‎Louis Madelin‎
‎La Révolution‎

‎ Librairie Hachette Broché Paris 1922 "578 pages en format grand -8 - collection "" L'histoire de France racontée à tous - manque la couverture" ‎

Reference : 017770


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‎BAKOUNINE. Mikhaïl. ‎

Reference : 7066

(1848)

‎Russland wie es wirklich ist ! Der 17. Jahrestag der Polnischen Revolution. Eine Rede gesprochen in der zu Paris am 29. November 1847…‎

‎ 1848 Mannheim. Heinrich Hoff. 1848. 1 volume in-12, demi-vélin blanc à coins fin XIXème, dos lisse muet, titre poussé en lettres dorées en haut du premier plat.16 pp.‎


‎Rare première édition en allemand du fameux discours de la salle Valentino, prononcé à Paris par le révolutionnaire russe Bakounine à l'occasion de l'anniversaire de la Révolution polonaise de 1830-32. Le séjour parisien de Bakounine dura 4 ans de juin 1844 à 1848. A la fin de 1847, de jeunes étudiants polonais lui proposèrent de prononcer un discours à l'occasion de l'anniversaire de leur révolution avortée de 1830 : devant 1500 personnes réunies dans la salle Valentino, il affirma la solidarité de l'émancipation conjointe de la Pologne et de la Russie, exhortant les paysans russes et polonais à renverser le pouvoir tsariste. L'ambassadeur de Russie demanda le lendemain l'expulsion du fauteur de troubles, et Bakounine dut repartir pour Bruxelles, où il résidait avant 1844. La Révolution de février le ramènera à Paris. Infimes rousseurs. Nettlau, p. 42. ‎

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Phone number : 01 40 56 97 98

EUR850.00 (€850.00 )

‎[RÉVOLUTION FRANÇAISE]‎

Reference : 19430

‎Manuscrit regroupant plusieurs textes relatifs à la Révolution française‎

‎ S.l., 1792-1799. In-12, environ [397] pp., demi-basane à coins blonde, dos à nerfs, tranches rouges (reliure défraîchie mais solide, manques, quelques taches et rousseurs). ‎


‎Manuscrit regroupant plusieurs textes relatifs à la Révolution française tels des placards de toute la France, des articles (du Moniteur, le Journal de la Convention nationale, le Mercure., le Courrier républicain...) ainsi que des discours de personnalités telles Prudhomme ou Monvel, rédigé par une main de l'époque. Ex-libris héraldique de Buffières, gravée par Revellat. Voir photographie(s) / See picture(s) * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve. ‎

Phone number : 09 78 81 38 22

EUR350.00 (€350.00 )

‎Maurice CAUWE, Ingénieur commercial U.L.B., Président honoraire de GB-INNO-BM.‎

Reference : 81230

(1982)

‎(GBA : Grand Bazar d'Anvers) LA RAGE DE GRANDIR ou Historique et chronique d'un petit Bazar à la grande entreprise aux multiples enseignes 1882-1982. 3 parties, reliées en 2 volumes. 1ere partie : De 1882 à la fin de la Deuxième Guerre Mondiale - 1945. 2e partie : La découverte de l'Amérique - La révolution dans la distribution. 3e partie : 1963-1982 Objectif 100 milliards. ‎

