Edition Populaire Anonyme, fin 19ème. In-4 reliure dos cuir, 335 pages, gravures in-txt. Qqs lég. réousseurs, dos très lég. frotté.
Reference : 4831
La Société est sauvée, l'Ordre est rétabli, la Famille est restaurée, l'Autorité est sacrée, la Stabilité est assurée...
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M. Didier Fourquemin
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Genève et New-York, sans nom [Bruxelles, Henri Samuel] [imprimerie de Saint-Hélier], 1853 sur le titre, 1854 sur la couverture. Tirés à part: Jersey, novembre 1852 (Nox), décembre 1852 (Joyeuse vie), janvier 1853 (A l'obéissance passive), 30 novembre 1853 ( L'Expiation). 20 novembre 1853 pour le Discours. 24 février 1854 pour le banquet (Jersey, Genève et New-York). Un volume in-32 & la très rare collection complète des quatre imprimés des pièces extraites de l'édition non expurgée des Châtiments. Elles sont imprimées en une feuille non coupée de 16 pages in-32 y compris le titre Châtiments par Victor Hugo sauf A l'obéissance passive. Nox au-dessous duquel on lit: "Ce grand poète-orateur républicain...". Joyeuse Vie (Titre Châtiments). A l'Obéissance passive (sans titre général). L'Expiation (Titre Châtiments). Broché non coupé à l'état neuf pour les Châtiments avec sa couverture à la date de 1854 comme il se doit (Clouzot), parfait état pour les pré-originales.
Première édition complète des Châtiments en premier tirage. Joint quatre très rares éditions pré-originales parues quelques semaines seulement avant la publication des célèbres Châtiments de Victor Hugo. Ces pré-originales se composent en réalité de quatre plaquettes : "Nox" et "Joyeuse Vie", ainsi que "A l'obéissance passive" et "Expiation" qui ont été publiées séparément et clandestinement durant l'exil de leur auteur à Guernesey. « De l'édition non expurgée [de Châtiments], Hugo fit tirer quatre extraits destinés à être introduits en France par lettre. L'Expiation ; Joyeuse Vie ; À l'obéissance passive & Nox. Les deux premiers de ces extraits, Expiation et Joyeuse Vie ont été tirés à 2 000 exemplaires, les deux derniers A l'Obéissance passive et Nox à un nombre infime (10 ou 12 peut-être ?) sans qu'on en comprenne la raison. Ils sont restés longtemps inconnus » (Clouzot, Guide du bibliophile français, 149). Bien que le nombre d'impressions annoncé par Clouzot soit invérifiable, il n'en demeure pas moins que l'imprimeur belge Samuel indique à Victor Hugo avoir imprimé les deux premières à 2000 exemplaires chacune, alors que la troisième, Joyeuse vie, ne sera en fait imprimée qu'à tout petit nombre, quelques dizaines et la quatrième, A l'Obéissance passive, passera à la trappe. Pas de trace d'exemplaire dans la collection Zoummeroff, inconnu de Carteret et jamais vu par Vicaire, qui ne connaissait de visu que les deux premières. Carteret, Vicaire, IV, col. 312 et 313, Clouzot.
[Jersey], Imprimerie universelle, 1853 1 plaquette (70 x 110 mm) de 15 pp., en une feuille pliée. Rarissime tiré à part, le plus rare des quatre imprimés d'après des pièces extraites de l'édition non expurgée des Châtiments.
