‎COLLECTIF‎
‎Der Adler n°1‎

‎Nacres de la Mer. 33 "tableaux" de coquillages rapportés de ses vacances par Rose Adler. [Livre d'or et dossier, 1953]. ‎

‎ 2 vol. in-folio, chemises et étuis de papier noir avec pièce triangulaire dorée, étiquettes imprimées (Thérèse Treille).Exceptionnel témoignage vivant du monde des arts et des lettres, parisien et étranger, au milieu du XXe siècle !Bel ensemble autour de l'exposition de Rose Adler, organisée par Jean Loize (1900-1986), dans sa librairie-galerie du 47 rue Bonaparte à Paris, du 4 décembre 1953 au 4 janvier 1954.Ces rares documents proviennent des archives de Pierre-André Benoit, avec lequel Rose Adler noue une solide amitié à partir de 1949. Jeune éditeur et imprimeur d'Alès, PAB confie à Rose Adler de minuscules livres à relier, pour lesquels elle développe un art nouveau, et il contribue à faire d'elle un des relieurs les plus réputés de la première moitié du XXe siècle.C'est sur les plages de Vaux-sur-Mer, en Charente-Maritime, que Rose Adler ramasse ces coquillages, dont elle conçoit les premiers tableaux en 1950. Ces tableaux de coquillages exposés à la galerie Jean Loize sont autant de curiosités artistiques que d'objets décoratifs qui plaisent aux amateurs. Cette exposition rencontra un certain succès, comme en témoigne le livre d'or, mais nous n'avons pas trouvé trace d'un catalogue. D'après la présentation de Jean Loize (chemise "Rose"), nous savons que ces tableaux étaient accompagnés de récentes reliures de Rose Adler et de manuscrits, livres rares, dessins et meubles irisés... "Pour "orchestrer" cet ensemble, le coquillage et le fond de la mer nous proposaient leurs thèmes — chantés par les écrivains, de Saint-Amant à Valéry surtout, de Jules Verne à Colette".I) Nacres de la Mer. Livre d'or. Dans une chemise de papier brun, ornée de l'invitation de papier nacré et gaufré en forme de coquillage, découpée et collée sur le premier plat : 20 pages, papier vélin fort cartonné, portant environ 200 signatures autographes au crayon des personnalités ayant assisté à l'inauguration, certaines avec leur adresse, et croquis. La galerie Jean Loize fut longtemps le rendez-vous des artistes et des écrivains ; celui qu'on surnommait "le prince des bibliophiles" exposa aussi Colette, Tzara, Breton, Larbaud, Fargue ou Léautaud, qui l'évoqua dans son Journal littéraire...On remarque les signatures de N. Rodocanachi, l'artiste Nelly Delhumeau avec le dessin d'un coquillage applaudissant ("Bravo Morog"), A. Joly-Segalen, A. Vialatte, A. Mallet-Stevens, Jean Denoël, Marie Laurencin, Survage, Marcelle Berr de Turique, Georges Pincement, Maurice Fombeure, Serge Férat, Jacqueline Copper-Royer ("Vives félicitations"), Poirier (avec un escargot), Germaine de Coster, Artinie Artinian (New-York), marquis de Casafuerte, J. Boullaire ("Belle exposition !"), J. A. Kay, C. Fargue ("Bravo chère amie"), Jean Feray ("amateur de coquilles"), F. Javal ("Bravo ma chère amie !..."), Mariano Andreu, Tristan Tzara, Jean Lurçat, Raymond Hesse, Creuzevault, Castelbajac, Clarence Laughlin "de La Nouvelle-Orléans, ami de Masclet"...II) Rose : dans une chemise de papier brun, portant le titre calligraphié "Rose" :1- Rare carton d'invitation à l'inauguration de l'exposition à la galerie Jean Loize.2- Portrait photographique de Rose Adler par PAB en 1953.3- Portrait photographique de Rose Adler et Marie Laurencin par PAB en 1953.4- Manuscrit autographe (1 p. in-4) de Jean Loize du texte de présentation de l'exposition - avec 2 tapuscrits.5- Note autographe (1 p. in-12) de PAB sur Rose Adler à la BnF.6- Lettre de M. Dreyfus à PAB (1958).7- Chemise avec annotations autographes de Loize : marquée "Rose Adler", elle est couverte, au crayon, de citations sur la mer par divers auteurs, avec comptes divers et quelques notes au stylo rouge.8- Nombreuses coupures de journaux formant un dossier de presse sous 2 enveloppes. ‎

