8, rue Bréa
75006 Paris
France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61 Hachette, 1967, gr. in-8°, 294 pp, 8 planches en couleurs, 70 gravures, portraits et fac-similés en noir dans le texte, imprimé sur papier vergé, reliure simili-cuir vert bouteille décoré de l'éditeur, rhodoïd, étui carton, bon état (Coll. Génies et Réalités)
Hugo (Jacques de Lacretelle) ; Le Romantique (Pierre Moreau) ; Le Dramatique (Pierre-Aimé Touchard) ; Le Lyrique (Gilbert Sigaux) ; Le Romancier populaire (Roger Ikor) ; Le Visionnaire (Paul Zumthor) ; Le Politique (Henri Guillemin) ; L'Homme (André Maurois) ; Hugo, en somme... (Claude Roy). — "On sait avec quel soin sont édités, illustrés et reliés les volumes de la collection « Génies et Réalités »." (André Gavoty, Revue des Deux Mondes)
Editions du Cèdre, 1958, in-8°, 158 pp, broché, prière d'insérer
Plon, 1986, in-8°, xi-454 pp, préface d'André Bourin, biblio, glossaire, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
"... Chantal Vieuille nous entretient donc, non seulement des écrivains du terroir, chantres d'une province à laquelle ils sont attachés par leurs racines et qu'ils n'ont pas quittée, mais aussi de ceux qui, bien que provinciaux de naissance, n'ont pas évoqué leur province dans leur oeuvre, ceux aussi qui, quoique nés et demeurant ailleurs, ont situé un ou plusieurs de leurs livres dans telle ou telle région, enfin ceux qui, par choix délibéré, par affinité élective, ont adopté un coin de France pour y vivre et y travailler..." (André Bourin, préface)
Grasset, 1946, 2 vol. in-8°, xix-444 et 346 pp, 16 planches hors texte, notes bibliographiques, brochés, couv. illustrées, traces de scotch sur les gardes, qqs annotations crayon, bon état
François Bourin, 1991, in-8°, v-389 pp, préface de J.-B. Duroselle, 8 pl. de photos hors texte, sources et biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s. On joint 2 lettres a.s. de l'auteur
La longue vie de Victor Margueritte (1866-1942) : davantage qu'une biographie, un tableau de la vie politique et littéraire de la IIIe République.
Champion, 1967, in-8°, xvii-431 pp, biblio, reliure toile éditeur, bon état (Coll. Bibliothèque littéraire de la Renaissance. Les grands écrivains du XVIe siècle. Evolution des oeuvres et inventions des formes littéraires)
Hachette, 1939, in-12, 254 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Les Vies privées)
P., Jean de Bonnot, 1969, in-8°, 440 pp, très nombreuses gravures, reliure plein cuir doré de l'éditeur, dos orné de caissons dorés, pièces d'auteur et de titre basane bordeaux, décor frappé à froid sur les plats, tête dorée, signet, imprimé avec de l'encre mélangée de poudre d'or sur papier vergé filigrané, bon état
Villon, dont l'oeuvre tient tout entière en un peu plus de 2 000 vers, est considéré depuis l'époque romantique comme l'un des plus grands poètes français. Il en est, certainement, l'un des plus profonds et des plus ambigus, mêlant, dans une poétique remarquablement maîtrisée, le grave et l'ironique, le sérieux et la grossièreté pour traiter de l'amour, de la mort et de la misère humaine.
Paris, 1853, 2 vol. in-8°, ix-404 et 378 pp, reliure demi-chagrin havane à coins, dos à nerfs ornés, tête dorées, bon état
Critique littéraire suisse estimé de Sainte-Beuve, Alexandre Vinet (1797-1847) fut aussi un moraliste et théologien protestant libéral, partisan de la séparation de l'Église et de l'État, dénonçant l'intellectualisme des Lumières, l'utilitarisme anglo-saxon, le socialisme matérialiste, et défenseur d'un humanisme individualiste. Le dictionnaire des philosophes des PUF note son influence sur Secrétan, et sa parenté avec Kierkegaard.