« Les Châtiments », recueil vengeur a paru pour la première fois en 1853. Victor Hugo, exilé après le Coup d'État du 2 décembre 1851, y donne libre cours à la haine qu'il voue à Napoléon III, devenu pour lui le symbole de la tyrannie. « Le premier tirage a été presque exclusivement expédié à l'étranger et le second, plus correct, fut réservé à la France ; c'est Hetzel qui, le 21 novembre, en envoya à Paris le premier exemplaire, c'est-à-dire le lendemain de la mise en vente, à Bruxelles, d'une édition tronquée. Mais bien vite la frontière fut étroitement surveillée pour empêcher l'introduction en France des Châtiments. Ce fut réussi, car dès la fin de décembre son imprimeur belge Samuel signalait à Hugo que la vente était loin de répondre à ses espérances ; c'est à peine, assure-t-il, s'il parvenait chaque semaine à faire parvenir à Paris une centaine d'exemplaires des Châtiments [...] Il eut alors l'idée d'imprimer séparément, dans le format in-32, quelques pièces du recueil, de manière à faire une sorte de propagande pour l'ouvrage complet ; ces minces brochures étaient ensuite expédiées par la poste sous enveloppe fermée, et échappaient ainsi à la vigilance de la police. Le 13 décembre, Samuel, lui écrit : "J'ai dû faire faire en toute hâte deux extraits, l'un que vous avez déjà [Nox], l'autre que je vous envoie ici, L'Expiation [...] Maintenant, je fais les pièces que vous m'avez indiquées [Joyeuse vie et A l'obéissance passive] ; je vous en enverrai épreuve... J'ai tiré quatre mille extraits des deux premières - deux mille de chaque pièce." Ces extraits imprimés par Samuel sont au nombre de trois seulement ", précise alors Lacretelle : Expiation et Nox, à deux mille exemplaires, et Joyeuse vie, à plus petit nombre. Et le bibliographe refute la dernière : " La composition d'une quatrième, A l'obéissance passive, était achevée, et Victor Hugo en avait même corrigé les épreuves, lorsqu'il se ravisa et ordonna à Samuel de décomposer. Il s'aperçut en effet que cette poésie, lue isolément, risquait être interprétée par ses adversaires comme une insulte à l'armée française." En effet, "A l'obéissance passive" , qui commence par le célèbre « O soldats de l'an deux ! ô guerres ! épopées ! », Victor Hugo glorifie les soldats de la Révolution mais s'élève ensuite contre leur utilisation par Napoléon III pour réprimer « les défenseurs de la liberté ». Elle fut in fine finalement imprimée - le travail devait être trop avancé - mais ne connut ni le tirage conséquent des deux premières, ni sa diffusion, sans doute pour les raisons évoquées par Lacretelle. C'est quoi qu'il en soit la plus rare de quatre plaquettes, imprimées à un nombre infime d'exemplaires. La précipitation de la composition de cette dernier tiré à part et sa non-diffussion sont d'ailleurs confirmés par le caractère inachevé de la page de titre : à la différence des trois autres, elle ne contient ni le titre général des Châtiments, ni le nom de l'auteur et encore moins la préface introductive. C'est également la seule à être datée de 1853. Les trois autres le sont de novembre et décembre 1852. D'après Clouzot, les deux premières "Nox" et "Joyeuse vie" « ont été tirées à 2000 exemplaires, les deux dernières, "L'Expiation" et "A l'obéissance passive" à un nombre infime (10 ou 12 peut-être ?), sans qu'on en comprenne la raison. » Rareté confirmée par Vicaire, qui n'a pu effectivement croiser et recenser que les deux premières sur les quatre. Carteret, lui, n'en parle même pas et elles sont également de la grande collection Zoumeroff. [on joint] : [Les chatiments] : nox. [Les chatiments] : Joyeuse vie. [Jersey, St Hellier, par Bruxelles, Samuel, 1852]. 2 ff. plies, [16 pp.] [Jersey, St Hellier, par Bruxelles, Samuel, 1852]. 2 ff. plies, [16 pp.]
Jersey, novembre 1852. In-32 de 15 pp. (un feuillet plié). Parfait état.
Rare édition séparée de Nox, premier poème des Châtiments, datée de novembre 1852 à Jersey. Cette petite plaquette in-32 de 15 pp. a été tirée à petit nombre pour servir de réclame aux Châtiments. Elle a dû paraître clandestinement pendant limpression du recueil, en 1853, ou très peu de temps après. « De l'édition non expurgée [de Châtiments], Hugo fit tirer quatre extraits destinés à être introduits en France par lettre. L'Expiation ; Châtiments, Joyeuse Vie ; À l'obéissance passive ; Châtiments, Nox. Les deux premiers de ces extraits, Expiation et Joyeuse Vie ont été tirés à 2 000 exemplaires, les deux derniers A l'Obéissance passive et Nox à un nombre infime (10 ou 12 peut-être ?) sans qu'on en comprenne la raison. Ils sont restés longtemps inconnus » (Clouzot, Guide du bibliophile français, 149). L'exemplaire est préservé tel que paru, c'est-à-dire en une feuille repliée trois fois. Vicaire, IV, col. 312 & 313.
