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Phone number : 01 43 54 43 61 Seuil, 2022 in-8°, 377 pp, 15 photos et documents sur 15 pl. hors texte, notes, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. L'Univers historique)
Comment penser et écrire une histoire de l'expérience de vivre ? Telle est la question posée par Christian Jouhaud à partir de "l'espèce de journal" tenu pendant trente ans par Marie Du Bois, gentilhomme du Vendômois, valet de chambre des rois Louis XIII et Louis XIV. Cet écrit singulier surprend d'abord par la difficulté de lui trouver un statut : ce n'est ni un livre de raison, ni une autobiographie, ni un journal spirituel, ni une histoire, et pourtant il peut être abordé sous tous ces aspects. Il ne s'agit pas non plus d'une histoire de vie, mais d'une histoire des expériences d'un homme "ordinaire" en ses territoires de vie. Le je de Du Bois, qui s'exprime continûment, ne sert en effet aucun épanchement autobiographique, mais, de page en page, il permet de comprendre l'itinéraire de l'intériorisation des normes et des contraintes par quelqu'un qui a confié à l'activité d'écrire régulièrement la représentation de sa vie comme action. L'exercice pourrait sembler futile, ou mineur, si l'événement politique ne venait pas brutalement fracasser la mécanique diariste, finissant par politiser l'écriture, par exemple dans l'expérience intime de signes de désordre, comme pendant la Fronde, qui menacent la lisibilité d'un monde dont l'ordre est la valeur cardinale. Depuis la chambre du Roi et la campagne du Vendômois sont ainsi revisités les rapports entre local et national au XVIIe siècle, l'histoire politique de l'Etat, l'histoire anthropologique de l'acte d'écrire et de transmettre par l'écriture, inscrivant, dans le siècle de Louis XIV, un siècle de Marie Du Bois. — "La confession d’un enfant du Grand Siècle. L’historien Christian Jouhaud tire des textes de Marie du Bois, valet de chambre de Louis XIV, une réflexion vertigineuse sur l’écriture et la vie. Christian Jouhaud est entré dans un texte qui l’accompagne depuis plus de vingt ans : un cahier manuscrit de 188 pages où se trouvent mis en récit les temps forts ou faibles d’une existence partagée entre la cour et la province. Dans ce « livre », Marie du Bois (un homme ainsi prénommé à la suite d’un vœu paternel à la Vierge) a inscrit au fil des jours, entre 1647 et 1676, les faits, grands et petits, qui ont scandé sa double vie de propriétaire terrien en Vendômois et de valet de la chambre du roi, un office qui lui permettait durant les trimestres de son service d’être au plus près de Louis XIV. Le document, édité en 1936 par le chartiste Louis de Grandmaison (1864-1940), échappe aux catégories traditionnelles. Ecrit à la première personne, il n’a rien d’une autobiographie ; décrivant les travaux et les jours, il n’est pas un livre de raison. Il est une « nappe continue d’écriture » qui transforme le vécu éphémère en traces durables..." (Roger Chartier, Le Monde)
Editions Bellenand, 1950, in-12, iv-175 pp, 2 cartes dont une dépliante hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
Le créateur des établissements français des Antilles au XVIIe siècle. — "Le Belain d'Esnambuc, d'Auguste Joyau, est la biographie d'un homme qui a été à l'origine de la mise en valeur et du peuplement français de Saint-Christophe, donc de tous nos établissements des Antilles. Au départ, point de plan de bien sûr, mais le seul désir de trouver la fortune en courant sus aux Espagnols, donc la course, c'est-à-dire pillage et commerce, car on n'imagine point ces hommes ramenant leurs prises devant une amirauté. Puis à la suite d'un naufrage les premiers établissements à Saint-Christophe, à côté de Français déjà y cultivant le coton et le tabac, dans le voisinage des Anglais débarqués avec Warner quelques mois auparavant. D'Esnambuc revient en France chercher des hommes et des capitaux et se faire épauler par Richelieu. La Compagnie de Saint-Christophe est fondée, où Richelieu met quelques d'encouragement. Elle est bientôt élargie en Compagnie des Isles de l'Amérique. C'est une affaire normande et mais qui ne répond pas aux espoirs financiers. Mais des colons, des engagés arrivent à Saint-Christophe. Des de Hollande et de France y débarquent. La Martinique, la Guadeloupe sont explorées et occupées par des essaims partis de Saint-Christophe. Mais d'Esnambuc meurt en 1637. Le commandeur de Poincy qui lui succède bientôt lance un autre essaim, celui de Levasseur, vers la Tortue et Saint-Domingue..." (G. Debien, Revue d'histoire des colonies, 1953)
