P., Helleu, ,1938, In-12, pleine toile marbrée , pièce de titre, 42 pp., fac similé, portrait photographique.
Reference : 13127
Edition originale tirée à 100 exemplaires numérotés sur vélin.
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Paris Société du Mercure de France 1904 In-12° (192 x 128 mm), [1] f. - 201 pp., basane marbrée, dos à quatre faux-nerfs orné, entièrement non rogné (reliure de l'époque)
UN CURIEUX EXEMPLAIRE CORRIGÉ. Première édition collective, exemplaire du tirage courant, après 12 exemplaires sur Hollande. Il porte au titre, trois fois répété, le tampon « HOMMAGE DES ÉDITEURS ». L'édition originale des Poèmes aristophanesques reparaît la même année avec un titre de relais portant la mention « deuxième édition » ; on ignore si c'est le cas pour notre exemplaire, car un encart a été découpé sur la page de titre. La « troisième édition » annoncée, dont l'achevé d'imprimer indique, comme pour les 1ère et 2e éditions, la date du 6 juin 1904, présente plusieurs corrections par rapport à l'originale, et l'adresse « Mercure de France » plutôt que « Société du Mercure de France ». Issus des recueils Au pays du mufle (1891), A travers les groins (1891), et Dix-huit ballades familières pour exaspérer le mufle (1904), avec quelques poèmes épars réunis sous le titre « Quelques variations pour déplaire à forces gens », les Poèmes aristophanesques constituent le pendant satirique et polémiste de l'oeuvre de Tailhade, par opposition aux pièces d'inspiration Parnassienne et antique des Poèmes élégiaques (Mercure de France, 1907). Cet exemplaire, vraisemblablement d'épreuves, a été abondamment corrigé au crayon et à l'encre : orthographe, ponctuation, typographie... les noms de certaines des « cibles » du poète pamphlétaire ont également été modifiés. Ainsi, dans la « Ballade à mots couverts de l'infantile paraguante » (p. 130), publiée pour la première fois dans le Mercure de France en 1892, Tailhade s'en prenait au deuxième vers à Maurice Barrès. Dans les premières éditions des Poèmes aristophanesques, ce nom a laissé place à celui de [Arthur] Meyer, directeur du Gaulois. Mais dans notre exemplaire, le nom de Meyer est barré, et une note manuscrite indique « Barrès » ; cette nouvelle modification apparaîtra dans la 3e édition du recueil. Derrière ce tir corrigé, on trouve peut-être les traces de l'affaire dite de « l'affiche rouge » de 1905, au terme de laquelle Tailhade écrit à Meyer une lettre d'excuses qui paraît dans Le Gaulois... Une autre correction attire notre attention : lorsque le poème « Quinze centimes » paraît pour la première fois dans Au Pays du mufle, on y lit « Et cuire ma boubouille au fond des lieux secrets ». Dans les premières éditions des Poèmes aristophanesques, « boubouille » est remplacé par « bouteille ». Notre correcteur suggère, en marge à l'encre (p. 23), le terme « pot-bouille ». Ce-dernier apparaîtra bien dans la 3e édition donnée par le Mercure de France, mais il n'existe à notre connaissance aucune occurrence précédente de la correction « pot-bouille ». Curieusement, l'exemplaire de l'édition originale numérisé par la BnF porte la même correction, d'une main fort similaire (il en porte 2, toutes deux également présentes dans notre exemplaire). D'autres corrections apportées à notre exemplaire n'ont pas été prises en compte pour la troisième édition. Ainsi, p. 131, le premier vers de l'envoi de la « Ballade à mots couverts » porte la correction à l'encre « Henri d'Argis » pour « Prince d'Argis ». Dans la 3e édition, le vers devient « Princes, Argis ». Portrait frontispice absent. Découpe d'un encart au feuillet de titre. Feuillet de titre de partie « Au pays du mufle » inséré (intentionnellement ?) à la place du frontispice.
