‎[BALZAC]. COLLECTIF.‎
‎BALZAC.‎

‎Paris, Hachette ("Genies et Realites"), 1971. grand in-8°, 295 pp., portrait-frontispice et nombreuses illustrations en noir et en couleurs, skivertex havane de l"editeur, jaquette illustree + rhodoid, emboitage.‎

Reference : 22594


‎Bel exemplaire [109B-14][CA28-6-] Textes de Michel Butor, J. Duvignaud, Claude Mauriac, S. de Sacy, B. Beck, G. Sigaux, etc‎

€15.00 (€15.00 )
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‎BALZAC, Honoré de‎

Reference : LCS-18366

‎Ursule Mirouët. L’exemplaire personnel de Balzac en superbe condition, relié selon ses instructions.‎

‎Une des œuvres-clés de Balzac, pénétrée d'occultisme. Paris, Hippolyte Souverain, 1842. 2 volumes in-8 de 327 pp., 336 pp. Demi-chevrette rouge, dos lisses ornés de filets dorés et de fleurons noirs, entièrement non rognés. Reliure de l'époque 225 x 137 mm.‎


‎Édition originale rare. (Clouzot 30). Elle faisait défaut à la collection romantique de Maurice Escoffier. Vicaire, I, 217; Rahir, La Bibliothèque de l’amateur, 306; Catalogue Destailleur 1379. Une des œuvres-clés de Balzac, pénétrée d'occultisme. Balzac qualifiait de "privilégiée" l'histoire d'Ursule, "sœur heureuse d'Eugénie Grandet". Le roman ouvre les Scènes de la vie de province : une jeune fille parvient à triompher de la machination ourdie contre elle visant à la spolier. Ce portrait de jeune fille fut dédié par Balzac à sa nièce, Sophie Surville. La première partie d’Ursule Mirouet, « Les Héritiers alarmés », nous présente la bonne société de Nemours ou plutôt les quatre familles bourgeoises apparentées les unes aux autres qui, sous la Restauration, dominaient la petite ville. Minoret-Levrault, maître de poste, est une espèce d’Hercule stupide, dominé par sa femme, l'inquiétante Zélie; le couple vit pour son fils, Désiré, jeune dandy qui fait ses études de droit. Le docteur Minoret, ancien disciple des encyclopédistes et athée convaincu, a fait retour à sa ville d'origine, où il achève dans la retraite sa brillante carrière d'ex-médecin de l'Empereur. Le docteur n'a pas d'enfant, et ses neveux, dont le maître de poste, pensent qu'ils se partageront son héritage. Mais Minoret amène dans sa maison une orpheline, Ursule Mirouet, fille d'un chanteur, lui-même enfant naturel d'un organiste. Ursule est sa nièce et il l'élève comme sa fille, dirigeant lui-même son instruction avec l'aide de ses vieux amis, le curé Chaperon, le juge de paix Bongrand et le vieil officier de Jordy. En grandissant, la petite Ursule s'aperçoit que son oncle et parrain, ne partage pas sa foi, elle en éprouve une vive douleur. Le vieux docteur, brouillé depuis longtemps avec un ancien camarade qui s'est lancé dans l'étude du magnétisme, reçoit soudain de ses nouvelles. Son ami lui demande de le revoir à Paris. Minoret se rend au rendez-vous et assiste à une séance d'expériences magnétiques au cours de laquelle une voyante lui expose, point par point, les menus gestes de sa filleule restée à Nemours. De retour dans sa maison, le docteur constate que les dires de la voyante étaient scrupuleusement exacts. Ébranlé dans ses convictions, ému par la souffrance que cause à Ursule devenue une jeune fille son impiété, le vieil athée se convertit brusquement. Cet événement imprévu sème le trouble parmi les héritiers : Minoret ne va‑t‑il pas laisser ses biens à l’Église, pis encore, faire de sa filleule héritière ? Aussi entoure-t-on le vieillard de manœuvres et de suspicion. Mais le docteur est bien davantage troublé par une découverte qu'il vient de faire ; Ursule est amoureuse d’un jeune voisin, Savinien de Portenduère. Peu après, le jeune homme est mis en prison pour dettes; sa mère, veuve et pauvre, ne peut rien pour lui, et c'est le docteur Minoret qui avance l'argent nécessaire à sa libération; il va lui-même le tirer de prison. C’est au tour de Savinien de tomber amoureux de la belle Ursule. L'indulgent docteur Minoret est prêt à donner son consentement à cette union, si Savinien rachète sa conduite passée ; mais la fière Mme de Portenduère reste intraitable, son fils n'épousera pas une orpheline, fille d'un « capitaine de musique », lui-même fils naturel. Aussi Savinien quitte-t-il Ursule pour s'engager dans la marine lors de la conquête de l'Algérie. Il en revient gradé et glorieux, toutefois sa mère ne veut pas céder. Devant cette attitude, le docteur se voit obligé de fermer sa porte à Savinien. Cette première partie n'est que le prélude du drame qui s'ouvre avec la mort du