Paris, L'amitié par le livre, 1948; in-8, 135 pp., cartonnage de l'éditeur. La merveilleuse histoire du général johann august suter. exemplaire numéroté n°636. non coupé.
Reference : 200703799
La merveilleuse histoire du général johann august suter. exemplaire numéroté n°636. non coupé.
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Femina 1917, relié précocement par Pierre-Lucien Martin Paris, Librairie Payot, 1917. 1 vol. (115 x 180 mm) de 244 p., [4] de catalogue et 1 f. Demi-chagrin rouge, dos à nerf orné d'un décor par la lettre réhaussé de filets à l'œser bleu figurant des vagues, tête dorée, couvertures et dos conservés (reliure signée de P.-L. Martin [dorée en pied du dos]). Édition originale et premier tirage. Il n'a pas été tirés de grands papiers.
Publié anonymement sous la simple lettre «Y», L’Odyssée d’un transport torpillé est le lauréat du prix Femina 1917. Le prix, interrompu pendant les trois premières années de guerre (1914–1916), fait alors son grand retour en couronnant un roman maritime — à rebours des récits de tranchées plus connus. Deux ans plus tard, ce même prix sera décerné à Dorgelès pour Les Croix de bois. Le texte, sous forme de lettres fictives adressées par le second du cargo Pamir à un ami mobilisé sur un cuirassé, est publié d’abord en feuilleton dans La Revue de Paris en 1917, puis repris chez Payot. Le succès est immense. Maurice Larrouy y révèle, dans un style sobre et technique, la violence du front naval, trop souvent occultée. Il s’agit d’un témoignage de première main: l’auteur, major de l’École Navale, capitaine de frégate, décoré de la Légion d’honneur et de la Croix de guerre, connaît de l’intérieur la réalité qu’il décrit. Le récit, très tôt jugé trop précis, subira la censure dès la deuxième partie, tandis que la troisième sera interdite de publication pour atteinte au secret militaire : Larrouy y décrivait avec force détails la vie d’un bâtiment ravitailleur dans l’Atlantique, au plus fort de la guerre sous-marine. Norton Cru n’intègre pas l’ouvrage dans Témoins, mais en justifie ainsi l’absence : « Tous les récits des combattants, sauf ceux de la guerre sur mer, que je n'ai pas qualité pour vérifier, accepter ou refuser, commenter, juger, citer, classer. Leur inclusion introduirait dans un travail précis un élément de doute, d’à-peu-près et même d’erreur caractérisée. Il se trouvera quelqu’un, espérons-le, pour combler cette lacune. » (Témoins, Introduction générale) L’Odyssée d’un transport torpillé aurait pourtant toute sa place dans un inventaire des meilleurs témoignages de guerre. Maurice Larrouy quittera la marine en 1919 pour se consacrer à la littérature, publiant une vingtaine d’ouvrages, souvent sous le pseudonyme de René Milan. Magnifique exemplaire, de choix, admirablement relié par Pierre-Lucien Martin : une demi-reliure orné d'un titrage caractéristique de ses premier travaux.
Rare premier tirage en reliure d'époque Paris, Mercure de France, (5 avril) 1918. 1 vol. (115 x 180 mm) de 272 p., [1] et 1 f. Bradel demi-percaline bleue, pièce de titre, fleuron doré au dos, tête dorée, couvertures conservées (reliure de l'époque). Édition originale. Exemplaire du premier tirage (n° 435) - après 37 hollande et 5 chine.
