Paris Gallimard 1961 In-12 Broché Edition originale
Reference : 004907
Edition originale publiée dans la collection 'Le Manteau d'arlequin". Exemplaire du service de presse contenant le prospectus de l'ouvrage. Dos ombré. Non coupé Bon exemplaire 0
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Emmanuel Hutin
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Paris, Garnery, Buisson, Desenne, Blanchon, 1792. 1792 1 vol in-8° (205 x 130 mm) de : [2] ff. (titre, table) ; 372 pp. ; 1 planche et 2 cartes dépliantes. (tache brune en partie centrale en pied sur les premiers feuillets, rares salissures). Demi-basane fauve dépoque, plats recouverts de papier marbré rose, dos lisse orné, pièce de titre noire, tranches jaunes. (petit manque à la coiffe supérieure et à la pièce de titre).
Rare édition originale française (EO anglaise, Londres, la même année) de la relation officielle du voyage de Bligh et de la fameuse révolte du "Bounty" traduite par F. Soulés. Relation complète de son voyage, qu'il publia deux ans après sa "Relation de lenlèvement du Navire le Bounty", parue dès son retour en Angleterre, pour que son témoignage soit connu avant l'arrivée des mutins. Avec la fin du commerce triangulaire, du fait de lIndépendance américaine, les Anglais se trouvèrent en difficulté pour nourrir les esclaves des plantations. Sir Joseph Banks (1743-1820), naturaliste de la première expédition de James Cook, propose alors au Roi George III dimplanter larbre à pain, espèce quil a observée lors de ce voyage avec Cook dans les îles de la Mer du Sud. William Bligh (1754-1817), ami de Banks et réputé pour ses qualités maritimes est nommé commandant du Bounty et appareille pour Tahiti le 23 décembre 1787 pour ramener cette espèce. Le voyage est long et difficile : ils ne rejoignent Tahiti qu'en octobre 1788. Les Tahitiens acceptent de leur céder des arbres à pain, mais la traversée ayant été plus longue que prévu, ils ne peuvent prendre la mer avant six mois. Latmosphère pénible en mer, ne lest pas moins dans ces îles où plusieurs incidents ont lieu, si bien que le 28 avril, une vingtaine de jours après leur départ (5 avril 1789), Christian Fletcher, enseigne de vaisseau, déclenche la mutinerie, suivie par onze des quarante-deux membres déquipage. Ils enlèvent le navire et forcent Bligh et dix-huit autres membres de léquipage à prendre la mer sur une chaloupe, pour un voyage qui na guère déquivalent dans lhistoire de la marine : dix-neuf hommes sur une chaloupe sur 4 000 miles. Bligh parvint lors de cette périlleuse traversée à cartographier et à nommer des parties inconnues des côtes Nord-est de la Nouvelle-Hollande. L'ouvrage est illustré d'une planche représentant le fruit de l'arbre à pain et deux cartes, la première donnant la route parcourue par Bligh de Tofo à Timor (Nouvelle-Guinée) et la seconde figurant une partie de la côte de Tahiti. Exemplaire bien conservé de la première traduction française de cette relation. 1 vol. 8vo (205 x 130 mm) with : [2] ff. (title, table) ; 372 pp. ; 1 plate and 2 folding maps. (central brown stain at foot of first few leaves, rare soiling). Contemporary fawn half-basane, boards covered with pink marbled paper, ornate smooth spine, black title page, yellow edges. (small loss to upper headpiece and title-piece). Rare original French edition (English EO, London, same year) of the official account of Bligh's voyage and the famous Bounty revolt, translated by F. Soulés. A complete account of his voyage, which he published two years after his Relation de l'enlèvement du Navire le Bounty, published on his return to England, so that his testimony would be known before the arrival of the mutineers. With the end of the triangular trade, American Independence left the English struggling to feed the slaves on the plantations. Sir Joseph Banks (1743-1820), a naturalist on James Cook's first expedition, proposed that King George III plant the breadfruit tree, a species he had observed on this voyage with Cook to the South Sea islands. William Bligh (1754-1817), a friend of Banks and renowned for his seafaring skills, was appointed commander of the Bounty and set sail for Tahiti on December 23, 1787 to bring back the species. The voyage was long and difficult, and they didn't reach Tahiti until October 1788. The Tahitians agreed to let them have some breadfruit trees, but the crossing took longer than expected, and they couldn't set sail for another six months. The harsh atmosphere at sea was no less so on the islands, where several incidents took place, so much so that on April 28, some twenty days after their departure (April 5, 1789), Christian Fletcher, ship's ensign, triggered a mutiny, followed by eleven of the forty-two crew members. They kidnapped the ship and forced Bligh and eighteen other crew members to take to the sea in a longboat, for a voyage that has few equals in naval history: nineteen men in a longboat for 4,000 miles. During this perilous crossing, Bligh succeeded in mapping and naming unknown parts of the northeast coast of New Holland. The work is illustrated with a plate depicting the fruit of the breadfruit tree and two maps, the first showing Bligh's route from Tofo to Timor (New Guinea) and the second depicting part of the Tahiti coast. A well-preserved copy of the first French translation of this report.
