‎CAMUS Albert‎
‎LA PESTE.‎

‎Paris Gallimard 1959. In-12 broché 332pp. Bel exp.‎

Reference : GIT013e2


‎(2163)‎

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‎Estienne Binet (R. P. de la Compagnie de Jésus, Jésuite).‎

Reference : AMO-3002

(1629)

‎Remèdes souverains contre la peste et la mort soudaine. Avec des prières pour cet effect. Par le R. P. Estienne Binet, de la Compagnie de Jésus.‎

‎1 volume in-12 (150 x 88 mm) de 6 ff. n. ch. et 248-(3) pages. Reliure strictement de l'époque (première reliure) en parchemin souple, titre à l'encre en haut du dos. Ecriture enfantine de l'époque (XVIIe s.) au second plat. Quelques ressauts de cahiers sans gravité. Bon papier. Collationné complet. Nouvelle édition parue un an après les premières éditions datées de 1628. Cet connut un succès considérable si l'on s'en tient au nombre d'éditions parues entre 1628 et 1629. Ainsi on répertorie une édition donnée à Vienne, par Jean Poyet (1628), à Besançon, par Denys Couché (1628), à Bourg-en-Bresse, par Jean Tainturier (1628), une édition de Grenoble, par Huet (1629) avec mention de troisième édition, à Lyon, chez François La Bottière (1629), à Pont-à-Mousson (sans nom, 1629), outre notre édition de Paris, chez Chappelet (1629). Il semblerait donc que la volonté ait été de disséminé jusqu'en province ce manuel à l'usage chrétien effrayé de la peste. La première édition semble être celle de Besançon (1628) dans laquelle l'imprimeur Denys Couché dédie son travail à la ville de Besançon, protégée du fléau de la peste par les prières publiques organisées par le gouverneur de la ville et les édiles publiques. Bien que présentes au catalogue collectif des bibliothèques de France, toutes ces éditions sont rares si l'on se réfère à leur quasi absence sur le marché du livre rare. Estienne Binet (1569-1639) est né à Dijon. Il occupa des rôles importants au sein de la Compagnie de Jésus. Condisciple de François de Sales, on lui doit plus d'une quarantaine d'ouvrages de piété. On a écrit de lui qu'il avait « un style clair et gracieux », d' « une spiritualité souriante » proche de celle de son ami de toujours François de Sales, son oeuvre abondante fournissant encore l'occasion d' « une lecture spirituelle à la fois plaisante et profitable ». Blaise Pascal est moins indulgent avec lui dans ses Provinciales : « Mais si vous voulez, mes Pères, avoir maintenant le plaisir de voir en peu de mots une conduite [...] qui porte véritablement le caractère de l'esprit de bouffonnerie, d'envie et de haine, je vous en donnerai des exemples. Et afin qu'ils vous soient plus connus et plus familiers, je les prendrai de vos écrits mêmes. Car, pour commencer par la manière indigne dont vos auteurs parlent des choses saintes, soit dans leurs railleries, soit dans leurs galanteries, soit dans leurs discours sérieux, trouvez-vous que tant de contes ridicules de votre Père Binet, dans sa Consolation des malades, soient fort propres au dessein qu'il avait pris de consoler chrétiennement ceux que Dieu afflige? [...] ». Il ne faut chercher aucune médecine du corps dans ces pages mais seulement une médecine de l'âme destinée à soulager les pêcheurs, à les entraîner au repentir et à la contrition, la peste, cette terrible maladie contagieuse, alors encore non explicitée, à les mener à la "bonne mort", digne, sereine. "L'ouvrage est écrit d'une plume assez différente, dans son expression, de celle qui rédigea Consolation et réjouissance. Elle est, dans l'ensemble, moins pittoresque, moins truculente, légèrement conventionnelle et académique ; celui qui attend de notre jésuite quelque description putride et vermineuse serait déçu. La décence règne d'un bout à l'autre et presque la mesure. Cependant l'ouvrage ne manque pas d'intérêt et mériterait d'être offert au public. Il offre des envolées et des tirades du meilleur effet. L'idée principale soutenue par le P. Binet anticipe sur les thèses de Leibniz au sujet de l'existence du meilleur des mondes possibles. L'optimisme chrétien est poussé à l'extrême du paradoxe : la peste est un bienfait. La terreur qu'elle inspire repose sur une erreur de jugement. Elle ouvre la porte du ciel à des milliers de gens qui, continuant de mener leur vie terrestre de pécheurs insouciants, risqueraient bien d'aller rôtir en enfer après leur mort. Elle est une bénédiction pour les enfants qui n'ont pas le temps de grandir et d'offenser le bon Dieu. Celui qui a le coeur droit, l'âme légère et l'esprit éclairé par la grâce n'a rien à redouter. Toute cette réflexion illustre parfaitement la doctrine du stoïcisme chrétien, très répandue chez les Jésuites. Sénèque est maintes fois cité. La prière vaut mieux que tous les aphorismes d'Hippocrate et toutes les recettes de médecine. [...]" (Consolation et réjouissance pour les malades et personnes affligées en forme ... Etienne Binet, Claude Louis-Combet, note subséquente). "La littérature vouée à l'évocation des grandes épidémies de peste, du XIVe au XVIIIe siècle, met ordinairement l'accent sur la détresse des populations frappées par ce fléau, contre lequel les ressources de la médecine s'avéraient totalement impuissantes. L'imagination de la peste a nourri non seulement l'angoisse des contemporains mais le pathos des artistes et des écrivains. A l'opposé de toute littérature doloriste, cet opuscule d'Etienne Binet, composé en temps et lieu de ravages pestilentiels, veut éveiller l'esprit du lecteur au jeu de la grâce qui se trame dans les malheurs de l'époque. Un optimisme radical court à travers ces pages qu'inspirent quelques vérités élémentaires de la foi chrétienne. Dieu ne peut vouloir le mal. La peste, dans son implacabilité destructrice, doit être déchiffrée comme un signe, un message que le Ciel adresse à l'humanité afin de la remettre sur la voie véritable du salut." (Présentation de l'édition présentée par Claude Louis-Combet, Editions Jérôme Millon, 1998). "Que craignez-vous, la mort, ou la peste, ou tous deux ? Avez-vous point honte de craindre ce que vos laquais bravent, et dont une chambrière de village se moque, et meurt toute debout, et les enfants mêmes s'en jouent dans le berceau. N'avez-vous pas bien autant de courage qu'un garçon de village, et mille femelettes qui ne daignent pas avoir peur. [...]" (extrait). Provenance : La Martinière (signature autographe sur la page de titre). Il pourrait s'agir, selon les dates et la thématique de l'ouvrage, de Pierre Martin de La Martinière (1634-1676 ? 1690 ?), physicien, chirurgien et voyageur né à Rouen. La Martinière a traité de la peste dans plusieurs de ses ouvrages notamment son Opérateur ingénu enseignant les vérités etc, avec un discours sur la maladie pestilente de l'année 1668. Dans cet ouvrage il y dénonce les charlatans parmi les opérateurs (médecins et chirurgiens). Il y propose des remèdes contre la peste. Bel exemplaire de cet ouvrage rare conservé dans sa première reliure‎