Dès la mi-décembre 1914, le médecin qu'est alors Georges Duhamel écrit à sa femme : « Je devrai à la guerre d'être sorti de mon trou habituel et d'avoir vu une collection énorme de types que rien ne pouvait me faire imaginer. » Ces premières impressions donneront lieu à son premier livre, Vie des martyrs, qui parait en avril 1917. Un titre pour lequel Genevoix exprimera son admiration, dans L'Europe nouvelle (janvier 1918). Cette expérience de chirurgien de guerre, Duhamel va l'étoffer un an plus tard pour Civilisation, sous le masque de narrateurs divers, et non combattants. Il porte un regard de compassion sur les soldats blessés et délivre un témoignage fort sur la souffrance dans les ambulances de l'arrière front. Ceci avec les réserves qu'émettra Norton-Cru dans Témoins, lequel tempère le propos enthousiaste des critiques : « Est-ce que l'auteur n'a pas joué avec trop d'insistance sur la corde de la pitié, dans un but littéraire, avec l'intention de produire des morceaux à succès ? (...) Celui qui stylise ou transpose les faits de son expérience peut prétendre faire oeuvre de littérateur, jamais de témoin. » Il n'empêche : Civilisation est couronné du prix Goncourt le 11 décembre 1918, luttant contre Koenigsmark de Pierre Benoît, Les Silences du colonel Bramble d'André Maurois et Simon le Pathétique de Jean Giraudoux. Le roman l'emporte par six voix contre quatre à Pierre Benoît, faisant définitivement renoncer Duhamel à la chirurgie pour se consacrer à l'écriture. En août 1940, Civilisation sera interdit et mis sur la liste Bernhard, avant que l'ensemble de l'oeuvre du Duhamel ne soit inscrite sur la liste Otto. À la Libération, Duhamel fera partie du Comité National des Écrivains, dont il démissionnera en 1946, désapprouvant les excès de l'épuration. L'édition originale du titre comprend les exemplaires numérotés du premier mille, auxquels s'ajoutent cinq exemplaires de tête sur chine - hors commerce - et trente-sept sur hollande. Bel exemplaire du premier tirage avec ses fragiles couvertures à l'état de neuf.
Deux cartes de visite du jeune Ayrton Senna [Angleterre et Brésil, circa 1980 et 1986]. 2 cartes (95 x 55 mm) avec motif gaufré et impression en noir. * une carte de visite du jeune Ayrton Senna à son adresse de Tilehurst, au début des années 80, alors qu'il est jeune pilote de Formule Ford ; * une carte de visite d'Ayrton Senna à son adresse de l'agence qu'il a créé pour la gestion d'images et droits, à l'adresse de sa résidence brésilienne à São Paulo
La carte de visite de Tilehurst : Ayrton Senna s'est installé en Angleterre au début des années 1980 pour poursuivre plus facilement sa carrière de pilote automobile : il intègre d'abord l'écurie anglaise Lotus, en 1985, chez qui il signe son premier succès, le 21 avril, à Estoril, au Portugal, sous un déluge. Puis, à partir de 1988, chez McLaren et enfin chez Williams, à partir de 1993. Avant son premier contrat important chez Lotus, Senna a vécu avec des amis dans une maison louée à Chelsea Close, « Potteries Estate », à Tilehurst, près de Reading. Jeune pilote, il participe d'abord à la Formule Ford 1600, puis à la Formule Ford 2000 puis à la Formule 3 britannique, qui lui a ouvert la voie vers la Formule 1 et son contrat chez Lotus. Senna quitte cette maison en 1984, lors de son engagement dans l'écurie anglaise qui lui apporte plus de moyens financiers pour s'installer plus confortablement. Après sa mort, une rue de Tilehurst a été baptisée en son honneur - the Ayrton Senna Road. La ville abrite également une aire de loisirs qui porte son nom. La carte de visite de São Paulo : Senna est né à São Paulo en 1960 et a toujours gardé un lien fort avec sa ville natale. Il est issu d'une famille de la classe moyenne supérieure du quartier de Jardim São Paulo, dans le nord de la ville. Même après avoir atteint une renommée internationale, Senna a toujours tenu à conserver ses racines dans la ville, revenant souvent entre les courses automobiles à São Paulo, où il possédait une résidence. Ses funérailles s'y sont tenues et l'on estime qu'environ trois millions de personnes y ont assisté ou ont accompagné le cortège funèbre, ce qui témoigne de l'immense impact et de l'admiration que Senna suscitait au Brésil et dans le monde entier. La société « Senna Promoções e Empreendimentos Ltda. » a été créée en 1986 par Senna pour gérer ses contrats publicitaires, ses droits d'image et d'autres activités commerciales liées à sa carrière et à son nom, depuis ses premiers succès en Grand Prix, qui datent de l'année précédente. Les cartes qu'Ayrton Senna a offertes à ses connaissances sont rares et ces deux versions sont d'autant plus intéressantes qu'elles témoignent de deux périodes distinctes et importantes de sa vie et de sa carrière : avant sa célébrité, lorsqu'il se préparait pour la Formule 1 ; et après, lorsqu'il était déjà connu et admiré dans le monde entier. Le détail le plus frappant est évidemment la présence du casque gaufré sur le papier, tel un logo, chaussé dès ses premiers tours de piste et avant qu'il ne connaisse sa fulgurante carrière.
