Paris, Gallimard, NRF, 1988. In-8 (230x185mm) broché, 290 p. Quelques petites marques au crayon de papier (très facilement effaçables). Très bon état général.
Reference : 20191
Librairie Ancienne Laurencier
Patrick et Liliane Laurencier
7 rue du Chai des Farines
33000 Bordeaux
France
livresanciens.laurencier@wanadoo.fr
33 05 56 81 68 79
1855 Paris, Bureau de la Revue des Deux Mondes, du 15 mai au 15 juin 1855. Un volume in-8° (160 x 232 mm) de 673 pages, numérotées 665-1336. Reliure de lépoque en cartonnage bradel fantaisie, dos lisse orné de filets dorés, pièce de titre rouge.
CELEBRE EDITION PREORIGINALE de dix-huit des poèmes des Fleurs du Mal, qui paraîtront en recueil chez Auguste Poulet-Malassis (1825-1878) en 1857 et dont le titre définitif apparaît ici pour la première fois. En fait, trois de ces pièces: III. Le Tonneau de la Haine, XI. La Cloche [qui deviendra: La Cloche Fêlée] et XIV. Le Spleen (qui deviendra: De Profundis Clamavi), avaient en tout cas déjà été publiées avec dautres dans le «Messager de lAssemblée» du 9 avril 1851, sous le titre général: «Les Limbes». Les quinze autres pièces étaient alors encore inédites: I. Au Lecteur, II. Réversibilité, IV. La Confession, V. LAube spirituelle, VI. La Volupté (qui deviendra La Destruction), VII. Voyage à Cythère, VIII. A la Belle aux Cheveux dOr (qui deviendra LIrréparable), IX. LInvitation au Voyage, X. Moesta et Errabunda, XII. LEnnemi, XIII. La Vie Antérieure, XV. Remords Posthume, XVI. Le Guignon, XVII. La Béatrice (qui deviendra Le Vampire), XVIII. LAmour et le Crâne.On remarquera la présentation pour le moins prudente de léditeur(page 1079) : «En publiant les vers quon va lire, nous croyons montrer une fois de plus combien lesprit qui nous anime est favorable aux essais, aux tentatives dans les sens les plus divers. Ce qui nous paraît ici mériter lintérêt, cest lexpression vive et curieuse même dans sa violence de quelques défaillances, de quelques douleurs morales que, sans les partager ni les discuter, on doit tenir à connaître comme un des signes de notre temps. Il nous semble dailleurs quil est des cas où la publicité nest pas seulement un encouragement, où elle peut avoir linfluence dun conseil utile, et appeler le vrai talent à se dégager, à se fortifier, en élargissant ses voies, en étendant son horizon». Et parmi les «défaillances» du poète, léditeur pointe immédiatement le cinquième quatrain de «Au Lecteur» («Ainsi quun débauché pauvre qui baise et mange / Le sein martyrisé dune antique catin, / Nous volons au passage un plaisir clandestin / Que nous pressons bien fort comme une vieille orange»), apparemment de mauvais goût, selon loptique pudibonde de lépoque, lui substituant quatre lignes de points. Cette prudence nempêchera pas un distingué critique du Figaro de déclarer que Baudelaire, en tant que poète «ne sera plus cité désormais que parmi les fruits secs de la poésie contemporaine», concluant avec emphase: «Et cest cette poésie scrofuleuse, écoeurante, que la Revue des Deux Mondes nous offre [...]! Ah, vous nous la donnez belle, M. Buloz [François Buloz (1803-1877), directeur de la Revue depuis 1831]!» (Cité par Auriane de Viry).Baudelaire, en revanche, fut très touché par lamitié que Buloz lui avait témoignée en publiant ses poèmes. Le 13 juin 1855, il lui écrivit: «Navez-vous pas publié des morceaux de moi qui auraient fait reculer dautres recueils, et même ne mavez-vous pas depuis lors je lai appris récemment fort convenablement défendu? Quoique je men sente fort digne, je devais vous en remercier: je vous dirai quelque chose de mieux: je my attendais.» (Cité par Pierre Clarac). Très bon
1855 Paris, Bureau de la Revue des Deux Mondes, du 15 mai au 15 juin 1855. Un volume in-8° (165 x 245 mm) de 673 pages, numérotées 665-1336. Reliure de l'époque en demi-veau rouge, dos à nerfs orné. Première charnière intérieure rompue, sinon reliure et bloc de texte irréprochables.
