Paris, L'amitié par le livre, 1948; in-8, 135 pp., cartonnage de l'éditeur. La merveilleuse histoire du général johann august suter. exemplaire numéroté n°636. non coupé.
Reference : 200703799
La merveilleuse histoire du général johann august suter. exemplaire numéroté n°636. non coupé.
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Edition originale. Un volume broché, 267 p. et une quarantaine de photographies non incluses dans la pagination. 135×215 mm. Achevé d’imprimé à la date du 15 mai 1973. Envoi de Radu Florescu à Ornella Volta. Edition originale de la traduction. Provenance idéale. Rappelons qu’Ornella Volta joua un rôle remarquable relativement aux débuts du développement du thème du vampire. Elle est l’autrice avec Valerio Riva de l’important I Vampiri tra noi (1960), qui lança la mode des anthologies consacrées au thème (Jean Marigny, Le vampire dans la littérature du XXe siècle, p. 30). Elle a également publié Le Vampire chez Jean-Jacques Pauvert, en 1962. « A la recherche de Dracula [In search of Dracula, 1972, États-Unis] est sans doute un des premiers ouvrages à revenir sur le personnage historique de Vlad Tepes, alors que celui-ci commençait à se fondre dans un cadre fantastique initié par Bram Stoker. Les thèses abordées par les deux auteurs, qui détaillent au plus près la réalité historique derrière le vampire, ont ainsi inspiré Francis Ford Coppola pour son film, comme la scène d’introduction le prouve sans nul doute. […] Difficile de minimiser l’impact de ce livre sur la relation complexe que la littérature puis le cinéma ont tissé entre le comte transylvain et son avatar buveur de sang. Reste que si les auteurs ont initié énormément de choses, et ont contribué quelque part à donner une certaine reconnaissante aux bases historiques du mythe, il apparaît un peu superficiel sur de nombreux points. Reste que pour les amateurs du vampire, ce livre reste un mythe à part entière. » (critique du 8 décembre 2012 du site vampirisme.com) Rappelons pour notre part que Matei Cazacu publia en 1988 une thèse consacrée au personnage historique : L’Histoire du prince Dracula en Europe centrale et orientale (XVe siècle). Autres livres sur les vampires sur https://livres-rares-imaginaires.com/
Un volume broché de 120 pages. 170×246 mm. Excellent état. Les pages 4-5 livrent la traduction française de la préface de la version islandaise de Dracula. Intitulé Makt Myrkranna, c’est-à-dire « Pouvoirs des Ténèbres », l’ouvrage en question, qui était alors ignoré en France, est qualifié d’« obscure édition étrangère » dans l’éditorial du numéro ; on ne pouvait pas imaginer qu’une dizaine d’années plus tard, ce livre allait faire naître un débat très intense : Makt Myrkranna parut d’abord dans la presse à partir de janvier 1900, puis en librairie en 1901. Ce texte beaucoup plus court que le roman original ne fut mis au jour qu’en 1986, lorsque l’anthologiste et collectionneur Richard Dalby publia une traduction anglaise de sa préface. Il fut alors considéré comme la plus ancienne traduction du roman, détrônant l’allemande (1908). C’est certainement sur la version de Dalby* que s’est basé George W. Barlow, le traducteur d’Antarès. La publication de l’anthologiste fut d’autant plus commentée à l’époque qu’elle amenait à s’interroger : Bram Stoker n’a pas écrit de préface pour l’originale de 1897 et, de plus, celle de Makt Myrkranna, datée d’août 1898 et signée de son nom, mentionne Jack l’éventreur, pourtant absent de Dracula. Etonnamment, chacun s’en tint à la supposition de Dalby, à savoir que la version islandaise n’était qu’une simple traduction abrégée. C’est seulement en 2014 qu’un chercheur, Hans Corneel de Roos, décida d’étudier de plus près le texte islandais. Il en publia une retraduction anglaise en 2017 : Powers of Darkness. Celle-ci faisait apparaître de profondes différences avec le texte livré par Stoker en 1897. Cette version nordique était-elle basée sur les premières ébauches de l’auteur britannique ? Bram Stoker avait-il joué un rôle dans sa publication ? Autant de questions légitimes… Cependant, la publication médiatisée de H. C. de Roos attira immédiatement l’attention d’un certain Rickard Berghorn, qui fit le rapprochement avec une version suédoise dont il avait entendu parler. Intitulée Mörkrets Makter (« Pouvoirs des Ténèbres », également), elle était parue à deux reprises dans la presse entre 1899 et 1900 : dans sa version intégrale (texte bien plus que long que celui de 1897) et sous une forme abrégée. Berghorn établit que ce n’est pas l’originale anglaise, mais ce texte – dans sa forme la plus courte –, qui constitue la source de Makt Myrkranna (qui procède à son tour à une réduction). Autrement dit, l’édition méritant toute l’attention n’était plus l’islandaise, qui venait d’être révélée, mais la suédoise. Il s’ensuivit un débat, ponctué d’articles et de conférences, destiné à déterminer l’origine de cette version qui diverge au plus au point de l’originale (elle recèle une forte charge érotique insufflée par la présence d’une femme vampire blonde qui s’acharne à séduire Harker, mais aussi à le corrompre ; surtout, le fait que Dracula conspire avec des politiques afin de faire émerger un nouvel ordre mondial basé sur un « darwinisme social » est largement développé). Ces recherches, un temps prometteuses en raison du caractère pour le moins troublant de certains faits, n’ont pas permis de conclure à l’existence d’un quelconque lien entre Bram Stoker et ces publications nordiques. Désormais, on s’accorde plutôt à privilégier l’hypothèse – la plus plausible a posteriori, une fois l’engouement légitime et l’effet de surprise dissipés –, que Mörkrets Makter n’est qu’une simple édition pirate conçue entièrement à l’insu de l’auteur de Dracula. D’ailleurs, H. C. de Roos a constaté que sa préface plagie un livre paru en Suède trois mois auparavant, et que le récit semble avoir subi l’influence de ce texte antérieur. Notons qu’une traduction hongroise plus ancienne (fidèle pour sa part au texte original), d’abord parue en périodique à partir de janvier 1898, puis en volume la même année, a été signalée à son tour en 2010 par un universitaire hongrois, Jenő Farkas. La première sérialisation américaine est quant à elle connue depuis 2017, découverte par David Skal. Cela étant, compte tenu de l’importance de Dracula, c’est peut-être le caractère très tardif de toutes ces découvertes qui, au fond, est le plus remarquable. Dans le cas des éditions nordiques, il s’explique par la rareté des éditions, par la barrière linguistique [à laquelle ont notamment fait face Dalby puis De Roos], par le fait, dans le cas de Mörkrets Makter, qu’il n’y eut pas de publication en librairie, et enfin par un certain manque d’intérêt pour cette littérature dans les pays nordiques (ces versions n’y étaient pas tout à fait inconnues, au moins de quelques universitaires, mais personne n’y prêtait attention). Notons enfin, bien que cela soit secondaire, que le nom de H. P. Lovecraft apparut dans les discussions. Dans une lettre datée de 1923, l’écrivain américain indique en effet que trente ans auparavant, Stoker a contacté une de ses amies pour un travail de révision de son manuscrit. On trouve également dans ce remarquable numéro la traduction de l’adaptation américaine de la pièce d’Hamilton Deane (Dracula), jouée à partir de 1927. Il s’agit sans doute de l’originale française. Une nouvelle de l’Italien Capuana, parue en 1904, traduite la première fois en 1961 sous le titre Le mari vampire, figure aussi, dans une nouvelle traduction. Voir les interviews et articles de H. C. de Roos, accessibles sur les sites vampirisme.com (taper « roos » dans le moteur de recherche) et vampvault.jimdofree.com, ainsi que la page Wikipédia de Mörkrets Makter. Ces différentes sources sur lesquelles nous nous sommes basé fournissent beaucoup de détails que l’on ne trouvera pas ici. Voir également les articles que le site thegothicwanderer.wordpress.com, consacre à Dracula, en particulier celui du 1er juin 2022, qui discute de l’édition turque (1928) ; le traducteur (ou le plagiaire ?), qui s’est lui aussi approprié le texte, a assimilé le vampire à Vlad Tepes. * Dalby n’est pas le traducteur de la préface, seulement l’éditeur. Mais c’est lui qui a fourni un exemplaire de l’ouvrage islandais (découvert après de 25 ans de recherches selon De Roos). 