Paris, L'amitié par le livre, 1948; in-8, 135 pp., cartonnage de l'éditeur. La merveilleuse histoire du général johann august suter. exemplaire numéroté n°636. non coupé.
Reference : 200703799
La merveilleuse histoire du général johann august suter. exemplaire numéroté n°636. non coupé.
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Exemplaire de tête : celui de l'éditeur Georges Crès Pei-King (des presses de Pei T'ang), 1912. 1 vol. (145 x 290 mm) de 102 p., imprimées d'un seul côté : une couverture, faite de deux ais de bois de camphrier et maintenue par deux rubans de soie jaune, enserre une unique feuille de papier impérial de Corée pliée en accordéon et imprimée d'un seul côté. Un des 81 premiers exemplaires sur papier impérial de Corée, « dont aucun n’est commis à la vente », avant environ 200 exemplaires sur vélin parcheminé – les 21 premiers sur papier fort, après 2 sur Chine et 2 sur Japon, plus 1 de passe sur Corée, aucun de ces 5 n’étant numéroté. Ce tirage de 81 correspond au nombre sacré (9 x 9) des dalles de la troisième terrasse du Temple du Ciel à Pékin. Le format est un modèle réduit de la stèle nestorienne de Si-ngan-fou. Segalen destinait ces exemplaires à ses proches ou aux personnalités qu'il souhaitait honorer. Nous en avons recensé 24 à ce jour : ceux de Claudel (à qui Stèles est dédié), Bons d’Anty, Bourges, Chavannes, Clifford Barney, Debussy, Farrère, Gaultier, Gide, Gilbert de Voisins, Gourmont, Jaloux, Jessé-Curély, Lartigue, Loti, Monfreid, Dr Poupelain, Pouvourville, Dr Robin, Saint-Pol- Roux et Yvonne Segalen, cette dernière en offrant plus tardivement, un à André Malraux et un à Antoine de Saint-Exupéry. Notre exemplaire est celui que Segalen transporte, depuis la Chine, à son futur éditeur français, Georges Crès. Segalen lui offre, dans une dédicace parlante qui fait écho à leur future collaboration, l’exemplaire n° 65. Envoi signé : « à George (sic) Crès, Maître éditeur aux Pays Barbares d’Occident des futures bibliophilies Coréennes – Victor Segalen, Paris, Sept. [19]13 ».
Victor Segalen arrive à Paris par le Transsibérien le 22 juillet 1913 et repart pour la Chine le 17 octobre de la même année ; la rencontre a lieu en septembre par l’intermédiaire de Remy de Gourmont : « Pour la première fois je sors de chez un éditeur non pas enragé, mais enthousiaste. D’un mot, tout ce que je voudrais – il accepterait d’ailleurs un volume sur les raclures d’ongles si je le lui imposais. Il me considère comme un des ‘grands types’ à venir, et surtout ne lésine pas dans les arrangements à l’amiable. » (Lettre à Yvonne, restée en Chine, de septembre 1913). Ce passionné du livre, enthousiasmé par le volume que Segalen lui présente, propose alors au poète de diriger une collection dite « coréenne », conçue selon la bibliophilie chinoise dont Stèles serait le premier titre. Elle n’en comprendra que trois : Stèles de Segalen (pour la seconde édition), Connaissances de l’Est de Paul Claudel et Histoire d’Aladin et de la lampe magique de Mardrus. « Georges Crès est né avec la passion du livre : ‘Lire comme on s’intoxique, sans discernement, sans directive’. Il fut employé à treize ans comme commis libraire à la librairie d’Augustin Challamel, et avait pour principale mission d’aller chercher chez les éditeurs les ‘rassortiments’. Il y apprit pendant dix-sept ans en parfait autodidacte le métier d’éditeur. À l’âge de dix-huit ans, il collabore et publie quelques articles au Mercure de France sous le pseudonyme de Jean Serc. En 1908, soucieux de procurer à un public assez vaste de lettrés, mais aux moyens limités, des éditions