‎Paris, 1982, in-4, broché, 326 & 430p. La création des hypermarchés en Belgique est l'œuvre de Maurice Cauwe (1905-1985).Texte ronéotypé. INEDIT. Exceptionnel document historique sur l'évolution chronologique de la grande distribution en Belgique. Maurice Cauwe retrace jour après jour l'avènement du Grand Bazar d'Anvers et l'histoire des premiers hypermarchés en Belgique à travers l'impact des évènements historiques, politiques et économiques. Il rend compte de façon exhaustive de toutes les actions, motivations, tâtonnements, expériences, raisonnements et des résultats économiques du groupe. Le 1er chapitre est consacré au récit de la naissance du Grand Magasin en 1882, ainsi qu'à ceux ouverts parallèlement en France par Boucicaut. Suivent l'historique du GBA et du Bon Marché dans les années 30 (émergence et influence du modèle américain de la vente en self-service), les répercussions de la Seconde Guerre Mondiale sur le ravitaillement et l'évolution des stocks, le voyage déterminant en 1948 aux Etats-Unis (il y retournera 33 fois jusqu'en 1981 !). Chaque fait est minutieusement relaté, de la prospection en camion dans les campagnes en 1939, des études de marché, de la publicité, à la nécessité de développer des emballages pour la vente à prix fixe dans les années après guerre, en passant par les premières ventes de postes de télevision en juin 1950 à des clients belges qui ne captent que les chaînes hollandaises, la télévision belge n'existant pas encore... ou le 68e aniversaire du GB : "distribution de tartelettes toutes les 68 minutes" ! M. Cauwe n'omet aucune information, d'où la densité et la richesse du document. Le 28 juin 1971 il fonde la pemière chaîne de fast-food belge: GB Quick au GB center de Schoten, "première entreprise belge à adopter cette formule de restauration. Il faudra plusieurs années pour qu'elle porte ses fruits". On joint l'ouvrage de Jacques Dopchie (neveu de M. Cauwe, ingénieur commercial qui rejoint le GB en avril 1953, il deviendra directeur des ventes, dir. général du Supermarché GB et de Superbazar) qui reprend le titre de M. Cauwe "GB La rage de grandir", paru aux Editions Racine en 2004. Il y retrace dans une présentation plus thématique, l'évolution de la grande distribution du GB. TABLE DES MATIERES : 1ere partie. Avant-propos et justification - Hommages et remerciements - Synthèse par période - résultats - Carrière de Maurice CAUWE Chapitre I NAISSANCE DU GRAND MAGASIN : LE BON MARCHE DE PARIS - 1852 Chapitre II L'AFFAIRE FAMILIALE : LA MAISON UNIVERSELLE A GAND (1882) -LE GRAND BAZAR DU BON MARCHE A ANVERS (1884) 27 Chapitre III 1920 - 1931 LA SOCIETE ANONYME : LES GRANDS BAZARS REUNIS ANVERS ET GAND Chapitre IV 1932 - 1939 L'AVANT-GUERRE : LES GALERIES DU BON MARCHE (NOUVELLE RAISON SOCIALE) LUTTENT POUR LEUR REDRESSEMENT Chapitre V 1940 - 1945 LA DEUXIEME GUERRE MONDIALE : LE GRAND BAZAR D'ANVERS (NOUVELLE RAISON SOCIALE) LUTTE POUR LE RAVITAILLEMENT DE SA CLIENTELE 2ème partie. 1946-1962 LA DECOUVERTE DE L'AMERIQUE - LA REVOLUTION DANS LA DISTRIBUTION Chapitre VI 1946-1951 L'APRES-GUERRE LA DECOUVERTE DE L'AMERIQUE 5 Chapitre VII 1952-1957 A LA POURSUITE DU MILLIARD Chapitre VIII 1958-1962 LA REVOLUTION DANS LA DISTRIBUTION. ‎