‎Correspondance, manuscrits, œuvres et documents des archives familiales et personnelles de la famille Adler : peintures, gravures, photographies, courriers, oeuvres présentées au Kunstschau Wien 1908 sous la direction de Gustav Klimt (sacs brodés et abécédaire), carnets de dessins, bibliothèque de la famille, documents, collections, ephemera, etc.‎

‎Archive contenant 328 lots décrits dans un catalogue illustré, téléchargeable au format PDF par ce lien : https://www.librairie-actualites.fr/sites/librairie-actualites.fr/files/2022-09/Puppenbilder_courrier.pdf‎

‎MARIE ADLER : Née à Kopcsan (Hongrie), dans une famille de peintres en porcelaine et formée auprès de Ludwig Michalek, Maria Schmalfuss épousa le journaliste et écrivain Heinrich Adler, dont elle eut deux filles : Marianne et Auguste. Elle fonda en 1903 le Radierclub Wiener Künstlerinnen, premier club artistique exclusivement féminin d’Autriche, qui permit à ses membres d’exposer leurs travaux par portfolios annuels (de 1903 à 1914), en parallèle aux productions des autres associations d’artistes, dont elles étaient exclues (Künstlerhaus, Secession et Hagenbund). Elle quitta l’Autriche en 1938 pour s’installer à Hollywood avec ses filles, où elle mourut en 1947. MARIANNE ADLER : Née à Bressanone (Italie), fille de Marie et Heinrich Adler et nièce de Victor Adler, médecin et fondateur du parti ouvrier social-démocrate autrichien (SAPÖ), Marianne Adler fréquenta la Wiener Kunstschule für Frauen und Mädchen sur la recommandation de Gustav Klimt, avec qui elle présenta ses travaux d’artisanat au Kunstschau Wien de 1908. Elle entra à l’atelier de restauration du Kunsthistorisches Museum de Vienne en 1924 et fut démise de ses fonctions en 1938. Avec l’aide de Kenneth Clark, directeur de la London National Gallery, elle quitta l’Autriche pour l’Angleterre et s’installa bientôt en Californie, où elle poursuivit son activité de restauratrice pour le Huntington Museum de San Marino. En décembre 1940, le magazine Life consacra un article à ses découvertes sur l’Ecce Homo d’Urban Görtschacher (1508), dont elle révéla un personnage caché par des maquillages ultérieurs de circonstances. Outre ses travaux sur de nombreuses peintures des écoles allemandes, néerlandaises et italiennes (et sur La Belle ferronnière de Leonard de Vinci), elle restaura les premiers tableaux de Marcel Duchamp et d’autres œuvres de la collection Arensberg. Elle mourut en 1952 à Hollywood. GUSTI ADLER : Sœur cadette de Marianne Adler, également née à Bressanone, Gusti étudia la sculpture à Vienne avant de se former à la peinture et à l’artisanat. Correspondante à Berlin pour le Wiener Fremden-Blatt et pour plusieurs autres journaux autrichiens, elle publia ses premiers articles sur le théâtre en 1913 sous divers pseudonymes (dont celui de Christoph Brandt). En 1919, son amie d’enfance Helene Thimig lui présenta Max Reinhardt, dont elle devint rapidement la secrétaire et première assistante. Pendant deux décennies, elle organisa une grande partie de ses mises en scènes (notamment pour le Festival de Salzbourg), et le suivit aux États-Unis en 1939, où elle travailla à ses côtés jusqu’en 1940. Elle publia la première biographie du metteur en scène en 1964 (Max Reinhardt, sein Leben), qu’elle remania en livre de souvenirs en 1980 (Aber vergessen Sie nicht die chinesischen Nachtigallen), puis termina sa carrière au département documentation de la Warner Bros à Hollywood, où elle mourut en 1985.‎