[Jersey], Imprimerie universelle, (2 décembre) 1852 1 vol. (70 x 110 mm) de 16 p. Demi-maroquin brun, dos lisse, titre doré en long. Tiré à part, d'après une pièce extraite de l'édition non expurgée des Châtiments.
« Les Châtiments », recueil vengeur a paru pour la première fois en 1853. Victor Hugo, exilé après le Coup d'État du 2 décembre 1851, y donne libre cours à la haine qu'il voue à Napoléon III, devenu pour lui le symbole de la tyrannie. « Le premier tirage a été presque exclusivement expédié à l'étranger et le second, plus correct, fut réservé à la France ; c'est Hetzel qui, le 21 novembre, en envoya à Paris le premier exemplaire, c'est-à-dire le lendemain de la mise en vente, à Bruxelles, d'une édition tronquée. Mais bien vite la frontière fut étroitement surveillée pour empêcher l'introduction en France des Châtiments. Ce fut réussi, car dès la fin de décembre son imprimeur belge Samuel signalait à Hugo que la vente était loin de répondre à ses espérances ; c'est à peine, assure-t-il, s'il parvenait chaque semaine à faire parvenir à Paris une centaine d'exemplaires des Châtiments [...] Il eut alors l'idée d'imprimer séparément, dans le format in-32, quelques pièces du recueil, de manière à faire une sorte de propagande pour l'ouvrage complet ; ces minces brochures étaient ensuite expédiées par la poste sous enveloppe fermée, et échappaient ainsi à la vigilance de la police. Le 13 décembre, Samuel, lui écrit : "J'ai dû faire faire en toute hâte deux extraits, l'un que vous avez déjà [Nox], l'autre que je vous envoie ici, L'Expiation [...] Maintenant, je fais les pièces que vous m'avez indiquées [Joyeuse vie et A l'obéissance passive] ; je vous en enverrai épreuve... J'ai tiré quatre mille extraits des deux premières - deux mille de chaque pièce." Ces extraits imprimés par Samuel sont au nombre de trois seulement ", précise alors Lacretelle : Expiation et Nox, à deux mille exemplaires, et Joyeuse vie, à plus petit nombre. Et le bibliographe refute la dernière : « La composition d'une quatrième, "A l'obéissance passive", était achevée, et Victor Hugo en avait même corrigé les épreuves, lorsqu'il se ravisa et ordonna à Samuel de décomposer. Il s'aperçut en effet que cette poésie, lue isolément, risquait être interprétée par ses adversaires comme une insulte à l'armée française. » En effet, « A l'obéissance passive », qui commence par le célèbre « O soldats de l'an deux ! ô guerres ! épopées ! », Victor Hugo glorifie les soldats de la Révolution mais s'élève ensuite contre leur utilisation par Napoléon III pour réprimer « les défenseurs de la liberté ». Elle fut in fine finalement imprimée - le travail devait être trop avancé - mais ne connut ni le tirage conséquent des deux premières, ni sa diffusion, sans doute pour les raisons évoquées par Lacretelle. C'est quoi qu'il en soit la plus rare des quatre plaquettes, imprimées à un nombre infime d'exemplaires. La précipitation de la composition de ce dernier tiré à part et sa non diffussion sont d'ailleurs confirmées par le caractère inachevé de la page de titre : à la différence des trois autres, elle ne contient ni le titre général des Châtiments, ni le nom de l'auteur et encore moins la préface introductive. C'est également la seule à être datée de 1853. Les trois autres le sont de novembre et décembre 1852. D'après Clouzot, les deux premières, « Nox » et « Joyeuse vie », « ont été tirées à 2000 exemplaires, les deux dernières, « L'Expiation » et « A l'obéissance passive » à un nombre infime (10 ou 12 peut-être ?), sans qu'on en comprenne la raison. » Rareté confirmée par Vicaire, qui n'a pu effectivement croiser et recenser que les deux premières sur les quatre. Carteret, lui, n'en parle même pas et elles sont également de la grande collection Zoumeroff.