Paris Gallimard nrf 1946 In-12° (182 x 123 mm), 344 pp. - [1] f., cartonnage éditeur à décor réalisé d'après la maquette de Paul Bonet
BELLE PROVENANCE ET CURIEUX DESSIN. Seconde édition, augmentée par rapport à l'originale d'une vingtaine de poèmes, dont des poèmes de guerre. Un des 1000 exemplaires reliés d'après la maquette de Paul Bonet (celui-ci le n°20, corrigé 10 à l'encre) après 105 exemplaires sur vélin pur fil et 8 exemplaires sur papiers de couleurs. Envoi autographe signé à Louis et Denyse Parrot : « à Denyse et / Louis Parrot / à mes amis nécessaires, / toute ma plus grande affection / Paul Éluard » Sur le feuillet de faux titre portant l'envoi et sur le feuillet blanc en regard, un dessin maladroit, aux feutres vert, brun et rouge : il porte la signature « Paul », tout aussi maladroitement exécutée. Oeuvre d'un jeune imitateur ou... le poète se serait-il essayé à un dessin de sa main non-dominante ? S'il avait déjà fait paraître dès l'âge de 15 ans des poèmes de facture symboliste, Louis Parrot se distingue, en 1934, avec Misery Farm, recueil auto-édité dont il fait parvenir un exemplaire à Paul Éluard : ce dernier se dit admiratif. Ils se rencontrent deux ans plus tard en Espagne. Parrot, qui y a rejoint sa future épouse Denyse Faure, exerce comme lecteur à l'université de Madrid. Devenu bon hispanisant, il traduit notamment La Révolte des masses de José Ortega y Gasset, des poèmes de Pablo Neruda, et co-signe avec Éluard une traduction française de L'Ode à Salvador Dalí de Federico García Lorca. Revenu en France, Parrot s'engage pour la cause républicaine durant la guerre civile d'Espagne. Journaliste de la rubrique culturelle de L'Humanité, il y fait paraître le poème antifranquiste d'Éluard « Novembre 1936 ». Collaborateur de Ce soir dès sa fondation en 1937, il s'établit pendant l'Occupation à Clermont-Ferrand et participe à la Résistance comme correspondant, imprimeur et passeur, hébergeant notamment Éluard. Il fait paraître chez Senghers en 1944 une monographie consacrée à l'auteur des Poèmes pour la paix : il s'agit du premier numéro de la collection « Poètes d'aujourd'hui ». Bien complet du feuillet d'errata. Dos et pourtours des plats assombris.
Castil-Blaze, Adoufe Dumas, Jan Reboul, Paul Giéra et Toussaint Poussel. Avignon, J. Roumanille, 1865. In-12 de 263 pp., (1) p. Relié en demi-chagrin bordeaux, dos à nerf, non rogné, couvertures imprimées conservées. Reliure postérieure. 184 x 118 mm.
Edition originale de ce très rare recueil réunissant 74 poèmes par cinq membres importants du Félibrige : Castil-Blaze, Adoufe Dumas, Jan Reboul, Paul Giéra et Toussaint Poussel. Talvart 1890. Paul Giéra, dit Glaup, est un poète français de langue provençale, né et mort à Avignon. Il fut l'un des sept membres fondateurs du Félibrige avec Frédéric Mistral, Joseph Roumanille, Théodore Aubanel, Jean Brunet, Anselme Mathieu et Alphonse Tavan. Toussant Poussel était un médecin avignonnais membre du Félibrige. Très proche de Roumanille, il publia quelques textes et poèmes en provençal. Jean Reboul, né à Nîmes le 23 janvier 1796 et mort le 28 mai 1864, est un poète provençal. Il est l'auteur du célèbre L’Ange et l’enfant, paru en 1828. Parmi ses autres poésies, Le Dernier Jour fut de celles qui lui assurèrent une place honorable parmi les poètes français. Chateaubriand lui rendit visite à Nîmes et le félicita pour ses travaux. Lamartine, Alexandre Dumas et d'autres célébrités de l’époque comme Andersen vinrent aussi lui rendre visite. Jean Reboul était un actif protecteur des félibres. Né dans le département du Vaucluse, le 18 décembre 1805, Adolphe Dumas à vécu de l'autre côté de la Durance, à Cabannes, proche du pays Mistralien. Après avoir écrit de nombreux poèmes et plusieurs pièces, souvent retirées de l'affiche pour faire place à celles d'Alexandre Dumas, il se fait nommer le 14 juin 1855 pour "recueillir les poésies populaires de