‎"AVANT-PROPOS ET JUSTIFICATION Une chronique, dit le Larousse, est l'histoire dans laquelle les faits sont enregistrés dans l'ordre de leur succession. Pourquoi cette chronique, m'a-t-on demandé ? Qui va-t-elle intéresser ? Il existe déjà un HISTORIQUE DU GRAND BAZAR D'ANVERS par Auguste-Pierre DESLANDES (A.P. DESLANDES, président honoraire de la s.a. LE GRAND BAZAR D'ANVERS : HISTORIQUE DU GRAND BAZAR D'ANVERS 1885 - 1968. Anvers, 1972. ). C'est vrai, mais c'est que j'ai vécu, je pense, une histoire assez fantastique. Une petite entreprise provinciale, sur le point de déposer son bilan, occupant 800 personnes et réalisant 58 millions de chiffre d'affaires en 1932, est devenue, en 1974, la première entreprise de distribution belge, avec un chiffre d'affaires de 30,8 milliards et occupant 13.000 personnes. Ce furent quarante-deux années de travail opiniâtre, de labeur incessant, de petites tâches, de petits événements, aux objectifs limités comme dans les années 1932 à 1939; puis il y eut le choc de la guerre 1940-45, une rupture avec les règles traditionnelles, des risques encourus et exaltants, le jeu du chat et de la souris, bien que souvent l'angoisse serrait le coeur. Après la tourmente, il y eut en 1948, un voyage d'études extraordinaire aux Etats-Unis et la découverte du Nouveau Monde, qui déclencha en moi un mécanisme créateur. J'ai vu à ce moment, avec enthousiasme, la merveilleuse possibilité d'introduire en Belgique les méthodes nouvelles découlant notamment de la révolution commerciale née du libre-service et du développement de l'automobile. Ce voyage fut suivi de plus de trente autres voyages aux Etats-Unis et de bien d'autres pour les cadres de la société. J'ai oeuvré avec obstination pour que le GRAND BAZAR D'ANVERS soit le premier ou parmi les premiers à réaliser ce que je voyais d'étonnant dans le monde. Un travail de pionnier dans divers domaines et sans idée préconçue devait nous permettre de réussir. J'ai eu la chance, par la parole et par l'écrit, d'arriver à convaincre ceux qui devaient jouer un rôle et participer à cette grande épopée : conseils d'administration, actionnaires, directeurs, cadres, collaborateurs, financiers, fournisseurs, car la réussite est un travail d'équipe. De 1948 à 1960, alors que le GRAND BAZAR D'ANVERS sortait de la stagnation, ce sont les expériences et les premiers pas dans divers domaines, puis, avec la liberté commerciale retrouvée grâce à l'abolition de la loi de cadenas, c'est, à partir de 1960, la perspective de conquérir par des diversifications, un marché national. Avec une hâte fébrile, nous allons lancer les formules extraordinaires du libre-service, du supermarché et, les premiers en Europe, de l'hypermarché. Toutes les équipes constituées au fur et à mesure de la croissance de l'entreprise concourent avec foi et diligence à la réalisation des objectifs successifs. Trois années de lutte, de 1961 à 1964, sont nécessaires pour surmonter, jour après jour, les difficultés que l'on rencontre en lançant des formules nouvelles aux résultats quelquefois négatifs. Mais ensuite, avec la percée réussie, c'est l'exploitation du succès et la victoire exaltante -nous devenons la première'entreprise de distribution du pays. Viendront alors des menaces de restriction émanant des classes moyennes et des pouvoirs publics qui, en 1972, décident d'arrêter l'expansion des grandes surfaces. Nous luttons âprement pour empêcher ce blocage, mais avec un succès limité. Il y eut aussi des demi-réussites et des échecs; nous ne réussissons pas l'expansion par grands magasins en Hollande ni l'introduction des motels en Belgique, nous ne pouvons pas convaincre des partenaires français de réaliser une expansion par hypermarchés en France. Les grands événements politiques et militaires qui ont marqué notre époque sont mentionnés dans la présente chronique parce qu'ils ont eu de l'influence sur l'économie et sur nos propres jugements et comportements. En 1973 et 1974, des initiatives diverses se font jour pour que GB ENTREPRISES envisage un rapprochement avec le groupe INNO-BM-PRIBA. Ce groupe, résultat d'une fusion de trois entreprises de distribution : l'INNOVATION, le BON MARCHE et PRIBA, est animé par le baron François VAXELAIRE. Son chiffre d'affaires en 1973 est de 22,1 milliards de francs et son bénéfice net de 125 millions. Le chiffre d'affaires de GB ENTREPRISES en 1973 est de 28,1 milliards et son bénéfice de 330 millions. La réunion des deux sociétés se réalisera avec effets au 1er janvier 1974 et va conduire à la constitution d'une entité de taille européenne sous le nom GB-INNO-BM au chiffre d'affaires de 50,2 milliards en 1974. Ce chiffre dépassera le cap des 100 milliards en 1980 et de 120 milliards en 1983. Relater ces faits, rechercher les motivations, expliquer les actions, montrer les raisonnements et les résultats, mois par mois, année par année, c'est l'objet de cette chronique dédiée à toutes les equipes des entreprises. C'est un hommage à tous nos collaborateurs. J'ai voulu sauver de l'oubli les mille faits qui ont contribué à l'oeuvre commune. J'ai tenté d'expliquer le pourquoi des décisions et la raison des résultats obtenus, essayé de décrire le cheminement de la pensée, de situer l'action des hommes et de retracer notre environnement. J'ai eu aussi grand plaisir à me remémorer, grâce à quarante ans de documents accumulés, ce qui a fait l'entreprise. Un chirurgien, le docteur COUVELAIRE, disait "C'est tellement amusant pour soi de raconter sa vie", SIMENON, dans ses "dictées", a écrit : "à partir de septante ans, les préoccupations sont différentes, 'Père de la création intense est terminée et on se penche naturellement sur son passé et ainsi on se raconte". L'essai de la présente chronique semble confirmer ces observations. Et si par la persévérance qu'elle montre dans l'effort pour bâtir et réaliser une oeuvre utile, elle peut éclairer et convaincre un lecteur et l'amener, lui aussi, au succès, elle n'aura pas été inutile. L'exposé des événements s'effectue sous la forme d'un historique de 1882 à 1931. A partir de 1932, date de mon entrée au GRAND BAZAR d'Anvers, l'exposé se présente sous la forme d'une chronique, c'est-à-dire selon l'ordre chronologique des faits évoqués (1). Cette chronique, prévue jusqu'en 1982, s'achève fin 1972 par suite du décès de l'auteur en 1985. " Pliure sur le rodhoïd de couverture. Bon état. ‎