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Paris, chez Saillant et Nyon, 1772. 1772 3 vol. in-8° (205 x 130 mm) de : I. [4] ff. (faux-titre, titre, épître) ; XLIII (discours préliminaire) ; 336 pp. ; II. [2] ff. (faux-titre, titre) ; 453 pp. ; [3] pp. (approbation, privilège, avis au relieur) ; III. [1] f. (faux titre) ; XVI (avertissement) ; 362 pp. ; [3] pp. (approbation, privilège) ; 3 planches et 21 cartes dépliantes (numérotées de 1 à 20, la 16 étant en deux parties). (Quelques tâches). Plein veau marbré d'époque, dos à nerfs orné, pièce de titre de maroquin rouge, tranches rouges, gardes de papier marbré. (Reliures très usées avec manques).
Première édition in-octavo (suivant l'in-quarto de 1771) du récit du célèbre navigateur Louis Antoine de Bougainville (1729-1811), premier Français à avoir effectué une circumnavigation. Suivie de l'édition originale en français du premier périple de James Cook autour du monde. Navigateur, mathématicien et soldat français, Bougainville a largement contribué aux progrès de la science et de la géographie du XVIIIe siècle en localisant avec précision quelques îles et archipels et en effectuant le relevé topographique dune partie des îles Salomon. Grâce à ses précisions, on a pu donner à la carte du Pacifique des mesures exactes. Le récit de voyage de Bougainville a jeté les assises des futures explorations françaises dans le Pacifique ; il est par ailleurs, à lorigine de la légende de Tahiti, île paradisiaque des mers du Sud. Mais Bougainville est peut-être avant tout un philosophe. Cest en tout cas ainsi que le décrit Diderot qui admire en lui toutes les qualités prisées alors par les grands esprits de ce siècle des Lumières en pleine expansion. Bougainville est en quelque sorte lenfant chéri des encyclopédistes et lorsquil quitte la France en 1766 pour son célèbre tour du monde, il va innover dans la manière de concevoir lexploration. Il est en effet le premier dans lhistoire des grands voyages maritimes à emmener avec lui trois véritables savants : le naturaliste Commerson (ami de Jussieu et disciple de Buffon), lastronome Véron, qui améliorera la méthode de calcul des longitudes, et le cartographe Romainville. Le tour du monde de Bougainville est resté célèbre, moins pour ses découvertes scientifiques que pour des raisons parallèles qui en font peut-être et avant tout, ce que lon pourrait appeler un « voyage littéraire ». Le présent récit des aventures de "La Boudeuse" et de "LEtoile" publié par Bougainville quelques années après son retour connaît un succès considérable, qui se poursuit dailleurs encore de nos jours : on trouve toujours en librairie son "Voyage autour du monde" et Bougainville est incontestablement un écrivain même sil est celui dun seul livre. Le troisième volume de cet ouvrage est constitué de la traduction, par La Touche de Treville, de la relation de la première expédition du célèbre capitaine Cook autour du monde, autre figure majeure des explorations maritimes de la seconde moitié du 18ème siècle. Il s'agit d'une édition pirate, parue deux ans avant la première édition officielle française en quatre volumes (1774). Le texte est accompagné dun « Vocabulaire de lîle de Tahiti » et dobservations linguistiques de Pereire sur un locuteur tahitien. Les deux premiers volumes sont illustrés de 21 cartes marines dont 16 dépliantes et de 3 planches gravées. 3 vol. 8vo (205 x 130 mm) of : I. [4] ff. (faux-titre, title, epistle) ; XLIII (preliminary speech) ; 336 pp. ; II. [2] ff. (false title, title) ; 453 pp. ; [3] pp. (approval, privilege, notice to bookbinder) ; III. [1] f. (false title) ; XVI (warning) ; 362 pp. ; [3] pp. (approval, privilege) ; 3 plates and 21 folding maps (numbered from 1 to 20, 16 being in two parts). (Some spotting). Contemporary full marbled calf, ornate ribbed spine, red morocco title-piece, red edges, marbled paper end-papers (Bindings very worn and missing). First in-octavo edition (following the in-quarto of 1771) of the account by the famous navigator Louis Antoine de Bougainville (1729-1811), the first Frenchman to complete a