docteur (IIè partie, « La Succession Minoret »). Les dispositions du vieillard avaient été prises, il avait dissimulé des titres au porteur pour sa filleule, laissant à ses héritiers légaux leur part normale d'héritage. Sur son lit de mort, le docteur remet à Ursule la clé qui ouvre le cabinet où se trouve caché l'argent qu'il lui destine ; mais la jeune fille, troublée, se laisse distancer par un des héritiers, le maître de poste Minoret-Levrault, lequel, dissimulé près de la chambre mortuaire, a tout entendu. Minoret-Levrault s'empare du magot et tout le monde s'étonne qu’Ursule n'ait reçu qu'une somme insignifiante. La jeune fille, en butte à la persécution des héritiers, se retire dans une petite maison avec une servante ; tout espoir d'épouser Savinien de Portenduère est maintenant perdu pour elle. Mais la présence d'Ursule dans la ville gêne Minoret-Levrault, qui n'a avoué à personne, pas même à sa femme, son larcin. Il demande à l'ignoble Goupil, clerc de notaire satanique et repoussant, de l'aider à chasser la jeune fille. Celui-ci commence alors une campagne de lettres anonymes qui fait planer la terreur sur la pauvre fille et la conduit bien près de la mort. Mais comme Minoret-Levrault qui s'est constitué une immense fortune ne paie pas suffisamment les services rendus par Goupil, celui-ci décide de se venger. Il avoue être l’auteur de la machination mais il n'a été qu'un instrument entre les mains de Minoret-Levrault. Les vieux amis du docteur, qui continuent à protéger Ursule et Savinien, demeuré fidèle, se demandent quelle raison a pu pousser Minoret-Levrault à vouloir à tout prix le départ d’Ursule. Celle-ci revoit son oncle en rêve, et le mort lui dévoile dans tous ses détails l'infamie de Minoret-Levrault. De présomption en présomption, on parvient à découvrir le vol. Le fils ainé de Minoret-Levrault meurt dans un accident qui avait été annoncé par le défunt à sa filleule; sa femme devient folle, quant à lui, durement éprouvé, il devient un vieillard blafard et dévot qui s'efforce de racheter son acte. Ursule épousera enfin Savinien et ils vivront dans le château acquis par le maitre de poste que celui-ci leur a abandonné. Il est à peine besoin de souligner la naïveté de l'intrigue, dans laquelle le magnétisme, les manifestations supra-terrestres, les apparitions jouent un très grand rôle. Balzac se laisse aller ici à ses convictions profondes sur la réalité des phénomènes occultes. Dans cet étrange mélodrame, d'ailleurs fort poignant, l'innocence est persécutée, mais elle recevra la récompense dont elle est digne, et les méchants seront châtiés. Seulement Ursule Mirouet est aussi un très émouvant récit des rapports entre un vieillard et une jeune fille, évocation pleine de délicatesse, inspirée par une connaissance délibérément optimiste du cœur humain, et, en contraste, une analyse impitoyable des mœurs provinciales et des malhonnêtetés, qui vont parfois jusqu'au crime, et auxquelles peuvent se laisser entraîner des bourgeois qui aspirent à une succession et estiment avoir des droits sur un héritage. Rarement Balzac est allé aussi loin dans sa rigueur et dans sa haine pour la bourgeoisie provinciale et pour les germes malsains qu'elle suscite, entretient et développe. Très bel exemplaire relié par Wagner, entièrement non rogné, pour Balzac lui‑même. Dans un article paru dans le Courrier balzacien, Thierry Bodin souligne combien "les exemplaires personnels de Balzac sont très rares. Ils ont été dispersés pour la plupart lors des ventes avant et après décès de Madame de Balzac [Madame Hanska] en mars et avril 1882." Les reliures ont toutes été exécutées soit par Spachmann, soit par Wagner, soit par les deux artisans lorsqu'ils travaillaient ensemble, selon les directives de l'écrivain. "Aussi se présentent-ils de façon à peu près uniforme : dos lisse en basane rouge (orné de quelques filets dorés et fleurons à froid) aux coutures assez souples qui permettent une bonne ouverture du livre, celui-ci non rogné, à pleines marges, et largement protégé par des plats plus grands revêtus de papier marbré, les gardes étant toujours de papier blanc sur lequel il serait possible d'écrire" (Thierry Bodin). Provenance : Honoré de Balzac - Madame Hanska, veuve d'Honoré de Balzac, dans la vente de laquelle environ 2 500 volumes furent proposés en lots (Paris, 25 avril 1882); Auguste Lambiotte (Cat. I, 1976, n° 48, reprod. pl. XII) ; Pierre Bergé, 14 décembre 2018, n° 904 (estimé 38 000 – 50 500 € frais inclus)‎