Librairie L'amour qui bouquine - Alise-Sainte-Reine

Phone number : 06 79 90 96 36

EUR1,900.00 (€1,900.00 )

‎PHILIPPE Adrien - LEMONTEY Pierre Edouard - THUCYDIDE ‎

Reference : QWA-17859

‎Histoire de la peste noire (1346-1350) - La peste de Marseille et de la Provence (1720-1721) - La peste d'Athènes (430 av. J.-C.) ‎

‎Editions Laville, 2013, in-8 br. (15,5 x 24), 172 p., coll. "Témoignages", très bon état. ‎


‎"Il nous est difficile d’imaginer ce que fut cette épidémie de peste noire. Ce fut pourtant la catastrophe du millénaire qui vient tout juste de se terminer. Rien ne peut lui être comparable car toutes les épidémies antérieures ne touchaient qu’une seule contrée, alors que celle-ci, la peste noire, celle du XIVe siècle, s’étendit sur toutes les parties alors connues du globe. Elle parcourut le monde en l’espace de trois ans et le nombre de ses victimes peut à peine se compter. La population de l’Europe diminua de moitié, celle de l’Angleterre passa de 7 à 2 millions et celle de l’Islande disparut totalement. La peste noire soulevait la peau de reliefs glandulaires ou purulents, la parsemait de disques livides, la couvrait de taches gangréneuses et la rongeait par des ulcères purulents. On ne survivait pas plus de 3 jours. Elle désorganisa les sociétés les plus solides, déclencha des famines, favorisa des révoltes et des pogroms. Elle bouleversa les moeurs et fit croire à la fin du monde. La peste de Marseille et de la Provence, pendant les années 1720 et 1721, touchait une population déjà instruite, car c’était la 18ème fois depuis Jules César que l’épidémie entrait dans les murs de la ville et 70 ans à peine écoulés depuis sa dernière invasion. Le premier effet de la peur fut cependant d’éloigner les personnels utiles à soigner et à faire vivre la ville. La disette en fut le second effet. La maladie qui désola Marseille et qui ensuite étendit ses ravages au-delà du Rhône sur toute la Provence, rappelle dans beaucoup de ses aspects la peste décrite par Thucydide, moins terrible cependant, car ceux qui en guérirent n’eurent pas, comme les Athéniens, les extrémités du corps mutilées par la gangrène. La peste qui atteignit Athènes en 430 avant J.C. venait d’Égypte et de Lybie. Elle survint pendant la guerre du Péloponnèse.. Périclès maintint autant qu’il se pouvait l’ordre républicain et mourut à son tour de la maladie". ‎