Fayard, 2010, gr. in-8°, 383 pp, biblio, index, broché, bon état
Pour la première fois, une biographie s'attache à éclairer le génie d'Albert Camus par le génie de sa terre natale, l'Algérie, et celui de sa ville tant aimée, Alger, sans lesquelles, disait-il, il ne pouvait pas vivre... L'Algérie est l'espace tout entier de son imaginaire et de son engagement. Avec le temps, le conflit et l'exil, elle est même devenue une sorte d'Eden illuminant cette part intime qu'il appelait "obscure" et dont il regrettait, un an avant sa mort, qu'elle ne fût pas davantage perçue. Il fallait un autre fils d'Alger pour comprendre cette dimension sensible de l'écrivain. Alain Vircondelet a grandi dans un quartier populaire, il a fréquenté les mêmes écoles, les mêmes plages, les mêmes lieux qu'Albert Camus. Grâce à son ample connaissance de l'oeuvre, il raconte la douleur de l'exil et la nostalgie d'un pays devenu mythique, lieu de refuge et de consolation...
Seuil, 2008, in-8°, 187 pp, broché, jaquette illustrée, bon état. Edition originale (il n'est pas mentionné de grand papier), envoi a.s. On joint un carton d'invitation à rencontrer Bertrand Visage à l'occasion de la parution du roman
Un homme retourne en Sicile huit ans après en avoir été chassé. Il a quarante-quatre ans, sa vie est devenue flottante, aussi éprouve-t-il une indescriptible émotion à arpenter les rues qui sentent le linge et la tomate. Et le voici qui rôde chaque soir autour d'un certain immeuble populaire d'un quartier de Catane, où continue de vivre Veronica, cette "fille de gangster" qui a été sa femme. Elle n'est pas là. Il décide alors, sur un coup de tête, de pénétrer dans l'appartement. Bientôt il prend ses aises, et, dans un sentiment d'euphorie et de surexcitation, il élimine tous les objets qui se sont accumulés en son absence. Les voisins lui font fête, tout se passe pour le mieux... Mais une nuit, un violent orage éclate. Arturo qui ne parvient pas à dormir se dirige à tâtons vers la cuisine. Là, il aperçoit sur le balcon à la lueur des éclairs le corps étendu d'une jeune femme. Qui n'est pas celle qu'il attendait. Le mystère et la sensualité sont partout présents dans ce roman qu'on ne lâche plus jusqu'à la dernière page. L'histoire aurait pu être banale, celle de la fin d'un amour. Elle est ici transfigurée par un sens aigu du récit, une acuité quasi visuelle à l'égard des personnages qui le peuplent. On ne les lit pas, on les voit.
S.l., s.n. (chez l'auteur), 2009, in-4°, 137 pp, 6 planches en couleurs, biblio, broché, couv. illustrée, dos à spirale, qqs annotations stylo, bon état
Master 2 Histoire Contemporaine réalisé sous la direction de Didier Musiedlak (Université Paris X Nanterre).
P., Georges Crès et Cie, 1921, in-12, 255 pp, illustré de 36 compositions dessinées et gravées sur bois par Gérard Cochet, reliure demi-percaline verte, dos lisse avec pièce de titre basane carmin, fleuron et double filet doré en queue (rel. de l'époque), coins émoussés, bon état
P., PUF et Firenze, Sansoni editore, 1961, 3 vol. in-12, 643 pp, introduction, notes, reliures toile crème de l'éditeur, jaquettes illustrées, bon état (Coll. Les Petits Classiques Français, sous la dir. de Antoine Adam)
Vol. I. Micromégas - Zadig ou la destinée - Le monde comme il va - Memnon ou la sagesse humaine - Histoire des voyages de Scarmentado. – Vol. II. Candide ou l'optimisme - Le blanc et le noir - Jeannot et Colin - L'ingénu . – Vol. III. L'homme aux quarante écus - La Princesse de Babylone - Le taureau blanc.