circumnavigation. Followed by the original French edition of James Cook's first voyage around the world. A French navigator, mathematician and soldier, Bougainville made a major contribution to the progress of 18th-century science and geography, accurately locating several islands and archipelagos and surveying part of the Solomon Islands. Thanks to his precision, the map of the Pacific was able to be accurately measured. Bougainville's account of his voyage laid the foundations for future French explorations in the Pacific, and is also the source of the legend of Tahiti, the paradise island of the South Seas. But Bougainville was perhaps above all a philosopher. At least, that's how Diderot describes him, admiring in him all the qualities prized by the great minds of the burgeoning Age of Enlightenment. Bougainville was, in a way, the encyclopedists' favourite child, and when he left France in 1766 for his famous round-the-world voyage, he broke new ground in the way he conceived exploration. In fact, he was the first person in the history of great maritime voyages to take three genuine scientists with him: the naturalist Commerson (a friend of Jussieu and disciple of Buffon), the astronomer Véron, who improved the method of calculating longitudes, and the cartographer Romainville. Bougainville's circumnavigation of the globe has remained famous not so much for its scientific discoveries as for parallel reasons, making it perhaps above all what might be called a literary voyage. The present account of the adventures of La Boudeuse and L'Etoile, published by Bougainville a few years after his return, met with considerable success, which continues to this day: his Voyage autour du monde is still available in bookshops, and Bougainville is undeniably a writer, even if he is the author of a single book. The third volume of this work is La Touche de Treville's translation of the report of the first expedition of the famous Captain Cook around the world, another major figure in the maritime explorations of the second half of the 18th century. This is a pirate edition, published two years before the first official four-volume French edition (1774). The text is accompanied by a Vocabulaire de l'île de Tahiti and linguistic observations by Pereire on a Tahitian speaker. The first two volumes are illustrated with 21 nautical charts, including 16 fold-outs, and 3 engraved plates.
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A bord de l'Aveyron entre port Saïd et Saïgon et à Saigon, 27 janvier-28 juin 1876. 1 cahier in-4° (220 x 175 mm) de: [1] f de titre, [43] pp manuscrites à l'encre noire et [23] ff blancs, la plupart des lettres portent la signature de l'auteur.(rares rousseurs). Couverture de papier vert doublée d'une couverture rempliée bleue titrée à l'encre "Lettres". (défauts d'usage et salissures à la couverture).
Cahier réunissant les copies de 7 lettres adressées par le sergent Auguste Gaildraud à sa famille au cours de son voyage à bord de lAveyron de Port Saïd à Suez, Aden, Ceylan et Saigon, donnant le récit détaillé de son voyage, du 27 janvier au 28 juin 1876. Le cahier contient 7 longues lettres soigneusement manuscrites, dont 2 rédigées pendant le voyage dAuguste et au cours des escales du navire et 5 à Saigon. La première lettre commence par larrivée à Port Said. "Cest une population très mêlée, il y a des Chinois, des Anglais et des Arabes." A Suez "le commandant et les autres officiers sont allés dîner chez M. de Lesseps, ingénieur et directeur du canal." LAveyron fait fera ensuite escale à Aden où « la chaleur est accablante ». Auguste indique son rang et son affectation : "Sergent à la 29ème compagnie du 3e régiment de marine à Saigon. Plus loin il écrit que le 7 février est la date de sa naissance : il a 24 ans. 9 février : « Nous sommes enfin arrivés à Aden Le détroit de ma Bab el Mendeb est parsemé de rocher immenses qui ressemble à vrai montagnes. Devant larchipel Jebel tire, jai attrapé une sauterelle dÉgypte qui est venu sabattre sur le front du bâtiment ». Plus loin, à propos des habitants dAden : « Ce que