d’œuvres convenables, bien imprimées, sur un papier solide, il a l’idée de créer la collection ’Les Maîtres du livre’ en collaboration avec Van Bever. Ainsi, en se spécialisant dans l’édition bibliophilique de beaux livres ‘luxe bon marché’ de quelques chefs-d’œuvre de la littérature, véritable succès à l’époque, naquit l’aventure éditoriale de Georges Crès. Il fonda en 1913 une première maison d’édition Crès & Cie, puis en 1918 une nouvelle société sous la dénomination Éditions G. Crès et Cie qu’il dirigea à titre, entre autres, d’administrateur délégué. Il voulait faire de sa maison d’édition un carrefour d’idées, et son catalogue fut une floraison impressionnante de livres, qui se diversifia en publiant entre autres des monographies ainsi que des études générales sur l’art, des collections ‘Théâtre d’Art’, ‘Bibliothèque de l’Académie Goncourt’. Entretemps, en juillet 1916, il fonde et ouvre à l’instigation du ministère français des Affaires étrangères, la première librairie française à Zurich ‘Les Éditions françaises’, puis à Berne, instrument de propagande (sorte de foyer pour les lettres et l’art français). » (Présentation du fonds Georges Crès, Imec) L’exemplaire porte bien les trois sceaux comme il se doit (certains exemplaires n’en détiennent que deux), en ouverture et en fin de volume : trois sceaux « rouge-cinabre » appliqués à la main, le premier reprenant le titre 古今碑録, soit, selon la traduction de Segalen, « Recueil de stèles anciennes et quotidiennes » ; le second, 秘園之印 , se traduit par « sceau de Mi Yuan », « Mi Yuan » signifiant « Jardin mystérieux », nom de lettré que Victor Segalen réservait aux intimes ; le troisième, reprenant l’épigraphe de la première stèle du recueil, 無朝心宣年, se traduit par « Promulgation intime de l’ère Wu-chao », « Wu-chao » signifiant littéralement « sans dynastie ». Les épreuves, corrigées entre mai et juin 1912, témoignent du soin apporté par Victor Segalen à la réalisation de cette édition, qui constitue une œuvre littéraire capitale du XXe siècle. L’édition française que Crès donnera un an plus tard sera augmentée de 16 poèmes nouveaux et d’une postface de l’auteur, intitulée « Justification de l’édition » ; la diffusion sera élargie à un plus large public avec une édition portée à 640 exemplaires numérotés, dans le respect des strictes conditions souhaitées par Segalen quant aux papiers et techniques de pliage et de présentation, qui continueront de faire de Stèles un livre-objet tout à fait spectaculaire. Sur le même modèle, Crès publiera en 1916 Peintures de Segalen. Le fonds de l’Imec présente un exemplaire sur grand papier de Tribut coréen, imprimé pour Georges Crès et dédicacé par Segalen. C’est en 1862 que l’évêque de Pékin, Louis-Gabriel Delaplace, fit l’acquisition d’une presse à bras pour la publication des documents utiles à son ministère apostolique. Une imprimerie existait néanmoins déjà sur place, depuis l’ancienne Mission de Pékin des Pères jésuites, qui avait fait graver sur planches quelques ouvrages de piété, mais qui ne convenait qu’à l’impression de caractères chinois gravés sur bois. Le besoin d’une véritable imprimerie avec caractères mobiles se faisait d’autant plus sentir que les deux grandes villes de Pékin et de Tientsin en étaient dépourvues. Mgr Delaplace demanda à Paris et obtint deux frères coadjuteurs qui devaient s’occuper exclusivement de l’imprimerie. Le frère Auguste Maes, sitôt sa désignation connue, alla se préparer à son nouvel emploi en travaillant dans l’imprimerie parisienne Chamerol, avant d’arriver à Pékin le 14 mars 1878. L’imprimerie prit son essor grâce à ce