P., Rapilly, 1876, in-8°, (8)-137 pp, une gravure sous serpente en frontispice, catalogue raisonné, broché, couv. lég. salie, exemplaire sur papier vergé, bon état
P., Treuttel et Würtz, 1855, in-8°, (6)-347 pp, appendice, avec en fin de volume un "tableau des lettres rédigées par Henri IV lui-même, et dont le texte est authentique", reliure demi-veau glacé havane, dos lisse à quadruples filets dorés, pièce de titre basane carmin (rel. de l'époque), bon état. Edition originale, ex. très bien relié
"Vous faites tout ce que je veux ; c’est le vrai moyen de me gouverner : aussi ne veux-je jamais être gouverné que de vous." (Henri IV, Lettre à Marie de Médicis, 27 janvier 1601) — "Henri IV mérite-t-il le titre ď écrivain ? Telle est la question qu'a voulu résoudre M. Jung dans une thèse pour le doctorat ès lettres, thèse qui est devenue un volume in-8° de près de 400 pages. Voici comment l'auteur divisé son sujet : Avant-propos. Du talent de Henri IV en matière de poésie et d'éloquence. Chap . 1 . Des lettres de Henri IV. – 1. Du texte. – 2. Lettres écrites par Henri IV. – 3. Lettres écrites ou dictées. – 4. Lettres dictées – Chap. II. Des idées. – Chap . III. Des sentiments. – Chap. IV. Du style. – Chap. V. Du mérite littéraire de Henri IV. – Appendice. locutions vieillies ou peu usitées qui se rencontrent dans les lettres de Henri IV. – Tableau des lettres rédigées par Henri IV lui-même et dont le texte est authentique. – Les chapitres des idées, des sentiments, du style et du mérite littéraire de Henri IV sont parfaitement traités et remplis d'intérêt : ils seront lus avec plaisir et profit par tous ceux qui voudront connaître intimement l'amant de Gabrielle, le vainqueur d'Ivry. (...) Il serait difficile d'adresser des reproches au livre savant et agréable dans lequel M. Jung a parfaitement prouvé que Henri IV, comme madame de Sévigné, comme Saint-Simon, est digne du titre d'écrivain, « titre sans valeur quand on le cherche, mais bien glorieux quand on le trouve sans le chercher. »" (Bertrandy, Bibliothèque de l'École des chartes, 1856)
P., Archives nationales, 1982, gr. in-8°, 507 pp, avant-propos par Jean Favier, index des noms de personnes, lieux et matières, broché, pliure au 1er plat, bon état
Parmi les minutes notariales parisiennes, les inventaires après décès occupent une place spéciale. Au XVe siècle et pendant la première moitié du XVIe siècle, les actes passés par les notaires visent strictement à donner l'essentiel d'une opération juridique déterminée. Dans un Paris où l'on se connaît, l'indication de l'adresse des parties est souvent jugée inutile ; leur qualité même n'est parfois pas mentionnée. De ce fait, ces actes sont d'une sécheresse souvent regrettable et d'une brièveté telle qu'ils n'occupent guère, dans la plupart des cas, qu'une page ou un feuillet. Au contraire, les inventaires après décès se présentent sous forme de cahiers – plus ou moins nombreux. Dans l'opération qui vise à la mutation des biens d'une succession et implique la désignation des bénéficiaires et la description des biens concernés, il y a lieu de s'entourer, pour éviter toute contestation, d'autant de précisions qu'il est possible. Pour cette raison, les inventaires après décès réunissent sur les individus, sur les lieux où ceux-ci demeurent, sur le cadre de leur existence, sur les métiers ou les professions qu'ils exercent, sur leurs préoccupations journalières, sur leur fortune et leurs relations, un ensemble de renseignements qui ne se rencontrent pas ailleurs. Ils sont, de plus, à cause de l'analyse des titres de la succession, une piste pour la découverte d'actes nouveaux et, en ce qui concerne le XVe siècle et le début du XVIe siècle, une source pour la connaissance d'actes dont les originaux ne sont plus conservés. (Introduction)
PUF, 1960, fort in-8°, xxiii-510 pp, préface de Jean Pommier, index, broché, bon état. Rare
Concerne La Bruyère, La Fontaine, Agrippa d'Aubigné, Boileau, Scarron, etc.