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‎BALZAC, Honoré de‎

Reference : LCS-18211

‎Le Curé de village. Scène de la vie de campagne. Balzac, légitimiste, se pose en sujet fidèle d’Henri de France.‎

‎Le Curé de village dédicacé par Balzac à Henri de France. Paris, Hippolyte Souverain, 1841.Deux tomes reliés en un volume in-8 de : I/ (1) f., xii pp., (2) ff., pp. 21 à 337, (1) p. (errata), saut dans la num. de la p. 308 à 311 sans manque ; II/ (2) ff., 378 pp., (1) f, pte. déchirure p. 37 sans atteinte au texte, rousseurs ou taches éparses. Le faux-titre du tome 1 a été retiré à l’époque. Relié en demi-basane brune, dos lisse orné en long avec petit fer figurant un berger et son chien. Reliure de l’époque.206 x 126 mm.‎


‎Edition originale « rare » (Clouzot, 23) de ce roman de Balzac faisant partie de la Comédie humaine.Vicaire, I, 216-217 ; Carteret, I, 76.« Le curé de village est l’abbé Bonnet qui, à Montégnac, en Limousin, assiste Mme Graslin dans ses généreuses œuvres de bienfaisance. L’intrigue du roman tourne autour d’un ancien crime commis par un ouvrier, Jean-François Tascheron, qui a été secrètement l’amant de Mme Graslin et est monté à l’échafaud sans faire la moindre révélation. Et vraiment une ombre de mystère entoure pour le lecteur cette terrible histoire… » (Dictionnaire des Œuvres, II, 178).Précieux et rarissime envoi autographe signé de Balzac à Henri de France (Duc de Bordeaux puis Comte de Chambord) sur le faux-titre du second tome : « A Henri de France, hommage d’un sujet fidèle, de Balzac, Paris, 7 mars 1841 ».Cet exemplaire et cet envoi ont été cités par l’actuel Comte de Paris dans une allocution en 2000 à Vendôme à l’occasion de l’année Balzac. Balzac y confirme ses sentiments légitimistes en se disant sujet du Comte de Chambord et non de Louis-Philippe alors régnant.Henri d'Artois, petit-fils de France, duc de Bordeaux, est un prince de la famille royale de France, chef de la maison capétienne de Bourbon, plus connu sous son titre de courtoisie de comte de Chambord, né le 29 septembre 1820 au palais des Tuileries à Paris, et mort le 24 août 1883 au château de Frohsdorf à Lanzenkirchen en Autriche. Petit-fils du roi Charles X, chef et dernier représentant de la branche aînée et française de la maison de Bourbon, il est prétendant à la Couronne de France de 1844 à sa mort sous le nom d'Henri V.Le nom d'Artois qui lui fut donné par le roi Louis XVIII est celui qui figure sur son acte de naissance, mais il ne l'utilisa plus à partir de 1844 (date de la mort de son oncle le comte de Marnes, dernier dauphin de France), considérant dès lors porter de jure le nom « de France ».En outre, il opta à partir de la même date pour le nom de Bourbon dans ses relations avec les États étrangers (en particulier ceux qui lui accordaient l'asile politique). Sous la Restauration, Henri d'Artois portait le titre de duc de Bordeaux, que lui donna Louis XVIII en hommage à la première ville qui se rallia aux Bourbons en 1814.Le 25 juillet 1830, Charles X promulgue des ordonnances qui provoquent la révolution de 1830, connue aussi sous le nom de Trois Glorieuses, s'étant étalée sur