à peine libéré, est aussitôt repris par sa frénésie de navigation et les embarquements se succèdent rapidement : notons en hommage au courageux gabier, sans trahir son orthographe, les légendes des 9 dernières gouaches aquarellées, figurant ses ultimes navigations : « Le sloop la marie Anne capitaine Boiton du Suquet le 27 de mai 1814 » [soit 10 jours après avoir quitté le ponton]» ; « La Marie henriette capitaine François thomas de brest 1814 » ; « Le brick lalliances de Dieppe Capitaine Michel Courbet de Dieppe le corsaire de Tripoli capitaine Halli le 15 aout 1815 prit é conduit à Tripoli » ; « Le trois mats danois capitaine Temonnen de Tripoli de barbarie anbarqué le 1 ? 1815 » ; « La corvette la Henriette de Toulon capitaine jean Viau de Bordeaux le 18 8bre 1815 » ; « La corvette la Catherine capitaine Charles Cimont de saint Malo 1816 parti de Maltes pour Marseille le 14 février 1816 » ; « La marie Elizabeth capitaine Bernabo de Marseille 1816 » ; « La bombarde la j[e]une Cécile capitaine Gantome de La Ciotat 1817 ; « [le jules c]èsar capitaine marquis de Marseille pri pour lé ein surget [pris par les insurgés ?] le 5 novembre 1817 ». Ces aquarelles se distinguent par lexactitude absolue apportée au dessin des gréements. Aucune dentre elles nest signée. Dune main différente, il est tout à fait probable que Jaubert en soit lauteur, ses 9 années de captivité lui ayant laissées tout le temps de se faire la main avec laide de Degun. Le document sachève par le récit dune quarantaine due à la peste, il est probable que le marin ait succombé à cette épidémie. Addenda : Epidémie de peste (1817) Cette épidémie doit être celle de 1817, qui sétendait du Proche Orient au Maghreb. Le récit, très correctement écrit, sachève au milieu dune phrase, en pleine épidémie. Lauteur, qui critique à juste titre les chirurgiens qui contestaient lépidémie, alors que les décès de porte-faix (dockers) sajoutaient à ceux des marins, laisse entrevoir son rôle pendant cette période : « Le 2, veille de St Jean Baptiste M. le grand prieur arrive de Gènes avec les galères du Roi ; M M. les échevins ont lhonneur de laller saluer et jai celui de les haranguer au nom de la ville. » Il sagit probablement de Valvielle, 1er juge du tribunal civil de Toulon, qui a signé sur la garde volante. 1 vol. in-folio. 73 pp. manuscript, 45 watercolors + 1 ink lavis. Original Velum binding. A precious personal "logbook" of a Marseilles sailor covering a period of forty years, recounting his successive embarkations in the trade and in the "Royale", from 1776 until his capture on November 3, 1805; his detention on the pontoons and at the Dartmoor Prison until May 27, 1814; and his last embarkations from June 1814 to November 5, 1817. Document of considerable value for the knowledge of the maritime environment of the end of the 18th century, the heavy traffic in the Mediterranean and beyond, with first-hand accounts of the battles of Aboukir and Trafalgar and the lives of French sailors trapped on British pontoons. The manuscript includes: Part One: From the first embarkation to Trafalgar (1776-1805); Part two: Captivity on the pontoons and at Dartmoor (1805-1814); Third part: freedom refound. Latest boarding. (May 1814-November 1817). First part: from the first embarkation to Trafalgar (1776-1805): it includes 31 embarkations, with a text indicating, for each ship, the detailed account of the navigation and a watercolor representing it. These navigations "to trade", all in the Mediterranean, except two in the Antilles, become from the 18th embarkation (1792) squadron sailing in the service of the King, the Republic, then the Emperor, whose first, after a fight against the English, ends with desertion and imprisonment. The reading of this picturesque and poignant document leaves the impression of a whole life devoted to action: Scarcely arrived and despite all the vicissitudes, Jaubert immediately seeks another ship, as if the ground burns his feet; attitude that is not unlike that of the illustrious Duguay Trouin. The adventures experienced by Jaubert are innumerable: he finds himself a stowaway on an Italian brigantine; led the Pasha of Constantinople to Crete, the Grand Vizier of Crete to Constantinople, and Greek women from island to island; brings from Algiers to Marseille 280 French slaves captured in Corfu; Loads of Calamata figs, oranges, butter, cheese