P., Leclerc, 1777-1779, in-12, (4)-485-(2) et 120 pp, les 2 ouvrages reliés ensemble en un volume plein veau raciné, dos à 5 nerfs guillochés, caissons ornés de motifs floraux dorés, titres dorés, coupes filetées, tranches marbrées (rel. de l'époque), intérieur très frais, bon état
Les Réflexions sur les Principes de la Justice portent en sous-titre : « On pourroit recueillir dans un très-petit volume, toute la substance de ces principes généraux, qui sont dictés par la Loi naturelle, & qui influent sur toutes les décisions des Juges. Mr. le chancelier d'Aguesseau, dans son Instruction sur l'Etude du Droit ».
Librairie Albert Blanchard, 1978, in-8°, 183 pp, broché, non coupé, bon état
"Vraisemblablement originaire du Chili, la pomme de terre aurait été introduite dans notre pays vers le milieu du XVIe siècle, mais plutôt comme plante médicinale que comme aliment. C'est seulement au début du XVIIIe siècle, vers 1716, que l'on vit apparaître le terme de « pomme de terre », et l'auteur indique qu'il y aura bien des étapes entre l'arrivée des premiers tubercules et le « triomphe » de la pomme de terre en qualité de denrée alimentaire fondamentale, triomphe largement dû à Parmentier. Kahane rappelle dans quelles conditions ce dernier fut amené d'abord à connaître les misères du peuple et, d'autre part, à essayer de le soustraire à la faim en lui procurant les ressources que la nature mettait à sa disposition. A vingt ans, en 1757, à l'occasion de la guerre de Sept ans, Parmentier fut envoyé à l'Armée de Hanovre comme pharmacien militaire. Parmentier rentra en France en 1763, suivit des cours de chimie, de physique, de sciences naturelles et obtint en 1766 la place de pharmacien gagnant-maîtrise à la Maison royale des Invalides ; et c'est grâce au petit jardin attenant à l'apothicairerie qu'il put se livrer à ses travaux d' « utilité domestique » et surtout à l'agronomie. La terrible disette des années 1769 et 1770 le résolut à lutter contre ce fléau. C'est alors qu'il s'intéressa, au début de 1771, au concours organisé par l'Académie de Besançon sur le thème : « Indiquer les végétaux qui pourraient suppléer en temps de disette à ceux que l'on emploie communément à la nourriture des hommes et quelle devrait en être la préparation. » Le 24 août 1772, l'Académie décernait le prix à Parmentier. C'est à partir de ce moment qu'il se fit réellement le propagandiste de la pomme de terre, combattant avec ardeur les préjugés qui s'opposaient à ce que se répande cet aliment sur lequel on pouvait compter pour nourrir les populations en période difficile. L'auteur insiste à juste titre sur le fait que Parmentier n'a en rien été et n'a jamais prétendu être – bien au contraire – l'« inventeur » de la pomme de terre que la légende a fait de lui. E. Kahane rappelle aussi que Parmentier était un esprit très ouvert à toutes les branches de l'économie rurale et domestique. Nouveaux procédés pour conserver les grains et activer leur germination, eaux minérales, eaux communes pour la boisson des troupes, nature des eaux de la Seine, qualités nutritives et principes sucrés de la châtaigne et du maïs, salubrité des hôpitaux civils et militaires, pratique des exhumations, fabrication du sirop de raisin pour suppléer le sucre de canne des colonies, propagation de la vaccine, tels furent quelques-uns des sujets auxquels Parmentier consacra son zèle et son érudition. L'ouvrage se lit avec agrément et constitue un travail intéressant qui complète les nombreux livres et articles déjà consacrés à l'illustre apothicaire-major des Invalides." (Henri Bonnemain, Revue d'Histoire de la Pharmacie, 1979)
Albin Michel, 1966, in-8°, 339 pp, traduit de l'anglais, 13 gravures sur 8 pl. hors texte, notes, glossaire, broché, couv. illustrée rempliée, bon état