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Genève, Droz, 1988. In-8 de XIII pages, (1) ff., 217 pages 154×241 mm. Très beau demi-maroquin rouge signé de Loutrel, dos à nerfs orné d’un décor macabre doré composé d’un crâne reposant sur des ossements, tête dorée. Couverture conservée (y compris le dos). Parfait état. Cet ouvrage, la thèse de l’auteur, est consacré au personnage historique mentionné par Bram Stoker. Il se développe autour du livre populaire Histoire du voïévode Dracula, qui commença de circuler vers 1463 sous forme d’un opuscule imprimé composé de quelques feuillets et orné d’un portrait du « tyran Dracula » ou d’une scène le représentant en train de festoyer devant une forêt de pals et de corps suppliciés. Selon l’auteur, l’origine de ce récit doit être recherchée dans l’action diplomatique de la Cour du roi de Hongrie Mathias Corvin qui, bien qu’allié à Vlad Tepes, l’avait fait arrêter en 1462. Ayant reçu d’importantes avances financières, notamment du pape, pour attaquer le sultan Mahomet II, le roi se devait de justifier la mise à l’écart de celui que les puissances chrétiennes de l’époque considéraient comme un « champion de la croisade antiottomane ». « Les actes horrifiants du personnage étaient présentés selon une énumération qui ne tenait compte d’aucun agencement. Le but poursuivi n’était pas d’informer le lecteur, mais de l’impressionner, de le faire frémir devant la description des supplices de marchands, de bourgeois et de nobles, devant la confiscation de leurs biens, l’incendie de leurs villes ou villages, bref devant les actes insensés d’un tyran sanguinaire et capricieux. » M. Cazacu étudie les sources, l’agencement et la large diffusion de cet opuscule, du XVe au XVIIIe siècle, entre le Rhin et l’Oural, d’une part, la mer du Nord et la Méditerranée orientale d’autre part. La forme sous laquelle il nous est parvenu diffère selon les trois zones géographiques principales où il s’est propagé : l’Empire des Habsbourg, la Russie moscovite et l’Europe du sud-est. Les traductions de différentes versions y figurent.
Paris, les Éditions des Quatre Vents, 1946. Collection Les Maîtres du Fantastique, dirigée par Henri Parisot. Broché, 343 pages (187×119 mm). Couverture illustrée par Max Ernst. Un des 20 exemplaires sur Vélin pur fil, seul grand papier (N°8). Dos légèrement gauchi, premier plat recollé avec très petite déchirure sans manque en haut, près du mors, second plat de la couverture terni avec pliures, recto du premier feuillet et verso du derniers assombris. Très bon état intérieur. La traduction est due à Ève et Lucie Paul-Margueritte ; bien que cela ne soit pas mentionné, il s’agit d’une version révisée de celle de 1920. L’augmentation du nombre de caractères utilisés nous semble être de l’ordre de trente à quarante pour cent. Des pages entières viennent ainsi compléter l’originale, tandis qu’à certains endroits, des parties du texte sont plus développées. Le travail de révision ne se limite pas à ces ajouts : des phrases sont supprimées, certains mots sont remplacés par d’autres et des passages sont entièrement réécrits. Fondée en 1944, la maison d’édition des Quatre Vents publia notamment des contes d’Hawthorne, Achim d’Arnim, Le Fanu, Hoffmann, Maupassant, Poe, Stevenson, Villiers de l’Isle-Adam. Elle fit faillite en 1948. Autres livres sur les vampires sur https://livres-rares-imaginaires.com/
Dracula. Roman orné de nombreuses illustrations hors-texte. Collection Les Drames du Cœur. Paris, Librairie Contemporaine. Prix : 3 francs. Broché, 92 pages 234×156 mm. Une tache d’encre rouge sur deux tranches (sans atteinte à l’intérieur des feuillets). Restauration discrète au dos. Exemplaire bien conservé. Remise en vente à la Librairie Contemporaine du restant de stock de l’édition parue chez Talandier en 1932. La page de titre a donc été supprimée à cette occasion, ainsi bien sûr que le catalogue de l’éditeur, qui n’était plus d’actualité. La couverture a été renouvelée et le film n’y est plus du tout mentionné. Les mots « l’homme de la nuit » ont de même disparu : ces modifications avaient sans doute pour objectif de faire passer cette publication pour une nouveauté afin d’en faciliter la vente. Peut-être est-ce pour cette raison que le nom de l'auteur est fantaisiste ? Cette version nous semble encore plus rare que celle chez Tallandier, qui est elle-même plus rare que l'originale française (1920). Plus de détails sur notre site : https://livres-rares-imaginaires.com/ (catégorie Vampirisme – Littérature – après 1900)