‎Der Attentatsprozess gegen Dr. Friedrich Adler. [Le procès pour attentat de Friedrich Adler].‎

‎ Zürich. Imprimerie Coopérative, 1917. In-8 br. Portrait photo de F. Adler en frontispice. Adler, physicien, un des quatre secrétaires du Parti Social-Démocrate d'Autriche. Il assassine en octobre 1916 le ministre-président Stüngkh, responsable selon lui de la poursuite de la guerre. Condamné à mort, mais gracié par l'Empereur, il fut amnistié en 1918. Il continua sa carrière politique, puis émigra aux États-Unis en 1940. En allemand. E.O. ‎

‎Journal 1927-1959. Edition établie et présentée par Hélène Leroy. Avant-propos de François Chapon "Souvenir de Rose Adler".‎

‎Paris Editions des Cendres 2014 In-8, broché, couverture imprimée.Edition originale de ce journal que Rose Adler (1890-1959) a tenu régulièrement de 1927 jusqu'au 14 février 1959, un mois avant son décès. Si Rose Adler est surtout connue pour sa création dans le domaine de la reliure et du mobilier, son amitié avec Jacques Doucet qui la présente à Pierre Legrain, on ignorait son influence déterminante dans le domaine des arts. Cette publication permet enfin d'appréhender la présence centrale de Rose Adler, au cœur même des mondes des arts de son époque. On connaissait mal son rôle d'intermédiaire subtil entre les artistes et les commanditaires, les soutiens qu'elle accorda ou encore ses innombrables sollicitations au bénéfice d'artistes ou d'actions philanthropiques. On ne pouvait concevoir le nombre de projets qu'elle favorisa, n'ayant de cesse de mobiliser son réseau d'amis et de connaissances... (extrait du texte de présentation). Tout ce que Paris comptait comme artistes (Jean Arp, Alexander Calder, Marc Chagall, Etienne Hajdu, Picabia, Picasso, Marie Laurencin, Gustave Miklos, Man Ray...), décorateurs et architectes (Pierre Chareau, Robert Mallet-Stevens...), écrivains (Louis Aragon, André Breton, André Gide, André Maurois, Robert Desnos, Paul Eluard, Jean Paulhan, André Suarès...), acteurs et actrices, chorégraphes et danseuses, bibliophiles (Jacques André...) se croise dans cet extraordinaire journal dont l'index comporte plus de mille noms. L'ouvrage est illustré de 40 photographies hors texte (dont 5 portraits de Rose Adler saisis par Al Fasini en 1935) et comporte une biographie détaillée de l'artiste. Tirage unique limité à 825 exemplaires non numérotés sur papier vélin.‎

‎Frédéric Adler. [i.e. Friedrich Adler].‎

‎ 1917 In-12 carré, broché, couverture grise imprimée rempliée, 48 p., exemplaire numéroté sur vélin d'Arches, non rogné. Paris, imprimerie de Louis Kaldor, s.d. (1917).‎

‎Rare plaquette publiée anonymement autour du procès de Frédéric Adler, jugé pour l'assassinat du Président du Conseil d'Autriche, le Comte Stürghk, en 1916. Publié anonymement l'ouvrage est attribué à Roger Lévy.Physicien proche d'Einstein, Friedrich Adler devint secrétaire du parti social-démocratique autrichien. Leader de l'aile gauche du parti, il s'opposa à la politique de guerre nationaliste du parti, donna sa démission en 1914. En octobre 1916, il assassina le Ministre-Président Comte Stürgkh responsable, selon lui, de la poursuite de la guerre. Friedrich Adler fut jugé par un tribunal d'exception et condamné à mort. L'Empereur Charles Ier, successeur de François-Joseph (1916) commua la peine en 18 ans de prison. Il fut finalement amnistié en 1918.Contient en annexe, le "Manifeste de Frédéric Adler" (1916) ainsi que le compte rendu du procès.Exemplaire hors commerce imprimé sur vélin d'Arches, n° 93 /102.Bel exemplaire, frais, tel que paru. ‎