nos provinces régionales". En février 1856 il rencontre Frédéric Mistral à Maillance. En août 1858 il le présente à Lamartine, dont il est le secrétaire; Cela lui vaudra d'être nommé « le père des félibres ». Ami de Frédéric Mistral, Il fut, par beaucoup, considéré comme le « père des félibres ». « Quant à vous, vous savez ce qu’il en est de nous: vous êtes le père des Félibres. Nous vous aimons à outrance. » (Lettre de Frédéric Mistral à Adolphe Dumas, 28 décembre 1859). Castil-Blaze, de son vrai nom Joseph Blaze est né à Cavaillon le 1er décembre 1784. Chroniqueur musical et compositeur exilé à Paris, Castil-Blaze n'a jamais oublié sa Provence natale et fut, comme Adolphe Dumas - lui aussi exilé à la capitale - un porte drapeau de la langue provençale de laquelle il était si fier. La majorité de son œuvre a principalement été publiée après sa mort, par ses amis félibres. Ce sont Roumanille et Mistral, deux autres félibres, qui rassemblent et publient ces poèmes à Avignon en 1865. Ils dédient le recueil à la comtesse Maria Lamsdorff (1835-1866). L’ouvrage est composé de cinq parties rassemblant 74 poèmes de ces cinq auteurs provençaux: · De Paul Giéra : Li galejado, A bigand, Li mau partejado, Li mau parteja, Trefoulimen, ... · De Toussaint Poussel : Lis avignounenco, Lou guerbe-fio, L’aigo-boulido, Janeto, La campano d’argent, Margarido, ... · De Jan Reboul : A moun ami M. G. de Labaumo, Meste Matieu, ... · De Castil-Blaze : Lou renaire, L’amo danad, La liouno dou ventour, Liso, Lou Vioulounaire, Lou Vin de tavèu, Li Pipaire, Cansoun d’ibrougno, Revihet, Tasten-Lou, L’Ome prepauso, Moun Espitau, A l’asard, bautezar, Lou Grand bal, A Benedit, Er d’intrado de Figaro, La Calounnio, Madaleno, A Margarido, Lou Luberoun, Lou Musician, · D’Adoufe Dumas : Mi regret de Prouvenco, A Roumanillo em’a Mistral, mi bons ami,Retournarai, Souveni, Oumèro, Lauro, Bono Annado, A Napoleon III, A Moussu brun, A Noste Sant Paire, A mi bravi Felibre, Nouvé, Lou cavaire, Lou mau dou pais, ... Bon exemplaire de ce très rare recueil de poésies provençales, relié avec les couvertures conservées. Localisation des exemplaires : 4 seulement dans les Institutions publiques françaises.
Il s'agit d'un ouvrage majeur de la littérature illustrée de la dynastie Qing (1644-1912). Chine, Pékin, 1696. In-folio de (52) pp. Trace d’une petite galerie de vers anciennement restaurée. L’ensemble est monté sous forme de dépliant « à l’accordéon » (Leperello). Cachet rouge en tête du volume. L’album est protégé par deux plats en bois massif. Il est conservé dans sa rare reliure du XVIIIe siècle, identique à celle de la Bibliothèque Nationale, Département des Estampes. Pièce de titre en papier sur le plat supérieur. 348 x 282 mm.
Edition originale de cet album commandité par l’empereur chinois Kangxi en 1696, comportant ses poèmes et ses sceaux. Il y eut plusieurs tirages de cette édition et le présent exemplaire ne présente pas le tout premier tirage des bois. Il s'agit d'un ouvrage majeur de la littérature illustrée de la dynastie Qing (1644-1912) que le savant Yao Shi commenta de la façon suivante : « Que ceux qui verront cet album ne le regardent pas à la légère ». L’ouvrage présente 46 poèmes composés et calligraphiés par l'Empereur de Chine, Kangxi 康熙. Cet empereur, contemporain de Louis XIV, régna de 1662 à 1722. C’était un souverain tolérant qui laissa la Chine ouverte aux influences bouddhistes et chrétiennes en utilisant les connaissances mathématiques, géographiques et astronomiques des Jésuites. L’album est orné de 46 superbes gravures sur bois de grand format (24 x 24 cm) qui illustrent chacun des poèmes de l’empereur. Elles représentent les travaux des champs et la vie quotidienne des paysans chinois au XVIIe siècle. Ces gravures furent réalisées à partir de peintures sur soie de Jiao Bingzhen. Après avoir commandité la publication du présent album réunissant ses poèmes, Kangxi