trois journées. Le 30 juillet 1830, un groupe d'hommes politiques parisiens lance la candidature au trône de Louis-Philippe, duc d'Orléans. Le 2 août 1830, Charles X abdique en faveur de son petit-fils Henri d'Artois. L'ordre de succession donnait cependant le trône au fils aîné du roi, le dauphin Louis-Antoine de France, qui était appelé à régner sous le nom de Louis XIX. Mais celui-ci est contraint de contresigner l'abdication de son père. Ainsi, la Couronne passerait au jeune Henri, duc de Bordeaux, qui deviendrait Henri V. Charles X envoie cet acte d'abdication au duc d'Orléans lui confiant de facto la régence, l'ayant déjà nommé dès le 1er août 1830 lieutenant-général du royaume. Dans cet envoi, il le charge expressément de faire proclamer l'avènement d' Henri V. Louis-Philippe d'Orléans ne se tient pas pour régent à partir du 2 août ; il se contente de faire enregistrer l'abdication de Charles X et la renonciation de son fils, sans faire proclamer Henri V. Le 7 août, la chambre des députés puis la chambre des pairs appellent au trône le duc d'Orléans, qui prête serment le 9 août, sous le nom de Louis-Philippe Ier. Néanmoins, dès le 2 août, certains légitimistes (qui seront appelés les henriquinquistes) commencent à désigner le jeune Henri, âgé de neuf ans, sous le nom d'Henri V. La famille royale part en exil en Angleterre le 16 août 1830.La mort du dauphin « Louis XIX », survenue le 3 juin 1844, amène ses partisans à se rallier au comte de Chambord, qui devient l'aîné de la maison de France et est désormais reconnu sous le nom d'Henri V par tous les légitimistes, qui restent dans l'opposition sous la monarchie de Juillet, la Deuxième République et le Second Empire.« En 1841, dans ‘Le Curé de village’, dans le cadre d’une diatribe contre l’institution juridique, Balzac s’oppose en toutes lettres à la peine de mort, faisant écho au ‘Dernier jour d’un condamné’ (1829) de Victor Hugo. Il n’est pas surprenant qu’il soit ‘devenu le censeur impitoyable de la monarchie philiparde, en fustigeant dans ses œuvres la bourgeoisie, avide de faveurs et d’argent’. »Le fait que Balzac ait rédigé sa dédicace sur le faux-titre du second tome, alors que les deux tomes étaient déjà reliés en un seul volume à l’époque, et que l’exemplaire ait été expurgé du faux-titre du premier tome révèle les risques encourus par Balzac alors qu’il affirme son soutien à Henri de France et non à Louis-Philippe, alors régnant.Il nomme d’ailleurs le Comte de Chambord Henri de France dans cette dédicace datée de mars 1841 alors que le Comte de Chambord n’adoptera ce nom qu’à partir de 1844.On peut imaginer que le Comte de Chambord, recevant ce présent dédicacé de la part de son fidèle sujet Honoré de Balzac, eut peur qu’une telle marque de loyauté ne nuise à son auteur, et lui ait alors demandé de transposer sa dédicace au milieu du volume, sur le faux-titre du second tome, la rendant ainsi moins visible et moins compromettante, prélevant par la même occasion le premier faux-titre du volume.Passionnant exemplaire d’une provenance prestigieuse, du plus haut intérêt historique, qui révèle les positions légitimistes de Balzac.‎