Sans lieu, ni éditeur [Genève, chez les Frères Cramer], 1775, in-8°, 355 pp, un portrait gravé en frontispice, texte encadré, reliure plein veau marbré, dos lisse à caissons ornés, pièce de titre basane bordeaux, coupes filetées, tranches marbrées (rel. de l'époque), manque une pièce de titre, pt épidermure au 2e plat, bon état (tome 21 des oeuvres complètes)
L'Histoire de Charles XII est celle d'un roi guerrier et du chef d'un grand pays du Nord. A la fin du XVIIe siècle la Suède s'étendait en Carélie, en Poméranie aux duchés de Brême et de Verden. Le jeune roi était bien jeune et son redoutable voisin le tsar Pierre, bien puissant, bien assez en tout cas pour tenter de mettre la main sur tout l'Orient de la mer Baltique et, signant une entente avec le roi de Pologne, tenter d'enlever à la Suède "tous ces pays qui sont entre le golfe de Finlande, la mer Baltique, la Pologne et la Moscovie..." — L'Histoire de Charles XII est un chef-d'oeuvre de la littérature française. Chef-d'oeuvre d'élégance, de pittoresque, de clarté, que Voltaire publia en 1731, à 37 ans. L'amour de la gloire l'avait attiré vers un tel personnage, qui brillait au nord de l'Europe par ses exploits et ses malheurs. Pour écrire l'Histoire de Charles XII, « l'homme le plus extraordinaire peut-être qui ait jamais été sur la terre », Voltaire eut la chance de pouvoir interroger les témoins et parfois les acteurs. Charles XII, orphelin à 15 ans, se proclama roi de Suède lui-même, se couronnant des ses propres mains. En 1700, à 18 ans, il soumet le Danemark, puis, en tête de 8 000 hommes, met les « Moscovites » en déroute. Il occupe Varsovie en 1704, attaque la Russie en 1708, investit l'Ukraine, est vaincu le 8 juillet 1709 au siège de Pultava, par Pierre Ier. « Prisonnier chez les Russes ? Allons plutôt chez les Turcs ! » Il reste cinq années fort mouvementées chez le Sultan, regagne la Suède à cheval, réorganise son armée, envahit la Norvège, et meurt – assassiné ? – au siège de Fredrikshald, fin 1718, à 37 ans. Sa mort reste la plus mystérieuse des grandes morts de l'Histoire. Telle est l'Histoire de Charles XII, « moitié Alexandre, moitié Don Quichotte », que nous conte, dans un style aussi noble que superbe, un Voltaire fasciné.
P., Ménard et Desenne, 1821, 2 vol. in-12, 298 et 314 pp, reliure demi-veau glacé, dos à 4 nerfs soulignés à froid, pièces de titre et de tomaison chagrin brun (rel. de l'époque), mors faibles, trace de mouillure en marge sup., état correct, ex. sur vergé
S'il est une figure qui ne cessa de fasciner Voltaire, c'est assurément celle de Pierre le Grand. En 1731 déjà, l'Histoire de Charles XII laissait percevoir la séduction exercée par l'empereur de Russie sur le philosophe. Comme souvent pour la rédaction de ses ouvrages historiques, Voltaire utilisa des documents imprimés et manuscrits pour la rédaction de l'ouvrage. Ici, ce furent principalement des sources fournies par le conte Ivan Ivanovitch Schouvalov, chambellan et favori de l'Impératrice Elisabeth Petrovna, qui avait commandé l'oeuvre à Voltaire.Tous les matériaux nécessaires lui furent envoyés par l'Académie des sciences de Russie ; Voltaire n'eut alors "qu'à plonger à pleines mains au milieu de richesses de toutes espèces": notes, récits, mémoires, extrait du journal de Pierre-le-Grand, ainsi "qu'une foule de pièces historiques et critiques".
Amsterdan, chez François l'Honoré, 1766, in-12, xxi-211-108-96 pp, bandeaux et de culs-de-lampe gravés, reliure plein veau époque, dos à nerfs orné de caissons dorés, tranches jaspées, coins lég. usés, bon état
Dans La Henriade, Voltaire offre un tableau saisissant des guerres de Religion et dresse un portrait d’Henri IV en modèle du souverain éclairé.