"Henry Kamen, assistant d'histoire à l'université d'Edimbourg depuis 1963, a bien le souci dominant d'un historien. Il s'efforce d'être impartial, tout au moins de désamorcer un sujet pénible par nature, loin de toute passion polémique et de toute volonté de calomnie. Malgré ce parti-pris sincère de modération et de libéralisme, l'historien ne peut parvenir à laver l'Inquisition de toutes les responsabilités qu'elle porte devant l'histoire. Une intention louable en soi porte l'auteur à minimiser certaines formes déplaisantes d'action de l'Inquisition ; il a raison de dire que les traitements pour nous si révoltants infligés aux suspects ne diffèrent guère des mœurs alors en usage dans le reste de l'Europe, que ses prisons étaient au fond plus humaines que le régime supporté dans les geôles royales, que les tortures y étaient moins poussées que sous le régime de la justice officielle. Mais la modération même du livre fait ressortir avec d'autant plus de force les abus réels : destruction de l'université de Salamanque, déchéance et désespérance morales de tout un peuple et, avant tout, ce sadisme outrageusement étalé dans l'atroce cérémonial des autodafés érigés en spectacles pour le peuple. Bien que les horreurs de ces dernières années aient modifié notre jugement historique sur des événements anciens, le bilan reste lourd..." (E. Dardel, Revue d'Histoire et de Philosophie religieuses, 1968)
Maspero, 1974, in-8°, 284 pp, traduit de l'anglais, préface à l'édition française, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Textes à l'appui)
"Jeffrey Kaplow est assurèment, parmi les nombreux historiens américains qui travaillent sur l'histoire de France, un de ceux qui connaissent le mieux la France à la fin de l'Ancien Régime grâce à une longue familiarité avec les Archives (nationales et départementales) et avec la Bibliothèque nationale (département des Manuscrits), dont le présent livre donne une belle illustration. Le propos essentiel de l'ouvrage est de reconstituer – autant que faire se peut, c'est-à-dire d'une manière assez pointilliste – les modes de vie qui furent ceux des classes laborieuses parisiennes, leurs prises de conscience et leur originalité culturelle, afin de mieux cerner leur place dans le Paris révolutionnaire. Le livre est bien construit, allant de la ville aux classes laborieuses définies par leurs professions, suivant leur vie quotidienne, traitant de l'assistance, de l'éducation et de la piété de ce menu peuple qui n'est pas confondu avec la populace ou la canaille, évoquant enfin les problèmes de criminalité pour terminer sur une esquisse des rapports entre culture et politique, conclusion qui fait une large place aux prises de conscience dans la Révolution elle-même. Tout cela est mis en place par petites touches qui utilisent aussi bien les grands classiques parisiens du XVIIIe siècle : Barbier, Rétif, Mercier, qu'une grande quantité de mémoires inédits, de rapports ministériels, etc. Les lectures de J. Kaplow sont vastes, les citations précises, les points de vue présentés souvent ingénieux. (...) Les conclusions auxquelles il parvient au terme de cet itinéraire bien informé seront sans doute discutées par les historiens de la période révolutionnaire, puisque l'ouvrage se termine par une appréciation de la « force d'appoint » que les classes populaires parisiennes ont constituée pendant la dernière décennie du XVIIIe siècle ; l'effort pour rendre compte d'une réalité sociologiquement mal délimitée et digne d'une plus grande activité de recherche historienne n'en est pas moins important, et mérite qu'on le salue." (Robert Mandrou, L'Année sociologique, 1975)
Julliard, 1963, gr. in-8°, 301 pp, traduit de l'anglais par Olivier Bernier, 222 gravures sur 64 pl. hors texte, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée (abîmée), bon état (Coll. Histoire de l'Art). Edition originale française
Sindbad, 1982, in-8°, 184 pp, liminaire d'André Miquel, broché, couv. lég. salie, bon état
Strasbourg, F. G. Levrault, 1818, in-8°, 356 pp, reliure plein veau marbré, dos lisse très orné, pièce de titre chagrin carmin, coupes filetées, tranches jaunes (rel. de l'époque), qqs rousseurs, très bon état
Du règne de François 1er à 1673.