Album complet de l'Euro 2000 Modène, Panini SpA, 2000. 1 vol (230 x 265 mm) de 48 p. Agrafé, couverture illustrée. Album complet de l’Euro 2000, remporté par l’équipe de France grâce à la règle du « but en or » et une égalisation préalable alors qu’il ne restait de 54 secondes de temps de jeu. L’exemplaire est enrichi : - du billet de la finale (2 juillet 2000, Feijenoord Stadium « de Kuip », Rotterdam) ; - du fanion officiel de la finale ; - d’une photographie des joueurs et de l’encadrement, sur la pelouse du match, après la remise de la coupe. La photographie est signée et dédicacée par Henri Émile, le « superintendant » des bleus pendant trente ans. En intégrant les équipes de France de football, Henri Émile, comme premier adjoint du sélectionneur, a remporté tous les trophées internationaux qui existent : champion olympique en 1984, champion d’Europe 1984 et 2000 et champion du monde 1998.
En 1961, deux frères marchands de journaux à Modène, Giuseppe et Benito Panini, observent des enfants s’arracher des photos de joueurs de football glissées dans des tablettes de chocolat : ils ont l’idée, pour mieux vendre leurs magazines, de faire de même. Succès immédiat ! Ils lancent Calciatori (Footballeurs, en italien), un album de cartes à collectionner sur les joueurs du championnat de foot italien. C’est le premier album Panini ! De la colle est même fournie avec le magazine pour y fixer les images, vendues dans des pochettes. Les albums suivants sont consacrés aux animaux et à d’autres sports. Encore un succès. Deux autres frères Panini rejoignent alors l’entreprise, et l’un d’eux, Umberto, met au point la Fifimatic, une machine pour l’empaquetage des vignettes, un mélangeur qui, ils l’assurent fait justice : toutes les vignettes sont produites en quantité égale et leur machine garantit qu’il n’y a pas de doublon dans les paquets. Avec la coupe du monde 1970 au Mexique est lancé la première édition internationale de l’album devant réunir les images des équipes nationales participantes. Le succès est au rendez-vous, amplifié bientôt par la création de la vignette entièrement autocollante, le « sticker » : l’édition internationale suivante, réalisée pour la Coupe du monde 1974 en Allemagne, est la première sous la forme définitive des vignettes telles que nous les connaissons encore aujourd’hui. Six ans plus tard, Panini couvre les Championnats d’Europe : Europo 80, en Italie, l’album sorti pour l’Euro 2021 [édition 2020, déplacée à cause du Covid] étant le dernier édité par Panini : l’UEFA a cédé les droits de l’album officiel à un autre éditeur pour l’édition 2024. Panini se concentrera désormais sur les compétitions FIFA et nationales.
Seul exemplaire connu [Paris, J. Hubert, c. 1529]. 1 vol. (80 x 120 mm) de [32] p. [A-B8]. Maroquin rouge, triple filet d'encadrement sur les plats, écoinçons aux petits fers et médaillon central orné d'une rose, dos à nerfs orné, titre doré, filet sur les coupes, tranches dorées, dentelle intérieure (reliure signée de Bauzonnet-Trautz). L’une des pièces les plus emblématiques de l’amour courtois. Le terme de rareté proverbiale n’est ici pas usurpé : il s’agit ni plus ni moins du seul exemplaire connu de cette rare édition - autrefois propriété de la collection Fairfax-Murray. Ce délice d’exemplaire a été soigneusement établi au XIXe siècle par Bauzonnet.