CELEBRE EDITION PREORIGINALE de dix-huit des poèmes des Fleurs du Mal, qui paraîtront en recueil chez Auguste Poulet-Malassis (1825-1878) en 1857 et dont le titre définitif apparaît ici pour la première fois. En fait, trois de ces pièces: III. Le Tonneau de la Haine, XI. La Cloche [qui deviendra: La Cloche Fêlée] et XIV. Le Spleen (qui deviendra: De Profundis Clamavi), avaient en tout cas déjà été publiées avec dautres dans le «Messager de lAssemblée» du 9 avril 1851, sous le titre général: «Les Limbes». Les quinze autres pièces étaient alors encore inédites: I. Au Lecteur, II. Réversibilité, IV. La Confession, V. LAube spirituelle, VI. La Volupté (qui deviendra La Destruction), VII. Voyage à Cythère, VIII. A la Belle aux Cheveux dOr (qui deviendra LIrréparable), IX. LInvitation au Voyage, X. Moesta et Errabunda, XII. LEnnemi, XIII. La Vie Antérieure, XV. Remords Posthume, XVI. Le Guignon, XVII. La Béatrice (qui deviendra Le Vampire), XVIII. LAmour et le Crâne.On remarquera la présentation pour le moins prudente de léditeur(page 1079) : «En publiant les vers quon va lire, nous croyons montrer une fois de plus combien lesprit qui nous anime est favorable aux essais, aux tentatives dans les sens les plus divers. Ce qui nous paraît ici mériter lintérêt, cest lexpression vive et curieuse même dans sa violence de quelques défaillances, de quelques douleurs morales que, sans les partager ni les discuter, on doit tenir à connaître comme un des signes de notre temps. Il nous semble dailleurs quil est des cas où la publicité nest pas seulement un encouragement, où elle peut avoir linfluence dun conseil utile, et appeler le vrai talent à se dégager, à se fortifier, en élargissant ses voies, en étendant son horizon». Et parmi les «défaillances» du poète, léditeur pointe immédiatement le cinquième quatrain de «Au Lecteur» («Ainsi quun débauché pauvre qui baise et mange / Le sein martyrisé dune antique catin, / Nous volons au passage un plaisir clandestin / Que nous pressons bien fort comme une vieille orange»), apparemment de mauvais goût, selon loptique pudibonde de lépoque, lui substituant quatre lignes de points. Cette prudence nempêchera pas un distingué critique du Figaro de déclarer que Baudelaire, en tant que poète «ne sera plus cité désormais que parmi les fruits secs de la poésie contemporaine», concluant avec emphase: «Et cest cette poésie scrofuleuse, écoeurante, que la Revue des Deux Mondes nous offre [...]! Ah, vous nous la donnez belle, M. Buloz [François Buloz (1803-1877), directeur de la Revue depuis 1831]!» (Cité par Auriane de Viry).Baudelaire, en revanche, fut très touché par lamitié que Buloz lui avait témoignée en publiant ses poèmes. Le 13 juin 1855, il lui écrivit: «Navez-vous pas publié des morceaux de moi qui auraient fait reculer dautres recueils, et même ne mavez-vous pas depuis lors je lai appris récemment fort convenablement défendu? Quoique je men sente fort digne, je devais vous en remercier: je vous dirai quelque chose de mieux: je my attendais.» (Cité par Pierre Clarac). Très bon
Hatier. 2000. In-12. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 79 pages.. . . . Classification Dewey : 372.6-Livre scolaire : français
Sommaire: Baudelaire et les Fleurs du mal, Histoire et structure des Fleurs du mal, Thèmes baudelairiens, L'univers des Fleurs du mal, L'art des Fleurs du mal, Modernité des Fleurs du mal. Classification Dewey : 372.6-Livre scolaire : français
Paris, Diane de Selliers, 2007 Broche, couverture carton sous jaquette illustree en couleurs, 190 x 255mm., 472pp., 185 illustrations en couleurs. ISBN 9782903656355.