jai remarqué chez eux, cest quils sont tous de très bons négociants. Ils sont dans de petites pirogues où ils peuvent à peine monter à deux... Ils ne vendent que des dates, des huîtres et des ufs. Je ne puis vous dire si le prix des choses est élevé car je nen ai pas acheté. Nous repartirons ce soir à minuit. Aussi. Je me hâte de terminer cette petite lettre parce que je crains que le vague Maitre ne vienne les ramasser. Dans une quinzaine de jours, nous serons à Ceylan ». Pendant le voyage de Ceylan à Saigon, Auguste se trouve "en retard à un appel de nuit [...] et [a] été puni de 2 jours de fer". Il dessine même dans la marge un petit croquis "des anneaux où sont pris les pieds". Le 24 mars, lAveyron touche Saïgon. Sa correspondance reprend le 12 juin ou nous apprenons quil a "été admis à lhôpital pour dysenterie". Très malade, il fait un long séjour à lhôpital et dargent, Il demande alors une aide à ses parents. Cependant, dans sa dernière lettre, le 28 juin, le jeune homme donne des nouvelles rassurantes sur son état de santé et exprime son affection envers sa famille ainsi que son évolution depuis son départ : "Voyez-moi changé de la nuit au jour, de jeune homme fou et étourdi, être devenu sérieux et rempli de courage et daffection toujours croissante pour tous mes excellents parents." Document parfaitement conservé. 1 notebook 4to (220 x 175 mm) with: [1] f of title, [43] pp handwritten in black ink and [23] blank ff, most of the letters are signed by the author (rare foxing). Green paper cover lined with a blue filled cover titled in ink Lettres. (imperfections and soiling to cover). Notebook containing copies of 7 letters sent by Sergeant Auguste Gaildraud to his family during his voyage aboard the Aveyron from Port Saïd to Suez, Aden, Ceylon and Saigon, giving a detailed account of his voyage from January 27 to June 28, 1876. The notebook contains 7 long, carefully handwritten letters, 2 of which were written during Auguste's voyage and the ship's stopovers, and 5 in Saigon. The first letter begins with the arrival in Port Said. It's a very mixed population, there are Chinese, English and Arabs. In Suez the commandant and the other officers went to dine with M. de Lesseps, engineer and director of the canal. L'Aveyron then calls at Aden, where the heat is overwhelming. Auguste indicates his rank and assignment: Sergeant with the 29th Company of the 3rd Marine Regiment in Saigon. Further on, he writes that February 7 is the date of his birth: he is 24 years old. February 9: We have finally arrived in Aden... The strait of my Bab el Mendeb is strewn with immense rocks that look like real mountains. In front of the Jebel tire archipelago, I caught an Egyptian grasshopper that came down on the front of the building. Further on, about the people of Aden: What I noticed about them is that they are all very good traders. They're in little pirogues where they can barely fit two people... All they sell are dates, oysters and eggs. I can't tell you how expensive these things are, as I haven't bought any. We'll be leaving tonight at midnight. Also. I'm hurrying to finish this little letter because I'm afraid the vague Maitre will come and pick them up. In two weeks, we'll be in Ceylon. During the trip from Ceylon to Saigon, Auguste finds himself late for a night call [...] and [has] been punished with 2 days' iron. He even draws a small sketch in the margin of the rings where the feet are caught. On March 24, the Aveyron reached Saigon. His correspondence resumes on June 12, when we learn that he has been admitted to hospital with dysentery. Very ill, he spent a long time in hospital and was short of money, so he asked his parents for help. However, in his last letter, on June 28, the young man gives reassuring news of his state of health and expresses his affection for his family, as well as his evolution since his departure: See me changed from night to day, from being a foolish and giddy young man, having become serious and full of courage and ever-increasing affection for all my excellent parents. Perfectly preserved document.