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‎BALZAC, Jean-Louis Guez de.‎

Reference : LCS-18214

‎Le Prince. Edition originale du Prince de Guez de Balzac (1597-1654), « l’œuvre qui contribua à fixer la langue et constitue l’un des plus beaux monuments de la prose française ».‎

‎Superbe exemplaire provenant de la bibliothèque Guy Pellion avec ex-libris. Paris, Toussainct du Bray, P. Roccolet, Cl. Sonnius, 1631.In-4 de 27 pp., (1) p. d’extrait du Privilège, 400 pp., 56 pp. et (8) ff. Plein veau blond, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs richement orné, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge et vert, double filet or sur les coupes, tranches dorées. Reliure du XIXe siècle signée Niédrée.237 x 178 mm.‎


‎Édition originale du Prince, « l’œuvre qui contribua à fixer la langue et constitue l’un des plus beaux monuments de la prose française ».« Edition originale ornée d’un beau titre-frontispice offrant le portrait de Louis XIII ». Tchemerzine, I, 355.Jean-Louis Guez de Balzac (1597-1654) bénéficie désormais d’un nouvel éclairage. Si l’on reconnaît toujours en lui le restaurateur de la langue française célébré par Ménage, on scrute avec plus d’intérêt ses conceptions de la morale et de la politique, « sa vieille Maitresse ».« A son retour d’Italie où il avait suivi le cardinal de la Valette, Balzac s’était déjà rendu célèbre par ses Lettres. Il fut accueilli comme un triomphateur et recherché de tout le monde élégant et lettré ; Richelieu, en particulier, fit tout ce qu’il put pour s’attacher un aussi précieux esprit. C’est probablement dans le milieu de la cour, qu’il ne fréquentait plus guère cependant après 1624, que Balzac conçut son projet d’écrire ce livre : peut-être lui fut-il plus ou moins directement commandé. On raconte qu’ayant entendu citer par un gentilhomme l’indignation d’un de ses amis, alors prisonnier des pirates barbaresques, provoquées par les insultes qu’on prodiguait devant lui au nom de Louis xiii, Balzac aurait eu l’idée de consacrer sa plume à retracer le bonheur de la France de vivre sous un sceptre aussi glorieux que celui de ce roi. Bien que « Le Prince » prétende à quelque généralité et que le nom du roi n’y figure pas, c’est en fait une peinture idéalisée de Louis xiii, héros digne de l’Antiquité. Pleine d’harmonie et d’une grande rigueur, cette œuvre contribua, au moins autant que les « Lettres », à fixer la langue et constitue un des plus beaux monuments de la prose française. Les idées politiques de Balzac ne sont d’ailleurs pas indifférentes, elles sont la parfaite expression de l’esprit de son temps ». (Dictionnaire des Œuvres, V, 511).