Personnage contradictoire, contestataire, Charles Baudelaire incarne la figure de l'artiste maudit, exaspere par les fastes d'un Second Empire trop conformiste. Il s'affranchit des themes de la poesie classique et choisit d'orienter sa recherche vers des territoires defendus, pour ? extraire la beaute du Mal ? . Les Fleurs du Mal sont une oeuvre existentielle empreinte d'universalite : le lecteur est confronte a l'eternel conflit entre le bien et le mal, la laideur et la beaute, la felicite et la douleur. Quelle esthetique, mieux que celle du Symbolisme et de la Decadence, exprime pleinement cette tension permanente entre spleen et ideal qui nourrit Les Fleurs du Mal ? Heritage du second Romantisme et premiere manifestation du Symbolisme, la Decadence est une esthetique ou l'etrange et l'artificiel s'unissent afin de creer un langage pictural nouveau, en reaction aux preoccupations industrielles d'une bourgeoisie optimiste et dirigiste. De la Decadence nait le Symbolisme, art de la suggestion, de l'analogie et de la metaphore, au sein duquel poetes et artistes expriment leurs obsessions les plus profondes : la solitude, la melancolie, le mysticisme, la sensualite, le reve, l'etrange, le morbide. L'ouvrage comprend l'integralite de l'oeuvre poetique des Fleurs du Mal dans la deuxieme edition (1861) augmentee des Epaves (1866) et de l'edition posthume (1868), 164 poemes mis en abyme et en resonance harmonique avec les oeuvres symbolistes et decadentes les plus significatives. Nouveau livre.
Lyon Chanoine et Compie 1846 In-8° (216 x 140 mm), xxiii pp. - 549 pp. - [1] f., demi-basane brune, dos lisse orné (reliure de l'époque).
ÉDITION ORIGINALE RARE. Édition originale peu commune de ce traité de théologie. Une seconde édition paraît chez J. Lecoffre en 1852. Réagissant au scepticisme de Bayle et des philosophes du XVIIIe siècle, Joseph Actorie s'efforce de leur répondre sur la question du mal, selon lui "la seule arme que la discussion n'ait pas encore brisée entre leurs mains." Soutenant qu'il est possible de concilier l'existence du mal avec la bonté de dieu, Actorie commence par arguer de la supériorité de la somme du bien sur celle du mal. Il avance ensuite que dieu permet le mal tant qu'il sert un plus grand bien, puis examine les moyens par lesquels la Providence a limité l'étendue du mal. L'ouvrage se conclut par un chapitre consacré à la liberté de culte. "Le règne du dix-huitième siècle est fini, ses plus grandes renommées ont perdu leur prestige ; en vain l'idole reste-t-elle debout sur son piédestal, elle ne reçoit plus les hommages du public intelligent. Qui ne reconnaît maintenant que Voltaire a été un historien infidèle, un philosophe superficiel, un écrivain sans conscience ; que dans la plupart de ses écrits contre le christianisme, le mensonge, l'injure, la raillerie, les sarcasmes tiennent beaucoup plus de place que les raisons ?" (p. ix) François-René de Chateaubriand, récipiendaire de l'ouvrage au même titre que Pie IX et le comte de Chambord, aurait écrit à l'auteur : "Je désire bien qu'il soit lu dans un siècle frivole qui fait beaucoup de mal et ne répare rien". Né en 1803 à Saint-Jean-en-Royans, élève puis professeur du collège d'Annonay, Actorie est nommé en 1829 supérieur de l'institution de Feysin. Il demeure dix-sept ans à ce poste puis, à la fermeture de l'établissement, devient supérieur général de Saint-Basile. Son second ouvrage, consacré à la Providence, demeure inachevé. Il meurt en 1864. Épidermures, frottements, bande assombrie au dos. Rousseurs, quelques calculs à l'encre dans les marges. 5 exemplaires de l'édition originale au ccfr : Lyon, Montpellier, Grenoble, Chambéry, BnF (Tolbiac). Filhol. Histoire religieuse et civile d'Annonay et du Haut-Vivarais depuis l'origine de cette ville jusqu'à nos jours. V. 4. 1882. pp. 226-240.