Librairie de la Garenne - Clichy-la-Garenne

Phone number : 01 42 70 11 98

EUR25.00 (€25.00 )

‎[Belle provenance : René Lalou était professeur d'anglais à Oran, au lycée Lamoricière, face aux appartements de la rue Paixhans où Camus enseigna quelques mois grâce à l'aide d'André Benichou, professeur de philosophie au même lycée Lamoricière. Lalou et Camus auront une relation suivie après la guerre, quand Lalou, conjointement à ses activités professorales (au lycée Lakanal et au lycée Henri-IV), devient un critique littéraire reconnu. ] - ‎ ‎CAMUS (Albert)‎

Reference : 28825

(1947)

‎La Peste‎

‎ Paris, Gallimard, (24 mai) 1947. 1 vol. (115 x 180 mm) de 337 p. et [1] f. Demi-maroquin vert à coins, dos à nerfs sertis de filets à froid, titre doré, date en pied, couvertures et dos conservés, étui bordé (reliure signée de Mercher, 1967). Édition originale. Exemplaire imprimé du service de presse. Envoi signé : « à M. René Lalou avec la gratitude et les sentiments de vive sympathie d’Albert Camus ». ‎


‎L’après-guerre est marqué pour Camus par une période de notoriété croissante. De L’Étranger aux écrits engagés de Combat, il reste fidèle à ses valeurs, à ses amis, et à ceux à qui il doit beaucoup. La « gratitude » ici évoquée envers René Lalou est la même que celle qu’il évoquera au même moment à ses autres « maîtres » : ses professeurs d’Alger et d’Oran, Louis Germain, Paul Mathieu, Jean Grenier, et René Lalou lui-même, professeur d’anglais en poste à Oran, au lycée Lamoricière. La ville où, à la fin de l’année 1940, Francine et Albert Camus – qui viennent de se marier, à Lyon –, s’installent, au 67 rue d’Arzew. Le couple y restera sans discontinuer jusqu’au 28 mars 1942. Mais aux noces doivent succéder le travail et les besoins d’activité, et d’argent. L’Étranger n’est pas encore paru, et Camus est sans le sou. Grâce à la famille Faure, il fait la rencontre d’André Benichou, professeur de philosophie au même lycée Lamoricière d’Oran. Après le vote par le gouvernement de Vichy des lois antisémites, abrogeant notamment le décret Crémieux et retirant la nationalité française aux Juifs d’Algérie (désormais « Juifs indigènes »), Benichou décide de créer un cours privé avec d’autres professeurs radiés : ce cours, qui deviendra le Cours Descartes après la guerre, accueillait les enfants juifs chassés des écoles publiques. Camus y assure l’enseignement du français – la littérature française du Moyen Âge –, d’abord dans des appartements privés de la rue Etienne, puis au 18 de la rue Paixhans, face au lycée Lamoricière. Pendant cette période, Camus fréquente assidûment les Bénichou, Choucroun, la famille Faure, et le docteur Henri Cohen : alors qu’Oran subit une épidémie de typhus, cette vie et ces événements formeront la « rampe de lancement » de La Peste, qui sera publié six ans plus tard mais dont les premières ébauches seront lues dès le début de l’année 1942 à André Bénichou. Camus en donnera une publication, « Les Exilés dans la peste », dans l’anthologie littéraire publiée en Suisse en 1943, Domaine français, de la revue Messages. Sans aucun doute, Camus aura mis à profit les connaissances de René Lalou, auteur d’une Histoire de la littérature française contemporaine (1922) et d’un Panorama de la littérature anglaise contemporaine (1927), fin connaisseur de Wilde, Conrad, Orwell, Stevenson ou Whitman. Ce double agrégé de lettres et d’anglais aura donné dans les années 1930 plusieurs articles importants sur Nietzsche, (« Ecce homo et Lettres », Quinzaine critique, n°36, 10-25 septembre 1931, p. 76. ; « Œuvres posthumes de Nietzsche », Les