Montréal (Canada), Société historique du Lac Saint-Louis, 1982, in-8°, 40 pp, une page de présentation, suivi du fac-similé du texte de Jean Ker, broché, couv. illustrée, bon état
Les Mémoires de Jean Ker tracent un aperçu de la politique en Écosse, en Angleterre et sur le continent. Ce livre contient la reproduction d'un extrait de ces Mémoires où il donne un compte rendu contemporain, fascinant et enthousiaste de la manière dont on s'imaginait en fait la Louisiane. Cet extrait sur la Louisiane est tiré des "Mémoires de Mr. Jean Ker de Kersland ; contenant des réflexions & des particularités intéressantes, sur la puissance des François dans l'Ile d'Hispaniola & sur leurs établissemens dans le Mississipi ; sur la décadence des manufactures de laine en Angleterre ; sur les dépendances serviles en Écosse; & sur la disgrace du duc de Ripperda, premier ministre d'Espagne. Seconde partie publiée suivant les orders exprès, & traduite de l'Anglois. A Rotterdam, Chez Jean Daniel Beman, 1727" et reproduit en fac-similé.
GLM/Perrin, 1995, in-8°, 332 pp, sources, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
À six ans, Christine (1626-1689) succède à son père Gustave Adolphe, le héros de la guerre de Trente ans. À dix-huit ans, elle prend les affaires en main et, en 1650, elle se fait couronner « roi » de Suède. Son intelligence supérieure, sa vaste culture semblent annoncer un grand règne. L'intelligentsia européenne, Descartes en tête, afflue à sa cour. Mais elle se montre emportée, méfiante, excentrique, instable et s'attire vite des ennemis. Marquée par une éducation virile, vivant comme un homme, elle refuse de se marier. Elle choque la Suède protestante par ses manières très libres, son goût du luxe et des fêtes qui ruinent le Trésor. S'estimant incomprise, elle abdique en 1654, se convertit au catholicisme, se fixe à Rome où elle entre à cheval, en costume d'amazone, suivie par un train de 221 personnes. Libérale et tolérante, toujours prête à défendre les minorités persécutées, mais néanmoins dominatrice et toujours imprévisible, elle scandalise l'opinion en faisant exécuter sauvagement son grand écuyer Monaldeschi, alors qu'elle est l'hôte de Louis XIV à Fontainebleau. « N'obéir à personne est un plus grand bonheur que de commander au monde entier », assure-t-elle. Mais, née pour le pouvoir absolu, elle ne cesse de rêver à un trône, celui de Naples, celui de Pologne, surtout celui de Suède qu'elle tente à plusieurs reprises de reconquérir. Elle fit jaser toute l'Europe, à cause de sa liberté d'allure et de son anticonformisme, mais, se comparant à Louis XIV, elle se récriait : « Me calomnier, c'est calomnier le soleil ». Françoise Kermina a consacré à cet extraordinaire personnage de l'Europe du XVIIe siècle une biographie solide, fondée sur une documentation d'autant plus sérieuse qu'elle a pu consulter directement les archives suédoises.
Perrin, 1985, in-8° 430 pp, 16 pl. de gravures hors texte, une carte et un plan, biblio, reliure skivertex éditeur, demi-jaquette illustrée, rhodoïd, bon état
"Le plus aimé, le plus aimant des hommes." (Marie-Antoinette). Noble, brave et beau, il reste à jamais le chevalier servant de Marie-Antoinette, celui qui tenta l'impossible pour la sauver.
Perrin, 1991, in-8°, 421 pp, sources, reliure skivertex éditeur, demi-jaquette papier illustrée, rhodoïd, bon état
New York, The Macmillan Company, 1932, gr. in-8°, xii-412 pp, biblio, index, reliure pleine toile rouge , titres dorés au 1er plat et au dos, bon état. Edition originale
Perrin, 1999 in-8°, 340 pp, 8 pl. de gravures hors texte, sources et biblio, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
Elisabeth Vigée-Le Brun (1755-1842) demeure sans doute la plus illustre des artistes françaises. Véritable prodige, à 13 ans, elle fait son premier portrait, conseillée par Joseph Vernet et par Greuze. A 21 ans, elle est déjà célèbre. A 23 ans, elle est appelée à Versailles pour peindre Marie-Antoinette dont elle sera, jusqu'en 1789, la portraitiste attitrée et à laquelle, ardente royaliste, elle vouera une fidélité sans faille. A 28 ans, elle est admise à l'Académie royale de peinture. Jolie, courtisée, admirée, elle reçoit toute la haute société qui se presse pour la voir peindre dans son atelier. Mariée à Le Brun, marchand de tableaux cupide et louche, elle le quitte en 1789 pour émigrer. Au fil de douze années d'émigration, les souverains et les cours d'Europe vont la fêter et solliciter son talent, tant sa réputation est européenne. On la célèbre à Rome, à Naples (où elle peint sa fameuse Lady Hamilton en bacchante), à Vienne, à Saint-Pétersbourg, "sa dernière patrie", à Berlin. Partout, elle croule sous les commandes. Ses tableaux, son urbanité, sa délicatesse en font la meilleure ambassadrice de l'Ancienne France. En 1802, radiée de la liste des émigrés, elle revient à Paris où, amère, elle ne retrouve pas l'art de vivre et la société qui avaient enchanté sa jeunesse. Infatigable, elle se rend à Londres où elle peint Byron et le prince de Galles, puis en Suisse où elle rencontre et peint Mme de Staël en Corinne, un de ses chefs-d'œuvre. C'est la vie d'une "vedette" européenne que reconstitue Inès de Kertanguy, à l'aide de ses Souvenirs (1835-1837).