Desjonquères, 2000, in-8°, 175 pp, broché, bon état (Coll. XVIIIe siècle)
"On le sait mais on l'oublie, Voltaire a voulu être poète, par essence, du premier mouvement. Poète de tragédie et d'épopée d'abord : par là seulement, on va jusqu'aux astres. Mais être poète ne se borne pas là: il faut encore composer odes, épîtres, satires et philosopher en vers ; il faut brocher l'épigramme, rimer la ballade et le conte, bref illustrer tous les genres et porter toutes les pensées. Conçue et pratiquée dans le respect de la pureté de la langue et l'orthodoxie des formes, la poésie est l'art par excellence. Retrouver la saveur et le sens de cette poésie, c'est l'ambition de ce florilège."
P., P. C. Lehury, 1847, in-12, vi-524 pp, 20 gravures hors texte par Célestin Nanteuil, reliure demi-chagrin noir, dos à 4 nerfs pointillés ornés de caissons dorés, médaillon doré sur le 1er plat (rel. de l'époque), qqs rousseurs éparses, bon exemplaire (Bibliothèque littéraire de la Jeunesse)
"Cette édition nouvelle du Siècle de Louis XIV diffère de celles qui ont été publiées jusqu'à ce jour ; on a retranché plusieurs passages dans lesquels l'auteur, par des insinuations malveillantes, ou par des plaisanteries déplacées, pouvait donner sur la religion des idées fausses et dangereuses. On a aussi supprimé de trop longs détails sur les égarements coupables de Louis XIV." (Avis au lecteur)
Alger, Société Baconnier frères, 1955, in-4°, 56 pp, illustrations hors texte de Christian de Gastyne en couleurs, tiré à 300 exemplaires, exemplaire nominatif sur Marais Licorne, feuillets sous emboitage. Très bon état
Mercure de France, 1965, in-8°, 238 pp, broché, couv. illustrée, état correct (Coll. Le Temps retrouvé)
Ces Mémoires datent de 1759, l'année de Candide. Jamais les petits violons de M. de Voltaire n'ont fait entendre musique plus vive et plus entraînante. Mais que le lecteur n'attende pas la moindre confidence. Qu'il n'attende même pas un récit complet des événements auxquels Voltaire fut mêlé dans la période qu'il raconte. S'il feint d'écrire son autobiographie, son propos est autre : il procède à un règlement de comptes. Dans son esprit, ses Mémoires ne doivent pas tant servir "à la vie de M. de Voltaire" qu'à la vie du roi Frédéric II de Prusse. Ce livre a d'ailleurs été autrefois édité sous le titre Vie privée du roi de Prusse. Le mélange de ressentiment et d'admiration est évident. Le ressentiment n'a pas rendu Voltaire injuste : il n'a fait qu'aiguiser sa lucidité. Le texte est suivi d'un choix de lettres qui donnent un autre éclairage sur ce que l'on a appelé l'aventure prussienne de Voltaire. Cette édition permet de se faire une idée complète de ce que furent les relations du poète et du roi.
P., Vuibert, 1924, in-8°, viii-198 pp, broché, couv. lég. piquée, bon état
La poésie lyrique : Malherbe ; La tragédie : Corneille ; La tragédie : Racine ; La comédie : Molière ; L'opéra : Quinault ; La fable : La Fontaine ; La poésie didactique : Boileau ; La lettre : Balzac, Voiture et Mme de Sévigné ; La morale : Pascal, La Rochefoucauld, La Bruyère ; L'éloquence de la chaire : Bossuet, Bourdaloue, Fléchier, Mascaron, Massillon ; Le roman : d'Urfé, Mlle de Scudéry, La Calprenède, Mme de La Fayette, Fénelon.