and wax cattle (Skyros?); transports coffee and sugar from Guadeloupe to Marseilles; sells currants and tobacco from Trieste to Genoa; takes barley in Bizerte to negotiate in Malta; pursue privateers and pirates "Mahomains"; wheat in Bône for the bey of Algiers; scarcely escapes an epidemic of plague; smuggles Livorno to Barcelona; is on the verge of falling, as he says "in slavery" near Hydra; face many storms; is attacked by English ships, etc.This first part, hectic, ends in 1803, after the 38th navigation, by incarceration "handcuffs and chain neck" Fort Saint-Nicolas of Marseille, then Toulon. It is illustrated with 31 watercolors, representing with remarkable precision the hulls and rigging of tartanes, boats, brigs, corvettes, bombards, chebecks, seneaux, vessels, brigantines, polacres, boulichous, frigates, schooners, etc ... on which it embarks. Two of these watercolors are signed: one "Degun fecit in Gange" (n ° 10), the other "Degun fecit in nave Gange 1812" (n ° 11). However, Jaubert further indicates that he was imprisoned for 27 months aboard the English pontoon « Le Gange », commanded by "Captain Le Roux, Face of Fire" from 1811. It is therefore possible that Degun, talented watercolorist, detained himself on the Ganges, drew the ships that his companion of misfortune described him from preserved notes of his navigations. The quality of these watercolors is close to the work of the portraitists of ships like "Roux" of Marseille. The variety of ships of all origins on which Jaubert resides constitutes a remarkable source of information on maritime traffic of the time in the Mediterranean, and actors: French, Italian, Spanish, Greek, Arab ... and even American. In the same way the nature of the cargoes () and the ports of call mentioned are so many precious details (Marseilles, Toulon, Barcelona, Livorno, Mahon, Algiers, Constantinople, Thessaloniki, Corfu, Malta, Messina, Genoa, Wax, Cadiz, Malaga , Trieste, Minna ... Jaubert also relates his enlistment on several ships of the "Royal", including the ship Scipio which participates in the Battle of Aboukir in 1793 (figure the list of French squadron ships) . After various embarkations to trade, our sailor will join the French Navy in 1805: Jaubert is named gabier of hune on the ship The Formidable, armed with 80 guns, which leaves for Gibraltar to the Antilles, in the squadron of Admiral Villeneuve. His account relates various adventures of sea and gives the detail of the victorious military operations of the Admiral against the English in Martinique, then in Guadeloupe, as well as made catches. On the return from Guadeloupe, off the Azores, the ship "takes an English marching ship, (a) a corsair ditto with a catch of a Spanish merchant ship coming from India loaded with dry goods of the 'Indies and (of) eight million silver coins we took in tow and the same evening we burn the merchant ship taken English and the privateer who had made the Spanish catch (End of June 1805). After taking part in the Cape Finisterre naval battle of July 22, 1805, the Formidable October 20 leaves Cadiz and participates in the battle of Trafalgar October 21, which he manages to escape, despite many damage. The story of the Battle of Trafalgar is extremely rich and provides details of both the course of action and the reasons for the success of the English fleet. It ends with the following remark: "I will not forget to tell you that before starting the last fight, General Dumanoir told us:" let's go and fight my children I will take you to a place where you will be well rested. ". He was very right because I am in prison in my 9th year without knowing when I will come out. Thus, on the 3rd of November, Jaubert and all the crew of the Formidable were taken prisoner by the English, and conducted on the pontoon "The Generous" at Plymouth. Following are the detailed tables of the French, Spanish and English fleets with their armament. In addition, an ink wash titled "The Formidable taken by the ship Namur November 4, 1805" illustrates the story of the battle.This first part is of a playful style, popular, and without orthographic concern. It is obviously from Jaubert's hand. Part 2: Captivity on the pontoons and Dartmoor (1805-1814). The stories that follow relate to the conditions of J. B. Jaubert and his comrades on the Plymouth Pontoons and in the terrible Dartmoor