religieux énergique qui, durant près de cinquante ans, la dota de nouvelles presses et la développa jusqu’à employer une cinquantaine d’ouvriers. Maes dirigera l’atelier jusqu’en juin 1932. Le prêtre Aymard-Bernard Duvigneau prendra sa suite et dirigera l’imprimerie des Lazaristes pendant encore plusieurs décennies. Stèles est le fruit du choc éprouvé par Segalen lors de sa première expédition en Chine en compagnie d’Auguste Gilbert de Voisins ; le recueil regroupe près de 150 poèmes en prose, avec des épigraphes en calligraphie classique. Dans une lettre adressée à son compagnon de route, le poète explique sa démarche : « Cette édition, avec ses caractères chinois gravés sur bois constituera je crois une nouveauté bibliophilique, car ce n’est pas une plaquette européenne décorée à la chinoise, mais un essai de tirage et de composition dans lequel la bibliophilie chinoise a une part équivalente aux lois du livre européen. » Ainsi, Segalen emprunte à la tradition chinoise le pliage en accordéon et la reliure spécifique des recueils d’estampes faite de deux planchettes de bois de camphrier maintenues par des cordons de soie. Le papier avait été choisi par le couple ; Yvonne Segalen se souviendra auprès de sa fille : « Ce papier de Corée venait bien de Corée. Nous avions acheté les premières feuilles à Pékin pour coller l’hiver au treillage de la classique maison chinoise et ton père avait été frappé de la beauté de ce papier » (Victor Segalen, Correspondance, Paris, Fayard, 2004, t. I, p. 1263). Le format de la page est inspiré des proportions des stèles, ces monuments lapidaires dressés dans la campagne chinoise, au bord des routes, dans les cours des temples, devant les tombeaux : des pages monolithes vantant les vertus d’un défunt, relatant des faits, énonçant des édits ou des résolutions pieuses. S’ensuit un ouvrage alors unique, d’une mise en page non seulement subtile mais d’une incomparable autorité : une des œuvres phares de la poésie naissante du XXe siècle, « un genre littéraire nouveau » selon les vœux de l’auteur. Une longue ode poétique qui s’égrène sur une feuille unique en accordéon, anopisthographe : la stèle n’a pas d’envers. L’exposition En français dans le texte (Paris, 1990, no 340) ne dit pas autre chose : « en même temps qu’il écrit sa première stèle, le 24 septembre 1910, Segalen commence à rédiger l’admirable texte préliminaire en s’arrangeant ‘pour que tout mot soit double et retentisse profondément’. Il compose ainsi un très lucide art poétique et, par la formule ‘jour de connaissance au fond de soi’, se rattache à la famille des poètes pour qui la poésie est moyen de connaissance et tentative pour forcer les portes du monde. » Stèles s’est depuis imposé comme un des recueils importants du XXe siècle, en marge des mouvements dominants comme le surréalisme, et dans la veine orientaliste de poètes comme Saint-John Perse (Anabase, Amitiés du Prince), Claudel (Connaissance de l’Est) ou Henri Michaux (Un barbare en Asie). Bel exemplaire, sous ses deux ais de bois originaux ainsi que leurs cordons, intacts.
Tendre billet autographe du petit Anatole France à sa mère [Paris], 27 juillet 1851. Encre sépia sur 1 f. (c. 155 x 205 mm). Tendre mot autographe du petit Anatole France alors âgé de 7 ans à sa mère : « petite maman je t'aime tu m'as… ton Anatole », qui a accompagné sa signature d'un petit dessin le représentant avec un chapeau ; en haut du feuillet, l'auteur a également entouré d'un grand cercle son patronyme. On joint : l'étude de Georges Girard. La Jeunesse d'Anatole France (Paris, Gallimard, 1925) où ce billet est reproduit.