Phone number : (+32) 470 87 87 88

EUR800.00 (€800.00 )

‎CARLYLE (Thomas).‎

Reference : 126583

(1929)

‎Histoire de la Révolution française. Nouvelle édition précédée d'un avertissement de A. Aulard.‎

‎ Félix Alcan, s.d. (1929), 3 vol. in-12, xxxii-381, 427 et 455 pp, traduit de l'anglais par Jules Roche, brochés, bon état‎


‎Dans ce livre sauvage et fou qui n’a jamais été réédité en France depuis cent ans, mais qui fut très lu en son temps, l’historien britannique Thomas Carlyle raconte la Révolution de manière peu orthodoxe. Tome I : La Bastille. Tome II : La Constituante. Tome III : La Guillotine. — Thomas Carlyle (1795-1881) est un écrivain, satiriste et historien écossais, dont le travail eut une très forte influence durant l'époque victorienne. — "Plusieurs études ont souligné la popularité et l'influence de la Révolution française de Thomas Carlyle. Paru pour la première fois en 1837, réédité à de nombreuses reprises, tiré à des dizaines de milliers d'exemplaires, ce récit a été la représentation dominante de la Révolution française en Grande-Bretagne pendant tout le XIXe siècle, et au-delà. L'ouvrage porte la marque du changement de perspective opéré pendant la décennie qui a précédé sa publication : le « souffle » de la Révolution y est rendu. Mais le peuple, la populace, y sont violents voire féroces, contribuant ainsi à entretenir un stéréotype britannique du XIXe siècle qui opposait le pacifisme du peuple anglais à la brutalité des Français. Et le jacobinisme est fustigé par une histoire dont le premier héros est Mirabeau." (Fabrice Bensimon, L'écho de la Révolution française dans la Grande-Bretagne du XIXe siècle, 2005) — "Dans le premier volume de son histoire de la Révolution française, Carlyle décrit la fameuse procession qui avait ouvert les États généraux du clergé de la noblesse et du tiers état à Versailles, le 4 mai 1789. Il invite le lecteur à jeter sur elle, comme lui, «un regard prophétique». Il isole dans la foule les personnages auxquels la Révolution réserve un bel avenir. Parmi eux, les plus importants sont Mirabeau et Robespierre. Honoré Gabriel Riquetti de Mirabeau devait devenir le leader officieux du tiers état. (...) Tout comme Louis XIV avait déclaré « L’État c’est moi », Mirabeau aurait pu dire « L’Assemblée nationale, c’est moi ». Le contraste avec l’obscur avocat d’Arras, Maximilien Robespierre, est délibérément souligné : « Mais, si Mirabeau est le plus grand, lequel de ces six cents pourrait être le plus misérable ? Signalerons-nous cet homme mince, âgé de moins de 30 ans, portant des lunettes, d’un aspect inquiet, insignifiant, les yeux ternes (lorsqu’il retirait ses verres), circonspects et attentifs, le nez en l’air, flairant avec anxiété l’incertitude des temps futurs ; le teint bilieux des hépatiques, dont la nuance finale pourrait être verdâtre. » Pour l’historien Richard Cobb, Carlyle « aborde la Révolution en quête d’un Héros ». Mirabeau, bien qu’encore très loin de le satisfaire, est son meilleur candidat, jusqu’à sa mort brutale en 1791; mais Robespierre est pour lui l’antihéros par excellence. (...) D’Edmund Burke à Simon Schama, de nombreux exégètes de la Révolution l’ont décrite comme une erreur inutile et gratuitement sanglante. Ce n’est pas l’opinion de Carlyle. Pour lui, la Révolution est un phénomène transcendant, « le Phénix du monde, consumé dans le feu et renaissant dans le feu (...) : la mort et la naissance d’un monde ». Se demander d’où elle venait et où elle allait, c’était poser des questions sans réponse. Au lieu d’analyser – tâche vaine, dans ces conditions, à ses yeux du moins –, Carlyle cherche à évoquer et à décrire. À la fin du premier volume, il dépeint dans des termes apocalyptiques, « le Sans-Culottisme, surgissant de la fumée des Enfers avec ses têtes multiples et son haleine de feu et demandant: “Que pensez-vous de moi?”». Il fait ainsi de la figure du sans-culotte un monstre inconnaissable. Dans le deuxième volume, Carlyle décrit les célébrations à Paris du premier anniversaire de la prise de la Bastille la fête de la Fédération au Champ-de-Mars, qu’il rebaptise «la fête des Piques». […] Plus loin, il compare cette fête célébrant ouvertement