Albin Michel, 2008 gr. in-8°, 549 pp, 8 pl. de photos hors texte, chronologie, sources, oeuvres de Louise de Vilmorin, index, broché, couv. illustrée, bon état
Parce qu'elle fut l'une des grandes figures féminines de nos Lettres – poète et romancière, auteur de l'inoubliable "Madame de" –, parce que son esprit, sa beauté, sa grâce animèrent son célèbre "Salon bleu" de Verrières, parce qu'elle traversa le siècle comme il la traversa, qu'elle connut des amours aussi marquantes que difficiles – de Saint-Exupéry à Malraux, avec lequel elle finit ses jours –, Louise de Vilmorin laissa un éblouissant sillage partout où elle passa. Sa vie, scandée par un mariage américain (en 1925) et un mariage hongrois, fut brillante et somme toute malheureuse : sous les masques de la frivolité la plus élégante, son âme douloureuse et son travail d'écriture lui donnèrent une densité, un charme qui, ajoutés à son art de vivre, en firent la tenante d'un moment d'extrême civilisation à jamais disparue...
P., Néo, 1982, in-8°, 255 pp, broché, couv. illustrée par Nicollet, bon état (Coll. Fantastique/Science-Fiction/Aventure n° 55)
Tallandier, 2008, fort in-8°, 684 pp, 8 pl. de photos et documents hors texte, broché, une photo de l'auteur en couv., bon état
En publiant en 2008 ses Souvenirs, Georges Walter nous faisait partager les souvenirs de sa tumultueuse carrière au sein de la presse française. Né à Budapest en 1921, arrivé en France à l’âge de deux ans où il grandit à Nice avant de partir pour Paris, il a tout vu, tout fait, tout lu, tout vécu... Un temps horloger, il a flirté avec le théâtre et le cinéma avant de se lancer, un peu par hasard, dans le journalisme. Recherché par les Allemands pendant la seconde guerre mondiale, il accompagne comme interprète et reporter les troupes américaines à la libération. Chroniqueur judiciaire, éditorialiste, politologue, grand reporter, critique littéraire et présentateur du journal télévisé, Georges Walter, titulaire de la carte de presse n°15767, a collaboré à France Inter, RTL, L’Express, Le Point, Le Magazine Littéraire et Le Figaro. Témoin de la guerre du Vietnam, de l’indépendance de l’Algérie, de l’entrée des chars russes à Budapest, il a connu l’Amérique de Nixon, la Chine de Mao et les mythiques Studios de la rue Cognac-Jay. Il a aussi couvert le procès de Marie Besnard, donné des cours d’Anglais à Alain Resnais ou empêché les paparazzis de France Dimanche, déguisés en infirmiers, de troubler les derniers jours de Sidney Bechet. Fine plume, précise et colorée, ami de Joseph Kessel, Julien Gracq, Ernst Jünger ou Alain Resnais, Georges Walter est aussi écrivain. Récompensé par le prix Interalliés en 1972 pour “Des vols de Vanessa”, il est l’auteur de plus d’une dizaine d’ouvrages dont une biographie d’Egar Allan Poe, publiée pour la première fois en 1993. Georges Walter est mort en 2014. — "Ce Walter, n'est-ce pas une espèce de Hongrois ?" demandait l'un des caciques d'un quotidien national. Il n'avait pas tort, puisque Georges Walter est né en 1921 à Budapest. Titulaire, après bien des tribulations, de la carte de presse n° 15.767, il a forgé son existence et sa réputation à la pointe de sa plume, précise et colorée, et au grain de sa voix de bronze, qui firent merveille durant cinquante années dans les journaux, sur les radios et à la télévision. De l'Amérique à la Chine et de Saïgon à Prague, c'est à quelques-unes des grandes convulsions du XXe siècle que sont accrochés ses souvenirs, là où le spectacle du malheur des peuples donne au journaliste un sentiment d'impuissance tout en lui imposant le devoir de témoigner. Sur l'autre versant de son parcours, l'écrivain Georges Walter, prix Interallié pour “Des vols de Vanessa”, ouvre la belle anthologie de ses rencontres et de ses admirations : Julien Gracq, Ernst Jünger, Emile Cioran, et le cher Joseph Kessel, sans oublier Edgar A. Poe, le plus familier de ses fantômes. D'un lyrisme baroque jailli de la Mitteleuropa, on ne s'étonnera pas de percevoir les échos dans les souvenirs, en effet bien curieux, parfois jubilatoires, de cette espèce de Hongrois devenu joaillier de la langue française. (4e de couverture)