‎( AFRIQUE NOIRE ) - GIDE André - ALLÉGRET Marc.‎
‎Voyage au Congo suivi du Retour du Tchad et illustré de 64 photographies inédites de Marc ALLÉGRET. ‎

‎ P, Librairie Gallimard 1929, fort in-4 (32,3 x 25,8 x 5,8 cm) de 304 (4) pp. et 68 feuillets H.T (64 photos et 4 cartes). Première édition illustrée, comportant 64 photographies inédites, tirées en sépia, présentant un grand intérêt ethnographique, reproduites en héliogravure H.T. et 4 cartes; en outre, une vignette sur page de titre. La planche annoncées en regard de la p. 2 est p. 16. Édition de luxe tirée à 1.599 exemplaires numérotés, un des 1.571 exemplaires sur beau et épais papier vélin d’Arches. Exemplaire sous reliure de bonne facture (voir photo) en demi-chagrin marron à coins, dos lisse avec auteur et titre dorés, le cadre titré de la page de titre a été apposé sur la seconde (blanche) de couverture, la marge gauche de la première devait avoir une bande d’un ancien scotch ou chaterton; intérieur en parfait état de conservation, au papier bien propre, non rogné. Joint : Marc Allégret. Carnets du Congo. Voyage avec Gide. P, Collection “Singulier Pluriel” Presses du CNRS 1987, in-8 (24 x 15,5 cm) de 295 (5) pp. et 2 cahiers de 8 pp. de reproductions photographiques H.T. Publication inédite. ‎

Reference : 2637

‎ - Les 64 photographies de Marc Allégret forment un témoignage unique à l’époque et ces clichés sont parmi les plus admirables jamais réalisés sur cette région. En juillet 1925, Gide s’embarque avec Marc Allégret pour un long voyage dans l’Afrique Équatoriale Française. Besoin de prendre le large, et défi physique : à 55 ans, il va affronter pendant onze mois, de Pointe Noire au lac Tchad et retour via Douala, les fleuves Congo, Oubangui et Chari - en vapeur,baleinière ou pirogue, la fôret et la brousse, climat équatorial, nuées d’insectes, régime frugal, interminables déplacements à pied ou dans cette sorte de palanquin qu'on appelle "tipoye". Ses carnets de voyages paraîtront au retour sous les titres Voyage au Congo (1936) et Retour du Tchad (1927). Il croque tout ce qui le fascine, les oiseaux inconnus, les papillons, le didinki (un adorable bébé singe à mine d’ourson, qu’on lui offre et qui devient filial, il en donnera un livre quelques mois plus tard), les danses que les indigènes organisent aux étapes, ce bain dans une nature encore largement sauvage. Mais il découvre également le cynisme inhumain des « civilisateurs » colonialistes. Les compagnies concessionnaires exploitent implacablement les autochtones; on rafle et déporte par milliers les jeunes mâles pour la construction du chemin de fer "Congo-Océan". Travaux forcés dans les plantations et les forêts, exploitation des enfants, sévices sans nombre; l’arbitraire et la chicote (fouet à lanières tressées) règnent, on massacre les réfractaires, et les dividendes des actionnaires se gonflent sur un lit d’abus et de cadavres. ( Au cas où vous utiliseriez cette notice, merci d’en citer la source : www.letemps.ch ) . . . . . . . . . . . . . . . . . - NOUS VOUS INVITONS à découvrir notre site personnel : https://www.sisyphe.com‎