Paris, Audot libraire éditeur, 1838 (titre) [Paris, Engelmann et Cie, 1835]. 1835 2 vol. in-folio (555 x 370 mm.) de I. [1] f de titre de papier jaune, 48 pp. de texte (Paysages, 1e division), 30 pl ; 34 pp. de texte (Portraits et Costumes, 2e division), 20 pl [erreurs de numérotation rectifiées au crayon, pl 12 à 15 reliées à lenvers], [1] f de 4éme de couverture de papier jaune. II. [1] f de titre de papier jaune, 51 pp. (Moeurs et Usages des Indiens, 3e division), 30 pl ; 32 pp (Moeurs et Usages des Nègres, 4e division), 20 pl., [1] f de 4éme de couverture de papier jaune. (Rousseurs prononcées aux ff de texte et aux pl 15, 20, 21 de la div.1, aux pl 5, 11, 12, 13, 15, 16 de la div. 2, aux pl 11, 12, 27 de la div. 3, aux pl 14, 15, 20 de la div.4, quelques traces de mouillures en marginales, corps douvrage à toutes marges, entièrement non rogné). Demi maroquin rouge d'époque, dos lisse, titre de maroquin noir, plats recouverts de papier marbré, couvertures éditeur de livraison utilisées comme titres dans chaque volume. (décolorations et griffures sur les plats, coiffes et coins habilement restaurés).
Unique édition en français d'une des plus belles descriptions du Brésil, aussi recherchée pour sa rareté que pour les 100 superbes lithographies hors-texte, ouvrage publié par léditeur Engelmann et Cie en 1835, un des rares exemplaires vendus par le libraire Audot avec son titre imprimé en 1838. Johann Moritz (ou Maurice ou João Maurício) Rugendas, fils d'une famille d'horlogers, de peintres, dessinateurs et graveurs intallés à Augsbourg en Bavière, nait en 1802. Il apprend le dessin avec son père, directeur de l'école de dessin de cette ville, puis il devient pensionnaire chez Albrecht Adam à Munich, où il étudie aussi sous la direction de Lorenzo Quaglio. On a de lui des dessins et des lithographies exécutés avant ses vingt ans. En 1821, il obtient un contrat de dessinateur pour l'expédition d'exploration organisée par G. Langsdorff au Brésil, qui arrive à Rio de Janeiro en mars 1822. Un grand voyage dans l'intérieur est prévu, mais les événements politiques qui vont aboutir à l'indépendance du Brésil empêchent le départ, et le jeune Rugendas se détache du groupe en octobre, poursuivant ses projets personnels. Cependant, lorsqu'en mai 1824, l'expédition part enfin pour le Minas, il se joint à elle, mais le 1er novembre, il la quitte définitivement après des démélés avec Langsdorff. L'itinéraire de Rugendas au Brésil n'est pas connu hors des périodes où il suivait l'expédition Langsdorff. Il n'a pas laissé de journal et ce qui reste de sa correspondance donne peu d'information. Selon les archives, Rugendas arrive par voie de terre à Rio le 29 mars 1825, après cinq mois de voyage solitaire. Il en part pour Bahia le 4 juin. Il reste dans cette région du 15 juin au 3 août, avant de s'embarquer pour l'Europe. En 1827 commence la publication de son "Voyage Pittoresque dans le Brésil" à Paris, chez Godefroy Engelmann, pionnier alsacien de la lithographie. Il est prévu vingt livraisons trimestrielles de cinq planches lithographiées in-folio (54x34 cm), accompagnées d'un texte en allemand ou de sa traduction française (par M. Golbery). Mais la publication prend du retard, et les dernières livraisons n'arrivent qu'en 1835. Rugendas repart pour l'Amérique espagnole en 1831. Les somptueuses planches qui illustrent l'ouvrage ont été gravées par Deroi,V. Adam, J. David, Vattier daprès les compositions exécutées sur place par Rugendas. Il comprend finalement quatre parties : paysages, portraits et costumes, murs et usages des Indiens, murs et usages des nègres. Traduit en portugais par Sergio Milliet, le livre ne sera publié au Brésil quen 1940 et ensuite réédité plusieurs fois. Parmi les livres illustrés sur le Brésil qui ont été publiés au 19e siècle, il faut souligner la qualité exceptionnelle de l'oeuvre graphique de Rugendas, ainsi que l'originalité de ses points de vue, y compris dans le commentaire. Peu nombreux furent ceux qui, à l'époque, trouvèrent le peuple, y compris et principalement les Noirs, au Brésil, autant ou plus intéressant que la haute société, la nature ou les "sauvages". Quelques lignes du texte du quatrième cahier concernent la "capoeira", dans la quatrième division du livre, "Usages et coutumes des Nègres". La planche 18 de cette division s'intitule :"Jogar Capoeira ou danse de la guerre" (16e livraison, avril 1835). Un autre dessin intéressant se trouve dans la première division, "Paysages". C'est un détail de la planche 27 intitulée "San-Salvador", une vue de la ville depuis la presqu'île d'Itapagipe, entre l'église de Boa Viagem et le fort du Monte Serrat (19e livraison, juillet 1835). Au premier plan, quatre Noirs d'un groupe de neuf sont représentés dans des postures qui rappellent celles de la capoeira. Notre exemplaire fait partie des rares vendus par léditeur parisien en livraisons en 1838, chaque volume a été relié à toutes marges avec pour titre une couverture de livraison intitulée « Voyage pittoresque au Brésil » et in-fine le quatrième de couverture indiquant les conditions de la souscription. Exemplaire bien complet et conservé dans sa reliure dorigine et non rogné. Borba de Moraes, 754 ; Sabin, 73935. 