« C’est d’Italie qu’il commença d’écrire ses ‘Lettres’ qui devaient un jour lui assurer la gloire. D’emblée, ou peu s’en faut, il s’acquit l’admiration de la haute société française. C’est dire que lorsqu’il revint à Paris, l’année suivante (1622), il se vit déjà célèbre. L’un après l’autre, tous les grands personnages se mirent à le rechercher ; Richelieu lui-même fit tout ce qu’il put pour s’en faire bien voir, tant il tenait à s’attacher un esprit aussi remarquable [...] Sitôt qu’il vit le jour, le recueil obtint un succès prodigieux : non seulement en France, mais dans toute l’Europe [...] En somme, Guez de Balzac a rendu à la prose le même service que Malherbe à la poésie. Il a préparé l’éclosion de la prose classique. » (Dictionnaire des Auteurs, I, 208).Le Prince (1631), découronné d’un prélude pastoral, mais éclairé d’arguments en 1634, prétend peindre « la révolution morale » entraînée par l’impérieux pouvoir de Richelieu. Balzac, cette fois, plaide pour un paternalisme monarchique, où « la Prudence soulage la Justice » selon une raison d’Etat soucieuse du bien public. Dans cet ouvrage riche de « toutes les vertus oratoires », Balzac s’efforce d’atteindre à « la perfection du genre sublime » en faisant fond sur les « Lettres Sainctes » et la tradition de Cicéron et Sénèque.Par ses contradictions mêmes Balzac instaure un nouvel « humanisme », héroïque et moderne, embrassant sous le nom de politesse le cœur, le goût et la raison. Prosateur et poète latin du premier rang, il comble l’ambition majeure des statuts de l’Académie par le triomphe indiscuté des lettres françaises. Résigné au Dieu caché, il a foi en une création rationnelle et s’efforce de repenser selon la nature la société et l’art. « Observateur », il élabore une politique où la culture pourrait rendre « plus humains » princes et sujets. Chantre de la retraite, mais mondain toujours, il plaide pour l’urbanité contre la double trahison d’une arrogante ignorance et du pédantisme. « Atticiste » enfin, il témoigne pour un travail à la Malherbe qui n’étouffe pas la spontanéité ni « la raisonnable fureur » d’un Théophile. Force et majesté, mais douceur ; diversité, mais ordre, économie et choix ; sérieux, mais finesse de la raillerie et gaieté, telles sont les marques de l’art de plaire et persuader qu’il propose à la cour et à la bonne société, et qui fondent un authentique classicisme Louis XIII.Précieux et fort bel exemplaire provenant de la Bibliothèque Guy Pellion avec ex-libris.‎

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‎BALZAC, Guez de‎

Reference : LCS-10400

‎Les Entretiens de feu Monsieur de Balzac. [Suivi de :] II - Aristippe, ou de la cour. Recueil de deux textes de Guez de Balzac‎

‎Rare réunion de deux textes recherchés de Guez de Balzac, dont son chef-d’œuvre Aristippe, reliés en vélin de l’époque à recouvrement. I -Paris, Augustin Courbé, 1657.II - Paris, Augustin Courbé, 1658. Soit 2 titres reliés en 1 volume in-12 de: I/ (49) ff. y compris le frontispice, le titre, l’épitre, la table, et le faux-titre, pp. 3 à 387, (1) p.bl. et (10) ff.; II/ (6) ff., pp. 3 à 278, (14) ff., (3) ff.bl. Plein vélin de l’époque à recouvrement, dos lisse avec le titre manuscrit. Reliure de l’époque. 132 x 75 mm.‎