Nouvelles littéraires, 19 janvier 1935), à un moment où Camus s’y intéresse et dévore, à Alger, le Gai savoir. Les deux hommes poursuivront une relation d’amitié après la guerre, quand Lalou, parallèlement à ses responsabilités professorales (au lycée Lakanal et au lycée Henri-IV), devient un critique littéraire reconnu. Camus lui écrira longuement en novembre 1949, lorsque ce dernier le questionne sur la question du pacifisme, de ses rapports avec Sartre ou l’engagement : « je suis entré au groupe Combat en 1943 (…) je n’ai jamais touché une arme… Sur Sartre : « Je trouve à Sartre le plus grand et le plus persuasif des talents, mais ses livres n’ont jamais eu la moindre influence sur moi pour la raison fort simple que nos climats sont incompatibles. Du point de vue de l’art, disons seulement que le ciel du Havre n’est pas celui d’Alger (…) Je ne crois pas qu’adhérer au mouvement de Garry Davis soit le seul moyen d’éviter le retour de la peste… ». Cette belle lettre, exposée entre mars et mai 1981 au Centre Pompidou à l’occasion du vingtième anniversaire de la mort de Camus, rendait justice à l’enseignant qui servit de père à l’orphelin de guerre – après l’instituteur Louis Germain : « Mon vrai maître est un des plus beaux écrivains (méconnus) de notre temps, Jean Grenier. Il a été mon professeur, dans des temps reculés, mais, jusqu’à ce jour, je n’ai jamais cessé d’apprendre auprès de lui. » Le texte définitif de La Peste est achevé dans le courant de décembre 1946 ; ce sera ensuite un long travail sur épreuves jusqu’à un premier « bon à composer » de février 1947 et la version définitive, imprimée le 24 mai suivant. Le point final est apposé sans joie : « J’ai l’idée que ce livre est totalement manqué, que j’ai péché par ambition et cet échec m’est très pénible. Je garde ça dans mon tiroir, comme quelque chose d’un peu dégoûtant. » Camus est loin d’imaginer qu’il deviendra un best-seller et un classique populaire, le troisième titre le plus vendu des éditions Gallimard, après Le Petit Prince et L’Étranger. C’est la première fois pour Camus, qui se dit… « déconcerté ». Traduit dans des dizaines de langues, le cycle de « La Révolte » pèsera dans l’attribution du Nobel de littérature, dix ans plus tard. « Ce que l’on apprend au milieu des fléaux, c’est qu’il y a dans les hommes plus à admirer qu’à mépriser » écrit-il dans La Peste. Tout en montrant les capacités humaines de solidarité, de combat, Camus alerte pour ne jamais oublier les leçons des épreuves : « Le bacille de la peste ne meurt ni ne disparaît jamais ». Le service de presse sera fait dans la foulée rue Sébastien-Bottin par Camus. Qui n’oublie personne, et sûrement pas ses amis d’Oran. Bel exemplaire, très bien établi par Mercher en 1967. ‎

Librairie Walden - Orléans
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Phone number : 09 54 22 34 75

EUR4,000.00 (€4,000.00 )

Reference : 16363

(1725)

‎[Provence. Peste à La Valette. Manuscrit de l'abbé Sauvageon]. Etat et recueil des lettres à moy écrites pendant le temps que la ligne a resté en le lieu de Valette, pour la peste se trouver dans le Bas Comtat, sçavoir dans Avignon, et autres lieux, comme aussi à Orange, où l'on remarquera les différentes affaires qui me tombèrent entre les mains, et dont je m'acquittay le mieux qu'il me fut possible. Commencé led[it] livre le 23 8bre 1725. [Explicit :] Fait et achevé par moy à Tulette ce 3 avril 1726. J. Sauvageon.‎

‎Tulette, , 1725-1726. Manuscrit in-12 de 210 ff. à 13 lignes par page à l'encre brune, basane brune, dos à trois nerfs daté 1725 (reliure de l’époque). ‎