ordonna la gravure de répliques fidèles sur des planches de bois des superbes peintures sur soie de Jiao Bingzhen, 焦秉貞 (1689-1726), afin de les diffuser sous forme d'imprimé. A cette époque, la sériciculture n'était plus la technique secrète jalousement gardée. Les peintures originales sur soie sont aujourd'hui perdues, et le présent ouvrage est une reproduction xylographique ordonnée par l'empereur Kangxi en 1696. Les poèmes de l'empereur, imprimés dans l’espace laissé vide au-dessus des gravures, furent traduits par Bernhard Fuehrer, célèbre sinologue de l'université de Londres. Les 46 illustrations sont les suivantes: Première partie: Les travaux des champs : 1. Le trempage des semences ; 2. Le labour ; 3. Le hersage ; 4. Le hersage en profondeur ; 5. Le nivellement ; 6. Les semailles des pousses ; 7. La poussée des jeunes plants ; 8. L'amendement ; 9. L'extraction des jeunes plants ; 10. Le repiquage ; 11. Le premier sarclage ; 12. Le deuxième sarclage ; 13. Le troisième sarclage ; 14. L'irrigation ; 15. La moisson ; 16. La mise en meules sur l'aire ; 17. Le battage ; 18. Le pillonage ; 19. Le criblage ; 20. Le vannage ; 21. Le passage à la meule ; 22. L'engrangement ; 23. L'offrande aux esprits. Deuxième partie: Les travaux de la soie : 24. Le bain des graines ; 25. Le deuxième sommeil ; 26. Le troisième sommeil ; 27. Le grand réveil ; 28. Le filage ; 29. La répartition des claies ; 30. La cueillette des feuilles de mûrier ; 31. La montée sur les litières ; 32. Le chauffage des claies ; 33. Le délitage ; 34. Le triage des cocons ; 35. L'enfouissement des cocons ; 36. Le trempage de la soie ; 37. Les papillons ; 38. L'offrande de remerciement ; 39. La trame ; 40. Le tissage ; 41. Le travelage ; 42. La chaine ; 43. La teinture ; 44. Le tissage à ramages ; 45. La coupe de la soie ; 46. La confection des vêtements. Précieux exemplaire de ce superbe ouvrage commandité par l’empereur chinois en 1696, conservé dans sa rare reliure du XVIIIe siècle constituée de deux plats de bois massif. Nous avons pu localiser 3 exemplaires de ce rare ouvrage : à la B.n.F. (Département des estampes), Oxford Library et Amsterdam.
LOVECRAFT (Howard Phillips) / TRUCHAUD (François, trad.) / NICOLLET (Jean-Michel)
Reference : 740
(1986)
Paris Nouvelles éditions Oswald 1986 In-f°(330 x 250 mm) 219 pp - [2] ff. - [5] pl., broché, couverture illustrée.
Première édition de la traduction de François Truchaud (avec le texte anglais en regard) de ce recueil de 65 poèmes choisis. Tirage limité à 500 exemplaires numérotés sur Ingres d'arches (celui-ci le n°270), tous signés par le traducteur et l'artiste. L'ouvrage est illustré par Jean-Michel Nicollet de 8 compositions en noir à pleine page, 5 hors-texte en couleurs et une vignette de couverture. La série de 36 sonnets Fungi from Yuggoth paraît pour la première fois à la suite de la nouvelle Beyond the Wall of Sleep (Arkham House, 1943). Dans les premiers sonnets, le narrateur dérobe un livre ésotérique qui lui ouvre les portes de Yuggoth, un monde extraterrestre ; les poèmes suivants qui peuvent être lus indépendamment déroulent les conséquences de cette découverte alors que le narrateur sombre dans la folie. Fungi de Yuggoth regorge d'allusions à l'univers mythopoétique élaboré par Lovecraft dans ses nouvelles. Les 36 autres textes sélectionnés pour le recueil (dont certains paraissent ici pour la première fois en français) mêlent rêveries gothiques sur le passé de la Nouvelle Angleterre à des poèmes d'horreur cosmique où transparaissent les figures des Grands Anciens et les architectures abominables qui peuplent l'imaginaire lovecraftien. Né en 1944, Jean-Michel Nicollet, contributeur de Métal Hurlant, dessina plus de la moitié des couvertures françaises de Chair de Poule, célèbre série de romans horrifiques à destination de la jeunesse. Aucun exemplaire de cette première édition au CCFr. Petite tache en tête du dos.