2 vol in-folio (555 x 370 mm) of I. [1] f yellow paper title page, 48 pp. of text (Landscapes, 1st division), 30 plates; 34 pp. of text (Portraits and Costumes, 2nd division), 20 plates [numbering errors corrected in pencil, plates 12 to 15 bound upside down], [1] f of yellow paper back cover. II. [1] f yellow paper title page, 51 pp. (Mores and Customs of the Indians, 3rd division), 30 pl; 32 pp (Mores and Customs of the Negroes, 4th division), 20 pl., [1] f yellow paper back cover. (Pronounced foxing on text pages and plates 15, 20, 21 of div. 1, plates 5, 11, 12, 13, 15, 16 of div. 2, on pl. 11, 12, 27 of div. 3, on pl. 14, 15, 20 of div. 4, some traces of water damage in the margins, body of the work with all margins, entirely untrimmed). Contemporary red half morocco, smooth spine, black morocco title, marbled paper-covered boards, publisher's delivery covers used as titles in each volume. (discoloration and scratches on the boards, caps and corners skillfully restored). The only French edition of one of the most beautiful descriptions of Brazil, sought after both for its rarity and for its 100 superb lithographs, published by Engelmann et Cie in 1835, one of the few copies sold by the bookseller Audot with its title printed in 1838. Johann Moritz (or Maurice or João Maurício) Rugendas, son of a family of watchmakers, painters, draftsmen, and engravers based in Augsburg, Bavaria, was born in 1802. He learned to draw with his father, director of the city's drawing school, then became a boarder at Albrecht Adam's in Munich, where he also studied under Lorenzo Quaglio. We have drawings and lithographs by him dating from before he was twenty. In 1821, he obtained a contract as a draftsman for the expedition organized by G. Langsdorff to Brazil, which arrived in Rio de Janeiro in March 1822. A long journey into the interior was planned, but the political events that led to Brazil's independence prevented the expedition from setting off, and the young Rugendas left the group in October to pursue his own projects. However, when the expedition finally left for Minas in May 1824, he joined it, but on November 1, he left it for good after a falling out with Langsdorff. Rugendas' itinerary in Brazil is unknown except for the periods when he was following the Langsdorff expedition. He left no journal, and what remains of his correspondence provides little information. According to the archives, Rugendas arrived in Rio by land on March 29, 1825, after five months of traveling alone. He left for Bahia on June 4. He remained in that region from June 15 to August 3, before embarking for Europe. In 1827, his Voyage Pittoresque dans le Brésil (Picturesque Journey through Brazil) began to be published in Paris by Godefroy Engelmann, an Alsatian pioneer of lithography. Twenty quarterly installments of five lithographed folio plates (54x34 cm) were planned, accompanied by a text in German or its French translation (by M. Golbery). But publication was delayed, and the last installments did not arrive until 1835. Rugendas left for Spanish America again in 1831. The sumptuous plates illustrating the work were engraved by Deroi, V. Adam, J. David, and Vattier based on compositions executed on site by Rugendas. It ultimately comprises four parts: landscapes, portraits and costumes, customs and traditions of the Indians, and customs and traditions of the Negroes. Translated into Portuguese by Sergio Milliet, the book was not published in Brazil until 1940 and was subsequently reprinted several times. Among the illustrated books on Brazil published in the 19th century, Rugendas' graphic work stands out for its exceptional quality and originality of perspective, including in the commentary. Few people at the time found the people of Brazil, including and especially the Black population, as interesting as high society, nature, or the savages. A few lines of text in the fourth notebook concern capoeira in the fourth section of the book, Usages and Customs of Negroes. Plate 18 in this section is entitled Jogar Capoeira or Dance of War (16th installment, April 1835). Another interesting drawing can be found in the first section, Landscapes. It is a detail from plate 27 entitled San-Salvador, a view of the city from the Itapagipe peninsula, between the church of Boa Viagem and the fort of Monte Serrat (19th installment, July 1835). In the foreground, four Black men from a group of nine are depicted in poses reminiscent of capoeira. Our copy is one of the few sold by the Parisian publisher in installments in 1838. Each volume has been bound with full margins and features a delivery cover entitled Voyage pittoresque au Brésil (Picturesque Journey to Brazil) and, at the end, the back cover indicating the subscription conditions. This copy is complete and preserved in its original binding and untrimmed. Borba de Moraes, 754; Sabin, 73935.