Pourquoi, alors qu'il traitait d'un sujet familier des poètes lyriques depuis le XIIIe siècle - une femme vertueuse, belle mais inaccessible, indifférente à celui qui se meurt pour elle, le poème d'Alain Chartier eut un tel succès à la fois immédiat et durable ? « C'était tout simplement la première fois qu'on entendait parler si finement d'amour », nous dit Pierre Champion (Histoire poétique du quinzième siècle, Paris, É. Champion, 1923, t. I, p. 69), sans allusion linguistique ou politique telle qu'on pouvait en découvrir dans les autres oeuvres du genre, y compris chez Chaucer ou dans le Roman de la rose. L'exégèse autour de La Belle Dame sans mercy est bel et bien unanime : bien au-delà du simple badinage, la pièce possède un style et une originalité unique, « notamment, les vers incisifs et concis que s'y renvoient l'Amant et sa Dame » n'ont d'égal que le sujet de ce long poème « où, pour la première fois peut-être, les droits de la femme en matière d'amour ont été vigoureusement défendus. » (A. Pagès, Romania, 1936, p. 481). « Naguères chevauchant pensoye » : c'est par ces vers célèbres que débute le poème où se joue le drame de l'amant éconduit par une femme peu familière de l'amour courtois. Pour ces raisons et tout au long du XVe siècle le texte déclencha une vive polémique ; une jeune femme ne pouvait être libre de toute passion et devenir « sans Mercy ». Les femmes de la Cour, qui furent ses premières lectrices, ne semblèrent pas avoir été sensibles au sujet, au vu de la Lettre des Dames qu'elles adressèrent au poète, où elles lui promettent d'être « mort ou pris » : un scandale qui appela une réponse immédiate de sa part, sous la forme de deux autres poèmes, La Belle Dame qui eut mercy, puis La Complainte contre la mort de sa dame. D'Alain Chartier, l'on sait peu de choses. Né à Bayeux aux alentours de 1385, il partit à la capitale pour étudier à l'Université de Paris où il n'obtint qu'un titre Maître ès-Arts et non de Docteur ; quant à sa prêtrise, elle eut peut-être lieu alors qu'il avait passé la quarantaine « pour des raisons où la vocation semble avoir eu peu de part [...]. La précision a son importance, car elle permet de voir dans les poésies amoureuses de notre auteur autre chose qu'un dévergondage de personne ecclésiastique. » (R. Garapon, in Annales de Normandie, 1959). Il est admis que Chartier a composé son poème à la fin de l'année 1424. Constitué de cent huitains de vers octosyllabiques, sur trois rimes, il représente après Le Livre des quatre dames, écrit au lendemain de la bataille d'Azincourt en 1416, le plus long des poèmes d'Alain Chartier et appartient à la quinzaine de pièces qu'il donne en français, laissant à la langue latine ses productions plus politiques, écrites lors- qu'il participait à d'importantes missions diplomatiques ou lorsqu'il était l'influent secrétaire du Dauphin, le futur Charles VII. Sa Belle Dame sans mercy demeure sans conteste le poème courtois le plus célèbre du Moyen-Âge après l'incontournable Roman de la Rose ; et quelle qu'ait pu être la valeur de ses écrits latins et français en prose, ce fut La Belle Dame qui assura à Alain Chartier sa postérité comme auteur et poète de l'amour courtois ; avec Jean de Meung et François Villon, il reste l'un des rares auteurs médiévaux dont la renommée ait survécu jusqu'au milieu du XVIe siècle. La renommée du texte dépassa même les frontières, puisque apparaissent vers 1450 des copies du texte traduit en anglais par Richard Ros, l'un des plus proches courtisans du roi Henri VI d'Angleterre, à la fois chevalier et poète : un sublime outrage, la plaie d'Azincourt n'étant pas refermée. Copié et recopié tout au long des XVe et XVIe siècles, le poème fut contredit, désapprouvé, condamné, mais aussi parfois salué, ou à tout le moins cité et débattu : on en connaît ainsi une cinquantaine de manuscrits qui ont permis sa transmission jusqu'à sa première impression en 1488. Dix ans plus tard, elle est intégrée dans l'édition des Fais d'Alain Chartier, imprimée pour Antoine Vérard en 1498. Individuellement, la pièce connaîtra seulement cinq autres éditions au XVIe siècle. Devant leur rareté, Tchemerzine ne peut même en décrire que quatre, là où Bechtel et l'Universal Short Title Catalogue (USTC)* en donnent six, publiées