‎[ARCHIVES - PIERREFITTE SUR LOIRE - CONFRERIE].‎
‎Statuts de la Confrérie de Saint Abdon établie en l'église paroissiale de Pierrefitte [sur Loire]. ‎

‎ Manuscrit de 4 feuillets in-4 ( 24,5 x 19 cm), dont 6 pages et-demi sont remplies, sur papier timbré de la Généralité de Moulins. Approbation manuscrite des statuts par le Vicaire général d'Autun, daté de Moulins le 13 mai 1728, suivi de sa signature, de celle du secrétaire ordinaire et du cachet de cire rouge aux armes de l'évêque d'Autun : Antoine-François de Bliterswick de Montcley.On joint une lettre du curé de Pierrefitte, l'abbé Caillat (bachelier en Sorbonne), 1 page et demi, in-4, datée du 21 février 1707, expliquant l'origine de cette confrérie et la raison pour laquelle elle n'a pas été reconnue officiellement dés sa création. ‎

Reference : 10598


‎D'après le Martyrologue romain, saint Abdon et saint Sennen, étaient deux nobles Arméniens, chrétiens vivants en Perse au IIIe siècle. Ils auraient été faits prisonniers par les Romains et emmenés à Rome. Ne voulant pas renoncer à leur foi, l'empereur Dèce les livra aux bêtes sauvages dans l'arène, mais les animaux se couchèrent à leurs pieds et il fallu avoir recours aux gladiateurs pour les faire mourir par le glaive. Leurs dépouilles auraient été clandestinement emportées dans la maison d'un diacre, nommé Quirinus. A l'époque de Constantin leurs corps retrouvés ont été transportés et inhumés dans le cimetière Pontien, sur la Via Portuensis, au pied du Janicule, un 30 juillet (date retenue pour leur fête). Ils furent aussitôt l'objet d'un culte et au IXe siècle le Pape Grégoire IV (827-844), les transféra dans la crypte de la Basilique Saint-Marc, au pied du Capitole. Des fragments de leurs restes furent par la suite dispersés dans divers lieux où ils furent honorés. Le culte de saint Abdon se répandit plus particulièrement, et sans doute à cause de l'homophonie saint Abdon et "saint tape donc", il fut invoqué Vers l'an mil, dans les Pyrénées-Orientales, le village d'Arles-sur-Tech et sa région était dévastée par des cataclysmes depuis une longue période. Le prieur du monastère de la ville, l'abbé Arnulfe, décide de se rendre à Rome pour obtenir de l'aide. Il lui est confié conservait des reliques des deux saints martyrs. A son retour les fléaux cessèrent ! On rapporte encore d'autres prodiges qui se seraient déroulés à Arles-sur-Tech tout au long du Moyen Age. Ces faits participèrent au développement du culte de saint Abdon en France où la ferveur populaire associa, par un phénomène d'homophonie (saint Abdon et "saint tape donc") le saint avec la protection contre les orages, la grêle, les tempêtes Saint Sennen en fut de ce fait un peu oublié. C'est dans ce contexte que le curé de Pierrefitte souhaite établir une confrérie de saint Abdon, " à l'occasion des fréquentes gresles dont cette paroisse estoit affligée depuis quelques années"... "Or comme ce fléau de la colère de Dieu est visiblement devenu plus fréquent qu'il n'était autrefois, nous ne devons pas douter que ce ne soit le nombre infini de nos péchés, et surtout le mauvais usage que nous faisons de ses fruits, qui nous attire ce triste fléau, à mesure que nos péchés se multiplient, et comme les seuls moyens de les détourner dessus nos testes, sont la prière, la pénitence et l'amandement de notre vie, a quoy les pécheurs et principalement les libertins et desbauchez de profession ne pensent aucunement."Ainsi pour détourner les effets de la justice divine sur les paroissiens de Pierrefitte, le curé instaure cette confrérie et impose quelques obligations particulières par les statuts qui sont adoptés selon une bulle papale conférant dans le même temps des indulgences. Les douze articles définissent le jour de la fête de saint Abdon, l'exposition de l'image du saint, la procession, les indulgences qui seront gagnées si les confrères se confessent et communient le jour de la fête du saint, ou de la saint Rémy, patron de la paroisse. Ils devront en plus prononcer cinq pater et cinq ave "ou autre prières qui sera à leur dévotion pour l'exaltation de la Sainte Eglise Notre Mère, la conservation de la paix entre les princes chrétiens..." Il leur est fait obligation aussi "toutes les fois qu'il y aura quelques orages et tempettes, ou dez qu'on verra que l'on en sera menacé... tenus d'aller à l'église si faire ce peut, et d'y réciter bien dévotement à genoux trois pater et trois avé en l'honneur de saint Abdon". Ils devront encore s'enregistrer tous les ans sur un registre et "donner six blancs pour le moins par forme d'aumosne pour l'entretien du luminaire, de l'autel et pour les messes". La confrérie est ouverte aux habitants des paroisses environnantes. "Comme depuis le premier avril jusqu'au premier octobre sont les mois sujets ordinnairement aux gresles, orges et tempettes, on célèbrera [rn plu]... une messe basse sur l'autel de saint Abdon le premier jour de chaque mois. Un service des morts sera fait pour les deffuns confrères la lendemain de la fête de saint Abdon". "Seront exclus de ladite confrérie tous les pécheurs scandaleux, particulièrement les ivrognes de profession, comme indignes à cause du mauvais usage qu'ils font des fruits de la terre..."Ces statuts ne seront approuvés au nom de l'évêque d'Autun qu'en 1728. Une lettre du curé, jointe au premier document, en explique les raisons. Il se trouvait au palais épiscopal au moment de la mort de son évêque, Gabriel de Roquette, qui l'avait fait venir près de lui pour soutenir ses derniers instants. Il profita de sa présence pour soumettre ces statuts au Révérend Père Chamillard, frère du ministre et contrôleur général des finances du roi. C'est ce prélat qui obtint à Rome que soit autorisée la confrérie de Pierrfitte par le vicaire général et doyen de la cathédrale d'Autun, Antoine du Feu. Mais ce dernier ne put signer les documents qui devaient être auparavant visés par les "banquiers établis par le Roy" après versement de "gros droits". "La confrérie ne s'étant pas trouvée en état de fournir l'argent nécessaire... mon dit Sgr du Feu ne la point voulu signer... mais l'ayant examinée et trouvée en bonne forme, il m'a donné une permission verbale et perpétuelle pour son exécution, d'en faire lecture dans mon église et d'en proposer aux fidèles les indulgences... En foy et mémoire de quoy j'ay cru devoir en dresser le présent certificat pour demeurer attaché à la ditte bule et servir à perpétuité à mes successeurs curés..." ‎

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