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Paris, Buisson, 1787. 1787 2 vol in-4° (263 x 203 mm) de: vol I. [2] ff. (faux titre, titre): XXI (préface, introduction); [3] pp. (approbation, privilège); 478 pp. (dont explication des planches, table); 1 frontispice gravé; 1 carte dépliante; 7 planches (dont 3 dépliantes); vol II. [2] ff. (faux titre, titre); 462 pp. (dont vocabulaire, table); 8 planches. Un total de 15 planches (dont 3 dépliantes), 1 carte dépliante et 1 frontispice gravé. (rousseurs). Pleine basanne marbrée d'époque, dos lisse orné, titres et tomaisons de maroquin rouge, frise dorée encadrant les plats, tranches marbrées. (Accidents aux coins, mors fendus ou faibles, travaux de vers sur 2 plats, quelques f.f roussis à la fin du vol. 2).
Édition originale en Français (traduite de langlais par Le Tourneur) de cette relation dun voyage au Cap de Bonne-Espérance due à Anders Erikson Sparrman (1747-1820), médecin, naturaliste et abolitionniste suédois. Fils dun vicaire, Sparrman étudie à luniversité dUppsala sous la tutelle du célèbre naturaliste suédois Carl Von Linné. Au cours de ses études, il effectue un premier voyage à Canton avec la Compagnie des Indes orientales suédoise. Il obtient son diplôme de médecine en 1770 et se rend dans la région du Cap de Bonne-Espérance en 1772 afin dy étudier les peuples et espèces animales. Sur place, il rencontre James Cook qui lui propose dêtre le botaniste de son second voyage autour du Monde. Cest à cette occasion quil rédige les notes qui donneront lieu au présent recueil. Celui-ci est composé de ses observations scientifiques, la majorité concernant la région du Cap de Bonne-Espérance. De retour en suède, il se consacre à la rédaction du présent ouvrage tandis quil obtient le poste de conservateur des collections de l'Académie royale des sciences de Suède à Stockholm. Dans le cadre de ses fonctions, il est envoyé en Afrique de louest pour y effectuer des observations. Si sa mission est un échec sur le plan scientifique, elle ouvre néanmoins les yeux de Sparrman sur la réalité de lesclavage. Ainsi, une fois rentré en Europe, il témoigne devant la Commission du commerce britannique en faveur de l'abolition de l'esclavage. Durant les 10 années qui suivent, il occupe différents postes à lAcadémie dont celui de Collegium Medicum de Stockholm. A la fin de sa vie, Sparrman se consacre aux pauvres du quartier de Klara en tant que médecin. Dans le présent ouvrage, Sparrman recueille en grande majorité ses observations effectuées dans la région du Cap de Bonne-Espérance. Son travail est illustré dune carte gravée dépliante du Cap de Bonne-Espérance et de 15 planches gravées représentant les outils, bijoux et accessoires des peuples hottentots (khoïkhoï) et cafre («Terrine à lait», «Collier de coquillages», «pipe à Tabac dun Boshi ou Hottentot sauvage», «Soulier de campagne», «Ornement de tête ou coiffure de Femme Hottentote», «Ceinturon de Hottento»), leurs armes («flèche», «Carquois», «Tête de flèche», «Hafsagay», sorte de lance) mais aussi la faune («Gazelle», «Spring-bok»«Termitière», «Gerboise», «Ratel, espèce de blaireau» ou encore «Lhippopotame»). Sparrman décrit également le physique de ces populations ainsi que leurs pratiques, notamment leur médecine à base de plantes ainsi que leurs rites spirituels et religieux. De plus, on trouve à la fin du deuxième volume un lexique de la langue Hottentote, cest à dire le groupe des langues khoïsan, dont la particularité unique au monde est lemploi des «clics» en tant que phonème (son distinctif dune langue), ainsi que des langues «cafres», correspondant au groupe des langues bantoues. Ouvrage riche de renseignements sur cette région de lAfrique, tant sur le plan botanique et zoologique que sur le plan ethnographique. 