l’acceptation de la Révolution par Louis XVI à un mariage aussi tendre qu’insensé devant lequel, au milieu des feux d’artifice et des réjouissances, les anciens hocheraient la tête d’un air entendu, conscients que l’union serait amère et malheureuse. Moins d’un an après la fête de la Fédération, les relations entre Louis XVI et la nation étaient devenues impossibles; Mirabeau était le dernier espoir de réparation, et Mirabeau agonisait: il «ne put vivre une année de plus, pas plus qu’il n’aurait pu vivre encore pendant mille ans». Il mourut le 2 avril 1791. Carlyle n’est ni le premier ni le dernier à imaginer que la Révolution aurait pris une tout autre tournure si Mirabeau avait survécu. (...) Le troisième tome du livre s’intitule fort à propos «La guillotine», puisque c’est après l’effondrement de la monarchie que l’instrument d’exécution est installé pour la première fois près du palais des Tuileries (soit sur la place du Carrousel, soit sur la place de la Révolution, l’actuelle place de la Concorde). La première utilisation publique de cette invention, qui doit son nom au docteur Guillotin, remonte au 25 avril 1792. Mais, ce jour-là, elle avait servi à exécuter un criminel devant l’Hôtel de Ville. Ce déplacement de la guillotine à côté du palais des Tuileries recelait un symbolisme sinistre. Qu’allait-il arriver à Louis XVI ? « Il est malheureux, bien que naturel, note Carlyle, que l’histoire de cette période ait été si souvent écrite dans l’exaltation. Tout n’est qu’exagération, exécration, hurlements; et par-dessus tout, obscurité. » On ne peut pas dire que lui-même ait fait beaucoup pour ramener le calme. Assurément, lui aussi exagère et embellit. Sur Robespierre en septembre 1792, il écrit: « L’incorruptible Robespierre n’y manque pas, maintenant que le fort de la lutte est passé ; l’homme au teint verdâtre y siège à la dérobée, ses yeux de chat sont excellents dans le crépuscule ». « Pauvre Robespierre, notait Richard Cobb, qui pouvait à peine voir à la lumière du jour et qui devait porter des verres teintés. » D’où, si ce n’est de son imagination, Carlyle a-t-il tiré le détail d’un Robespierre qui, tel un chat, voyait mieux dans le noir ? Mais Carlyle est aussi capable d’une juste concision. (...) La phrase: « À l’intérieur, cette mort du roi a divisé tous les amis, et à l’extérieur, elle a uni tous les ennemis » est un condensé brillant des conséquences du procès et de l’exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793. (...) Quand il en arrive à la Terreur, Carlyle aborde de front la difficulté d’en écrire l’histoire. À première vue, au sujet des « horreurs de la Révolution française », il y avait « beaucoup à dire et à hurler ». Mais ces horreurs ne sont, selon lui, que l’ombre du phénomène, et non le phénomène lui-même. (...) La haine que Carlyle voue à Rousseau, et son mépris pour le rôle qu’ont joué ses idées et ses partisans dans la Révolution nourrissent l’ensemble de l’œuvre. Il conseillait à ses collègues historiens de reconnaître que la Révolution, phénomène sans précédent, avait dévoilé de nouvelles lois de la nature, impossibles à décrire avec les mots et les théories d’autrefois. Pour l’heure, les historiens devaient renoncer à la prétention de nommer ou de raconter de manière définitive la Révolution, et la regarder honnêtement, en ne nommant que ce qu’ils pouvaient, morceau par morceau. Il ne trouvait en elle rien de constructif, seulement l’évangile de Rousseau, théorème devenu credo, et dont l’application détruisit tout ce qui pouvait l’être." (Ruth Scurr, Times Literary Supplement, traduit dans BoOks 34, 2012) ‎

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EUR80.00 (€80.00 )

‎CORNUT-GENTILE (Pierre)‎

Reference : 51861

ISBN : 9782262016814

‎Madame Roland Une femme en politique sous la Révolution‎

‎Perrin 2004, in-8 broché, 400 p. (un nom écrit en page de garde, sinon bel état ; épuisé) Cahier d'illustrations, notes, bibliographie et index. Amie et conseillère de plusieurs figures de la Révolution, femme de tête se montrant d'un rare courage lors de la chute des Girondins, elle méritait largement qu'on retrace son destin.‎


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