‎Lionel LEVY.‎
‎LA COMMUNAUTE JUIVE DE LIVOURNE. Le dernier des Livournais. Essai. ‎

‎Collection "Histoire et perspectives méditerranéennes" dirigée par Jean-Paul Chagnollaud. Editions L'Harmattan, Paris 1996. - Broché in-8 (16x24cm). Couverture illustrée. 217 pages ; 3ff (catalogue éditeur). Illustré de 8 planches de photos nb hors-texte. Ex-dono sur la page de titre. Bon état. ‎

Reference : 12068

‎(Quatrième de couverture) A l'expulsion des juifs d'Espagne en 1492, succéda, dès 1497, la conversion forcée de ceux, les plus nombreux, qui avaient cru trouver refuge au Portugal. Leur résistance souterraine vraie ou supposée à la christianisation fut prétexte à des vagues de persécutions successives provoquant, un siècle plus tard et jusqu'au XVIIème siècle, le départ de nouveaux exilés appelés en Espagne, puis ailleurs, les Nouveaux Chrétiens, les Conversos, les Marranos (les "Porcs") ou plus simplement les Portugais. - Divers Etats, soucieux de participer au commerce mondial, s'employères à les attirer par franchises et privilèges. A Livourne, le grand-duc Ferdinand Ier de Médicis leur consentit des avantages inédits : liberté de culte, droits civiques, non assignation dans un ghetto, auto-gouvernement par une oligarchie longtemps héréditaire ayant seule pouvoir d'accueillir de nouveaux immigrés juifs… Ainsi à Livourne vécut, de 1591 jusqu'à la fin du XIXème siècle, la plus nombreuse et la plus libre des communautés juives portugaises, forte d'environ 5 000 personnes. Très tôt vouée au négoce avec l'Afrique du Nord et le Levant, la nation livournaise créa autour de ses comptoirs de petites communautés sœurs ; la plus importante fut celle de Tunis qui s'accrut notablement de la fin du XVIIIème siècle à la fin du XIXème siècle par l'installation à demeure de nombreuses familles dont plusieurs liées à l'oligarchie livounaise. Cette communauté disparut définitivement avec l'indépendance de la Tunisie et l'exode des pieds-noirs, alors qu'elle avait amorcé largement sa francisation.‎