‎I/ Première édition au format in-12, publiée l’année de l’originale in-4, plus rare et étonnamment plus chère que cette dernière (voir les enchères citées par Tchemerzine). Tchemerzine, I, 371; Brunet, I, 632. Les Entretiens sont un ensemble de petits essais sur divers sujets de littérature et d'histoire présentés sur le ton de la conversation et adressés à des seigneurs et hommes de lettres du temps, parmi lesquels Conrart, le marquis de Montausier (à qui d'ailleurs l'ensemble est dédié), Sarasin, Racan, Chapelain, Girard, … «Jean Louis Guez de Balzac (1595-1654) commença d’écrire d’Italie ses ‘Lettres’ qui devaient un jour lui assurer la gloire. D’emblée, il s’acquit l’admiration de la haute société française. Lorsqu’il revint à Paris en 1622, il se vit déjà célèbre. L’un après l’autre, tous les grands personnages se mirent à le rechercher; Richelieu lui-même fit tout ce qu’il put pour s’en faire bien voir, tant il tenait à s’attacher un esprit aussi remarquable. En 1634, il fut élu parmi les membres de l’Académie […] Partout sa phrase est construite à la perfection. En somme, Guez de Balzac a rendu à la prose le même service que Malherbe à la poésie. Il a préparé l’éclosion de la prose classique.» (Dictionnaire des Auteurs, I, 208). Cette édition posthume, publiée par Guillaume Girard, est ornée d'un beau frontispice, d’une vignette gravée sur le titre, ainsi que d'un bandeau et d'une lettrine au premier feuillet de l'épître dédicatoire au marquis de Montausier. C'est la seule édition, avec l’originale in-4, qui comporte 41 entretiens, le 40ème ayant été supprimé dans les éditions ultérieures. Cette première édition in-12 a de tout temps été la plus recherchée. Ainsi, il est intéressant de remarquer que Tchemerzine cite deux exemplaires de cette première édition in-12, reliés en veau et en vélin, qui furent vendus 125 fr. et 120 fr. avant 1918, alors que les deux exemplaires équivalents de la première édition in-4 étaient vendus 20 fr. et 10 fr. seulement à la même époque, soit 6 fois moins cher. II/ Première édition au format in-12 d’’Aristippe’, publiée l’année de l’originale in-4, plus rare et plus recherchée que cette dernière. Tchemerzine, I, 375; Brunet, I, 632. «Cet ouvrage est dédié à la reine Christine de Suède. Si, dans ‘Le Prince’, Balzac fait l’apologie de Louis XIII et de Richelieu, dans cet ouvrage, qui peut être considéré comme le chef-d’œuvre de l’auteur, Guez de Balzac étudie les mœurs de la cour et cherche les moyens de concilier le devoir avec la politique. Sainte-Beuve (‘Port-Royal’) loue Balzac d’avoir, le premier, donné à la prose française ‘les nombres’ et d’avoir possédé ‘cette sage économie du discours qui permet d’en continuer toujours la magnificence’. Ces remarques sont vraies pour les ‘Lettres’, mais lorsqu’on parle d’’Aristippe’, on doit ajouter que son style est soutenu, grave et élevé.» (Dictionnaire des Œuvres, I, 247). Bel exemplaire d’une grande pureté de ce recueil contenant deux textes recherchés de Guez de Balzac, conservé dans son vélin à recouvrement de l’époque. Aucune de ces deux éditions originales in-12 n’est passée sur le marché public depuis le début des relevés.‎

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‎BALZAC, Guez de‎

Reference : LCS-17636

‎Lettres choisies du sieur de Balzac. Première partie - Seconde partie. Edition originale en reliure de l’époque, l’un des rarissimes exemplaires de luxe imprimé sur grand papier.‎

‎Ses « Lettres » demeurent un document de premier ordre sur l’histoire de la langue. Sonore, claire et harmonieuse, la prose de Balzac est un modèle des lettres classiques. Paris, Augustin Courbé, 1647. 2 tomes en 2 volumes in-8 de : I/ (12) ff. dont 1 frontispice, 640 pp., (8) ff., de table ; II/ (1) f., 683 pp., (17) pp. Ex libris manuscrit dans la marge blanche de la p. 15 du 1er volume, répété p. 31 du second volume.Plein veau brun granité, double filet doré encadrant les plats, dos à nerfs ornés, tranches marbrées. Reliure de l’époque.219 x 137 mm.‎