Quelques rares pages manuscrites d'enfant, pieusement conservées, montrent l'affection d'Anatole France pour ses parents, et son lien tout particulier de tendresse avec sa mère. Ce manuscrit, brouillon - en apparence - appartient à ces mots spontanés et urgents que le coeur d'un enfant, tout à coup, ne peut retenir - et que ses parents, qui ne s'y trompent pas, gardent comme un trésor. Madame France fit sans doute ainsi, elle qui nota sur le billet la date du « 27 juillet 1851 » comme pour mieux se souvenir plus tard de cet élan d'amour, fugace et fragile par nature. Elle fit de même du reste sur une autre de ces productions enfantines qui nous sont parvenues, alors que son petit garçon lui écrivait, un « dimanche 5 septembre 1852 », un billet plus long - il a un an de plus - mais qui toujours disait son amour et sa joie d'avoir cette maman-là : « tu seras toujours la plus heureuse mère et moi le plus heureux enfant ». Rien ne changera à ce sujet dans la longue vie de France, qui, jusque dans son agonie paraît-il, prononça le nom de sa mère. Dans La Jeunesse d'Anatole France où ce billet est reproduit (p. 35-36), l'attachement du jeune Anatole pour ses parents semble par ailleurs harmonieusement réparti, et France avait une égale affection pour son père. Cependant, une complicité particulière devait sans doute l'unir à la destinataire de ce billet en laquelle il avait si confiance et qu'il ne redoutait pas : il est notable que lorsqu'il entra au collège Stanislas dont on connaît par le carnet de son maître M. Allain le premier semestre de l'année scolaire 1856-1857 (France a alors douze ans), il ne fit jamais signer ses mauvaises notes ou ses pensums par son père mais toujours par sa mère. Avisé, le jeune adolescent estimait sans doute aussi que son père serait imperméable au ton d'humour que les qualificatifs d' « insouciance », de « légèreté », de « négligence » et les remarques du type « devoir généralement fait avec un sans-gêne merveilleux » pouvaient receler. Ce même M. Allain ne se priva pas des années plus tard d'envoyer une lettre de félicitations à son ancien élève qui venait d'entrer à l'Académie française... Née en 1911 à Chartres de père inconnu, Amable-Antoinette Gallas, future Antoinette France, fut élevée par un personnage « pittoresque », un certain Dufour dont France gardera un souvenir très vif qui servira plusieurs de ses romans : il sera le capitaine Victor du Crime de Sylvestre Bonnard, le Mathias de Pierre Nozière, l'oncle Hyacinthe du Petit Pierre. Antoinette France eut une enfance « sans joies » et précaire qu'attestent le manque d'argent du foyer et les déménagements successifs. L'histoire dit qu'elle ne trouva le bonheur qu'au jour de son mariage avec Noël-François Thibault connu sous le nom de France, qui exerçait le métier de libraire quand il l'épousa en 1840. Installé au n° 16 de la rue de Seine, le ménage déménagea bientôt au n° 19 du Quai Malaquais où naquit, le 16 avril 1844, Anatole France, au premier étage de la librairie de son père. Il faut imaginer l'enfant choyé, au logis ou à la librairie, disposant facilement de papier et d'encre, dont le parrain n'est autre que le prince des autographes, Jacques Charavay, quand il griffonna ce message à sa mère. D'elle, il dira plus tard qu'elle avait « un esprit charmant, l'âme belle et généreuse et le caractère difficile ». Il se souviendra de quelle complicité ils usaient tous les deux lorsqu'il 'volait' le libraire France, son père, à l'ouverture des ballots de livres dont il avait souvent la charge : « si son père n'y veillait, il mettrait la boutique au pillage, écrémant avec la complicité de sa mère les nouvelles acquisitions, faisant disparaître les plus belles pièces d'un lot, quitte à les restituer à regret. » (in G. Girard, La Jeunesse d'Anatole France, p. 104). C'est pour sa maman encore, l'année où il écrit ce billet, qu'il commence la rédaction d'un cahier de réflexions à son usage : le petit garçon qu'il est alors a déjà quelque réflexe d'homme du livre et de la 'chose imprimée', notant dans cet Avertissement adorable : « Anatole a fait un livre qui est intitulé Pensées Chrétiennes. Il est trop jeune pour le faire imprimer, il est âgé de sept ans, il attend qu'il ait vingt ans. »
Exemplaire sur chine, avec le « Toast funèbre » de Mallarmé Paris, Lemerre, 1873. 1 vol. (195 x 255 mm) de 3 f. dont 1 front. gravé, II-179 p. Maroquin ébène, dos à nerfs orné, décor à la du Seuil sur les plats, roulettes d'encadrement sur les contreplats, tête dorée, double filet sur les coupes, couvertures conservées (reliure signée de H. de Courmont). Édition originale. Portrait-frontispice dessiné et gravé par Bracquemond. Un des 20 exemplaires sur chine (n° 6), justifié et signé par l'éditeur, à toutes marges.