entre 1489 et 1530. Les cinq éditions du XVIe siècle ne se distinguent que par le nombre de pages ou la gravure qui figure sur la page de titre. Le début d'un long cheminement, et ce jusqu'à l'époque moderne : un peu moins de quatre siècles plus tard, en plein romantisme, cette traduction, qui avait conservé son titre original en français, inspira John Keats dans l'écriture de sa fameuse ballade de 1819 The Beautiful Lady without Mercy. «I saw pale kings and princes too, Pale warriors, death-pale were they all; They cried-La Belle Dame sans Merci Thee hath in thrall» [Les rois, les princes, les guerriers, tous pâles comme la mort lui crient : la belle dame sans merci te tient en esclavage.] À ce titre, La Belle Dame sans mercy inspira les peintres les plus célèbres de la confrérie préraphaélite, les figures féminines fortes étant les sujets de presque toutes leurs oeuvres. Tout autant que les Salomé, Judith, Lilith et autres femmes castratrices, lesquelles ont toujours été à la fois attirantes et monstrueuses pour nombre d'artistes. Lointaine parente des sirènes d'Homère, elle se retrouve évidemment dans la Loreley de Heine (1824), inspirant celle d'Apollinaire (« Loreley », dans Alcools, en 1913). Jusqu'aux chanteurs modernes, puisque le poème de Keats a été repris notamment par Marianne Faithfull et Sting, et que Patti Smith a vu souvent son nom accolé au terme de Belle dame sans merci pour souligner son indépendance et sa liberté. Cinq siècles avant nous, Chartier ose affirmer que le pouvoir et la liberté - sinon la peur - « changent de camp », ou tout le moins que ces attributs peuvent être légitimement assumés par les femmes. Cette édition n'est connue que par l'exemplaire que nous présentons. Renouard et Bechtel - les deux bibliographies de référence - ne citent l'édition que par cet exemplaire ; l'USTC ne peut en citer qu'un seul, dont il avait perdu la trace et donné d'après Renouard : c'est probablement celui-ci. L'impression (du bois, des fleurons et du texte, en caractères gothiques) est celle de l'imprimeur parisien Julien Hubert : un délicieux bois gravé qui représente un homme et une femme dialoguant forme la page de titre. On ne connaît, de ce bois et de ce livre, que cette seule version, avec un privilège, daté du 27 août 1529. Les autres éditions recensées par l'USTC sont les suivantes : Lyon, 1488, trois exemplaires (BnF ; Bibliothèque Mazarine ; British Library) ; Paris, 1500, aucun exemplaire connu, cité par Brunet, I, p. 751 ; Rouen, 1505, deux exemplaires (BnF ; Harvard : Houghton Library) ; Lyon, 1515, un seul exemplaire (Yale University : Beinecke Library) ; Paris, 1530, un seul exemplaire (collection privée). Des bibliothèques Fairfax-Murray (Vente, Early French Books, Londres, 1961, n° 633, et étiquette d'inventaire), puis Jean Bourdel (Vente I, Paris, 2024, et ex-libris). Bechtel, Catalogue des gothiques français 1476-1560, C-263 ; H. W. Davies, Catalogue of a collection of Early French Books in the Library of C. Fairfax Murray, Londres, 1961, t. II, p. 967-972, n° 633 (cet exemplaire) ; Renouard, Brigitte Moreau, Inventaire chronologique des éditions parisiennes du XVIe siècle, 1697 ; idem, pour le bois gravé d'Herbert, 105880 ; Tchemerzine-Scheler, II-314 ; USTC, 73209 ; Pettegree, Walsby and Wilkinson, French Vernacular Books, Books published in the French language before 1601, 12833 ; Piaget, La Belle Dame sans mercy et les poésies lyriques, Droz, 1949. * L'USTC (Universal Short Title Catalogue) est une bibliographie de toutes les éditions imprimées publiées au cours du premier âge de l'imprimerie, en Angleterre, en France, en Italie et dans toute autre partie du monde où l'impression à l'aide de caractères mobiles est connue. Développé au cours de plus de vingt-cinq années de recherche et d'analyse à l'université de St Andrews, l'USTC contient aujourd'hui des informations sur l'emplacement de plus de 6 millions d'exemplaires imprimés entre 1450 et 1700 : des références puisées dans plus de 9 000 bibliothèques dans le monde, mais aussi dans des musées, des archives et des collections privées. Une grande partie de ce matériel est fabuleusement rare : près d'un tiers de tous les documents répertoriés dans l'USTC ne subsistent aujourd'hui qu'en un ou deux exemplaires.