‎Édition originale des 258 lettres choisies de Guez de Balzac, écrites de 1637 à 1647, « son œuvre littéraire la plus significative ». Elle fut plusieurs fois réimprimée (Brunet, I, 632).Tchemerzine I, 415.L’un des rarissimes exemplaires de luxe imprimé sur grand papier mesurant 25 à 30 mm de plus que les exemplaires du tirage courant, conservé dans ses élégantes reliures de l’époque.« En 1647 paraissent les Lettres Choisies, 258 lettres en sept nouveaux livres (OC., L. X-XVI). Balzac y vise une éloquence du cœur, excitant les passions douces et humaines, où «la puissance de contraindre, est desguisée en Art de persuader », où règnent la raillerie fine et l’atticisme.Balzac instaure un nouvel « humanisme », héroïque et moderne, embrassant sous le nom de politesse le cœur, le goût et la raison. Prosateur et poète latin du premier rang, il comble l'ambition majeure des statuts de l'Académie par le triomphe indiscuté des lettres françaises. Résigné au Dieu caché, il a foi en une création rationnelle et s'efforce de repenser selon la nature la société et l'art.« Observateur », il élabore une politique où la culture pourrait rendre « plus humains » princes et sujets. Chantre de la retraite, mais mondain toujours, il plaide pour l'urbanité contre la double trahison d'une arrogante ignorance et du pédantisme. « Atticiste » enfin, il témoigne pour un travail à la Malherbe qui n'étouffe pas la spontanéité ni « la raisonnable fureur » d'un Théophile. Force et majesté, mais douceur ; diversité, mais ordre, économie et choix ; sérieux, mais finesse de la raillerie et gaieté, telles sont les marques de l'art de plaire et persuader qu'il propose à la cour et à la bonne société, et qui fondent un authentique classicisme Louis XIII. »« Ayant commencé cette correspondance durant son séjour à Rome, Balzac y emploie les termes raffinés d'une conversation de société. Il exprime ses jugements sur les œuvres du temps, raconte sa vie, témoigne de l'intérêt à tout ce qui lui semble digne d'être vécu. II réserve surtout ses épîtres élégantes à Chapelain, à Boisrobert, à Voiture et à Conrart, Dans une forme parfaite, mais aride, l'écrivain juge des choses de son époque et fait entendre sa voix de critique littéraire. »« Véritable oracle des « précieux » et de l’Hôtel de Rambouillet, il cherche à imposer la loi en matière de style ; sa compétence fait de lui le réformateur de la prose française comme Malherbe avait été celui de la poésie. II s'adresse, par exemple, au chancelier Séguier, pour lui dire sa gratitude et le louer de sa sagesse. Ou bien il remercie une dame pour quelque sachet de parfum ; ou un personnage, pour certaine recommandation ; ou encore des amis, pour quelque cadeau. Il lui arrive aussi de se défendre contre les critiques malveillants qui attaquent son style ou de proclamer que la vertu a plus de prix que la situation sociale. Il disserte sur la manière dont, à Rome, sont élus les Papes, ainsi que sur les plaisirs de la ville ; il cherche à ramener un litige à des justes proportions, il discute de politique et montre sa déférence à l'égard des Jésuites. Son argumentation raffinée, toujours sûre, est parfois présentée de manière pompeuse. »Ses « Lettres » demeurent un document de premier ordre sur l’histoire de la langue. Sonore, claire et harmonieuse, la prose de Balzac est un modèle des lettres classiques.Brunet (I, 632) ne cite qu’un seul exemplaire imprimé sur grand papier vendu au prix élevé de 95 F OR en 1858.De la bibliothèque Albert Natural avec ex-libris.‎

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