Recueil collectif d'hommages poétiques dédié à Théophile Gautier, figure tutélaire du Parnasse. L'initiative, attribuée à Albert Glatigny, fut concrétisée par l'éditeur Lemerre, qui sollicita dès octobre 1872 ses auteurs en leur demandant « un sonnet au moins, cinquante vers au plus ». Le volume réunit 93 poèmes de 83 contributeurs, parmi lesquels Mallarmé (Toast funèbre), Banville, Cladel, Cros, Dierx, France, Glatigny, Heredia, Hugo, Lacaussade, Lafenestre, Leconte de Lisle, Mendès, Mistral, Ratisbonne, Swinburne ou encore Theuriet. Mallarmé, en particulier, y définit le rôle du poète à travers la figure de Gautier comme « emblème » plus que comme maître au sens classique : « Ô de notre bonheur, toi, le fatal emblème ! » Avec les trois volumes du Parnasse contemporain (1866, 1869, 1876) et Sonnets et eaux-fortes (1867), ce Tombeau constitue l'un des monuments fondateurs du mouvement parnassien et s'inscrit dans la tradition humaniste des recueils funèbres du XVIᵉ siècle. Exemplaire de choix sur papier de chine, admirablement établi à l'époque par Courmont en pleine reliure à riche décor, vraisemblablement pour Alfred Piat. Provenances remarquables : Alfred Piat - avec son ex-libris « princeps » (première version du cul-de-lampe et correction manuscrite au vers « Et l'instruit à vivre et mourir ») ; Cortland-Bishop (ex-libris) ; Sicklès (vente New York, 1947) ; Tileston-Wells, président de l'Alliance française (ex-libris) ; collection privée française.
S.l.n.d. [circa 1977]. Un dessin au feutre noir rehaussé à la gouache sur un feuillet (135 x 230 mm) contrecollé sur une feuille Arches (200 x 275 mm). Cabu a dessiné en marge un petit portrait dans une vignette (25 x 55 mm) au crayon bleu, signé. Ce dessin a été utilisé par Régine Deforges pour illustrer la couverture du Françoise Sagan, par Pol Vandromme, édité par Deforges en 1977.
[Paris, 4.IX.1922]. 2 pages en 1 feuillet (240 x 225 mm), sur papier vert, à l'encre noire. "Mon petit Léo, viens de bonne heure au Matin, si tu peux ! Voilà que j'avais oublié le dîner de Lou ! Sa fille vient passer trois jours, j'ai promis depuis mon arrivée, enfin tu comprends. Mais viens tôt au Matin, j'y serai à partir de 5 heures Ma Misz, si Léo est absent et que tu saches où le trouver, préviens-le. Je lui remettrai les clefs de Rozven, je crois qu'il y en a très peu ici. je vous embrasse tous deux tendrement Colette".
Léopold Marchand collabora, entre autres, à l'adaptation théâtrale de Chéri. La maison de Rozven (près de Saint-Malo), lui avait été achetée par Missy, marquise de Belbeuf, du temps de leur laison en 1911. Elle est ensuite réaménagée par Heny de Jouvenel juste avant la guerre, et la romancière y viendra travailler régulièrement travailler et s'y reposer de 1919 à 1926.