Les quatre plaquettes des Châtiments. [Bruxelles, Samuel, fin 1852 - début 1853]. 4 plaquettes (75 x 115 mm) de 16 p. chacune. Brochées, sous chemise et étui de demi-maroquin rouge. Collection complète des quatre pièces extraites de l'édition non expurgée des Châtiments. Les deux premières, « Nox » et « L'Expiation », furent imprimées à 2 000 exemplaires, « Joyeuse vie » à quelques centaines - et « À l'obéissance passive » à quelques unités seulement, ces deux dernières étant inconnues de Vicaire et de Carteret. Jointes : « Lettre à Lord Palmerston » et « L'Anniversaire de la Révolution de 1848 » [Jersey, Imprimerie universelle, 1854 et 1855]. 2 plaquettes (75 x 115 mm) de 16 p. et 32 p., la première imprimée sur papier bleu.
Ces plaquettes furent imprimées pour être introduites clandestinement en France, par courrier, à la suite de l'interdiction des Châtiments. L'imprimeur belge Samuel eut alors l'idée d'imprimer séparément, dans le format in-32, quelques pièces du recueil, pour que ces minces brochures puissent être ensuite expédiées par la poste et échapper ainsi à la vigilance de la police. Le 13 décembre, Samuel indique à Hugo qu'ont déjà été imprimés «deux extraits, l'un que vous avez déjà [Nox], l'autre que je vous envoie ici, L'Expiation [...]. Maintenant, je fais les pièces que vous m'avez indiquées [Joyeuse vie et À l'obéissance passive] ; je vous en enverrai une preuve... J'ai tiré quatre mille extraits des deux premières - deux mille de chaque pièce.» Cela vient infirmer les dires de Clouzot, pour qui les deux premières furent « L'Expiation » et « Joyeuse vie », « tirées à 2 000 exemplaires […], les deux dernières [À l'obéissance passive et Nox] à un nombre infime (10 ou 12 peut-être ?) sans qu'on en comprenne la raison. Ils sont restés longtemps inconnus » (Clouzot, p. 147). « Joyeuse vie » connût en effet un tirage bien moins important ; quant à « L'Obéissance passive », elle failli même passer entièrement à la trappe : sa « composition était achevée, et Victor Hugo en avait corrigé les épreuves, lorsqu'il se ravisa et ordonna à Samuel de décomposer. Il s'aperçut en effet que cette poésie, lue isolément, risquait d'être interprétée par ses adversaires comme une insulte à l'armée française.» Elle fut in fine imprimée à quelques unités, sans pouvoir être diffusée comme les précédentes et c'est clairement la plus rare de quatre plaquettes. La précipitation de la composition de ce dernier tiré à part est d'ailleurs confirmée par le caractère inachevé de la page de titre : à la différence des trois autres, elle ne contient ni le titre général des Châtiments, ni le nom de l'auteur et encore moins la préface introductive. C'est également la seule à être datée de 1853. Les trois autres le sont de novembre et décembre 1852. Si le nombre avancé par Clouzot peut sembler quelque peu exagéré, la rareté de cette plaquette demeure néanmoins une réalité : pas d'exemplaire dans la collection Zoummeroff, inconnu de Carteret et jamais vu par Vicaire, qui ne connaissait de visu que les deux premières. Notons encore qu'une plaquette sur le même modèle, la « Lettre à Lord Palmerston », imprimée à Jersey en 1854, donna à Paul Éluard, auquel Valentine Hugo avait offert un exemplaire, l'idée d'éditer ainsi son recueil À toute épreuve vers la fin de 1930.