2 volumes 4to (263 x 203 mm) of: vol I. [2] ff. (half title, title) : XXI ( foreword, introduction) ; [3] pp. (approval, privilege); 478 pp. (including explanation of the plates, table); 1 engraved frontispiece; 1 folding map; 7 plates (3 of them folding); vol II. [2] ff. (half title, title); 462 pp. (including vocabulary, table); 8 plates. A total of 15 plates (including 3 folding), 1 folding map and 1 engraved frontispiece. (foxing). Full contemporary marbled basane, smooth spine decorated, labels in red morocco, gilt frieze framing the boards, marbled edges. ( damages to the corners, cracked or weak joints, worm tracks on 2 boards, a few pages browned at the end of vol. 2). First edition in French (translated from the English by Le Tourneur) of this account of a voyage to the Cape of Good Hope by Anders Erikson Sparrman (1747-1820), Swedish physician, naturalist and abolitionist. Sparrman was the son of a vicar and studied at the University of Uppsala under the tutelage of the famous Swedish naturalist Carl Von Linne. During his studies, he made his first trip to Canton with the Swedish East India Company.He obtained his medical degree in 1770 and went to the Cape of Good Hope in 1772 to study the people and animal species there. While there, he met James Cook who offered him to be the botanist for his second voyage around the world. It is on this occasion that he wrote the notes that will result in this book. It is composed of his scientific observations, the majority concerning the region of the Cape of Good Hope. Back in Sweden, he devoted himself to the writing of the present work while he obtained the position of curator of the collections of the Royal Swedish Academy of Sciences in Stockholm. As part of his duties, he was sent to West Africa to make observations. Although his mission was a scientific failure, it opened Sparrman's eyes to the reality of slavery. Once back in Europe, he testified before the British Trade Commission in favor of the abolition of slavery. During the next 10 years, he held various positions at the Academy, including that of Collegium Medicum in Stockholm. At the end of his life, Sparrman devoted himself to the poor of the Klara district as a physician. In the present work, Sparrman collected most of his observations made in the Cape of Good Hope region.While there, he met James Cook who offered him to be the botanist for his second voyage around the world. It is on this occasion that he wrote the notes that will result in this publication. It is composed of his scientific observations, the majority concerning the region of the Cape of Good Hope. Back in Sweden, he devoted himself to the writing of the present work while he obtained the position of curator of the collections of the Royal Swedish Academy of Sciences in Stockholm. As part of his duties, he was sent to West Africa to make observations. Although his mission was a scientific failure, it opened Sparrman's eyes to the reality of slavery. Once back in Europe, he testified before the British Trade Commission in favor of the abolition of slavery. During the next 10 years, he held various positions at the Academy, including that of Collegium Medicum in Stockholm. At the end of his life, Sparrman devoted himself to the poor of the Klara district as a physician. In the present work, Sparrman collects most of his observations made in the Cape of Good Hope region.His work is illustrated with an engraved fold-out map of the Cape of Good Hope and 15 engraved plates representing tools, jewelry and accessories of the Hottentots (Khoikhoi) and Cafre peoples ("Milk jug", "Shell necklace", "Tobacco pipe of a Boshi or wild Hottentot", "Country shoe", " Head ornament or headdress of a Hottentot woman ", " Hottento's belt "), their weapons (" Arrow ", " Quiver ", " Arrow head ", " Hafsagay ", a kind of spear) but also the fauna (" Gazelle ", " Spring-bok ", " Termite mound ", " Gerboise ", " Ratel, a kind of badger ", or " The hippopotamus "). Sparrman also describes the physical appearance of these populations as well as their practices, notably their herbal medicine as well as their spiritual and religious rites. In addition, at the end of the second volume there is a lexicon of the Hottentot language, that is to say the group of Khoisan languages, whose unique feature in the world is the use of "clicks" as a phoneme (distinctive sound of a language), as well as of the "Cafre" languages, corresponding to the group of Bantu languages. This book is rich in information on this region of Africa, both botanical and zoological, and ethnographic.
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