Le Mans, Pellechat et P., Edouard Rouveyre, 1877-1879, 3 vol. gr. in-8°, 136, 216 et 216 pp, 3 portraits gravés hors texte en frontispices, 3 Tirés à part extraits de la “Revue historique et archéologique du Maine”, tirés à 75 exemplaires seulement sur papier vergé, réunis en un volume sous le titre : “Le Maine à l'Académie française”, broché, dos fendu recollé, couv. lég. salie, intérieur propre, bon état. Rare
Marin Cureau de la Chambre (1594-1669) est un médecin et philosophe. Bénéficiant de la protection de Séguier, Chancelier de France, il fut conseiller et médecin de Louis XIV qui l'appréciait particulièrement pour son habilité à juger du caractère des gens d’après leur physionomie. – Abel Servien, marquis de Sablé et de Boisdauphin, comte de La Roche des Aubiers, né à Biviers le 1er novembre 1593 et mort à Meudon le 17 février 1659, est un homme d'État, diplomate, surintendant des finances de 1653 à 1659 et sénéchal d'Anjou. Il est le frère de l'évêque François Servien, et l'oncle d’Hugues de Lionne. – François de La Mothe Le Vayer (1588-1672) est un philosophe, philologue et historien, et l'un des principaux représentants de la pensée dite libertine au XVIIe siècle.
Zulma, 1991, in-8°, 186 pp, broché, bon état
Pastiche très réussi d'un journal intime du XVIIIe siècle, écrit en 1924 par Magdalen King-Hall, où une jeune irlandaise de 19 ans découvre Londres, Paris, la Suisse et Venise. Elle est reçue par Louis XV à Versailles, observe les signes avant-coureurs de la Révolution, rend visite à Voltaire à Ferney, etc.
Budapest, Akademiai Kiado et P., Editions du CNRS, 1984, gr. in-8°, 412 pp, 2 cartes hors texte, reliure pleine toile éditeur, jaquette, bon état
Actes du Cinquième Colloque de Màtrafüred (Hongrie), 24-28 octobre 1981, avec une quarantaine de participants de douze pays. Il était centré sur deux sujets : l'homme des Lumières ; l'enseignement à cette époque dans cette aire culturelle : 29 études érudites en français (Georges Gusdorf, Louis Trénard, Hervé Hasquin, etc). En conclusion, Bêla Kopeczi estime que "pour la plupart d'entre nous, c'est le franc-maçon qui peut être considéré comme l'incarnation de l'homme des Lumières dans la période considérée" (p. 411).
P., Sandoz et Thuillier, 1883-1884, 3 vol. in-8°, xii-536,viii-506 et ii-464 pp, reliures demi-chagrin havane, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres et tomaisons dorés, têtes dorées (rel. de l'époque), rousseurs comme toujours, bon état
Tome I : 1483-1521 – Tome II : 1521-1530. – Tome III : 1530-1546. — "Félix Kuhn fut un doctrinaire luthérien orthodoxe de la Confession d'Augsbourg s'opposant aux tendances libérales des réformés pendant le synode constitutif de 1872 qui est à l'origine de l'Eglise Evangélique Luthérienne de France. Il collabora à la "Revue Chrétienne" et avec le Pasteur Mettétal fut rédacteur et fondateur du journal "Le Témoignage". Il laisse des travaux importants, son "Luther, sa vie et son oeuvre" reste un ouvrage estimé..." (“Les Protestants, Dictionnaire du monde religieux de la France”, 1993)
Hachette, 1960, in-8°, 301 pp, biblio, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état