‎Témoignage épistolaire inédit contemporain de la peste de 1720 en Provence, Comtat et Languedoc qui décima les deux tiers du village de La Valette près de Toulon (aujourd'hui La Valette-du-Var) « un des niveaux de mortalité les plus élevés enregistrés par la Provence au cours de cette catastrophe (…) Les autorités valettoises, en liaison avec les édiles de Toulon, informés, dès le 31 juillet 1720, de la mise en interdit de Marseille, adoptent aussitôt diverses mesures pour mettre la cité en état de supporter l'éventuel choc de la contagion (…) le conseil de ville prononce l'organisation de la "serrado" soit d'une quarantaine générale par l'interruption totale des échanges et l'enfermement de la population dans les maisons (…) après l'épidémie, en avril 1722, la communauté mit en vente plusieurs charges de blé "provenant des provisions faites pour raisons de contagion". Si le grain n'a pas manqué, le spectre de la famine ne saurait masquer l'appréhension fondamentale pour les autorités » (Gilbert Buti).C'est en cette même année 1722 qui marqua la fin de l'épidémie, que l'abbé Sauvageon de Tulette (Dauphiné) consigna la correspondance reçue de rescapés valettois - dont plusieurs membres de sa famille - qu'il établit d'octobre 1725 au 3 avril 1726 en guise de témoignage soit 91 lettres d'affaires courantes empreintes de la catastrophe encore récente : Me voicy arrivé à ma patrie, charmé de voir un peuple, qui joüit d'une santé parfaite depuis un temps qui fait croire que la contagion y a cessé entièrement je m'alla promener hier au soir avec une personne qui avoit eü la peste, laquelle je ne vois pas être plus à craindre, que les autres gents.Répertoriés dans le Dictionnaire des Paroisses et communes de France (C.N.R.S.), l'abbé Sauvageon laissa deux manuscrits complémentaires à la même époque dont une Notice sur la peste, en 1722, dans le Dauphiné et le Comtat-Venaissin. et le Journal de ce qui s'est passé a Tulette et dans les environs, en 1719 et 1720.Pièce exceptionnelle d'une lecture parfois malaisée, l'abbé Sauvageon a pris soin de faire suivre son manuscrit d'une Table de toutes les lettres contenues dans le présent volume avec les noms des Valettois concernés, complément essentiel aux très rares archives du village à l'heure de la contagion - dont le "Livre jaune" registre tenu par le notaire valettois Jean-François Bouyon, en 1721 « qui constitue sans nul doute le pivot de l'enquête (mais) ne peut fournir à lui seul, l'ensemble de l'information utile pour restituer au mieux la tragédie » (Gilbert Buti).[Sur La Valette :] Laurent Germain Histoire de La Valette (Var). 1891 ; Gilbert Buti, La Peste à La Valette : la peste au village, 1720-1721. Marseille, 1996 ; [sur l'abbé Sauvageon :] Marie Élisabeth Martin-Laprade, Paroisses et communes de France, Dictionnaire d'histoire administrative et démographique C.N.R.S., 1981, XXVI. Drôme, p. 524. ‎

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‎[LAMPERIÈRE, Jean de]‎

Reference : 12084

‎L'Ombre de Necrophore ou vivant chartier de l'Hostel Dieu. Au sieur Jouyse médecin déserteur de la Peste. Sur la Sagesse de sa Cabale, & autres Grippes de son Examen.‎

‎ plats marbrés, gardes cailloutées Rouen, David Ferrant, 1622, in-12 (ptt in-8°) de 16 ff.n.ch.(titre, l'Ombre au Lecteur, privilège, Avant-propos)-295 pp. (errata au v° de la dern. page) ; relié demi-veau brun XIXe, dos 5 nerfs orné de filets or et à froid, roulette or en tête et en queue, titre et date or sur pièces peau noire, plats marbrés, gardes cailloutées ; une charnière fragile. Ex-libris contrecollé du Dr Desbaroux-Bernard. Exemplaire à belles marges. ‎


‎Frère consacre une longue notice à Lampérière, médecin ordinaire du roi à Rouen et premier médecin de la reine régnante en 1625, et à lhistoire de sa violente controverse avec le docteur David Jouyse à propos de la peste qui sévit à Rouen en 1622. À la suite de la peste qui sévit à Rouen en 1622, Lamperière écrivit un "Traité de la peste, de ses causes et de sa cure et les controverses à ce sujet". Le traité déclencha de vifs débats entre Lamperière et le docteur Jouyse qui fit imprimer une critique virulente, "Examen du livre de Lampérière sur le sujet de la peste. Suivi d'un avertissement à Lamperière, ouvrage autant enrichi de la sagesse des cabalistes et philosophes hermétiques, que de la doctrine reçue au lycée, auquel Lamperière est invité à répondre, ou obligé d'avouer que son livre est suffisamment convaincu d'erreurs." Lampérière répondit à cette attaque par le présent livre. Non contents de s'être déshonorés tous deux par leurs haineuses querelles, à l'occasion de la peste, ils portaient chacun un poignard pour s'entr'égorger à la première rencontre ! L'origine vraie de leur querelle était une question d'amour-propre, une plainte de Lamperière contre Jouyse qui, suivant sa grotesque expression, lui "charlatanait ses malades." Rare. Exemplaire grand de marges. Frère, Manuel du bibliographe normand, II, 146. ‎

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