Prison. They are illustrated with 3 gouaches representing, first, the three pontoons where Jean Jaubert was a prisoner ("The pontoon the generous Captain Lanyon Remained 9 months The pontoon the hector captain The thorn remained 65 months The pontoon the ganges captain the red remained for 27 months "), the second" the Neptune pontoon [The Neptune], Captain Lorence, 1814 ", and the last the" Dartmoor prison of war the 25 of May 1809 "or, (at the foot of the page" the prison of French dartimor guarded by the commander Kotgrave "). The style and the spelling being more chastised, it is probable that a companion assisted Jaubert in his writing. (1: "Arrival of JB Jaubert aboard the Le Généreux pontoon ... November 16, 1805"), sometimes is the spokesperson of all the prisoners of the pontoons, in a classic style, and even literary, with an excellent spelling ( 2, 4, 5). He goes so far as to compose a poem on the extreme harshness of the conditions of detention (3), and write a play (rather a skit) narrating the arrival of the English Roger (perhaps the commander of the pontoon " The Cato ") in Hell. This second part constitutes a precious sum of information on the conditions of detention and the life of the French sailors on the pontoons. There are a number of stories about pontoons, sometimes written in a novelistic way, and for the most part published after 1845, the oldest probably being "Sergeant Flavigny's story, or ten years of my captivity on the English pontoons" ( by L. Chomel), with notes by Louis Garneray, Paris, Nepveu, 1821. However, this journal is to our knowledge the only example of manuscript redirected by a prisoner on the spot: As on every ship, the sailors help each other and participate together in the meager distractions of the edge. Jaubert knows how to tell, Degun draws for him; and a more educated fellow-prisoner writes for him when it is necessary to testify, from his own experience, of the general condition of the prisoners of the English pontoons. Third part: refound freedom. New embarkments. (May 1814 - November 1817). 10 captioned watercolored gouaches, the first representing the Malouin ship that brought Jaubert back to France : "the frigate the breast preacher malo captain left prison on 17 May 1814". Jaubert, barely released, is immediately resumed by his frenzy of navigation and shipments follow one another quickly: Note in tribute to the brave gabier, without betraying his spelling, the legends of the last 9 watercolor gouaches, appearing his ultimate sailing: "The sloop marries Anne Captain Boiton du Suquet 27 May 1814" [ie 10 days after leaving the pontoon] "; "Marie henriette captain François thomas de brest 1814"; "The brig the alliances of Dieppe Captain Michel Courbet of Dieppe the corsair of Tripoli Captain Halli on August 15, 1815 took e led to Tripoli"; "The three Danish mats Captain Temonnen of Tripoli of barbarity anbarquered » « ; "The corvette Henriette from Toulon captain jean Viau of Bordeaux, 1815"; "The corvette Catherine captain Charles Cimont of Saint Malo 1816 left Maltes for Marseille on February 14, 1816"; "Marie Elizabeth Captain Bernabo of Marseille 1816"; "Bombs her (e) a Cécile Captain Gantome of La Ciotat 1817; "(Julius c) To Captain Marquis of Marseilles prayed for the ein surget [taken by the insurgents?] November 5, 1817". These watercolors are distinguished by the absolute accuracy of the design of the rigging. None of them are signed. by a different hand, it is quite likely that Jaubert is the author, his 9 years of captivity having left all the time to make the hand with the help of Degun. The document ends with the story of a quarantine due to the plague, it is likely that the sailor is succumbing to this epidemic (Plague epidemic of 1817, , which extended from the Middle East to the Maghreb. The author, who rightly criticizes the surgeons who contested the epidemic, while the deaths of porter-faix (dockers) added to those of the sailors, suggests his role during this period: "On the 2nd, eve of St. John the Baptist The High Priest arrives from Genoa with the King's galleys; M. the aldermen have the honor of going to greet him, and I have the honor to address them in the name of the city. " This is probably Valvielle, the first judge of the Civil Court of Toulon, who signed on the hand paper.‎

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